•  BOUSSELOUB Larbi

     

    JOUEUR DU MCA ET DU NAHD 60/70)

     

    "Un tempérament de feu"

     

    Le défenseur latéral (droit ou gauche) Larbi Bousseloub (né en 1944 à Alger) savait compenser sa petite taille par un culot et une combativité qui faisaient peur (le mot n'est pas trop fort) aux plus redoutables attaquants.

     

    Aussi, avec son tempérament de feu, Larbi venu au MCA en 1964 (il y restera jusqu'au 1971), après avoir porté les couleurs du SCU El Biar et du GSA Hydra était capable de tout bousculer sur son chemin. Très souple et doté d'une très grande détente malgré sa petite toise, le défenseur mouloudéen était difficile à passer balle au pied. Par ailleurs, il avait un impressionnant jeu aérien. Il lui arrivait même de réussir de fameux "coup de ciseaux" au nez et à la barbe d'attaquants redoutables et nettement plus grands de taille.

     

    Quand c'était nécessaire, Larbi n'hésitait pas prendre part à des actions offensives. Il lui est arrivé de prendre la place de gardien de but quand le besoin se faisait sentir. Ce n'est pas de gaîté de cœur qu'il quittera au 1971 le MCA avec les Metrah, Chouchi et autres ; il optera pour le NAHD où là aussi il était toujours prêt pour le combat. Professeur d'EPS, Larbi enseignera aux lycées Abane Ramdane et Okba.

     

     

     

     

     


    12 commentaires
  • MOULOUDIA d’ALGER
    Renouvellement de contrats et recrutement

    Éliminé dans les deux compétitions internationales, la coupe de la CAF et la Ligue des champions arabe, le Mouloudia d’Alger, auquel il ne reste que la coupe d’Algérie pour sauver sa saison, prépare  désormais son recrutement en prévision du prochain exercice. À deux mois seulement de la fin du championnat, les Mouloudéens sont en train d’établir avec leur coach italien, Enrico Fabbro, bien que son avenir reste tributaire des prochains résultats, leur plan de renforcement de l’équipe. La priorité, à ce titre, des responsables du club du Doyen, c’est de parvenir d’abord à maintenir l’ossature de l’équipe et convaincre, du coup, les joueurs en fin de contrat, que le club veut garder, à rester. Les dirigeants ont déjà entamé une série de négociations avec les Bouguèche, Babouche, Hadjadj, Illoul et Bouacida pour les persuader de prolonger le bail avant même la fin de la saison. Cette action des responsables a pour objectif de faire face à la menace dont fait l’objet l’équipe mouloudéenne par d’autres clubs qui font les yeux doux à certains éléments des Vert et Rouge. Plusieurs joueurs ont été sollicités, excepté Badache, Largot et Zmit. Ce qui confirme la réticence des responsables algérois quant au maintien de ces éléments cités en dernier. Quant aux recrues, elles devraient se limiter à trois joueurs, selon le vœu des responsables algérois qui ne veulent certainement pas refaire les folies des saisons précédentes. Des proches de la direction du club nous ont confié que le Mouloudia se contentera de trois recrutements en juin prochain, à savoir un gardien de but, un milieu de terrain et un attaquant. Les noms de Gaouaoui, Hadjaoui, Djediat, Berramla, Bensaïd, Bradja et Amroune sont avancés. Les Mouloudéens essayeront donc d’enrôler trois de ces joueurs, mais reste à savoir s’ils sont capables de le faire.

    L’APC de Kouba donne son accord
    Le Mouloudia d’Alger devra terminer la saison à Kouba. Les Vert et Rouge accueilleront leur prochain rendez-vous du championnat national, après le derby face à l’USMA, au stade Benhadad. Selon des proches de la LNF, on croit savoir que les responsables de cette instance ont reçu, hier, l’accord de l’APC de Kouba qui a accepté de mettre l’enceinte de Benhadad à la disposition du Mouloudia d’Alger pour les quelques mois qui restent de la saison. En raison de la fermeture du stade 5-Juillet, la direction mouloudéenne a demandé d’être domiciliée au stade de Kouba qui semble leur réussir après le match disputé sur son terrain de la coupe de la CAF.


    votre commentaire
  • MCA : à la recherche du temps perdu

    Encore et toujours des défis et des challenges pour le doyen des clubs
    qui se bat pour une place honorable dans la compétition nationale

    Dimanche 25 Mars 2007

     

    C’est le lot hebdomadaire désormais pour la formation mouloudéenne dont la marche régulière aiguise la convoitise des autres concurrents. Particulièrement l’ESS, la JSMB, la JSK, l’ASO et l’USM Alger qui n’accusent respectivement que quelques points d’avance sur la formation algéroise la plus populaire. C’est dire que la concurrence est à son comble à ce stade de la compétition, d’où la détermination des gars de Bab El Oued de se serrer les coudes et de redoubler d’efforts afin de reprendre le cycle des victoires dont le rythme a été atténué au cours des deux dernières journées. Bien qu’il ne leur reste que la coupe pour se consoler, après l’amère élimination en Coupe de la CAF par l’arbitre ivoirien, les Vert et Rouge de Fabbro n’ont pas chômé ces derniers jours, disputant des rencontres haut de gamme face à leurs éternels rivaux, le CRB et l’USM Alger.
    Un test qui aurait permis au staff technique d’effectuer une large revue de l’effectif, mais également de voir son duo de feu Younes-Bougueche marquer leur énième but sous la casaque mouloudéenne. Certes, le duo n’a pas encore connu ce bonheur en match officiel de Coupe d’Afrique, mais il espère le faire dès la reprise du championnat.
    Même si le Mouloudia est hors course de la Coupe d’Afrique, les confrontations africaines auront également permis à Fabbro d’associer Illoul à Hadjadj, de revoir d’autres éléments, à l’instar de Sidibé qui retrouve progressivement la forme. Dommage pour le jeune Malien de 19 ans, Lassana Diarra, non encore qualifié pour avoir joué avec son ex-club malien, lequel aurait suppléé vraisemblablement Bougueche aux avant-postes. Ce dernier sera, en effet, associé à Younes pour former la paire d’attaque et relever ainsi Badache blessé, mais qui reprend progressivement. Au moment où Fayçal Badji a retrouvé toutes ses sensations et semble prêt à durer dans sa place parmi les titulaires et le MCA, voilà qu’il fait l’objet de plusieurs convoitises de la part des clubs des divisions une et deux. Les responsables du MC Alger ont été surpris par cet acte. Leur surprise s’est accrue lorsque des agents de joueurs ont demandé aux responsables algérois de se préparer à évoluer sans leur pièce maîtresse afin de renforcer les rangs d’une autre équipe algéroise rivale du MCA. Le groupe a repris le travail dès l’élimination de la Coupe de la CAF pour ne pas trop céder aux regrets et à la pression. Le technicien mouloudéen Fabbro aura ainsi récupéré tout son effectif, notamment les blessés, tels Hamadouche et Badache.
    La préparation se poursuivra à l’annexe de l’OCO Mohamed Boudiaf à raison de deux séances quotidiennes, avant le match contre l’USM Alger prévu au 5 Juillet  le 02 Avril prochain. Séance au terme de laquelle les joueurs convoqués iront élire domicile dans un établissement hôtelier sur la côte ouest d’Alger pour une mise au vert jusqu’au jour du match contre les Rouge et Noir, mais avant celà il y a le match face au WATlemcen jeudi prochain pour oublier l'élimination face au Kwara Utd et se retremper dans l'ambiance du championnat à nouveau. 


    votre commentaire
  • Après l'élimination du MCA de la coupe de la CAF:

     Faut-il avoir des regrets ?

    Dimanche, le Mouloudia est passé à côté d’un grand exploit qui aurait fait date dans l’histoire du club. Pas en raison de l’enjeu, encore moins du prestige de l’adversaire, mais plutôt à cause du contexte dans lequel, les Vert et Rouge ont failli effacer un injuste 0-3. Avec une équipe décimée suite à la suspension de six joueurs, l’affaire Belkaïd qui a perturbé le groupe, la fermeture du 5-Juillet et par dessus tout trois buts à remonter, beaucoup n’ont pas donné cher de la peau des Mouloudéens. Il a fallu 20’ aux plus pessimistes des Chnaoua pour changer vite d’avis. Portés par un public égal à lui-même qui a grani les travées du stade Benhaddad, les murs et les immeubles adjacents, Badji et ses frères ont pris leur adversaire à la gorge. Après un essai de Hamadou (8’), Zmit ouvre la marque. Suite à un centre de Badji et un tir de Badache repoussé par les défenseurs nigérians, le petit lutin mouloudéen fusille Abdusila qui n’a pas esquissé le moindre geste. C’était le scénario parfait pour une équipe devant remonter trois buts. Survolté, le Mouloudia pousse son adversaire dans ses derniers retranchements. 19’ : corner botté par l’omniprésent Badji, Bouguèche tire au milieu d’une forêt de jambes, la balle revient sur Sidibé qui d’un retourné acrobatique oblige le gardien nigerian à repousses dans les pieds de Badache qui ne s’est fait pas prier pour aggraver la marque dans une ambiance de folie. Sonnés par ce début de match tonitruant, Kwara ne savait pas ce qui lui arrivait. Il a fallu que l’entraîneur Palm Green les secoue pour qu’ils osent enfin dépasser le rond central. Le match s’équilibre et Nkoro le meilleur joueur de Kwara United a failli tromper la vigilance de Ouamane à la 34’, mais son tir passe juste à côté. La révolte mouloudéenne s’estompe un peu surtout après la blessure de Badache qui a pesé sur les défenseurs nigérians. Les occasions se faisaient de moins en moins nombreuses. Une seule est digne d’être citée, celle qui a vu Badji solliciter le une-deux avec Zmit avant d’être descendu par Babasolé alors qu’il filait vers le but adverse.
    En deuxième mi-temps, le jeu baissera inexplicablement d’intensité sans doute à cause de la dépense d’énergie du début de match et surtout de la tactique des Nigérians qui ont monopolisé le ballon fatiguant un peu plus Bouguèche et ses coéquipiers. Le jeu s’est stabilisé au milieu du terrain et Fabbro n’avait pas beaucoup de solutions sur le banc, cela n’a pas empêché le Mouloudia de se créer quelques occasions comme celle qui a vu Younès reprendre de la tête un coup franc bien botté par Badji, mais le gardien de Kwara a mis le ballon en corner. Les supporters commentaient à se poser des questions tout en continuant à donner de la voix lorsque vint la 77’ qui a vu ce diable de Badji servir Sidibé dans un trou de souris lui permettant de réaliser l’inimaginable : remonter les trois buts encaissés au Nigeria. Les 13 minutes restantes seront à l’avantage des Vert et Rouge qui voulaient inscrire un autre but pour éviter la série des tirs au but, mais toutes leurs tentatives seront vouées à l’échec devant des Nigérians de plus en plus prudents. Au cours d’une série insoutenable avec notamment deux ballons qui ont troué les filets, le Mouloudia jouera de malchance en ratant deux tirs, comble du désespoir, par d’anciens koubéens dans leur jardin de Benhaddad. L’adversaire a eu la réussite de son côté après avoir bénéficié de l’apport de l’arbitre à l’aller.
    Même éliminés, les Mouloudéens ont eu droit à des applaudissements nourris de la part des Chnaoua qui ont su à leurs dépens qu’on peut lutter contre toutes sortes d’adversités, mais pas contre la chance qui, cette fois-ci a tourné le dos à leur équipe.

    Belaïd a répondu présent
    Titularisépar Fabbro pour la quatrième fois de la saison, Sofiane Belaïd a été cette fois-ci à la hauteur de l’événement en étant présent dans tous les duels qu’il a eu à livrer durant toute la partie. En plus de défendre, l’international espoirs a souvent prêté main-forte à ses attaquants en les faisant profiter de ses centres dont certains ont failli faire mouche. La bonne prestation de Sofiane devrait lui permettre de gagner la confiance de son coach, lequel pourrait désormais compter sur lui lors des prochains rendez-vous. «Je suis déçu qu’on ait perdu cette rencontre alors qu’on était si près du but. On a tout mis dans ce match, malheureusement on n’a pas pu inscrire un quatrième but qui aurait pu nous éviter la série des tirs au but. Après cette élimination, on tâchera de faire  le nécessaire pour revenir la saison prochaine avec plus d’expérience et de métier», nous confia Belaïd, qui a produit lundi dernier son plus beau match depuis ce début de la saison.

    Zmit : «On a prouvé qu’on avait les capacités de réagir»
    Au four et au moulin, Zoubir Zmit, le demi-défensif du MCA, aura produit sans conteste son meilleur match depuis le début de la saison. Sa vivacité et son sens de l’anticipation lui ont permis de récupérer énormément de ballons au milieu du terrain, une zone névralgique largement dominée par le duo Zmit-Hamadou qui a donné de la puissance à l’entre- jeu mouloudéen durant près d’une heure, avant de baisser de rythme et d’intensité à cause essentiellement de la fatigue. L’ex-Blidéen, en plus de sa performance, s’est permis le luxe d’ouvrir la marque à la 15’, en profitant d’une remise de Badache, pour crucifier le portier nigérian Abdulissa. «Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma déception. Personnellement, je suis abattu par cette élimination, alors que le match semblait à notre portée. Malgré cette défaite, on peut se féliciter et se réjouir de la réaction du groupe qui a démontré, aujourd’hui, qu’il avait un mental à toute épreuve pour surmonter les difficultés. On a prouvé qu’on avait la capacité de réagir, alors que personne ne donnait cher de notre peau», nous dira en substance Zmit qui est sorti à la 83’ sous les applaudissements des Chnaoua qui ont retrouvé, à cette occasion, le Zmit des grands jours.

    Roger Palm Green : «Mes joueurs ont été perturbés»
    «Je savais que la rencontre n’allait pas être facile. D’ailleurs, je vous ai dit que le score de trois buts à zéro n’était pas sécurisant. Nous nous sommes déplacés à Alger avec la ferme intention non seulement de nous qualifier mais aussi de gagner le match. Malheureusement, on ne pouvait pratiquer notre football, et ce pour plusieurs raisons, à commencer par l’hostilité affichée à l’égard de mes joueurs qui étaient perturbés par les jets de projectiles, ce qui ne leur a pas permis de s’échauffer convenablement. Une fois sur le terrain, mes joueurs n’ont pu suivre le rythme de la partie car sur une pelouse artificielle le jeu est plus rapide, ce qui nous a handicapés. Au fur et à mesure que le match avançait, on commençait à prendre confiance. Après les deux buts que nous avons encaissés nous avons douté. J’ai demandé alors à mes joueurs de faire circuler le ballon afin de pousser l’adversaire à se découvrir pour ensuite procéder à des contres. Mes joueurs ont fait preuve de sang-froid lors de la séance de tirs au but, ce qui nous a permis de nous qualifier, même si on n’a pas fait une préparation spécifique. Le MCA est une bonne équipe. Ce que je déplore, en revanche, c’est l’attitude du public qui a eu un comportement incivique, chose que je n’ai jamais vécue, j’étais vraiment inquiet.»

    Hadjadj et Chaoui présents
    Contrairement aux autres suspendus, Fodil Hadjadj et Smaïl Chaoui étaient les seuls présents au stade Benhaddad pour encourager et soutenir leurs coéquipiers. Un soutien qui n’aura pas permis à Badji et les siens de décrocher leur billet qualificatif pour le prochain tour de la Coupe de la CAF.

    Sidibé s’est distingué
    A défaut d’un grand match, Rafane Sidibé a, une nouvelle fois, fait preuve de réalisme en inscrivant sur l’une des rares occasions qu’il s’est offertes le troisième but de son équipe. En effet, on jouait la 75’ lorsque Sidibé a pu se libérer du marquage pour mettre à profit la passe de Badji, libérant ainsi les Chnaoua. Le joueur malien va se montrer adroit lors de la série des tirs au but en inscrivant le cinquième tir de son équipe de fort belle manière.

    Largot a failli être expulsé
    En voulant se faire justice, suite coup de coude que lui a asséné Tochokwu, Largot a failli être expulsé. Ce qui aurait limité encore plus son équipe qui avait besoin de tout son effectif, déjà incomplet, pour trop d’absents. Largot dut son salut au juge de touche qui avait vu la faute du Nigérian. L’arbitre se montra alors indulgent.

    Les Mouloudéens décisifs  sur les balles arrêtées
    11, c’est le nombre de corners obtenus par le Mouloudia durant le match face à Kwara United. Un chiffre qui reflète la domination écrasante des Vert et Rouge, surtout lors du premier half, lesquels ont su profiter de ces balles arrêtées pour inscrire deux buts aux 15’ et 19’ grâce à Zmit et Badache, chose qui n’était guère facile à réaliser en raison du gabarit impressionnant des joueurs nigérians qui se sont fait surprendre à maintes reprises sur les corners exécutés par Badji. A titre comparatif, les visiteurs n’ont obtenu que 3 corners durant toute la partie.

    Azzedine en colère
    Ayant appris  sa non titularisation pour cette rencontre, le gardien de but mouloudéen Sofiane Azzedine n’a pas caché son mécontentement quant au choix de son entraîneur. Chose qui a déplu à Fabbro qui a failli ne pas le retenir comme deuxième keeper. Finalement, l’entraîneur s’est montré compréhensif en ne prenant pas le risque de ne pas avoir de gardien sur le banc.

    Babasole agresse Bouguèche
    Sur un énième duel avec Babasole, Hadj Bouguèche fut victime d’une agression caractérisée de la part du joueur nigérian qui fut auteur d’un geste antisportif et ce sous les yeux de l’arbitre tunisien. Ce dernier, encore une fois, s’est montré complaisant avec les joueurs nigérians en ne les sanctionnant pas. Une décision qui a eu pour effet de soulever la colère des joueurs et supporters du Mouloudia.

    Amafe l’a échappé belle
    Auteur d’un tacle dangereux à la 14’ sur Badji qui lui a valu un carton jaune, Amafe, dépassé par la vivacité du stratège mouloudéeen, va remettre ça juste avant la pause, ce qui aurait dû lui coûter l’expulsion. Il en fut rien, le referee tunisien s’étant montré indulgent sur cette action. Il ne brandira pas un second carton amplement mérité au joueur nigérian chargé de marquer de près le capitaine mouloudéen.

    Le courage  de Galloul
    Victime d’une blessure à l’ischio-jambier droit, trois jours avant le rendez-vous africain, Samir Galloul a dû suivre des soins intensifs pour être sur le terrain face à Kwara United. Bien que diminué physiquement, Galloul s’est montré intraitable au poste de libero. Présent à la relance dans les duels aériens et dans le jeu à terre, l’ex-Blidéen a su se surpasser malgré les douleurs pour faire bloc face aux tentatives des attaquants nigérians. Mission accomplie pour le duo Galloul-Hosni, une paire centrale qui, bien qu’inédite, a montré une certaine complémentarité surtout en deuxième mi-temps. A ce propos, le libéro mouloudéen nous dira : «Je peux vous dire que j’ai souffert le martyre pour aller au terme du match, tant j’avais mal. Malgré ce handicap, j’ai pu remplir convenablement ma tâche. Des efforts qui n’ont malheureusement pas abouti à une qualification pour le prochain tour de la Coupe d’Afrique.»

    Il a semé la confusion à Benhaddad
    Lors de la série des tirs au but, Samir Galloul s’est chargé d’exécuter le premier penalty de son équipe. Le défenseur mouloudéen a décoché un missile qui a transpercé les filets du portier nigérian, ce qui a eu pour effet de semer une certaine confusion parmi les Chnaoua qui croyaient au ratage. Après l’intervention du referee tunisien, les fans ont pu laisser éclater leur joie pour fêter la réussite de Galloul qui montra la voie à son équipe, connue pour être fébrile dans ce type d’exercice.

    Hosni au marquage de Ukiyema
    Incorporé au poste de stoppeur pour pallier la défection de Bouacida, l’ex-Koubéen, Larbi Hosni, s’est vu confier la lourde tâche de marquer de près l’avant centre nigérian, Akombo Ukiyema, auteur d’un doublé lors du match aller. Une mission qu’a parfaitement accomplie l’international mouloudéen mais au prix de gros efforts, pour pouvoir museler l’imposant joueur africain qui a été neutralisé durant toute la partie. «J’ai dû me montrer vigilant pour limiter les mouvements de l’attaquant nigérian doté d’un gabarit impressionnant. Je savais qu’en me montrant intraitable dans les duels aériens j’allais prendre le dessus sur le joueur en question. Notre défense, bien qu’inédite, a rempli convenablement sa mission, à savoir ne pas encaisser de but afin de ne pas compromettre nos chances de qualification», dira l’arrière latéral droit du MCA, converti en stoppeur à l’occasion du rendez-vous africain.

    Il s’est transformé  en stadier
    Durant les minutes d’échauffement, les fans du MCA ont lancé des fumigènes sur la pelouse du stade Benhaddad dont un a atterri juste devant Larbi Hosni. Ce dernier a eu le réflexe qu’il fallait en s’empressant de prendre l’engin pyrotechnique et le jeter sur la piste d’athlétisme afin d’éviter la détérioration de la pelouse synthétique flambant neuf du stade Benhaddad.

    Des énergumènes ça existe encore
    Avant le début de la rencontre, les joueurs de Kwara United ont trouvé des difficultés pour rejoindre les vestiaires en raison des projectiles lancés par quelques énergumènes. Occasion que n’ont pas raté les Nigérians pour aller protester auprès du commissaire du match. D’ailleurs, le coup d’envoi a été retardé d’un quart d’heure après que les assurances des dirigeants du MCA ont réussi à calmer les esprits.

    Les officiels nigérians à Kouba
    Un quart d’heure avant le coup d’envoi, une délégation officielle emmenée par l’ambassadeur du Nigeria en Algérie a fait son entrée sur la pelouse du stade Benhaddad sous les sifflets des Chnaoua. Une présence qui avait eu pour effet de galvaniser les joueurs de Kwara qui ont été réceptifs aux discours tenu par l’ambassadeur avant le début de la rencontre.

    Des filets sans  mailles
    Un fait marquant est à signaler lors du match face à Kwara United. Durant la série fatidique des tirs au but, une certaine confusion a gagné les Chnaoua à cause de l’état des filets des cages du stade Benhaddad. Tout a commencé lorsque Galloul transperce les filets d’un tir puissant, avant que le gardien de but nigérian, Abdullaïssa, ne le lui emboîte le pas, à la grande joie des fans mouloudéens qui avaient cru un instant qu’il avait manqué son essai. L’intervention immédiate de l’arbitre tunisien a mis fin aux spéculations en validant les deux tirs au but.

    Le Mouloudia contacte Khedis
    Le défenseur central du Nasr de Hussein Dey, Sid Ahmed Khedis, est l’objet de convoitise de beaucoup de clubs. Après l’USMA et la JSK, c’est le MC Alger qui vient de le contacter. C’est en tout cas ce que nous avons appris d’une source sûre, très proche du joueur. En fin de contrat, l’arrière central international du NAHD ne serait  pas chaud pour rester à Hussein Dey même s’il ne le dit pas clairement. Pour ce qui est du contact avec le Mouloudia, notre source affirme que c’est un dirigeant, membre du directoire qui a pris langue avec le joueur. Ce premier contact n’a pas été très approfondi du fait que Khedis préfère se consacrer à son club, reléguant tous les contacts au second plan.

    Faut-il avoir des regrets ?

      «A quelque chose malheur est bon», un proverbe qui sied parfaitement, aux yeux de certains, au Mouloudia d’Alger après son élimination précoce en coupe de la CAF. Dossier sur le sujet.

     Dans l’état actuel des choses, il serait difficile, voire impossible au Mouloudia de poursuivre cette aventure continentale.
    Avec un effectif décimé sur qui l’épée de Damoclès de la CAF est toujours suspendue, ne pouvait aspirer à aller loin dans cette compétition.
    On ose aussi dire que les dirigeants du Mouloudia seraient les premiers à «pousser un ouf de soulagement» après l’élimination de leur team dans cette compétition. On n’est pas en train de remettre en cause leur attachement à leur équipe, mais il fallait admettre cette réalité amère que connaît le vieux club algérois depuis quelques temps et qui a fait de lui une formation incapable de se payer un voyage au Nigeria.
    Il n’est pas nécessaire de revenir sur les circonstances dans lesquelles s’est effectué le déplacement de Kwara. On était d’ailleurs surpris d’entendre le président du directoire brandir la menace de déclarer forfait à cause justement de ce problème d’argent.

    Fabbro, l’argent et l’Afrique…
    Et ce n’est pas fini, puisqu’il a fallu miser sur la «générosité» du ministre de la Jeunesse et des Sports pour que les Vert et Rouge parviennent à faire le voyage, non sans que leur boss ne cesse de crier sur tous les toits qu’il a fallu qu’il aille quémander pour éviter le forfait. Des propos qui font honte, d’autant du premier responsable d’un club qu’on surnomme Doyen. Même à l’ASO, dont les problèmes financiers sont interminables, comme l’illustre la situation de son entraîneur qui n’a pas perçu son salaire depuis quatre mois, l’on n’a pas osé parler d’un forfait dans cette compétition africaine.
    Bref, on est en droit de s’interroger sur l’attitude à prendre par les dirigeants du Mouloudia si leur équipe n’était pas sortie de cette épreuve continentale. Qu’auraient ils fait cette fois pour honorer leur engagement ? Voila qui nous pousse à croire que cette élimination a été salutaire pour la direction algéroise, même si d’aucuns s’empressent à s’interroger sur les raisons de la présence de ces dirigeants dans les commandes du club maintenant qu’ils sont incapables de remédier aux problèmes financiers.
    Ladite élimination pourrait aussi arranger les affaires de l’entraîneur Fabbro, apparemment toujours traumatisé par tout ce qu’il a vécu lors de sa première expérience en Afrique Noire. D’ailleurs, même après ce match retour de dimanche passé, le technicien italien ne cessait de rappeler que son équipe avait perdu sa rencontre de Kwara dans des conditions de guerre, pas de football. C’est dire que l’homme garde un mauvais souvenir de cette expérience et qu’il n’était pas du tout prêt à la revivre. Si c’est réellement le cas, alors pourquoi regretter l’élimination ?

    Le public applaudit les héros
    Le stade de Kouba n’a pas connu une ambiance des grands jours depuis longtemps, mais l’élimination du Mouloudia a suscité différentes réactions chez les supporters. Le  comportement de la plupart à la fin de la rencontre a quand même bien conforté les joueurs. Ces derniers ont quitté le terrain sous un tonnerre d’applaudissements. Les fidèles ont montré qu’ils savent juger les joueurs, eux qui ont bien mouillé le maillot.
    L’attitude des fans devrait donner matière à réfléchir aux joueurs qui sont souvent passés à côtéde la plaque, mais sans omettre de réclamer leur dû.


    Ils ont tout fait pour annuler le match: Kwara fait son cinéma
    Pas certains d’avoir acquis leur qualification malgré la victoire au match aller et l’aide de l’arbitrage ivoirien, les Nigérians useront d’artifices avant et durant le match de dimanche à Kouba pour déstabiliser le Mouloudia et éviter l’élimination.
    Le plan machiavélique des Nigérians sera lancé dès leur arrivée à Alger, jeudi dernier. Ils ont refusé l’hôtel Matarès de Tipasa, choisi par les Mouloudéens, en optant pour le Mazafran que l’ambassadeur du Nigeria à Alger a lui-même réservé. Puis, ils ont changé encore de lieu d’hébergement, samedi, en déménageant vers l’hôtel des Sables d’or en prétextant qu’ils étaient mal logés. Une manœuvre qui n’affectera point le Mouloudia et sa direction. Des caprices qui n’ont pas ébranlé la sérénité des Algérois. A son arrivée au stade Benhaddad de Kouba, deux  heures avant l’entame de la partie (13h), la délégation de Kwara mettra à profit l’ambiance d’une galerie chauffée à blanc, décidée à venger son équipe, victime de mauvais traitement à Ilorin.Ils refusent de regagner le vestiaire. Les Nigérians ne regagneront le vestiaire que 45 minutes après.
    Voyant une galerie un peu hostile, les joueurs du Kwara provoquent  les fans en furie et c’est une pluie de projectiles qui s’abattra sur eux. Une aubaine pour les Nigérians pour évoquer l’insécurité et ne pas rejoindre le vestiaire. Ils essaieront ainsi d’influencer le commissaire au match pour l’obliger à annuler la partie. Après les palabres et l’intervention des dirigeants mouloudéens et même des joueurs qui feront le bouclier, les Nigérians daignent rentrer dans le vestiaire pour se préparer à jouer.
    Ils exigent le changement de vestiaire
    La direction mouloudéenne ne sera pas au bout de ses peines. Les Nigérians refuseront de pénétrer dans leur vestiaire sous le motif qu’il était insalubre. Et ce, malgré la décision du trio arbitral et du commissaire au match. Il aura fallu plus de vingt minutes de discussions et l’ouverture d’un autre vestiaire.

    Ils influencent le commissaire au match
    Il était évident que les Nigérians avaient la ferme intention de ne pas jouer la rencontre en usant de tous les subterfuges pour influencer le commissaire au match. Après l’échauffement, les joueurs devaient regagner une dernière fois le vestiaire, mais cinq joueurs du Kwara refusent de quitter le terrain, sous prétexte qu’ils craignaient une agression du public. Ils ont même été aidés par l’ambassadeur qui leur a conseillé de rester sur le terrain. Ils exigèrent même du commissaire au match d’annuler la rencontre pour insécurité. Les dirigeants et le staff technique mouloudéens interviendront encore une fois de manière diplomatique, les coéquipiers de Badji proposent encore une fois de faire le bouclier. La partie a débuté avec plus d’un quart d’heure de retard.
    Les Nigérians ont tout fait pour que le match ne puisse pas avoir lieu, sans y parvenir.

    Le match a failli être annulé
    Le suspense a été entretenu plusieurs minutes sur le déroulement du match MCA – Kwara United. Les supporters mouloudéens ont failli faire annuler le match.
    Le commissaire au match, un Marocain, a menacé d’annuler les débats avant même qu’ils commencent à plusieurs reprises. Quinze minutes durant, les dirigeants et les joueurs du Mouloudia ont fait des pieds et des mains pour camer une foule surchauffée. La programmation du match au stade de Benhaddad de Kouba n’était pas faite pour arranger les affaires des organisateurs. Une grande partie des fans, consciente du danger qui guettait leur équipe au cas où le commissaire au match venait à annuler le match,  s’est mobilisée pour calmer les esprits.

    Le coach à ses joueurs avant le match: «Soyez des hommes»

    Pour galvaniser ses joueurs, l’entraîneur mouloudéen Enrico Fabbro a dû hausser le ton dans son discours la veille du match à l’hôtel Samitel.
    Le technicien italien a tout simplement mis ses éléments devant leurs responsabilités, estimant qu’il les a, jusque-là, beaucoup protégés. « J’ai trouvé des prétextes après ces derniers échecs. Cette fois, vous êtes mis devant vos responsabilités. Je ne suis plus prêt à vous trouver des alibis. J’ai assez mis sur mon dos, maintenant le tour est venu pour vous de jouer votre rôle. Prouvez à ces supporters qui vont venir vous soutenir que vous êtes des hommes», a tenu à dire l’Italien à ses capés.

    76 n’a pas été revisité
    Le Mouloudia d’Alger y a cru jusqu’au bout, mais la série des tirs aux buts a finalement souri aux Nigérians. Les joueurs du MCA, leurs entraîneurs et leurs dirigeants ont quitté pourtant le terrain avec le sentiment du devoir accompli, et ce, malgré une élimination précoce.
    Il est vrai, au vu du résultat du match aller avec tout ce qui en est suivi comme sanctions qui se sont abattues sur les Vert et Rouge, rares sont ceux qui ont donné cher à cette formation algéroise sérieusement décimée. Malgré cela, les coéquipiers de Badji ont réussi à refaire leur retard avant que la chance ne leur tourne le dos dans la fatidique série des tirs aux buts.
    Il faut dire dans ce registre que les Vert et Rouge ont débuté la partie avec la manière qu’il fallait. A peine 20 minutes se sont-elles écoulées après l’entame de la première mi-temps que les bois des visiteurs ont tremblé à deux reprises.

    20 minutes, 2 buts
    En effet, après un départ caractérisé notamment par un excès de précipitation terrible de la part des Mouloudéens, ces derniers ont vu leurs premiers efforts récompensés à la 15’. C’est Zemit qui va reprendre d’un tir fulgurant à l’intérieur de la surface de réparation un mauvais renvoi de la défense nigériane. Quatre minutes après, c’était au tour de Badache de doubler la mise suite à un cafouillage près du cadre de Kwara. Une seconde réalisation intervenue au bon moment puisqu’elle a permis tout simplement aux Mouloudéens de se remettre à rêver.
    On pensait que ces deux buts allaient encourager les poulains de Fabbro pour plier le sort de la qualification avant la fin de cette première période, d’autant que du côté adverse, les Nigérians semblaient trouver toutes les peines du monde pour entrer dans le match. Seulement, ce sont les joueurs du MCA qui vont donner à l’adversaire l’occasion pour souffler en baissant sensiblement le rythme du jeu. La blessure de Badache qui l’a obligé à laisser ses coéquipiers avant même la pause citron n’a fait que compliquer davantage la tâche des Algérois vu le rôle important que va jouer l’ex-Blidéen dans l’attaque de son team.

    Badache, en forme, sort blessé
    C’est dire aussi que quelque part il était écrit que la poisse allait s’abattre sur le Doyen qui a regagné les vestiaires en se contentant de ses deux réalisations.
    Après le quart d’heure de repos, et à la surprise générale, les protégés de Fabbro sont revenus avec un visage tout autre. Ils ont tout simplement cédé les commandes du jeu à l’adversaire qui n’en demandait pas plus pour sortir de sa zone et aller inquiéter le gardien Ouamane.
    C’est un sentiment d’inquiétude qui va s’emparer des nombreux fans mouloudéens présents dans le stade. Les efforts consentis par Galoul et Cie depuis le début du match commencent à leur jouer un mauvais tour. Heureusement que derrière, les Mouloudéens sont restés concentrés sur leur sujet. Ouamane va passer quelques moments difficiles, mais dans la foulée de cette domination nigériane Badji, comme à son habitude, accélère et centre en direction de Sidibé.  Ce dernier réussit à marquer en deux temps.

    La loterie des tirs au but
    Un troisième but réalisé dans un moment idéal puisqu’on jouait la 76’. Un dernier quart d’heure durant lequel tous les espoirs étaient permis. La délivrance aurait pu d’ailleurs venir de Younès qui a repris de la tête un corner de Illoul, mais le portier nigérian en a voulu autrement en déviant le cuir avec brio en un autre corner. Il s’agissait là de la seule occasion que se sont procurée les Mouloudéens dans le reste de la partie. Le recours à la «loterie» devenait du coup, incontournable et c’est tout le stade qui a retenu son souffle pendant de longues minutes. Le dénouement n’était pas heureux pour les Algérois et celui qui est considéré comme le chouchou du Mouloudia, en l’occurrence Hadj Bougache, a mis un terme à l’espoir de toute une équipe en ratant le septième tir. Une élimination très amère surtout après avoir cru, à un certain moment, que l’essentiel a été fait en inscrivant un doublé au bout de la première vingtaine de minutes. Le MCA quitte ainsi prématurément l’épreuve africaine, exactement comme cela a été le cas il y a de cela sept ans.

    Fabbro : «Fier de mes joueurs, malgré tout»
    L’entraîneur du Mouloudia, Enrico Fabbro, n’était pas aussi abattu comme on le pensait à la fin du match. Certes, l’élimination de son équipe de cette épreuve africaine l’a affecté, mais la manière avec laquelle s’est effectuée cette élimination l’a quelque peu consolé.
    En fait, le technicien Italien a surtout tenu à saluer le comportement de ses joueurs dans cette partie : « Je pense que mes joueurs n’ont rien à se reprocher, je suis très content de leur rendement car ils se sont défoncés à fond. Ça n’a pas été du tout facile de refaire notre retard par rapport au premier match dans des conditions que tout le monde connaît, malgré cela mes joueurs étaient animés d’un véritable esprit de guerrier. A l’arrivée, la chance ne nous a pas souri. C’est ça le football ».

    «On a gagné en jouant au football»
    Le technicien mouloudéen est surtout fier de son groupe pour «avoir bien rendu la monnaie de la pièce à l’adversaire. Nos trois buts ne souffraient aucune contestation ce qui n’était pas le cas lors du match aller. On a bien prouvé que notre défaite au Nigeria est due beaucoup plus à des facteurs extra sportifs. Ce n’est pas l’adversaire qui était plus fort que nous mais les conditions dans lesquelles s’est déroulée la partie n’avaient rien à voir avec le sport. On était allés jouer au football pas pour faire la guerre. Aujourd’hui, mes joueurs ont donné leur réponse à l’adversaire sur le terrain et pas en coulisses »
    Il faut dire que Fabbro est plus que jamais convaincu que la victoire de son team aurait été plus large et par ricochet, elle n’aurait jamais recouru aux tirs au but si elle n’avait pas été privée de six joueurs et de son jardin préféré le stade du 5-Juillet. «Malgré cela, enchaîne-t-il, les joueurs alignés n’ont pas démérité, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes ».
    Parlant justement de ces joueurs auxquels il fait confiance pour pallier les nombreuses défections dans son effectif, Fabbro est persuadé à présent que le groupe qu’il a est des plus riches : «Vous avez bien vu que des joueurs qui sont souvent remplaçants sont capables de faire des merveilles sur le terrain. Ils ont prouvé qu’ils ont leurs places de titulaires dans n’importe quelle formation de première division ».

    «La sortie de Badache nous a handicapés»
    Dans le même ordre d’idées, le coach Italien ne tarit pas d’éloges sur son attaquant Badache qui a fait, en la circonstance, son retour dans le onze rentrant du Doyen après une longue traversée du désert. Mieux, Fabbro estime que la sortie de son avant-centre peu avant la fin de la première mi-temps a beaucoup pénalisé son équipe : «Il était très bien en place, il gênait tellement les deux défenseurs axiaux de l’adversaire. Malheureusement pour nous il a reçu deux coups qui l’ont obligé de sortir. Il était bien parti pour réaliser un grand match d’autant qu’il était très motivé. Je dirai, donc, que sa sortie nous a vraiment affaiblis».
    A présent que le Mouloudia a raté son troisième objectif de la saison, quelles sont les ambitions de Fabbro dans le reste de la compétition ? «Franchement, ce que je veux maintenant, c’est de me reposer un peu sans réfléchir à rien. Cette expérience africaine a été très pénible pour moi», dira-t-il à ce sujet.



    votre commentaire
  • Déception

     Le Mouloudia d’Alger a frôlé, hier, l’exploit en réalisant ce qu’il fallait devant la formation nigériane de Kwara United, à savoir remonter les trois buts de retard qu’il accusait.

    Le scénario de la finale de 1976 allait se répéter après que l’équipe est parvenue à revenir au score, mais elle a buté dans la série des penaltys qui a tenu en haleine le nombreux public présent à Benhaddad et les millions de spectateurs scotchés devant leur écran de télévision. Un sentiment de frustration se lisait sur le visage de tous les Mouloudéens à la fin de la rencontre après que Bouguèche, pourtant l’un des meilleurs joueurs sur le terrain, tirait sur le gardien de but adverse. «C’est vraiment malheureux de vivre cette situation qui fait partie du football. Même si nous sommes satisfaits du rendement général et individuel de l’équipe, nous sommes très déçus de l’issue de cette rencontre. Notre consolation c’est que nous avons réussi à rendre ce qui était impossible possible. Remonter trois buts dans ce genre de confrontation interantionale et dans une situation critique d’avant-match est un exploit. Je reste persuadé que si nous avions joué nos matches avec ce rythme, nous aurions maintenant 10 points d’avance en championnat», nous a déclaré Roger Roche, le préparateur physique du MCA tout aussi déçu que tous les Mouloudéens.Pourtant, le meilleur scénario est arrivé pour le MCA en début du match. Après vingt minutes seulement, les coéquipiers de Badji ont réussi à remonter deux buts. Il ne restait alors que deux autres pour franchir l’écueil nigérian. Hamadou, l’homme du match, annonçait la couleur à la 8e minute en adressant un tir fulgurant qui passe à côté des buts de Abou Issa. Mais ce n’était que partie remise. Une combinaison Bouguèche – Badji sur le flanc gauche, ce dernier adresse un centre au point de penalty. La défense dégage mal le cuir qui a été repris d’un puissant tir par Zemit qui n’a laissé aucune chance au gardien de Kwara. Le stade explose et le public continue à pousser et le deuxième but ne tarda pas à venir. Un corner bien botté par Badji, il s’ensuivit un énorme cafouillage dans les six mètres. Le ballon arrive dans les pieds de Badache qui ajoute un second but. Tout le monde commençait alors à croire à la qualification. Les joueurs du MCA continuèrent leur pressing et Younès qui a abusé de driblles et Hamadou auraient pu ajouter d’autres buts avant la pause, mais le regroupement défensif des joueurs de Kwara a fait que le score en resta là. En deuxième mi-temps, les joueurs du MCA commencèrent à accuser le coup physiquement. Il faut savoir qu’en plus des six joueurs suspendus, Fabbro l’entraîneur du Mouloudia a incorporé dix joueurs blessés. Il s’agit de Zemit, Hamadou, Galoul, Hamadou, Sidibé et Largot et Ouamane, Belaïd, Belkaïd, Illoul et Badache. Seul Younès, Badji et Bouguèche se sont présentés sur le terrain sans problèmes physiques et aussi ce sont des joueurs qui jouent régulièrement comme titulaires. Devant cette situation et surtout après une grosse débauche d’énergie en première mi-temps, le jeu du MCA baissa d’intensité ce qui a permis à l’adversaire de reprendre du poil de la bête et d’aller taquiner la défense mouloudéenne. D’ailleurs dès la première minute, Iyaya avait mis Ouamane à rude conribution en adressant un puissant tir à ras de terre difficilement dévié en corner. La sortie de Hamadou pour blessure a accentué la difficulté des joueurs du MCA qui n’arrivaient plus à tenir debout. Mais il y avait cette volonté qui leur a fait oublier leur déficience physique. Younès a cru au but au moment où il a repris de la tête une balle de Badji qui se dirigeait droit vers la lucarne des bois nigérians. Mais l’intervention du portier de Kwara United annihile cette tentative (51’). Il a fallu attendre la 77e minute pour voir les efforts des camarades de Zemit récompensés. Une chevauchée de Badji sur le flanc droit trouve dans les six mètres Sidibé bien embusqué. Le Malien du MCA reprend le ballon et le met dans les filets malgré l’intervention du gardien de but adverse. ?a y est, le MCA est parvenu à égaliser, mais il fallait un autre but pour se qualifier sans recourir aux tirs aux buts. Malheureusement pour les Vert et Rouge, ils ne sont pas parvenus et ce n’était pas faute de ne pas avoir essayé. La séance des penalties sera fatale pour le Doyen qui a du s’incliner à la suite du ratage d’Illoul dans la première série puis Bouguèche dans la seconde pour mettre fin à un rêve qui était à un cheveu d’être réalisable. Dommage pour tous les Algériens, mais bravo tout de même aux Mouloudéens qui ont mis du cœur.

    Cruelle élimination du Mouloudia

    Cruel est certainement pas assez fort pour décrire la déception des Mouloudéens hier au stade de Kouba  après cette élimination amère en coupe de la CAF devant le représentant du Nigeria, le Kwara United. L’épreuve fatidique des tirs au but (5-6) a finalement eu raison de ces vaillants guerriers du Mouloudia qui croyaient avoir fait le plus dur en remontant pendant le temps réglementaire l’écart des trois buts, accusé depuis le match aller. Il aura fallu un coup de pied maladroit et malchanceux  de Bougueche au septième tir des penalties pour que le rêve du Doyen s’écroule comme un château de cartes.
    Le Kwara est sauvé in extremis sans avoir prouvé quoi que ce soit lors de cette manche retour. Avec une meilleure réussite et surtout davantage de concentration en seconde période, les Algérois auraient pu largement arracher leur billet qualificatif pendant la rencontre. D’ailleurs, tout avait bien commencé pour les Algériens qui parviendront à inscrire deux buts au bout de vingt minutes de jeu. Le premier, à la 15’, par l’intermédiaire de Zmit qui profitera d’un mauvais renvoi de la défense nigériane en pleine surface de réparation  pour fusiller de près le gardien Abou Issa. 
    Quatre minutes plus tard, au milieu d’une défense adverse dépassée, Badache surgit pour doubler la mise. L’espoir renaît et il ne restait qu’un but à marquer pour remettre les pendules à l’heure. Mais au moment où les Mouloudéens se devaient d’appuyer sur le champignon pour achever des Nigérians aux abois, le MCA baissera le rythme pour céder des espaces à son adversaire. Ce dernier reprendra du coup du poil de la bête et parviendra à imposer son jeu jusqu'à la pause. Qu’à cela ne tienne, il restait tout de même toute une mi-temps pour les Mouloudéens pour planter ce but synonyme d’égalité au tableau d’affichage. L’on s’attendait du coup à un retour en force du Doyen en seconde période. Loin s’en faut ! Ce sont plutôt les Nigérians, à la faveur d’une meilleure organisation sur le terrain, qui maîtriseront mieux le jeu. Ce sont eux du reste qui s’illustreront les premiers suite à ce tir puissant de Obada dévié en corner par le gardien Ouamane. Le coach Fabbro, conscient de la baisse de régime de son équipe, effectuera des changements bénéfiques pour l’équipe.
    À la 76’ et suite à une accélération terrible de ce diable de Badji, il parvint à servir dans des conditions idéales Sidebé dont le reprise en deux temps finira par faire abdiquer pour la troisième fois de la rencontre le gardien Abou Issa. Il resta dès lors un quart d’heure pour le Mouloudia afin d’inscrire ce quatrième but pour s’offrir le sésame des huitièmes. Younès, à la 82’ croyait pourtant l’avoir arraché quand sa reprise de la tête se dirigea directement dans la cage adverse, mais dans un réflexe inouï Abou issa sauve la mise d’une belle claquette. Place ensuite aux penalties… à l’amertume. Le gâchis est énorme. Le Mouloudia est éliminé devant sans doute pas plus fort ! 

    A un cheveu…

    Le MC Alger a quitté la compétition africaine sur un goût d’inachevé en s’inclinant aux tirs au but (6-5), après avoir réalisé le plus dur, c’est-à-dire remonter les trois buts de retard concédés au match aller, il y a quinze jours. Il faut admettre que les Mouloudéens avaient réussi l’exploit de refaire leur retard en dépit de l’absence de plusieurs joueurs titulaires pour cause de suspension ou de blessure.

    Chose qui n’était pas évidente avant la rencontre. Seulement, avec la détermination et surtout le soutien du public venu en masse, les Mouloudéens ont réussi à planter trois banderilles au gardien Abou Issa, dont deux dans les vingt premières minutes. En effet, Zemit ouvre le bal en reprenant puissamment une balle mal renvoyée par la défense qui ira mourir dans la lucarne (15e). Quatre minutes plus tard, Badache double la mise. Sur un corner repris en deux temps par Bouguèche puis Sidibé, le gardien renvoie la balle dans les pieds de Badache qui ne se fit pas prier pour mettre le cuir au fond. Tout le monde commençait alors à espérer. Les plus âgés se remémoraient le scénario de Hafia Conakry en finale de 1976. Le suspense durera longtemps, surtout après la sortie de Hamadou qui a permis à l’adversaire de s’emparer du milieu de terrain et de prendre possession du ballon. Kwara United a failli même bénéficier d’un penalty à la 57e suite à une agression de Hosni sur un attaquant. Le MCA ne baissera pas toutefois les bras et continuera à pousser par le biais de Younes notamment. Celui-ci a failli trouver le chemin des filets sur une reprise de la tête qui obligea le gardien à étaler toute sa classe pour dévier le cuir en corner. Dans le dernier quart d’heure, l’attaquant malien Sidibé libère les siens en inscrivant le troisième but en deux temps après un joli service de Badji à ras de terre. Le compteur est remis à zéro, mais la bande à Fabbro n’arrivera pas à ajouter un quatrième but synonyme de qualification. Ainsi on procédera à la séance des tirs au but pour départager les deux antagonistes. Le Mouloudia se montrera moins adroit avec deux ratages de Illoul et Bouguèche et du coup se voit éliminer de la compétition. Une élimination avec les honneurs, certes, mais qui a laissé un sentiment de frustration aussi bien chez les joueurs que chez les supporters. Dommage !

     Palmgreen (entraîneur Kwara-United) : « L’équipe du Mouloudia pratique un beau football et elle n’a pas besoin de toute cette hostilité. La preuve, privée de plusieurs éléments, elle a su comment refaire son retard. Les penalties, c’est comme à la roulette. Mon équipe sur le terrain a bien réagi tactiquement, sinon ça aurait été pire. La chance a été de notre côté. »
     Enrico Fabbro (Entr. MCA) : « Aujourd’hui, contrairement au match aller, l’équipe a bien réagi. On a remonté le score, mais en vain. Les penalties, vous savez, c’est un coup de chance. En 2e mi-temps, l’équipe a baissé un peu le rythme, parce que les joueurs avaient peur d’encaisser un but assassin, ce qui a joué psychologiquement un peu en notre défaveur. Dans l’ensemble, on a fait nul et la chance a choisi l’équipe adverse. C’est aussi ça le football et vous me voyez très déçu. »

    La mort subite pour le doyen

    Le come-back du doyen dans la compétition continentale s’est achevé comme il a commencé. Dans la douleur et la désolation. Une douleur ressentie en plus de 90 minutes d’un match pas comme les autres. Dans sa préparation et dans sa concrétisation. Surtout dans sa phase de conclusion.

    Le MCA des années 2000 est une potion tellement d’étonnante qu’il y’a lieu de s’attendre à tout. Du tout au tout, les Vert et Rouge d’hier ont récidivé. En s’appliquent à défier un adversaire qui les a terrassés quinze jours auparavant à Ilorin, avec la bénédiction, faut-il le rappeler de l’arbitre ivoirien Doué Désiré Noumandiez et du commissaire béninois Divadi Bruno, et remontant un score que rares étaient ceux qui pensaient être surmontable. Enfin, en offrant à Bouguèche, l’un des meilleurs Mouloudéens sur le terrain en dépit d’un poste devenu inhabituel pour lui depuis le départ de Nouzaret, la balle qui allait envoyer le Mouloudia en enfer.En un petit quart d’heure, les équipiers de Badji , promu capitaine, les Algérois ont refait 75% de leur retard. Grâce à deux réalisations toutes de puissance et d’énergie, signée par les deux ex-Blidéens Zmit et Badache. Les deux suite à deux services de Fayçal Badji. Du haut de ses… 35 ans, l’ancien Harrachi a fait danser les défenseurs nigérians incapables par ailleurs à stopper l’élan de l’autre lutin, Younès, lui aussi passé par l’école de l’USMH. Mais, le MCA avait besoin d’autres atouts, un coup de pouce peut-être, pour asseoir une bonne pour toute sa domination et assurer avant même le retour aux vestiaires sa qualification. Car, le reste du temps qui a suivi les deux buts de Zmit et Badache a été une copie conforme de ce qu’a offert le Mouloudia, même au grand complet, en championnat et en Coupe arabe. Durant cette dernière, et face aux Saoudiens d’Annasr, les Mouloudéens avaient pensé réussir l’essentiel en ne s’inclinant que par 2-1 à Riyad. Alors, que fallait-il s’attendre d’un onze décimé de surcroît qui a ramené une belle raclée du Nigeria assortie de lourdes sanctions de la part et de l’arbitre et de la CAF de Issa Hayatou ? Un coup d’éclat, voire plus…Younès mettait une balle de la tête que tout voyait au fond n’était la claquette majestueuse de Issa (55’), mais la suite n’était que cafouillage que les hommes de Palmgren ont failli exploiter sur quelques essais dangereux de son mastodonte Okombo. Le MCA tentait de se réveiller mais ses joueurs semblaient asphyxiés par la pression. Sidibé, endormi 76 minutes durant rallumera finalement la flamme de l’espoir en marquant le troisième but sur un énième service de Badji. Le stade bondé de monde reprenait à respirer après avoir sombré dans une profonde apnée. Au coup de sifflet final de l’arbitre tunisien qui a failli sur certaines phases de jeu au cours desquelles les visiteurs usaient d’agressivité, le peuple du Mouloudia retenait une dernière fois son souffle. Illoul ratera son essai et certains cardiaques tombaient dans les pommes. Ouamane relancera juste l’électrocardiogramme en repoussant le tir de Nkoro. Mais, au second tir de la seconde série, le doyen sombrera définitivement quand Hadj Bouguèche manque son essai. Celui de la mort subite.

    La grande désillusion

    Avec la sortie prématurée du Mouloudia en coupe de la CAF, c’est un autre revers pour la formation algéroise, qui se voit évincée d’un autre objectif.

     Le Mouloudia club d’Alger n’en finit pas de manger son pain noir, en voyant ses objectifs tracés en début de saison, partir en fumée et en se dirigeant tout droit vers une saison à blanc. Au-delà de cette élimination, c’est toute la stratégie du Mouloudia, tracée en début de saison, qui est remise en cause, alors que les fans s’attendaient à monts et merveilles après le recrutement fait à coups de milliards, qui n’a finalement servi à rien.
    La saison 2006/07 placée sous le signe des titres, se transforme en cauchemar. Que dire d’une équipe qui s’est fixé le challenge de courir quatre lièvres à la fois et qui se retrouve menacée de relégation.
    Le Mouloudia, avec son riche effectif, a eu les yeux plus gros que le ventre. Il apprend à ses dépens que recruter à tout bout de champ, sans réelle stratégie, se basant sur des noms de «stars», ne veut nullement dire avoir une équipe compétitive.
    Le résultat est là : un effectif considéré comme le meilleur de l’élite, une 9e place au classement et la menace de relégation. De quoi inquiéter le plus averti des Mouloudéens...


    LA COUPE D’ALGÉRIE :ULTIME OBJECTIF ?


    Ecarté de la course au titre, éliminé en coupe d’Afrique et en Champions League arabe, il ne reste désormais aux Algérois que la coupe d’Algérie pour espérer se consoler. Les Mouloudéens n’ont désormais qu’un seul objectif à défendre. Mais, là aussi, le chemin vers la finale est long et parsemé d’embûches...


    Un public des grands jours


    Le stade Benhaddad de Kouba n’a jamais connu un événement engendrant un tel engouement populaire depuis bien longtemps. D’ailleurs, le dernier événement qui s’est déroulé à Kouba et qui a fait le plein au stade de Benhaddad c’était lors du match OMR – MCA, le 19 octobre 2004. 30 mois après, le Mouloudia revient à Kouba. Les supporters du Doyen étaient partout notamment sur les terrasses des immeubles limitrophes. Il y avait aussi une ambiance des grands jours que seuls les fan du Doyen savent faire.

    Le plus dur : oui, l’essentiel : non


    Frustration n Le MC Alger ne passera pas le tour des 16es de finale de la coupe de la CAF après son élimination aux tirs au but face au Kwara United du Nigeria.

    Après avoir fait le plus dur en remontant les trois buts encaissés au match aller, comme il y a sept ans, le Mouloudia d’Alger dit adieu à l’épreuve continentale dès son premier match. En 2000, ce fut face aux Sénégalais de Jeanne d’Arc de Dakar en Ligue des champions africaine, après un nul à Alger (1 à 1) puis une cuisante défaite une quinzaine de jours après (1 à 5).
    Cette fois, c’est au tour des inconnus Nigérians du Kwara United de barrer la route au Doyen à l’issue d’une fatidique séance de tirs au but (5 à 6), après que les coéquipiers de Badji eurent réalisé le plus dur, à savoir remonter les trois buts encaissés lors de la manche aller à Ilorin, lors d’un fameux match qui ne laissera certainement pas de beaux souvenirs aux Mouloudéens.
    Du coup, le rêve d’accomplir un grand périple qui les ménerait au moins à la phase des poules s’est envolé au grand désespoir des fidèles supporters des Vert et Rouge qui n’ont pas hésité, pour une bonne frange d’entre eux, à venir prêter main forte à leurs favoris hier au stade Benhaddad de Kouba. Comme en 2000, le MCA tombe dès les 16es de finale, évitant cette fois d’être ridicule, mais sans gloire.
    Le parallèle donc fait avec l’historique et mémorable équipe de 1976 n’a été qu’un raccourci pour certains nostalgiques, car ni les conditions de l’époque et encore moins la valeur de l’équipe et des dirigeants ne sont ceux d’aujourd’hui. L’honneur a été sauf peut-être avec cette remontée au score contre l’adversaire nigérian, mais il faudra revenir une autre fois pour espérer faire mieux. Et pour se faire, le Doyen devra décrocher un autre titre, chose qu’il a du mal à réaliser de façon régulière si on se fie à ses sept participations en compétition continentale depuis trente années.
    En effet, entre la cinquième et la sixième participation il y a eu seize longues années, soit une longue traversée du désert.
    Cette saison, le MCA, qui se trouve encore une fois dans des conditions exceptionnelles avec un directoire à sa tête, a déjà dilapidé deux objectifs (Ligue des champions arabe et coupe de la CAF) et presque hypothéqué le titre de champion ; seule l’épreuve populaire, dont il est détenteur, peut lui sauver les apparences et tous les gros investissements faits par le club.

    Après l’élimination du MC Alger face au Kwara
    Des objectifs en marche arrière

    Largué à dix points du leader en championnat, éliminé en Ligue des champions des clubs arabe, l’automne dernier, puis hier en coupe de la CAF, le Mouloudia d’Alger se retrouve bien loin de ses ambitions estivales.
    Des ambitions affichées au lendemain d’un sacre en coupe d’Algérie, survenu 23 ans après et qui a donné des ailes à la direction présidée à l’époque par le Dr Messaoudi.
    Un personnage que certains regrettent aujourd’hui oubliant que ses bilans des deux dernières saisons n’ont jamais été approuvés, ni par le commissaire aux comptes qui, au contraire, les a rejetés ni par la direction de la jeunesse,des sports et des loisirs (Djsl) d’Alger. Ces bilans sont, dit-on, sur le bureau du procureur de la République en attendant qu’une suite leur soit donnée. Kouba a été hier le tombeau du Mouloudia dans cette coupe de la CAF que le club a joué un peu forcé, sans un réel génie ni de grandes ambitions.
    Rappelons-nous le match aller qui a mis à nu l’incapacité de l’actuel directoire de se hisser au standing d’une aussi grande formation à travers les difficultés qu’il a eues pour financer le voyage au Nigeria, l’amateurisme dont il a fait preuve dans la gestion du séjour et de la confrontation contre le Kwara et l’absence d’un réel travail psychologique à la hauteur de l’événement. Au match retour, c’est encore le ratage puisque les dirigeants mettront un temps fou pour choisir un terrain de domiciliation, ce qui leur coûtera 5 000 euros d’amende de la part de la CAF.
    Aux dernières nouvelles, en plus du rapport accablant du commissaire du match qui a eu comme décision conservatoire la suspension de quatre joueurs (Babouche, Bouacida, Chaoui et Hadjadj), celui de l’ambassadeur d’Algérie à Lagos est, lui non plus, peu favorable aux Mouloudéens.
    En l’absence donc de dirigeants forts et compétents trempés dans les vraies vertus de la maison mouloudéenne, les joueurs ont été les auteurs d’actes disciplinaires inqualifiables, à l’image de l’incident qui a eu lieu entre le président du directoire, Omar Katrandji, et Farouk Belkaïd il y a quelques jours seulement. C’est un constat d’échec qui explique à mots voilés les errements et la crise existentielle qui dure depuis plusieurs années.
    Dès lors, il devient nécessaire de revenir à la légalité et faire doter le club d’une véritable direction, élue, à l’instar des autres clubs, c’est la seule façon de mettre fin au provisoire et à un futur incertain.
    On comprend bien le président de la JS Kabylie, Moh-Chérif Hannachi, déclarant que son club ne sera jamais géré par un directoire. Ou bien un Abdelhakim Serrar qui s’est offert l’appui d’un wali, de son exécutif, et de tous les industriels d’une région entière pour donner une nouvelle dimension à l’Entente de Sétif, voire Medouar qui a fait de la stabilité de son staff, de la politique des jeunes et de la formation, les atouts majeurs de l’ASO Chlef.

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires