• Jean Thyssen à droite

      

    IL A SIGNÉ UN CONTRAT DE 19 MOIS
    Le Belge Thyssen, nouvel entraîneur du MCA

    La direction du Mouloudia d’Alger a finalement trouvé le successeur de l’Italien Enrico Fabbro. Il s’agit du technicien belge, Jean Thyssen, qui s’est officiellement engagé avec le Doyen des clubs algériens en signant jeudi soir un contrat de 19 mois qui court jusqu’à la fin de la saison sportive 2008-2009.
    A noter, que la signature du contrat s’est effectuée à l’hôtel Sharaton lors d’une cérémonie spéciale en présence du président du club, M.Sid-Ahmed Karcouche.
    Ainsi donc, le nouveau coach mouloudéen qui entamera sa nouvelle tâche mercredi prochain aura comme adjoints, l’actuel entraîneur intérimaire, Mohamed Mekhazni et le Français Patrice Buisset. Selon lui, Jean Thissen, est très satisfait d’avoir opté pour le Mouloudia d’Alger.
    «Je suis très honoré de travailler avec un grand club comme le MCA. Je suis un grand travailleur. Il faut se mettre à l’oeuvre», a-t-il déclaré juste après la signature de son contrat. Interrogé sur les objectifs tracés, le technicien belge est allé droit au but en disant: "En tant que responsable technique, je vais m’efforcer de rendre le MCA champion, car gagner un championnat est une finalité pour tous les clubs. Je suis là, en Algérie, qui est le 9e pays dans ma carrière professionnelle. Je suis ici pour plusieurs objectifs: le championnat, la Coupe d’Algérie, le Coupe de la CAF (Confédération africaine). Nous devons les atteindre" dira M.Thyssen. A noter que celui-ci est arrivé à Alger lundi dernier, où il a eu l’occasion de superviser le Mouloudia lors de son match retard face à l’USM Alger (2-0). Il devait également assister à l’autre derby algérois contre l’OM Ruisseau, hier après-midi, avant de retourner en Belgique, aujourd’hui. Le président du MC Alger, quant à lui, a déclaré, que les dirigeants du club attendaient beaucoup de leur nouvel entraîneur. Il convient de signaler enfin, que Jean Thyssen, est un ancien international des «Diables rouges», et est désormais le 2e entraîneur belge à diriger le MCA après Michel Renquin saison 1999-2000.
    Il sera également le 4ème technicien belge à exercer en Algérie après les ex-sélectionneurs nationaux, Georges Leekens et Robert Wasseige et l’entraîneur de la JS Kabylie, René Taelman.

    Mounir BENKACI

    Thissen avec Anderlecht contre l'EN algérienne 

    Qui est Thyssen?

    Agé de 61 ans, Thyssen est plutôt connu pour sa riche carrière de joueur au Standard de Liège et en sélection de Belgique dont il était un excellent arrière gauche gagnant entre autres deux Coupes d’Europe des vainqueurs de coupes.

    Jean Thissen est né le 21 avril 1946 à Verviers en Belgique. Il a joué au poste d'arrière gauche au Standard de Liège où il fut un des joueurs emblématiques de sa génération, de 1964 à 1974, et ensuite au RSC Anderlecht, de 1974 à 1979. Il a été sélectionné en équipe nationale à 34 reprises. Après avoir entraîné Le Servette de Genève et le Standard de Liège, il a qualifié le Gabon pour la première fois de son histoire à une phase finale de la Coupe d'Afrique des nations, en 1994.

    Fait remarquable chez Jean Thyssen, durant toute sa carrière de joueur il n’a pas écopé d’un seul carton jaune ni d’un rouge. Une prouesse à saluer.

    Il devint citoyen d'honneur de la Ville de Verviers en décembre 2001.

    Il a également entraîné le Stade tunisien, le Raja de Casablanca et un club qatari entre autres. avant d’être contacté par le Mouloudia, Thissen était candidat pour entraîner les Lions indomptables du Cameroun même s’il avait peu de chances d’être choisis devant des grosses pointures comme Otto Pfister, Phillipe Troussier ou Arthur Jorge.

     

     

    Thyssen : «Je suis là pour jouer les titres»

    Le nouveau coach mouloudéen estime que le groupe a besoin d’un gros travail psychologique et affirme qu’il fera tout pour que l’équipe enchaîne les bons résultats

    Tout d’abord, bienvenu en Algérie…
     Merci
    Pour commencer, comment se sont déroulées les négociations avec la direction mouloudéenne ?
    Comme vous le savez, au début c’était par le biais de mon manager, ensuite j’ai discuté au téléphone avec les responsables mouloudéens avant d’approfondir les négociations ici à Alger, et comme vous le voyez, on est arrivé à un accord. Je suis content de signer pour 18 mois au sein de l’un des clubs les plus prestigieux d’Algérie.
    Etes-vous satisfait de l’offre financière du Doyen ?
    Evidemment. Si je ne l’étais pas, je n’aurais pas signé.
    Même si vous avez paraphé un bail de 18 mois, on croit savoir qu’il y a une clause qui permet aux Mouloudéens de résilier votre contrat en cas de mauvais résultats ?
    On s’est mis d’accord sur un point important, après six mois, la direction aura droit d’évaluer mon travail. Si mon bilan est positif, je poursuivrai ma mission, dans le cas contraire, on se séparera à l’amiable. A mon avis, c’est une clause légitime.
    Aviez-vous déjà une idée sur le football algérien ?
    Ecoutez, j’avais déjà visité votre pays, c’était au milieu des années 70, c’était avec la sélection belge et on a gagné par 5 buts à 0 contre les Verts. Il est vrai que les choses ont changé depuis, mais je pense que l’Algérie est un beau pays, et son peuple respire le football. Je tiens aussi à dire que ce n’est pas parce que l’EN algérienne n’est pas présente lors des grands rendez-vous que les clubs algériens n’ont pas le niveau. Je suis persuadé que la pâte existe dans votre pays, et en ma qualité de formateur, je pense pouvoir réussir plein de choses au MCA.
    Honnêtement, étiez-vous, dès le début des négociations, enthousiasmé pour driver le Doyen ?
    Certainement. Je voulais entamer une aventure en Algérie, et précisément au MCA. J’ai déjà exercé au Maroc, au Raja de Casablanca, et en Tunisie, au Stade tunisien, ces expériences vont me servir pour ma mission en Algérie. Je pense que le niveau des trois championnats du Maghreb est, à peu de choses près, semblable.
    Vous aviez mis du temps avant de conclure avec le MCA, est-ce à cause de l’histoire de l’adjoint ?
    J’ai proposé un Français comme assistant et la direction a accepté, il s’appelle Patrice Buisset.
    Et qu’en est-il de l’avenir de l’entraîneur intérimaire, Mohamed Mekhazni ?
    Je me suis mis d’accord avec les dirigeants pour garder Mekhazni, lui il connaît la maison et l’équipe en général, il va m’aider dans ma mission.
    En parlant de l’équipe, comment l’avez-vous trouvée contre l’USMA lors du derby de lundi dernier où vous étiez présent ?
    J’étais séduit par le rendement de mes joueurs, ils possèdent de grandes qualités individuelles, mais leur victoire n’est pas un critère avec lequel on peut évaluer avec certitude le niveau général de l’équipe, et puis en face, les Usmistes trouvaient des difficultés au niveau de l’axe après l’expulsion de leur défenseur central (ndlr, Rial)
    A mon avis, il ne faut pas se précipiter et porter un jugement sur l’équipe actuellement. Je dois attendre la prise effective de mes fonctions pour le faire.
    Un grand chantier vous attend, n’est-ce pas ?
    J’ai vu qu’il y a eu des hauts et des bas dans les performances du Doyen, ses résultats sont vraiment mi-figue mi- raisin, mais ce qui m’a étonné est que l’équipe réussisse lors des grands rendez-vous à l’instar de son succès en finale de la Coupe d’Algérie la saison dernière, et flanche dans des matches largement à sa portée. C’est vrai, le groupe a besoin d’un grand travail psychologique, et surtout de maîtrise lors de ses matches. Je ferai tout pour que l’équipe enchaîne de bons résultats.
    On comprend par là que votre mission première est de jouer les premiers rôles ?
    Je ne suis pas venu au Mouloudia pour me contenter des seconds rôles, mais pour jouer les premiers. Je pense même qu’il est possible de se rattraper, et puis il y a la Coupe d’Afrique, et cela me stimule et me pousse à tout faire pour qu’on aille le plus loin possible dans cette compétition.
    Quant est-ce que vous allez entamer officiellement votre mission ?
    Je retournerai ce samedi en Belgique afin de régler certaines affaires personnelles et administratives avant de revenir mercredi ou jeudi prochain pour prendre officiellement mes fonctions.
    Les supporters du MCA sont très exigeants et exercent souvent de la pression sur les entraîneurs…
    Je sais ce qui m’attend, je dois réaliser de bons résultats, mais je ne crains pas la pression, je suis un entraîneur professionnel, prêt à tout. Je possède aussi de l’expérience, n’oubliez pas que j’ai travaillé au Raja… Les dirigeants m’ont dit que le derby MCA-USMA draine souvent 80 000 supporters, je leur ai dit : n’ayez pas peur, moi j’ai évolué devant 125 000 supporters lorsque je portais les couleurs de la sélection des Diables rouges, c’était lors du Mondial- 86 au Mexique et de surcroît contre le pays organisateur. En résumé, je dirais que j’ai confiance en mes qualités et je reste persuadé de pouvoir rendre le sourire aux supporters du Doyen, lesquels je souhaite aideront au mieux leur équipe.

     A. Z.

     

    MCA

    Thyssen limogé, Fabbro pressenti

    Le technicien belge, Jean Thyssen ne reprendra pas son poste à la tête de la barre technique, suite à la décision du MCA de le limoger.

    Sur la sellette depuis son arrivée au Mouloudia il y a tout juste un mois, la direction a fini par prendre la décision de se séparer de Jean Thissen pour insuffisance de résultats. C’est samedi soir, lors d’une réunion du bureau de section, que la décision a été prise.
    En effet, ayant déjà songé au limogeage du Belge depuis plusieurs jours, les responsables mouloudéens ont fini par trancher la question. Il ne reste plus que cette décision du bureau de section soit entérinée par le comité directeur, qui devait se réunir tard dans la soirée d’hier. A ce propos, les Mouloudéens comptent trouver un arrangement à l’amiable avec le désormais ex-entraîneur.
    Concernant le successeur de Thyssen, tout porte à croire que c’est Enrico Fabbro qui serait en pole position. Ce dernier a été d’ailleurs contacté par les responsables mouloudéens, qui ont eu l’accord de principe de ce dernier pour reprendre du service.
    Sur un autre registre, la reprise, qui a été avancée au 2 janvier prochain, sera dirigée par l’entraîneur des juniors, Mohamed Mekhazni.
    Omar K (Horizons)

     

    MCA
    Thyssen quitte la barre technique

     

     

    Au cours d’une réunion du bureau directeur du Mouloudia d’Alger, qui a eu lieu hier, il a été convenu de mettre fin à la collaboration avec l’entraîneur belge, Jean Thyssen, affirme une source digne foi. Les raisons de ce divorce sont liées aux mauvais résultats de l’équipe et à la mauvaise entente de Thissen avec les joueurs mouloudéens qui se sont plaints du reste de lui.
    Cependant, la goutte qui a fait déborder le vase, c’est le désaccord qui est né entre la direction du club et Thyssen au sujet de la date de la reprise des entraînements. Alors que l’entraîneur avait fixé celle-ci pour le 5 janvier, la direction a convoqué les joueurs pour le 2 janvier ce qui a provoqué le courroux de Thissen. Selon notre source, l’Italien Fabbro qui avait été limogé sera de retour au MCA, dès les prochains jours.

    Source:Liberté

    Au bout du cinquième match dirigé par le coach Belge à la tête du Mouloudia, les dirigeants du club ont décidé de limoger l'ancien joueur du Standard belge.Les matchs dirigés par Thyssen à la tête du club:

    USM Annaba-MCA 1-0

    MC Oran-MCA  1-0

    MCA-WA Tlemcen 0-0

    JSM Béjaia-MCA 2-2

    MCA-MBSG Constantine 5-1 (coupe)


     


     


    votre commentaire
  • C’est officiel
    Thyssen au doyen pour 18 mois

    Les dirigeants du MC Alger et l’entraîneur belge, Jean Thyssen, qui se sont réunis hier, sont sortis avec un commun accord qui consiste à engager le technicien à la tête de la barre technique du Doyen pour un bail de 18 mois. Le porte-parole du club, Djamel Rachedi, nous a confirmé l’information, et le désormais nouvel entraîneur du Mouloudia peut entamer le travail au sein de l’équipe très prochainement. “Nous nous sommes officiellement mis d’accord avec Thyssen. Il devra signer aujourd’hui un contrat qui le liera au club pour une période de 18 mois”, a-t-il assuré. Une conférence de presse devra être organisée cet après-midi, mais qui pourrait être décalée à demain jeudi. Une cérémonie de présentation du nouveau coach le même jour. Thyssen partira, en début de la semaine prochaine chez lui, pour régler ses affaires personnelles avant de venir séjourner à Alger pour entamer son travail. Ainsi, après avoir réussi à engager l’attaquant international, Abdelmalek Cherrad, les dirigeants du MCA se sont offert un technicien de très bonne qualité. Par ailleurs, les dirigeants ont dû céder au vœu de Thyssen qui a souhaité travailler avec un adjoint de son choix. Il sera, selon nos sources, secondé par un adjoint français. Dans le registre des recrues, le CV d’un attaquant ghanéen âgé de 25 ans, qui évolue au sein de l’équipe Heart of Oak et qui a participé au précédent mondial, est sur le bureau de la direction mouloudéenne.

    Le quotidien "Liberté"


    votre commentaire
  • USMA-MCA 0-2

    Comme d’habitude

    Stade du 5-Juillet (Alger) le lundi 19.11.2007
    Affluence : faible
    Arbitres  : Bichari, Talbi, Tahir
    Avertissements : Ghazi (17’), Boucherit (29’), Boussefiane 74’) (USMA); Chaoui (54’, 60’), Belkaïd 90’+3) (MCA)
    Expulsion : Doucouré (44’) (USMA) ; Chaoui (60’) (MCA) 
    Buts : Badji (27’), Younès (41’) (MCA)

    USMA
    Zemmamouche, Hamdoud (Boussefiane 45’), Mekioui (Aït Ali 69’), Rial (Besseghir 10’), Mancharé, Ghazi, Boucherit, Dziri, Achiou, Ammour, Doucouré
    Entraîneur : Amrani

    MCA
    Ouamane, Babouche, Chaoui, Belaïd (Belghomari 83’), Galloul, Belkaïd, Badji (Kaddour 66’), Bouguèche, Younès, Hamadou, Koudri (Zemit 69’)
    Entraîneur : Mekhazni

    Les pronostics les ont mis dans la peau du vaincu du jour, mais la réalité du terrain était autre. Et pour cause, les Mouloudéens ont surmonté toutes les difficultés auxquelles ils ont dû faire face afin de battre le frère ennemi. Ils ont réalisé le meilleur scénario possible en première mi-temps en rejoignant leur vestiaire avec deux buts d’avance. Et pourtant, l’entame de la rencontre a été à l’avantage des Usmistes qui se sont créé deux occasions dangereuses par le biais du même homme, Doucouré. A la 2’, le tir de loin du Malien a contraint Ouamane à étaler toute sa classe pour se saisir de la balle. A la 15’, son tir dans un angle fermé va dans le petit filet. Au cours de la même minute, les Mouloudéens répliquent par Younès qui déborde avant de décocher une frappe qui sera interceptée par Zemmamouche. L’occasion suivante sera fructueuse. A la 27’, une-deux Koudri-Younès, ce dernier s’échappe sur le côté gauche, centre de l’extérieur du pied et Badji d’une tête plongeante met le cuir au fond des filets. Les Mouloudéens ont le monopole du jeu. A la 39’, ils ratent l’immanquable : centre de Younès, mais Bouguèche manque sa reprise. Badji, qui venait de loin, ne réussira pas à redresser sa balle qui passe au-dessus. Immédiatement après, Ammour, dans la surface de réparation, tire en pivot, Ouamane dévie la balle en corner. Cette alerte secouera les Vert et Rouge qui se rueront à nouveau en attaque. Cette fois sera la bonne. A la 41’, Babouche centre pour Younès qui, d’une reprise instantanée, fusille à bout portant Zemmamouche. Touchés dans leur amour-propre, les Rouge et Noir donneront des sueurs froides à leurs vis-à-vis par l’intermédiaire de Achiou d’abord. Le tir des 30 mètres du milieu de terrain de l’USMA s’écrase sur la transversale. Deux minutes plus tard, la frappe de Dziri oblige Ouamane à dévier en corner. La dernière tentative sera usmiste, le coup franc rentrant et en force de Ammour est boxé par le gardien de but mouloudéen. Boostés par leurs deux réalisations, les Mouloudéens font un début de seconde période tonitruante en se créant trois occasions nettes. La première par Bouguèche à la 48’. Sa tête frôle le montant droit de Zemmamouche. Une minute plus tard, Badji lance en profondeur Bouguèche qui dribble le gardien de but, mais n’arrive pas à redresser sa balle. A la 52’, Badji, encore lui, centre pour Younès idéalement placé, mais ce dernier voit son tir complètement dévissé. A partir de là, on ne verra plus les Mouloudéens inquiéter vraiment les Usmistes, les coéquipiers de Badji se contentant de défendre intelligemment leur acquis. Toutefois, ils tenteront de surprendre leur adversaire par des contre-attaques dont l’une a failli se concrétiser par un troisième but. A la 85’, Belghomari se présente seul face à Zemmamouche et a failli faire mouche en enveloppant trop sa balle. Et comme l’a si bien chanté Claude François «Comme d’habitude !», les Mouloudéens préservent leur suprématie sur les Usmistes qui auraient pu perdre cette rencontre par un score beaucoup plus large.    
    K. M.

    Le SMS de Fabbro
    Visiblement, l’ancien entraîneur du Mouloudia, Enrico Fabbro, est resté attaché au MCA. La preuve, le technicien italien, qui suivait le match sur Canal Algérie, a envoyé un SMS aux dirigeants à la mi-temps dans lequel il encourageait les joueurs à s’accrocher. «Le match est dans la poche les gars, il faut y croire !», disait le SMS. Sacré Fabbro !

    Le Mouloudia préserve  son invincibilité dans les derbies
    Même sans Enrico Fabbro, le Mouloudia est parvenu à préserver son invincibilité dans les derbies. En effet, grâce au succès obtenu hier face à l’USMA, le MCA a enchaîné avec son 14e derby sans concéder la moindre défaite. Une suprématie qui a débuté avec le coach Fabbro et qui semble continuer avec Mekhazni, avant que Jean Thissen ne prenne le flambeau.

    Chaoui de nouveau out
    A peine de retour d’une suspension de trois matches suite à un geste antisportif à l’endroit de Taleb lors de la rencontre contre l’ASK, Smaïl Chaoui a écopé de deux cartons jaunes qui lui ont valu à nouveau une expulsion peu après l’heure de jeu.

    3e carton rouge pour les Mouloudéens
    C’est la troisième fois depuis le début du championnat que le Mouloudia est contraint d’évoluer en infériorité numérique. La première fois, c’était lors du match face à la JSK avec l’expulsion de Coulibaly. Par la suite, ce fut au tour de Hosni de connaître le même sort lors de la rencontre jouée face au MCS. Enfin, Chaoui a été le troisième élément à se faire expulser au cours d’un match officiel.

    Première  banderille  en championnat pour Badji
    Le meneur de jeu des Vert et Rouge, Fayçal Badji, a dû attendre le grand derby algérois pour inscrire son premier but en championnat. Et de quelle manière ! Une tête plongeante de toute beauté suite à un centre de l’extérieur du pied droit de Younès. Pour rappel, Badji a déjà inscrit un but lors de la finale de Supercoupe d’Algérie contre l’Entente de Sétif.

    Dziri en destructeur  de charme
    Contraint de revenir au poste de ses premières amours, Dziri s’est  comporté un peu trop brusquement dans ses interventions, notamment sur l’excellent Younès que le néo-défenseur usmiste a roué de coups pour empêcher sa progression. Billal nous a pourtant habitués à se plaindre systématiquement aux arbitres du jeu dur des défenseurs adverses. Hier, il n’avait rien à leur envier. Problème d’âge ou d’usage ? N’empêche qu’il a sauvé son équipe d’une grosse défaite en s’interposant avec brio à deux superbes envolées mouloudéennes qui auraient pu faire mouche… qui pue !

    Les Chnaoua poursuivent  le boycott
    Contrairement aux saisons précédentes où le derby entre les deux frères ennemis faisait recette, cette fois-ci, Mouloudia et USMA se sont produits devant des gradins vides. Ainsi, les Chnaoua ont décidé de boycotter leur équipe à cause des résultats en dents de scie réalisés par Badji et ses coéquipiers. Ils peuvent toutefois nourrir des regrets d’avoir raté une affiche aussi alléchante avec des Mouloudéens qui ont produit un match de toute beauté face au voisin usmiste. Apparemment, les effets de la défaite face à la JSK se font toujours ressentir.

    Kaddour en renfort
    N’étant pas titulaire au départ, le jeune Nourredine Kaddour a pu prendre part au match face à l’USMA, à la suite de l’expulsion de Smaïl Chaoui. Le stoppeur mouloudéen a pu reprendre sa place aux côtés de Galloul avec la réussite que l’on sait.

    Il a cédé  sa place
    Titularisé lors des trois derniers matches du Mouloudia, Nourredine Kaddour, le jeune stoppeur des Vert et Rouge, a été relégué à l’occasion du derby sur le banc de touche. Le coach mouloudéen a préféré faire confiance au chevronné Chaoui pour une telle affiche.

    Ambiance de fête  à la fin du match
    Il y avait une ambiance de fête dans le vestiaire du Mouloudia. Il y avait de quoi, du moment ou le Doyen s’est offert le frère ennemi, avec la manière en sus. Cela dit, certains ont tout de même fait la moue, au vu des innombrables occasions ratées par les attaquants mouloudéens tout au long du match.

     

    USMA 0 – MCA 2

    Le Mouloudia survole le derby

    Le Mouloudia d’Alger n’a fait qu’une bouchée de son voisin et éternel rival usmiste qu’il l’a dominé, de la tête et des épaules, hier après-midi dans le temple olympique du 5-Juillet à l’occasion du traditionnel big derby de la capitale, comptant cette fois-ci pour la mise à jour du calendrier national de première division.
    Sans vraiment atteindre les cimes en matière de football spectacle, d’engagement et de technicité, ce choc entre voisins a surtout confirmé le malaise qui secoue de l’intérieur la maison USMA et certifié la tendance du moment en matière de suprématie du Mouloudia. Désireux de mettre aux oubliettes leur contre-performance non encore consommée de jeudi dernier face à Chlef, les Usmistes ont pourtant été les premiers à se mettre en évidence par l’entremise de leur Malien Mintou Doucouré dont le tir en pleine surface n’a, cependant, pas accroché le cadre (12’).
    Mieux en jambes et plus présents dans les duels, les poulains de l’intérimaire Mekhazni se montreront, cela dit, plus réalistes, mais surtout beaucoup plus adroits dans leurs manœuvres et mouvements offensifs.  Les Rouge et Vert annonceront ainsi la couleur au quart d’heure de jeu par leur feu follet Younès qui alertera Zemamouche, lequel se couchera bien mais dut s’employer en deux temps pour rassurer sa défense.
    Mais, c’est à l’approche de la demi-heure de jeu que le MCA dessinera les contours de son succès, grâce à un véritable petit bijou de maîtrise technique et de conception, pourtant la griffe du duo Younès-Badji. Mettant à profit un ballon chipé à Achiou par le prometteur Koudri, Younès déboulera sur son flanc gauche avant de servir d’un exquis extérieur de la droite son capitaine Badji qui placera, au point de penalty, une imparable tête plongeante qui catapultera le cuir hors de la portée de Zemamouche qui, surpris par tant d’audace et d’ingéniosité, ne put qu’effleurer la balle du bout des doigts. Euphoriques, quand bien même aidés par une étrange passivité usmiste, les Mouloudéens gâcheront ensuite une belle occasion de faire le break dès la 38’ lorsque servi sur un plateau d’argent par Younès, Bouguèche ratera incroyablement sa reprise.
    L’USMA eut bien une réaction d’orgueil à la 39’ par le biais d’un tir de Ammour bien capté par Ouamane, mais c’est finalement le MCA qui doublera la mise d’une superbe manière par l’intenable Younès qui mit à profit un centre précis de Babouche pour fusiller littéralement Zemamouche d’une sublime volée (41’).
    Le tir tendu d’Achiou, qui ricocha sur la transversale de Ouamane (42’), les expulsions de Doucouré pour un geste sur le même Ouamane (45’) et de Chaoui pour un double avertissement (54’), le remplacement de Dziri comme libéro en seconde mi-temps, les occasions nettes de scorer dilapidées par Bouguèche (49’ et 56’) et Belghomari (86’), d’un côté, et Boussofiane (74’), de l’autre, ainsi que la très bonne prestation du referee Bechari constitueront, pour l’anecdote, les autres ingrédients majeurs de ce derby coloré et pas un brin tristounet.

    A. Karim


    votre commentaire
  • CHERRAD : «Le MCA, mon grand défi»

    Après la signature du contrat et la séance photos, ce sera autour de la nouvelle recrue mouloudéenne de se livrer au jeu des questions-réponses avec les journalistes. Le nouvel avant-centre du Mouloudia mettra l’accent, à ce propos, sur l’espoir que place en lui la direction pour réanimer le secteur offensif qui reste, de loin, le maillon faible de l’équipe depuis l’entame de la saison. À ce propos, l’ex-baroudeur de l’EN s’est fixé comme objectif d’inscrire le maximum de buts.

    Vous nous avez déclaré un jour que tôt ou tard vous jouerez au Mouloudia. Finalement, c’est tôt…
    (Rires.) Oui je me souviens vous l’avoir dit. Cela prouve que j’ai pris très au sérieux ce contact avec le Mouloudia d’Alger depuis le premier jour. Dieu merci, les choses ont fini par se concrétiser et je peux vous dire que je suis fier de porter le maillot d’un grand club comme le Mouloudia.
    Vos contacts avec le Mouloudia datent depuis l’intersaison, pourquoi avoir attendu tout ce temps pour venir maintenant ?
    Parce que durant cette période, je ne savais pas ce que j’allais faire de mon avenir professionnel. J’avais des contacts un peu partout avec des clubs de ligue 2 et même de ligue 1 comme Caen, mais ça n’a pas abouti pour diverses raisons. Bien que j’aie perdu beaucoup de temps jusque-là, j’ai attendu le bon moment pour signer au Mouloudia.
    Vous n’allez pas regretter quand même votre choix ?
    Si j’avais senti que ça n’allait pas marcher, je ne me serais pas engagé avec ce club. Bien au contraire, je pense qu’il est préférable pour moi de jouer dans un club phare d’Algérie plutôt que de signer dans un club de ligue 2 qui joue le bas du classement, avec tout le respect que je dois à ces clubs.
    Vous avez choisi le Mouloudia pour rebondir, quoi !
    Je vous ai déjà dit que le Mouloudia me tentait. D’abord, parce qu’il est très populaire et très médiatisé en Algérie et puis parce que j’étais charmé par le discours de Khaled Adnane qui m’a beaucoup parlé des ambitions du club qui correspondent d’ailleurs parfaitement aux miennes. C’est un nouveau défi qui se présente à moi, car je suis décidé à relancer ma carrière après avoir galéré quelque temps.
    Compte tenu du fait que vous étiez sans club depuis plusieurs mois, pensez-vous être prêt sur le plan physique d’içi le 15 décembre ?
    Je vous signale que je ne me suis jamais arrêté de m’entraîner même en étant sans club. D’ailleurs, je m’entraînais souvent avec l’équipe réserve de Bastia. Je pense que d’ici le 15 décembre je serai prêt à reprendre la compétition même si je ne pense  pas être à 100% de mes moyens.
    En tout cas, le public du Mouloudia a beaucoup jubilé à l’annonce de votre venue au club. Certains fans vous considèrent déjà comme le sauveur du club.
    Comme je vous l’ai dit la dernière fois, je voue une grande admiration pour les Chanoua. C’est un public qui mérite qu’on lui apporte beaucoup de joie. Pour ma part, je ferai le maximum pour être à la hauteur des espoirs que place en moi ce merveilleux public, quoique je leur demande de ne pas me mettre trop la pression au début. Qu’il soit patient avec moi et à mon tour, je ne pense pas le décevoir.
    Apparemment, vous n’allez pas être confronté à un problème d’adaptation puisque vous connaissez pas mal de joueurs au sein de cette équipe.
    Oui, je connais pas mal de monde comme Momo (Benhammou), Hadjadj, Belkaïd, Bougache et Hosni que j’ai côtoyés en sélection. De ce coté-là, je ne me fais aucun souci.
    Que répondez-vous à certaines mauvaises langues qui pensent que vous n’allez pas faire long feu au MCA comme ça a été le cas avec l’ES Tunis ?
    Je préfère réserver ma réponse sur le terrain.
    Vous êtes désormais lié au MCA pour 18 mois, avez-vous inclus une clause libératoire dans votre contrat en cas d’offre de l’étranger ?
    Non, je n’en vois pas l’utilité, car c’est une question de confiance entre les dirigeants et moi. Maintenant s’il y a une offre intéressante, chacun trouvera son compte.
    O. M.


    Accueil chaleureux à l’aéroport

    Du haut de ses 1,88m, l’ex-attaquant des Verts n’a rien perdu de son élégance. Toujours bien rasé et surtout bien sapé avec un joli blouson en cuir noir. En arrivant à la salle de débarquement, l’ex-joueur des Verts ne trouva aucun haut responsable du Mouloudia d’Alger à son accueil. Seul un dirigeant de la section football est venu l’attendre. En le voyant, il s’est dirigé directement vers lui pour se présenter. «Où est Khaled Adnane ?», a lancé à son adresse Cherrad après l’avoir salué. «Il t’attend dans son bureau avec les autres dirigeants du club. D’ailleurs, on va y aller directement», lui rétorqua l’autre. L’apparition de Cherrad dans le hall de l’aéroport était une véritable attraction, puisqu’un grand nombre du personnel de l’enceinte, notamment les policiers et les douaniers, ont accouru vers le joueur afin de le saluer et le féliciter pour son transfert au Mouloudia d’Alger. Certains ne sont pas des inconnus pour Cherrad qui avait déjà fait leur connaissance à l’époque où il jouait en sélection, à l’image de l’officier Hakim, d’ailleurs supporter invétéré des Vert et Rouge qui lance à Cherrad : «Tu es toujours le bienvenu dans ton pays. Et n’hésite pas à venir me voir à chaque fois que tu es de passage dans cet aéroport. Tu auras toujours droit au même traitement qu’un président de la République !» L’accueil chaleureux auquel a eu droit Cherrad dès son retour à Alger lui a fait énormément plaisir. «Je sais qu’il y a encore beaucoup de gens qui m’aiment dans mon pays, cela prouve que, quelque part, on est reconnaissant pour le peu que j’ai fait pour la sélection», nous confia-t-il. Là où il passait, Cherrad était littéralement «mitraillé» par les flashs des photographes venus immortaliser l’événement. Il faut préciser, toutefois, que mis à part le site non officiel du MCA, Mouloudia.org, Compétition était le seul média à avoir envoyé ses journalistes pour couvrir l’arrivée de Cherrad. «Je vous ai dit que j’allais venir avant dimanche. J’ai préféré finalement venir aujourd’hui. Mais j’ai failli rater l’avion parce que je suis venu en retard à Paris d’où j’ai pris l’avion. Heureusement que le vol d’Air Algérie avait du retard. Pour une fois, j’étais content qu’un avion ne décolle pas dans les délais prévus.»

    Il a discuté avec Belkaïd
    Quelques minutes seulement après avoir refoulé le sol algérien, Cherrad pouvait mesurer sa popularité. Mais le temps de récupérer ses bagages, il avait déjà une petite idée sur ce qu’on attendait de lui au Mouloudia. En effet, dès qu’un supporter des Chnaoua l’accostait, c’est pour le remercier d’avoir opté pour les Vert et Rouge et lui demander de leur offrir le titre à la fin de la saison. «On compte beaucoup sur toi pour gagner le championnat.» Mais cela n’a pas empêché Cherrad de répliquer à chaque fois en souriant : «Cela ne dépend pas uniquement de moi, mais je suis quand même venu pour marquer le maximum de buts.» Des propos qui feraient énormément plaisir aux joueurs mouloudéens, notamment Belkaïd qu’il a côtoyé en équipe nationale. A ce propos, le dirigeant en question a eu l’idée d’appeler Belkaïd et de le mettre directement en contact avec Cherrad. «Devine qui est avec toi à l’autre bout du fil ?», lui demanda Abdelmalek qui sera aussitôt trahi par son accent, grâce auquel Belkaïd l’a reconnu immédiatement. La conversation entre les deux hommes n’a pas duré plus de deux minutes, les bagages du joueur étaient enfin arrivés, il s’est précipité alors pour les récupérer et a quitté l’aéroport à 19h15 à bord d’une Renault grise. Destination la villa de Chéraga où l’attendaient Karcouche et Adnane.
    O. M.

    Il commencera les entraînements la semaine prochaine
    Avant de commencer les entraînements avec sa nouvelle équipe, Cherrad doit repartir chez lui pour régler quelques affaires personnelles. «Il est prévu que j’entame les entraînements la semaine prochaine, mais avant cela, je dois rentrer en France pour deux jours afin de régler quelques papiers. Physiquement, je ne suis pas prêt à 100%, mais j’ai pu entretenir ma forme à Bastia. J’espère que je serai prêt d’ici le 15 décembre même si je suis persuadé que je vais relever ce nouveau défi avec cette grande équipe qu’est le MCA. D’ailleurs, j’ai eu des propositions de la part de formations de Ligue 2 française, mais j’ai préféré opter pour le Mouloudia. Il faut savoir aussi que si je n’ai pas rejoint le Mouloudia l’été dernier, c’est parce que justement j’étais en contact avec d’autres formations. Cela dit, je n’a jamais été sollicité par des clubs de pays du Golfe ou d’autres équipes algériennes», précisera le nouveau numéro 7 mouloudéen.

    A. Azibi


    votre commentaire
  • On refait le match

    Le nouveau patron du Mouloudia d’Alger, Sid-Ahmed Karcouche, annonçait récemment que la situation financière du club n'augurait rien de bon. Le boss mouloudéen, pour étayer sa thèse, brosse un tableau peu reluisant des finances de l’association, dont il vient à peine de prendre les rênes, et annonce que l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Conscient de la difficulté de la tâche qui les attend, lui et son bureau, il parlera, en des termes peu rassurants, des dettes accumulées (héritées de l’équipe dirigeante sortante) qui s’élèvent à «11 milliards de centimes». En quoi le vécu du doyen des clubs algériens diffère-t-il des autres sigles qui «animent» (quel bien grand mot !) nos mornes week-ends footballistiques marqués par de longues et interminables séances de pousse-ballon ? Du déjà entendu. Spécialistes ès-sonnette d’alarme, l’écrasante majorité de nos dirigeants sportifs, pour la plupart portés sur le bricolage et la «complotite» permanente, apportant peu ou pratiquement rien au développement de la discipline, s’imposent aux décors tristes d’un sport-roi déchu. Karcouche, qui sait maintenant de quoi il parle et qui apprécie à sa juste valeur l’ampleur de la mission à la tête d’un sigle à la charge symbolique unique dans le pays et tout ce qui va avec comme difficultés, a néanmoins ce brin de lucidité qui lui permet de parler en vrai gestionnaire (une qualité qui ne court malheureusement pas nos stades) en des propos reflétant comme rarement la réalité. En assénant cette vérité : «Si le MCA était une entreprise privée, je vendrais le siège pour effacer les dettes et fermerais la boutique.» Une solution extrême qui suggère des remèdes de choc face à une situation à multiplier à l’envi dans les différents paliers d’un championnat algérien sans émotions fortes et surtout très loin des standards internationaux en matière de spectacle pur. Le N°1 du Mouloudia algérois, qui évite de parler de crise mais met tous les clignotants au rouge, parle de la stratégie à mettre en place. «La solution est de passer en SPA», lâche-t-il. Le MC Alger érigé en société par actions. Fameux pari sur l’avenir et sacré défi que toutes nos formations, dans leur improbable quête d’un professionnalisme ne dépassant jamais le stade des déclarations pompeuses, doivent se lancer. Hier et ce soir, et par petit écran interposé, la Champions League européenne, la plus prestigieuse des compétitions du jeu à onze à l’échelle de la planète, s’invite dans nos foyers. Elle est la bienvenue pour les raisons que tout le monde connaît. Du spectacle et du rêve. Garantis. Le rêve, pour l’heure inaccessible, de voir notre football, multipliant ces dernières années les déboires et glissant dangereusement dans les profondeurs de la hiérarchie mondiale, sortir du bricolage ambiant et s’ouvrir sur le monde, entrer dans le costume d’un professionnalisme pour l‘instant trop large à sa taille. Karcouche, encore lui, va droit au but, dit sa conviction intime (est-elle unanimement partagée par ses pairs ?) «qu’il est temps que le Mouloudia s’ouvre aux actionnaires». Discours pas tout à fait nouveau, mais qui a le don d’aller à l’essentiel. Qui rappelle le temps perdu, les occasions ratées par le sport national, et sa locomotive, le football, de se mettre à jour. Au diapason des grands d’Europe et d’ailleurs. Une gestion qui a fait ses preuves et que nous renvoient brillamment ces belles fresques «footballesques» écrites par de véritables artistes et sorciers du ballon rond. La sortie médiatique du nouveau boss du MCA s’arrête-t-elle à un simple coup de gueule que pourrait expliquer, par exemple, une asphyxie financière aux origines connues ? Les sponsors ne se bousculent pas au portillon, le nerf de la guerre fait défaut. Cruellement. Pourquoi et comment ? On n’invente rien. La réponse nous vient cette fois d’Afrique. Début 2008, la Fédération sénégalaise de football (FSF) doit lancer un championnat de football professionnel. Pour être éligible à cette compétition, les clubs candidats doivent remplir un cahier des charges leur exigeant de disposer, notamment, d’un budget de 50 millions FCFA (environ 77.000 euros, soit trois fois moins que ce qui est déboursé pour le recrutement d’un joueur algérien moyen), d’un terrain gazonné ou stabilité d’un effectif de 18 joueurs bénéficiant d’un contrat, d’un entraîneur principal et d’un comptable régulièrement recrutés. On ne parle pas de la faisabilité, en Algérie, d’un tel projet dont des copies améliorées et pourtant portées par des ministres de la République qui ont eu à faire le détour du bureau du 1er-Mai, dorment dans des tiroirs fermés à double tour. Sans commentaire. On refera le match dans un autre point.
    Abdelaziz Azizi


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires