•  

     

    http://ekladata.com/exp9ufmnSpZxHV9TGnqw4oBp6ac.jpg 

     

    DEGGA Aziz

    "Moh Smina"

    le Fou du Mouloudia

     

    Né le 10.11.1945 à El-Biar Alger, Aziz a toujours eu un penchant pour la comédie vu sa nature vivante, sa joie de vivre et son humour l'ont aidé à devenir acteur de cinéma et un artiste apprécié par son entourage.

    imitateur de nature il s'essaye en participant à quelques sketchs avant de crever le grand écran dans le film "Omar Glalatou" où il incarne le rôle du petit débrouillard en petites affaires et ami de Omar l'acteur principal de ce long métrage Culte du cinéma Algérien. Le public a découvert, alors,  un acteur hors pair et un fervent supporteur du Mouloudia son équipe de coeur.

    Aziz,  affectionne le comique, le cocasse et le burlesque «J’ai joué dans de nombreux films, mais j’avais par le passé refusé de m’engager avec plusieurs réalisateurs pour la simple raison qu’ils voulaient me confiner dans le rôle de ‘’Moh Smina’’, comme s’il n’y avait que ce personnage dans l’univers. Je n’ai pas refusé par mépris du personnage que j’ai d’aid'ailleurs campé dans ‘’Omar Gatlatou’’. Cela fait longtemps que je n’ai pas été sollicité. C’est pourquoi, je me suis consacré aux sketches et aux gags tout en m’adonnant à l’écriture».

    Dans sa carte de visite, on peut lire : Artiste de carrière, comédien animateur culturel, auteur conteur depuis 1966. 

    Il garde des souvenirs furtifs de sa tendre enfance à Climat de France, où il fait ses études primaires. «Je n’ai pas pu aller très loin dans ce domaine à cause de la guerre.» A la fin des années 1950, il commence à travailler comme coursier dans une société française, SVP multi services. Il y restera jusqu’en 1965. L’année suivante, il intègre une troupe théâtrale qui activait à la rue Mogador sous la houlette de Samir Bencherifa.

    https://www.dzairnews.com/media/W1siZiIsImFydGljbGVfaW1hZ2VzL3NpdGVfMS8yMDA5LzA1LzA3L2ltYWdlLzhueXUzNnVobWUyaGIzeTNuNjdrX2ZpbGUuanBnIl1d/2hb3y3n67k_file.jpg?sha=4e9e98c8d1e0a1dd

    https://scontent.fmad3-5.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/fr/cp0/e15/q65/50638538_553951561754702_4389275625244852224_n.jpg?_nc_cat=102&efg=eyJpIjoibCJ9&_nc_eui2=AeFr0CfI2r0ynkGmRylS-w52RnV1whlyuxZcRqc00xJ-BoKIOwnRECIVaHnZ7nm5AwbmdJ4nXyTfVJ3qELc2u6kF3NpYDhyxeivhz0D0JEc9EA&_nc_ht=scontent.fmad3-5.fna&oh=c83868d276955901cb3459655411ea65&oe=5CBC51F7 

    «Au départ, j’assistais en spectateur aux répétitions, puis Samir me donna un rôle dans un thème muet. En 1967, débarqua Kris Réda, un ancien du Conservatoire d’Alger, qui venait de terminer ses études à l’école de la rue Blanche à Paris et créa ‘’Théâtre et culture’’ avec une pléiade d’acteurs talentueux, Guenanèche, Benassir, Meziane, rejoints par les ‘’confirmés’’ Azzedine Medjoubi, Madjid Bey, Noredine Lamèche et Abdallah Bouzida. C’est dans cet environnement que Aziz allait évoluer, même si son père Mohamed, docker, voyant d’un mauvais œil son rejeton côtoyer ‘’ces artistes qui se fardent et se travestissent’’, les vouait aux gémonies, car ce qu’ils font, selon lui, est contraire à nos valeurs et à nos traditions.» «Mais avec le temps, mon père a fini par s’y faire et accepter mon choix.»

    Aziz prend du galon et sa famille y voyait même un sujet de fierté. Sa tante maternelle ira même jusqu’à le surnommer Fernandel, alors que sa mère l’avait comparé à Smaïl Yacine. Bien évidement, ces comparaisons étaient considérées par Aziz comme des éloges. En mettant en pratique ses connaissances acquises au Conservatoire d’Alger, qu’il fréquente dès 1966 auprès du professeur Miloud Riahi, Aziz s’affirme peu à peu en jouant dans des pièces aussi diverses que L’Exception et la Règle, de Bertold Brecht, Les Perses, Echaâb echaâb, La Poudre d’intelligence, de Kateb Yacine. Puis, il intègre la troupe du Théâtre de la mer, dirigée par Kaddour Naïmi (1972). Avec Mohamed prends ta valise, de Kateb Yacine, c’est l’apothéose pour la troupe qui effectuera une tournée de plusieurs mois en France. «Kateb est sans doute un auteur de génie, mais il avait son caractère, ce qui explique nos rapports parfois tendus et ombrageux, mais au plan professionnel, je pense avoir joué mon rôle pleinement.»

    Après avoir été animateur culturel à Sonatour et à la Cinémathèque algérienne, Aziz est sollicité pour le petit et grand écran Les Déracinés (Lamine Mesbah) Omar Gatlatou (Allouache) Sombreros (Bouberas), feuilleton TV El Khamissa de Belkacem Haddad, Sahara Blues de Bouberas, De Tam à Hollywood, de Zemmouri, Le Clandestin, de Benamar Bakhti et d’autres apparitions dans de longs métrages. 
    Aziz a été l’un des initiateurs du Festival national et international du rire, lancé à Bou Ismaïl en 1984. Depuis, il se consacre à l’animation pour les enfants. Ayant plusieurs cordes à son arc, Aziz, qui a horreur qu’on le surnomme «Moh Smina» ou encore «Isawa» pour son rôle de l’Indien dans le film Le Clandestin, sait exécuter avec un brio incomparable des numéros de bruitage avec une panoplie de sons de motos, d’instruments de musique, de bendir, digne des bruitages utilisés dans les films à succès.

    Plusieurs cordes à son arc:

    Quant à l’imitation des cheikhs de chaâbi, Aziz en a fait l’une de ses spécialités, même si parfois il a tendance à les brocarder, agaçant les mélomanes assidus choqués par ce «sacrilège». «Il faut toujours se mettre à jour, être à l’écoute des frémissements de la société pour les traiter avec dérision. L’Algérie a évolué et il faut être au diapason», soutient notre artiste qui fait un clin d’œil à ses devanciers dans cet art que sont Ali Kahlaoui et Amar Ouhadda, dépositaires du legs de Rachid Ksentini ou de Mohamed Touri. Mais Aziz s’est tracé un beau sillon dans le conte qu’il affectionne à merveille. «J'ai plus de 300 contes destinés aux enfants. N’est-ce pas là un véritable trésor», s’interroge l’artiste qui avoue tirer son inspiration auprès de ses enfants Rym et Brahim. «Je me laisse tellement bercer par leurs histoires que je m’y perds complètement. Je prends très au sérieux ce qu’ils disent et c’est, en partie, en développant leurs propres idées si invraisemblables soient-elles, que j’écris tel ou tel conte.» Mais Aziz ne s’arrête pas à ce constat innocent et combien révélateur.

    Parcours :

    Aziz est né sous une bonne étoile le 10 novembre 1945 à El Biar. Il n’est pas allé trop loin dans ses études, exerçant quelques petits métiers avant de s’engager résolument dans cette activité qui ne peut être considérée comme un métier. 
    Artiste, Aziz en avait le don et la vocation. Il a choisi d’être comédien. Il le sera dès 1966. 
    Mais ce qui frappe chez lui ce sont ses capacités d’adaptation. Il est à l’aise aussi bien en interprétant Eshylle, Kateb ou Brecht ou en instaurant un dialogue plein de tendresse avec les enfants. C’est d’ailleurs dans leur direction, qu’il concentrera tous ses efforts jusqu’à l’heure actuelle. Animateur à la cinémathèque, il a beaucoup appris au contact de cinéaste de renom qui sont passés par cette salle mythique. 
    A sa retraite , Aziz se consacra à l’écriture de contes pour enfants.

    IL  NOUS QUITTE LE 12 AVRIL 2019 la matinée du 8ème vendredi de la contestation populaire en Algérie

    Rabi yerahmou

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

    Amar OUHADDA

    L'humour et le Mouloudia

     

     

    L'humoriste et géant de la parodie Amar Ouhadda est décédé mardi matin le 20.9.2011 à  Alger à l'âge de 90 ans des suites d'une longue maladie .                 
    L'enterrement du défunt a lieu au cimetière d'El Madania.

            
    Né en 1921 à Alger mais originaire de  Ath Oourtilène (Sétif), Amar Ouhadda était l'un des grands chansonniers et comédiens  algériens ayant marqué le scène artistique.          
    L'artiste qui était doué pour la chanson, la comédie et plus particulièrement la parodie, avait rejoint la troupe théâtrale populaire dans les années 1970 aux côtés de Hassan El Hassani, Tayeb Abou El Hassan, Sissani et Mahboub Stambouli. Cette équipe de comédiens itinérants avait sillonné toute l'Algérie pour des représentations dans les villages les plus reculés et dans le Sahara afin de rapprocher le théâtre des citoyens. Elle était composée de grands comédiens, musiciens et chanteurs tels que Zoubida, Warda Amel et Rachid. Il faut noter que plusieurs artistes ont fait leur début sur scène au sein de cette grande troupe de théâtre dont le chanteur Abdelmadjid Meskoud qui a percé plus tard dans le monde de la chanson chaâbi. 
    Amar Ouhadda, qui était parmi les plus grands chanteurs fantaisistes des années 1960-1970 aux côtés de Djaâfer Beck et bien d'autres, avaient fait un tabac avec ses grands succès : «Guerrouma Ou Guerroum» et «Yé Yé». Sur les planchers, Amar Ouhadda a transcendé dans ses parodies par des petites opérettes tels «Sidi Belgacem le bourgeois». Il avait pratiquement joué dans toutes les pièces de la troupe TTP dont Oum Ethouar. Avec la fin de cette troupe qui souffrait du manque de subventions et ne vivait que de faibles rentrées d'argent, Amar Ouhadda a été malheureusement marginalisé par tout le secteur culturel. Depuis le début des années 1980, on ne l'a pratiquement plus revu sur scène, ni à la télévision. Ouhada s'est toujours «ri» des phénomènes sociaux notamment, en dénonçant avec dérision le quotidien et la vie du citoyen.».
    Ouhada, a entamé sa carrière très jeune ; il a fredonné ses premiers airs adolescent alors qu'il était scout, avec ce premier avènement de la lutte nationale, «Hizb echaâb» (Le PPA : Parti populaire algérien)… une prise de conscience à laquelle le jeune humoriste sera sensibilisé. Qui fera de lui plus tard un artiste engagé. Avec une carrière des plus fulgurantes et un parcours des plus révélateurs. Avec en parallèle cet engagement indéfectible pour la lutte nationale, sa participation inéluctable à la guerre de Libération, avec son militantisme qui l'a mené droit en prison.
    A toute cette donation de soi, aucun retour d'écoute. Pas même une carte de moudjahid. Amar Ouhada quitte ce bas monde à la fin d'un cheminement qui mérite beaucoup mieux.

        
    Il est devenu célèbre pour ses chansons comiques, dont "Guerroum ou Guerrouma". 

     

    l'enfant d'El Mouradia est un fervent amoureux du Mouloudia Club Algérois.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires