• Aime t-on le Mouloudia vraiment?

    LE MC ALGER REPREND SON TRADITIONNEL FEUILLETON ESTIVAL
    Dr Jeckyl and Mister Hide


    L’incroyable épopée du Doyen. En cinq ans, tout a été dit et écrit sur le plus vieux club algérien. Mais, rien, absolument rien, n’a évolué au sein d’une famille, ou supposée comme telle, dont les membres sont mus par des considérations pour le moins abjectes. La philosophie des apôtres a fait long feu.

     Bien malin qui peut se targuer de connaître les vraies raisons d’exister des gens du Mouloudia. Dans le vieux jargon du terroir, il était mentionné les amours «fâcheuses et contrariées», pour dire «acheuk mellal». On aime ou l’on n’aime point, le MCA est un club à part. Comme il en existe peu à travers la planète. Le Corse Bracci, qui débarquait au mois de mai dernier, trouvait la juste sentence pour définir cette substance (nocive ?) qui, au lieu de le détruire, fait renaître le club tel le phénix. C’est une histoire que chacun, depuis les Aouf, Ketrandji, Derriche, Demerdji et beaucoup d’enfants de l’Algérie colonisée, ont à raconter aux siens, grands et petits, intéressés ou simples curieux. La mémoire vivante du Mouloudia, Ammi Mouloud Djazouli, s’essouffle à le rappeler aux “disciples”. Et pourtant. A chaque grande consécration s’ensuit un naufrage. Rappelons-nous 1999 et le sacre de Zabana (Oran). Après vingt ans de disette, le MCA version Sonatrach obtient son sixième titre national. Alger, l’Algérie reprenait ses couleurs joyeuses après une décennie noire. La suite, le peuple du Mouloudia l’apprendra devant les Sénégalais de la Jeanne d’Arc. Une saison à blanc fera éviter une troisième relégation dans son histoire post-indépendance au MCA. C’est le branle-bas de combat qu’engagent les “civils” du MCA en vue de reprendre “leur bien”. Une longue bataille procédurale allait aboutir à la “libération” du MCA de son “carré des martyrs” de St-Michel. L’association “El Mouloudia” récupère la section qu’elle… envoie aussitôt en D2. Pas besoin de rappeler les raisons, mais il est nécessaire de dénoncer les responsables. Le Dr Messaoudi et les membres de son bureau où figure la cuvée des “opposants” nés en 2006, au lendemain de l’obtention du trophée national face au voisin de l’USMA, dont Messaoud Torqui, un ex-président de la section et responsable du recrutement, le Dr Rachedi, le président des sections jeunes, Kara Terki, Bellamane Rafik, Saïd Boukerrou, Haddad, Kerkouche et Sid Ali Aouf, le fils du père spirituel du Mouloudia. Les “souteneurs” d’hier deviennent-ils aussi “gourmands” pour vouloir dévorer un président déjà rejeté par la majorité silencieuse ? Si tel était le cas, il fallait profiter d’autres conjonctures, plus désastreuses, pour tirer sur l’ambulance. Ce que le Dr Messaoudi a toujours réussi à contourner face à la vraie opposition et ce, justement, grâce à ces messieurs qu’il affuble aujourd’hui du titre de “pseudos dirigeants” car ils seraient derrière les «allégations tendancieuses et mensongères tant lors des réunions que par courrier ou par voie des médias, semant la confusion et la suspicion dans l’environnement du club et jetant le discrédit sur le Mouloudia et ses dirigeants».
    L’équation Chaâbane…

    Le Dr Messaoudi n’y est pas allé de main morte. Un pamphlet qui en dit long sur le reniement d’un roi sans couronne, surtout au lendemain de la mise en garde du véritable maître de la maison mouloudéenne, Rachid Marif, à la veille de la finale de Coupe d’Algérie. Ce jour, le Dr Messaoudi était, raconte-t-on, tombé dans les pommes. Celui qui n’a, depuis la rétrogradation de l’équipe en 2001, cessé d’annoncer qu’il allait partir avant de revenir par la porte de derrière, a changé de “protectorat”. Ses alliés aujourd’hui ne sont pas, pour la plupart, membres de l’association qui a repris la section football de la Sonatrach. Ce sont plutôt des supporters qui aiment le club, c’est vrai, et ils le justifient chaque jour. Certains juste par amour, et d’autres par amour et plus si affinités. Le plus incroyable dans cette histoire à dormir debout était le positionnement de Lounès Chaâbane. Réhabilité par l’opposition interne dont le Dr Messaoudi dénonce dans son communiqué pamphlétaire, Chaâbane tourne le dos aux gens qui soutenaient son retour à la maison. Celui qui appelait à la réconciliation entre les enfants du Mouloudia a, sans le savoir, pris position pour le Dr Messaoudi en démissionnant lui aussi. Au moins, il aurait dû, en tant que responsable direct de l’équipe première, mettre les joueurs et leur staff dans les meilleures conditions pour préparer le prochain exercice et envisager de partir par la suite. Il aurait, en outre, profiter de ce “vide” institutionnel pour investir le terrain plus profondément. La décision de Chaâbane de se retirer et de retirer son argent dénote, par ailleurs, d’un certain “apolitisme”. Un exemple : au moment où le Dr Messaoudi ne cessait de crier sur tous les toits que les joueurs ont touché toutes leurs primes, voilà que certains cadres de l’équipe à l’image de Deham, qui négocient la reprise du travail par le paiement de la troisième tranche de la saison écoulée et la première de la prochaine. Qui croire ? Le MCA, avait-on rassuré, n’a jamais manqué de sous, encore moins de dessous. Le commissaire aux comptes engagé par le club n’a-t-il pas trouvé ce qui ressemblait à une caisse noire réservée aux règlements des “extras” dont les rallonges inhérentes aux primes de signature. Les 6 milliards qui manquaient dans les registres de la trésorerie, justement présidée par Sid Ali Aouf, n’est qu’une infime fuite de ce que paraître un gouffre financier. Ali Bencheikh a, peut être maladroitement, confié à nos confrères de “Liberté” que le club a dépensé 150 milliards ces cinq dernières années. Le porte-parole de la “Fondation Derriche” n’est pas loin du compte. Faut-il rappeler pour autant qu’il est indirectement, à l’instar de Bachi, responsable de cet état de déliquescence que le Mouloudia d’Alger pouvait éviter. Ce duo était parmi la première direction de l’association El Mouloudia qui avait hérité de l’équipe du football. Bencheikh était responsable du recrutement et Bachi est devenu, l’espace de quelques semaines président de section. Leur retrait ne peut s’expliquer que par une fuite en avant. Le Dr Messaoudi s’est senti, dès lors, comme libéré de nouvelles “contraintes historiques”, après s’être débarrassé, sous une forme diplomatique, de Abdelkader Drif, l’ancien allié de Marif, et le décès de Omar Ketrandji. Le reste n’est qu’une valse à plusieurs tons. Temps.
    M. B.

    Messaoudi passera-t-il devant le conseil de discipline ?

    Les scandales continuent du côté de la villa de Chéraga, siège du MCA. Hier matin, le docteur Messaoudi a repris son poste de président après une fausse démission faite lundi matin publiée par l’ensemble de la presse nationale. Ses opposants ont été surpris de voir le Dr Messaoudi revenir sur sa décision : «Je reviens à la demande des supporters», dira-t-il. Ceux, qui le connaissent bien, savent que sa démission était une ruse, une astuce qui a bien fonctionné. Une vingtaine de supporters qu’on dit payés par le clan Messaoudi a assiégé la Villa du MCA réclamant le retour du Docteur. Ce groupe s’est même permis de chasser tous les dirigeants présents. Du coup, le comité directoire a décidé de convoquer le Dr Messaoudi au niveau de l’hôtel El Djazair (ex-St George) en vue de le traduire devant le conseil de discipline et de le relever de ses fonctions. «Le docteur Messaoudi est en train de gagner du temps et faire perdre celui de l’équipe. On lui conseille de quitter le club et sortir en beauté après le succès réalisé en Coupe d’Algérie. Il n’en fait qu’à sa tête en nous accusant d’être des agitateurs alors qu’il oublie qu’il est le seul responsable du marasme du MCA. Maintenant, c’est suite à un scandale qu’il va remettre les clés», déclare un des dirigeant qui a vu son nom cité dans le communiqué paru dans la presse. D’ailleurs, l’ensemble des ces dirigeants ont décidé d’ester le docteur en justice pour incitation à la violence. Alors que la situation reste confuse, toutes les affaires du club sont suspendues au desideratum du docteur Messaoudi. Pour son retour, il a décidé de dissoudre la commission des jeunes qui représente la cellule d’agitation et d’instigation présidée par les frères Rachedi et l’a confié à l’un de ses proches, un certain Kaddour.
    Amine M.

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