• AOUADJ Zoubir

    AOUADJ Zoubir

     
     
     
     
    AOUADJ Zoubir 

    "la coqueluche de Bologhine"

     
     
     
    Né le 14 Décembre 1940 /  Décédé le 31 Décembre 1992 
     
     
     

    Qui de nous ne connaît pas Aouadj Zoubir ? Cette figure emblématique du football algérien. Il était facilement reconnaissable car il avait cette particularité de posséder une chevelure trop fine qui faisait de lui, un personnage ni chauve ni chevelu. Trapu, mais athlétique, il était la pièce maîtresse du Mouloudia, club algérois et la coqueluche de Bologhine. Né le 14 décembre 1940 à Alger, Aouadj Zoubir avait cette allure de ressembler plus à un joueur de l’Afrique malienne, vu son teint foncé.
    Aouadj Zoubir occupait le poste d’inter-gauche et avec le Mouloudia d’Alger dans les années 1963, il drainait près de 20 000 spectateurs à chaque sortie. Tout simplement, parce que le stade de Bologhine (Hamadi) ne pouvait contenir plus. Zoubir était un authentique gaucher, doué d’une précision diabolique pour devenir la terreur des gardiens de but qui avaient intérêt de se méfier de lui durant les 90 minutes de jeu. Même en baisse de forme, il était capable de les surprendre. Il était redouté par tous les défenseurs
    qui l’avaient à l’œil pendant tout le match, même lorsqu’il n’avait pas le ballon. En vérité, même si parfois il n’avait pas le ballon il était dangereux et trompait tout son monde y compris l’arbitre. Aouadj Zoubir pouvait jouer sans ballon, il était rusé. Aouadj Zoubir pouvait facilement renverser la vapeur, il était capable de développer un grand volume de jeu grâce à son sens remarquable de l’anticipation et de l’interception. Il avait la chance d’avoir porté les mêmes couleurs, que ce soit avec le Mouloudia club d’Alger qu’avec l’Equipe nationale.
    Sa couleur préférable est synonyme d’espoir et c’est grâce à cet espoir qu’il fut sélectionné par le duo Khabatou-Ibrir à l’âge de 23 ans. Le même mois de son anniversaire (décembre) à Alger, le 26/12/1963 contre la Hongrie, Aouadj Zoubir a fait partie de la 1ère sélection nationale algérienne où il y restera pendant 5 longues années car son dernier match fut contre la formation brésilienne, Bonsucesso le 10/11/1967 à Alger (ou le 06.11.1968 Algérie-URSS en Amical à Alger). Il a participé aux premiers Jeux africains de Brazzaville où il fit sensation. Il mit fin à sa carrière internationale à l’âge de 28 ans, la même année où le Mouloudia d’Alger connaissait de multiples revers. Aouadj Zoubir a porté les couleurs nationales plus de 20 fois et marqué 4 buts. Aouadj Zoubir était le Mouloudia et le Mouloudia était Aouadj malgré la présence de grands joueurs tels Tahir Hacène, Kaoua et d’autres. Il était adulé et très respecté tellement que les jeunes d’avant voulaient lui ressembler. De toute façon, les gardiens de buts algériens en savaient quelque chose sur lui surtout le grand Carlos Gomes (Portugais) de la JS Djidjeli. Malheureusement, la faucheuse était là , elle l’a ravi aux siens. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons. Repose en paix Zoubir !

    AOUADJ Zoubir

    l'AS Saint-Eugène (jeunes),  Aouadj Zoubir (2ème debout à droite)


    ZOUBIR AOUADJ
     
    (EX- MENEUR DE JEU DU MCA ET DE L’EN DES ANNÉES 60)


    Monsieur «Coups francs»


    C’est à l’aube de la saison sportive 64/65 que le regretté Zoubir Aouedj (né en 1940 à Alger) A opté pour le MCA après avoir fait toutes ses classes au club voisin de L’O.M Saint-Eugène, club du quartier de son enfance. Il a vingt trois ans et ne perd pas de temps pour s’imposer au poste de meneur de jeu (n° 10).

    Cela se passe super vite pour lui et malgré l’impressionnante richesse de l’effectif (Zerga, Maarouf, Zeriat, Bousseloub, Metrah, Senane, Bouras, Djazouli Mustapha, Meziani, Lemoui, Ramdani, Sâadi, Atbi, Naâmane etc ...) le transfuge de l’OMSE qui montre des aptitudes exceptionnelles, devint un réel homme de base du onze du regretté coach Mustapha El Kamel.
    Ce dernier, dont la méthode de travail et les rapports humains plaisent à tout le monde, dira au jeune Zoubir qui l’impressionne par la pureté du geste, l’intelligence de jeu, la phénoménale force de frappe du gauche mais aussi par son solide tempérament «Mets toi bien dans la tête que tu es l’homme décisif. Tu peux à toi seul changer le cours du jeu et faire basculer le match en faveur de ton équipe».
    En effet, malgré sa petite taille (1,60 m environ) et son petit pied (pointure 38 !), Zoubir qui oriente le jeu de son équipe et le stimule, est devenu la crainte de toutes les défenses.
    Excellant dans les balles arrêtées, grâce à une très bonne frappe de balle, une adresse et une efficacité remarquables, Zoubir devenu le capitaine charismatique, sauvera souvent, grâce à ses nombreux buts inscrits sur «coups francs», son équipe de situation bien difficiles.




    «Le regretté Zoubir Aouedj, dira Larbi Bousseloub, son ancien coéquipier et défenseur, était un joueur d’exception.
    Il était le métronome de l’équipe et le véritable spécialiste des coups francs et les pénalties. Je garde toujours en mémoire les buts qu’il a inscrit de manière superbe sur coups francs durant le même mois de la saison 64/65 et au même endroit du stade municipal du Ruisseau aux pourtant excellents gardiens Nassou du CRB et Ouchen du NAHD.
    Dans sa vie de tous les jours, le regretté Zoubir Aouedj, était un véritable humaniste. Il était tout à la fois simple et plein de générosité».
    Ce but que le meneur de jeu des «Vert et Rouge» inscrira en 1966 à Blida contre l’équipe locale (USMB 3-MCA 2) était aussi spectaculaire qu’imprévisible. Zaragoci, le célèbre gardien blidéen n’avait pas fini de se placer et de diriger sa défense que le tir de «l’artificier» mouloudéen fit mouche.
    Un but que les nostalgiques gardent encore en mémoire.
    Toujours servi par sa frappe terrible, Zoubir Aouedj battra à lui seul, l’équipe d’El Asnam (2-0). Deux «tirs canons» qui restent eux aussi vicaces dans les esprits des inconditionnels mouloudéens.
    Aussi, c’est tout aussi logiquement que le «patron» de l’équipe mouloudéenne, enfilera durant les années 60, le maillot de l’équipe nationale, aux côtés des célébrités de l’époque (Lalmas, Seridi, Hachouf, Amirouche, Meziani...).

    Même s’il n’a pu atteindre la véritable dimension internationale (notre équipe nationale des années 60 était tout juste en construction), Zoubir Aouedj, aura l’insigne mérite de porter à maintes reprises le maillot «Vert» de l’EN et inscrira beaucoup de buts, notamment grâce à son superbe coup de pied arrêté du gauche. Zoubir Aouedj, qui affichait une assurance inaltérable quels que soient le nom de l’équipe adverse, du vis-à-vis ou de l’enjeu du match, forçait l’admiration et le respect de ses coéquipier mais aussi de ses adversaires. Pour Zoubir Bachi qui était son jeune coéquipiers «Zoubir Aouedj, était la sobriété même et la modestie personnifiée.
    J’étais à peine junior en 1968 lorsque j’ai eu le privilège de jouer à ses côtés. Il avait un pied gauche magique. Il était, grâce à présence et son souffle inépuisable, le poumon de l’équipe. Dommage que sa carrière n’a pas été concrétisée par des titres. Du regretté Zoubir, parti prématurément, je garde d’excellents souvenirs. Il était un modèle de générosité et d’humilité».
    En somme, si les observateurs de l’époque admiraient les immenses qualités techniques, les tirs puissants et précis et les nombreux buts du regretté Zoubir Aouedj, ils ne pouvaient rester indifférents à sa discrétion et sa force tranquille.Rare était le joueur mouloudéen, voire algérien qui suscitait à l’époque un aussi grand engouement auprès des amoureux de la balle ronde, pourtant marquée par quelques réelles personnalités.
    Une certitude : le regretté Zoubir Aouedj, décédé à 52 ans des suites d’une implacable maladie, aurait pu embrasser une carrière professionnelle des plus brillante.
    Malgré son immense aura, Zoubir Aouedj qui a toujours fait preuve de fair-play, de discrétion, (il n’était pas du genre «m’as tu vu»?) et d’altruisme. Il laissera de lui, pour la grande famille du Mouloudia et du football national, une très belle image.

    Abdenour Belkheir.

     

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