MC Alger. Fabbro promet de sévir

La troupe à Fabbro est passée totalement à côté de la plaque jeudi dernier face à l’ASO.

Les joueurs étaient plutôt des « épouvantails », peu agressifs, manquant totalement de cohésion, de punch et même de maîtrise de soi. Rappelons-nous le geste de Belkaïd qui n’a pas apprécié son remplacement et l’a fait savoir à son coach. Et ce dernier, en dépit de tout, n’a pas hésité à le consoler. Même les supporters les plus « ultras » n’ont pas admis cette attitude indigne d’un joueur que l’on dit « professionnel ». Même avec trois attaquants, avec l’espoir de voir Badache réaliser « un remake », les Mouloudéens n’ont ni su ni pu contourner la citadelle chélifienne, bien articulée autour de Zaoui, surtout bien limitée, et sur le pied de guerre et le qui-vive en même temps. Et c’est parce qu’ils ont utilisé le marquage de zone et individuel à merveille, avec une bonne synchronisation entre les lignes, que les Vert et Rouge, pris dans un tel engrenage, sont devenus inefficaces, voire déboussolés devant une telle organisation. Les camarades de Badji, « dans leurs petits souliers », faut-il le reconnaître, n’avaient plus dès lors le moindre espace pour des manœuvres d’approche de bon aloi. Pour le rempart défensif, tout est à revoir. Pourtant pour ce match Fabbro a disposé de tout son effectif ; ne manquait que Coulibaly qui, de surcroît, évolue depuis une bonne saison au moins dans l’équipe. Cependant, beaucoup de réglages sont à faire, et le véritable rôle de chacun doit être clairement défini sur le terrain. C’est, par ailleurs, la mésentente entre Chaoui et son gardien Benhamou qui a coûté le but aux Mouloudéens. Fabbro, pour se justifier de cette surprenante et amère défaite, déclare : « Nous avons fait une assez bonne première mi-temps où nous avons même dominé Chlef, et où nous avons développé un jeu de bonne qualité. » Puis de reconnaître que « le système ultradéfensif des visiteurs nous a gênés considérablement ». Un peu plus loin, le coach mouloudéen admet que ses joueurs « n’étaient pas bien concentrés dans le match, dans la mesure où ils ont fini par se décourager lorsque, après tant d’efforts, ils n’arrivaient toujours pas à démanteler ni à contourner la défense adverse ». Et de citer l’exemple de Belkaïd qui, selon le coach, « était énervé, et c’est pour cela que je l’ai fait remplacer ».

Riad Abdelmadjid