• BASTA Ali

    BASTA Ali

    BASTA Ali

    avec Hadj Mrizek

     

    Basta Ali

    Joueur révolutionnaire

     

     

    On connait le terminus du Bus N° 36 à Alger et le célèbre Boulevard à Bab El Oued portant le nom de Basta Ali, mais on ne connait rien ou presque sur l'homme dont le nom est devenu familier chez les usagers de l'ETUSA ou les estivants avides des ballades sur le front de mer de ce populeux quartier.

    Maigrichon et frêle, ne paye pas de mine au premier regard et pourtant il était doté d'un courage extraordinaire et d'une vélocité étourdissante.

    Footballeur au sein du prestigieux Mouloudia Club d'Alger 1946-1948, il occupait à merveille son couloir droit à chaque fois que l'occasion se présentait, il n'était pas souvent titulaire vu la concurrence avec des joueurs confirmés tels que Missoum.

    Son idéalisme et sa soif de voir l'Algérie libre étaient palpables, il tronque son équipement sportif pour un habit révolutionnaire en s'engageant avec ses frères à libérer le pays de la "Hogra" et de l'injustice.

    Arrêté et torturé par la Police Française, il succombe fièrement en laissant derrière lui le souvenir d'un homme sympathique et bon vivant.

     

     Son frère Arezki Basta est un authentique Moudjahed est l'un des responsables des SMA (Scouts Musulmans Algériens), l'école du militantisme par ou sont passés la plupart de nos Chefs de notre glorieuse révolution.  

    BASTA Ali

    Témoignage de NASSIMA HABLAL

    "On m’a allongée dans une pièce, je ne savais pas où je me trouvais. Puis est entré le capitaine Folques, le maître de cérémonie, le grand patron. Il a défait mon bandeau et m’a dit : « Oh tu as un grand nez », voulant peut-être me complexer. Le pauvre, il ne savait pas combien j’étais fière de mon nez chérifien. Je trouvais dans cette cave une femme qui venait de passer par une séance, elle hoquetait. Ils venaient probablement de lui faire avaler de l’eau. C’était Denise Valbert, une française de gauche, professeur à l’université. A un moment donné, ils m’ont encore bandé les yeux et j’entendais : « Où est Audin ! Où est Maurice Audin ? » Ils avaient ramené un jeune militaire, le frère de Maurice Audin, qu’ils interrogeaient. Il y avait également Basta Ali, que je n’ai pas vu mais que j’entendais répéter « Basta ! je m’appelle Ali Basta ! » ainsi pendant deux ou trois jours. J’y ai aussi reconnu Handjeritt, un membre du réseau de Sidi M’hamed et beaucoup d’autres, comme Salima Belhaffaf, l’épouse de Ben Khedda, il y a eu Nelly Forget, une Française de gauche qui travaillait avec nous, il y avait aussi Fatima Benosmane. On m’avait entravée avec des menottes, mais malgré cela, il y avait un soldat armé qui me surveillait"...

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