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BOUSRI Abdesslem
Bousri à droite
ABDESSLEM BOUSRI
"Un buteur insatiable"
Pour avoir traîné ses chaussures à crampons aux quatre coins du pays et sur un grand nombre de stades du continent africain, Bousri Abdesslem s'est fait un nom qui ne passe pas inaperçu dans les milieux sportifs. Durant plus d'une décennie, il connait les plus grandes joies que puisse procurer la balle ronde à ses serviteurs.
Cinq titres nationaux, trois coupes d'Algérie, une coupe du Maghreb en 1974, une coupe d'Afrique des clubs champions et une médaille de bronze avec l'équipe nationale aux Jeux Méditerranéens de Split (1979). Rares sont les footballeurs qui peuvent s'énorgueillir d'un palmarès pareil.
Toujours aussi vivace que rusé, cultivant à merveille le sens du but en vieux renard, Abdesslem continua à jouer jusqu'a un âge avancé avec les couleurs "vert et rouge", il a été toujours l'homme des grandes décisions sur le terrain.
Interrogé sur le secret de sa longévité, Bousri avait répondu un jour: "il n'y a ni secret ni miracle. Il n'y a que le travail qui paye. En vérité c'est inconcevable de juger un joueur fini à trente deux ans, or c'est à cet âge là qu'un footballeur commence à donner les fruits de ce qu'il a accumulé comme expérience"
Au Mouloudia, Bousri n'était pas un joueur quelconque. C'est un enfant du club. Ses premiers pas dans la vie il les a fait au stade de Bologhine. Il a grandi avec le Mouloudia.
Les supporters du Mouloudia ne demandaient qu'une seule chose à Abdesslem, secouer les filets pour leur grand bonheur. Ils ont eu pour leur argent.
Tu seras à jamais l'un des grands baroudeurs du football algérien.
Fiche technique :
Nom complet : Abdesslem Bousri
Lieu de naissance : Jijel (Algerie)
Date de naissance : 28/01/1953
Etat civil : marié
Palmarès:
- 5 Championnats d'Algérie
- 3 Coupes d'Algérie
- 1 Coupe du Maghreb
- 1 Coupe l'Afrique des Clubs Champions
- 1 medaille de Bronze au Jeux Mediterraneen de Split
Parcours professionnel:
- 1971-1987 : MC. Alger
- 8 sélections avec l'EN
(EX-AVANT-CENTRE DU MCA ET DE L'EN)
"Un buteur insatiable"
Abdesslam Bousri (Amar pour les familiers) a été un réel buteur de métier, une race de joueurs en nette voie de disparition. Charmant garçon, qui a d'énormes qualités tant sur le terrain qu'en dehors, il avait plusieurs atouts. Sans être une «armoire à glace», il constituait pour les défenseurs un danger permanent.
Abdesslam (âgé aujourd'hui de 54 ans et retraité de la Sonatrach) se singularisait par son impressionnante clairvoyance, sa grande ruse et son opportunisme particulièrement saisissant. A l'aise des deux pieds mais également de la tête, l'ex-numéro 9 des Vert et Rouge des années 1970 et 1980 ne manquait à vrai dire que très rarement de lucidité au moment de conclure.
Avec son sens aiguisé du placement, Abdesslam était capable de désarçonner les défenseurs les plus avertis et marquer des buts inattendus dans n'importe quelle position et de n'importe quel endroit notamment lorsqu'il se positionne dans la surface de vérité.
C'est surtout aux côtés des Bachi, Betrouni, Draoui, Bencheikh... qui constituaient la percutante attaque de la glorieuse équipe du début des années 1980 que Abdesslam n'a cessé de prendre du galon et enrichir son éloquent palmarès. Né le 28 janvier 1953 à Jijel, Abdesslam a débuté sa carrière au MCA en 1965 dans la catégorie minimes. Le fait que son regretté père Aami Larbi était gardien du stade de Bologhine (depuis 1930) le motivera et lui facilitera la tâche. Abdesslam peut s'enorgueillir d'avoir réussi une carrière brillante avec le MCA où il a évolué de 1965 à 1987.
Abdesslam, qui a toujours su garder, malgré la réussite, la tête sur les épaules, comptabilise cinq titres de champion national (71, 73, 75, 78 et 79), trois coupes d'Algérie (1973 contre l'USMA, 1975 contre le MCO et 1983 face à l'ASCO).
Il a par ailleurs remporté les coupes maghrébine en 73 et africaine des clubs champions en 1976 contre le Hafia Conakry lors d'un match retour historique. Par ailleurs, Abdesslam a enlevé haut la main le titre de meilleur buteur du championnat de division "une" durant les années 78, 81 et 83. Dans son impressionnante carte de visite, figure aussi (à titre officieux, en attendant la confirmation) le titre de meilleur buteur algérien de tous les temps de la division une.
"Je compte, si ma mémoire est bonne, plus de deux cents buts inscrits en division une", dira le chasseur de buts mouloudéen qui fera de petites virées à la JS Bordj Menaïel, à la JSEB et à l'O Médéa où aussi il forcera le respect et ladmiration par son humilité, son sérieux et son efficacité.
Même s'il n'a pu réellement s'imposer en équipe nationale durant les années 1980, Abdesslam n'en a pas moins fait quelques apparitions fort remarquées inscrivant près de 20 buts. "Je pense que je n'ai pas été estimé à ma juste valeur, notamment lorsque j'ai été écarté de manière inattendue de la coupe du monde 82", ne se privera pas de rappeler l'ancien baroudeur du DoyenAbdenour Belkheïr.
«Ça me ferait plaisir de revoir le Mouloudia au sommet»
Comment êtes-vous venu au football et quel a été votre itinéraire ?
Jai profité de lopportunité de la présence de mon regretté père en tant que gardien du stade Bologhine pour signer ma première licence de footballeur en 1965 chez les minimes du MCA.
Je préciserai toutefois que le virus du football je lai eu en regardant évoluer Abderrahmane Meziani, qui portait les couleurs de lASSE. Javais à peine 5 ou 6 ans et jétais déjà émerveillé par la classe de Abderrahmane qui était présent à lavance aux entraînements et mapprenait les ficelles du football. Seize ans après, le destin a voulu quon se croise en 1973 à loccasion de la finale MCA-USMA (gagnée par le MCA 4-2). Après avoir fait toutes mes classes au Mouloudia de 1965 à 1987, excepté une virée en 84/85 à Bordj-Menaïel, je rejoints, à contre-cur, lO Médéa. Il faut dire cette année là, le Mouloudia traversait des turbulences qui lont fait rétrograder en Nationale 2.
Par devoir, je suis revenu prêter main forte à mon club formateur qui réussira à retrouver lélite la saison daprès avec 10 points davance et aucune défaite. Avant de mettre terme à ma carrière, je signe à la JSEB où je passe une saison et demie.Que retenez-vous comme meilleur souvenir ?
Jen ai eu beaucoup, celui qui restera gravé à jamais dans ma mémoire, cest le titre de champion dAfrique remporté en 1976 avec le MCA devant le pourtant impressionnant Hafia Conakry.
Une soirée mémorable devant près de 100.000 spectateurs comblés de plaisir, comme ils ne lont jamais été dans un stade dAlgérie.Quelle a été la déception qui vous a fait le plus mal ?
Là aussi, jen ai connu pas mal. Celle qui ma le plus chagriné et porté un sacré coup au moral, cest mon injuste mise à lécart de lEN à la veille de la Coupe du monde de 82. Ce sont certains responsables qui mont évincé, car nayant pas apprécié mon déplacement à Cannes où javais fait des tests concluants.
Pire encore, le ministre de lépoque ma suspendu pour trois mois à mon retour et en début de saison. Jaurais tant aimé vivre lévénement de Gijon, moi qui avais pourtant connu la notoriété avec le MCA en 1976 et lEN aux J.M. de 79 de Split.Quel est lentraîneur qui vous a le plus marqué ?
Jai apprécié beaucoup dentre eux. Celui qui a le plus forcé mon respect et ma considération cest indéniablement le regretté Ali Benfaddah. Cest lui qui ma réellement boosté avec ses conseils et encouragements. Zouba, Khabatou et Lemoui en senior, Hamid, Hahad et les regrettés Fouila et El Kamel chez les jeunes, mont également marqué.Avec quel joueur étiez-vous le plus complice ?
Abderrahim Chelha dès mon jeune âge et Ali Bencheïkh par la suite, restent jusquà nos jours des frères pour moi. Jaurais aimé partager plus de temps avec eux.Un dirigeant modèle ?
Boualem Keddache, quon appelait affectueusement Boualem Tapioca, représentait pour moi le dirigeant idéal. Il savait tellement parler aux joueurs et les écouter et se sacrifier sans retenue pour le Mouloudia. Le président défunt Balamane était très respectable lui aussi.Quel est le défenseur que vous redoutiez ?
Keddou de lUSMA et le regretté Hadefi du MCO, deux grands et élégants défenseurs qui étaient difficiles à passer. Horr et Megharia qui étaient plus physiques, me posaient eux aussi des problèmes. Jarrivais quand même à les tromper.
Etes-vous réellement déconnecté du football ?
Pas du tout puisque je suis, à chaque fois que loccasion se présente, avec mes anciens coéquipiers du MCA. Même si jai effectivement pris un certain recul, je reste à lécoute de ce qui touche de près ou de loin le Mouloudia, à qui je souhaite vivement et de tout cur quil retrouve son lustre dantan. Ça me ferait tellement plaisir de le revoir au sommet de la hiérarchie.On croit savoir que certains dirigeants ont pris officiellement attache avec vous pour diriger léquipe fanion
Il est vrai que jai été contacté pour être soit entraîneur soit manager général du club. Jai refusé pour des raisons strictement personnelles et de disponibilité.
Cest tout de même une possibilité à ne pas écarter si elle venait à se représenter à lavenir. Je me ferais un devoir de rendre la pareille à un club qui ma énormément donné et qui ma fait connaître.Votre qualité première ?
Cest difficile de se juger soi-même. Je pense être quelquun dhonnête et de sincère. Sur le terrain, je crois que ce sont mon opportunisme et ma ruse qui étaient mes principaux atouts.Votre défaut principal ?
Je fais peut-être trop confiance aux gens. Sur le terrain, je prenais peut-être trop de risques notamment dans les matches les plus chauds, tant en Algérie quen Afrique où le danger et les risques de blessures étaient permanents.Que détestez-vous le plus chez lhomme ?
Le mensonge et lingratitude.Les qualités que vous appréciez le plus ?
La fidélité et le respect pour autruiVotre vu le plus cher ?
Que mon pays et ma famille se portent bien et vivent dans la tranquillité et la sérénité.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Ce nest certes pas ma tasse de thé, mais je reste branché lorsque ont lieu des évènements importants dans mon pays ou ailleurs.Quel est lhomme politique qui vous a impressionné ?
Le regretté Houari Boumediène et lactuel président Abdelaziz Bouteflika, que jai approché à loccasion de la finale de 1976.Que pensez-vous de la violence sur les terrains ?
Elle est devenue un réel et inquiétant exutoire naturel. Pour léradiquer, il faut une régulière campagne de sensibilisation. La presse a un rôle primordial à jouer. Aussi cest aux joueurs, entraîneurs et dirigeants de bien se comporter sur le terrain afin de donner le meilleur exemple. Sur la main courante, on ne doit plus tolérer la présence de dirigeants ou présidents. Ces derniers doivent sinstaller à la tribune officielle et pas ailleurs.Quel est le plat de cuisine qui vous fait saliver ?
La paëlla espagnole lorsquelle est bien préparée.Quelle est linvention du siècle qui vous impressionne le plus ?
Il y en a beaucoup. La carte à puces et le téléphone portable restent celles que jai découvertes avec beaucoup démerveillement.On vous laisse le soin de conclure...
Je souhaite tout simplement la paix et la joie de vivre à tous les AlgériensEntretien réalisé par A. B. "horizons" du jeudi 19/4/2007
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Commentaires
APPAREMMENT TU N'ES PAS LE SEUL Baroudi hahahaha.....moi quand j'étais collégien ou lycéen je passais une semaine noir quand le Mouloudia perdait.....mais depuis 1996 je ne ressens plus cette flamme ....je suis juste les résultat du Club et j'aime qu'il gagne, mais s'il perd ça ne me fait plus aucun effet