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C'est ça l'Afrique
Les Mouloudéens daujourdhui nont, de toute évidence, retenu aucune leçon de leurs aînés qui avaient pourtant remporté la première coupe dAfrique de lhistoire du football algérien après avoir surmonté des conditions peut-être plus catastrophiques que celles de ce dimanche à Kwara.
Et les plus de 30 ans se souviendront sûrement de la finale aller cauchemardesque de Conakry face au grand Hafia de lépoque. Autre temps, autres murs nous diriez-vous et rien de comparable entre ces deux époques, mais tout de même ! A quoi sattendaient donc les Mouloudéens en se déplaçant à Kwara ? A être reçus avec des fleurs au rythme de « tam-tam » de bienvenue ? Cette naïveté excessive de leur part dénote, en somme, avec quelle légèreté ils ont appréhendé ce premier déplacement en Afrique, plus précisément au Nigeria pays classé le plus turbulent au niveau de la CAF, et dont les responsables nont jamais rien pu (ou voulu) faire pour mettre un terme aux misères que subissent les clubs qui sy déplacent. Aussi et disons le sans pudeur, les Mouloudéens nont certainement pas découvert lAmérique en nous racontant ce quils ont vécu et enduré sur le sol des « Super Eagles ». Rappelez-vous de « lenfer de Surelere », le fameux stade de Lagos qui avait gagné ce sobriquet sûrement pas pour des hauts faits footballistiques, mais parce que ceux qui sy rendaient avaient limpression de vivre des moments interminables dans un cratère du Vésuve en éruption. La moralité de lhistoire est que les Mouloudéens ne devraient dabord sen prendre quà eux-mêmes pour navoir pas organisé ce déplacement avec suffisamment de rigueur et de prudence connaissant davance le terrain marécageux dans lequel ils allaient saventurer. Que ce soit litinéraire du voyage, les conditions de séjour ou la gestion psychologique du groupe pendant le match, tout aurait dû faire preuve de doigté ce qui na, hélas, pas été le cas, puisque les Vert et Rouge ont versé dans lénervement et les lamentations durant pratiquement tout leur séjour au Nigeria. Un amateurisme qui sest traduit par le résultat désastreux quon connaît et qui met en exergue le manque de professionnalisme et de rigueur de nos clubs. Nétait-ce pas, également, le cas des joueurs de la JSK qui nont découvert le terrain de Moanda que le jour du match parce que leurs responsables ont choisi dêtre logés à une heure de route du lieu de la rencontre. Tous ces paramètres nauraient-ils pas dû être vérifiés bien avant le match ? Pour la petite histoire, souvenez-vous des Italiens de la Fiorentina qui, avant de venir rencontrer le Mouloudia dAlger en match amical (!), ont dépêché un émissaire dix jours plus tôt pour senquérir de létat du terrain et des conditions de restauration, etc. Ça se passerait presque de commentaire
H. T.
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