• Cruelle élimination du Mouloudia

    Déception

     Le Mouloudia d’Alger a frôlé, hier, l’exploit en réalisant ce qu’il fallait devant la formation nigériane de Kwara United, à savoir remonter les trois buts de retard qu’il accusait.

    Le scénario de la finale de 1976 allait se répéter après que l’équipe est parvenue à revenir au score, mais elle a buté dans la série des penaltys qui a tenu en haleine le nombreux public présent à Benhaddad et les millions de spectateurs scotchés devant leur écran de télévision. Un sentiment de frustration se lisait sur le visage de tous les Mouloudéens à la fin de la rencontre après que Bouguèche, pourtant l’un des meilleurs joueurs sur le terrain, tirait sur le gardien de but adverse. «C’est vraiment malheureux de vivre cette situation qui fait partie du football. Même si nous sommes satisfaits du rendement général et individuel de l’équipe, nous sommes très déçus de l’issue de cette rencontre. Notre consolation c’est que nous avons réussi à rendre ce qui était impossible possible. Remonter trois buts dans ce genre de confrontation interantionale et dans une situation critique d’avant-match est un exploit. Je reste persuadé que si nous avions joué nos matches avec ce rythme, nous aurions maintenant 10 points d’avance en championnat», nous a déclaré Roger Roche, le préparateur physique du MCA tout aussi déçu que tous les Mouloudéens.Pourtant, le meilleur scénario est arrivé pour le MCA en début du match. Après vingt minutes seulement, les coéquipiers de Badji ont réussi à remonter deux buts. Il ne restait alors que deux autres pour franchir l’écueil nigérian. Hamadou, l’homme du match, annonçait la couleur à la 8e minute en adressant un tir fulgurant qui passe à côté des buts de Abou Issa. Mais ce n’était que partie remise. Une combinaison Bouguèche – Badji sur le flanc gauche, ce dernier adresse un centre au point de penalty. La défense dégage mal le cuir qui a été repris d’un puissant tir par Zemit qui n’a laissé aucune chance au gardien de Kwara. Le stade explose et le public continue à pousser et le deuxième but ne tarda pas à venir. Un corner bien botté par Badji, il s’ensuivit un énorme cafouillage dans les six mètres. Le ballon arrive dans les pieds de Badache qui ajoute un second but. Tout le monde commençait alors à croire à la qualification. Les joueurs du MCA continuèrent leur pressing et Younès qui a abusé de driblles et Hamadou auraient pu ajouter d’autres buts avant la pause, mais le regroupement défensif des joueurs de Kwara a fait que le score en resta là. En deuxième mi-temps, les joueurs du MCA commencèrent à accuser le coup physiquement. Il faut savoir qu’en plus des six joueurs suspendus, Fabbro l’entraîneur du Mouloudia a incorporé dix joueurs blessés. Il s’agit de Zemit, Hamadou, Galoul, Hamadou, Sidibé et Largot et Ouamane, Belaïd, Belkaïd, Illoul et Badache. Seul Younès, Badji et Bouguèche se sont présentés sur le terrain sans problèmes physiques et aussi ce sont des joueurs qui jouent régulièrement comme titulaires. Devant cette situation et surtout après une grosse débauche d’énergie en première mi-temps, le jeu du MCA baissa d’intensité ce qui a permis à l’adversaire de reprendre du poil de la bête et d’aller taquiner la défense mouloudéenne. D’ailleurs dès la première minute, Iyaya avait mis Ouamane à rude conribution en adressant un puissant tir à ras de terre difficilement dévié en corner. La sortie de Hamadou pour blessure a accentué la difficulté des joueurs du MCA qui n’arrivaient plus à tenir debout. Mais il y avait cette volonté qui leur a fait oublier leur déficience physique. Younès a cru au but au moment où il a repris de la tête une balle de Badji qui se dirigeait droit vers la lucarne des bois nigérians. Mais l’intervention du portier de Kwara United annihile cette tentative (51’). Il a fallu attendre la 77e minute pour voir les efforts des camarades de Zemit récompensés. Une chevauchée de Badji sur le flanc droit trouve dans les six mètres Sidibé bien embusqué. Le Malien du MCA reprend le ballon et le met dans les filets malgré l’intervention du gardien de but adverse. ?a y est, le MCA est parvenu à égaliser, mais il fallait un autre but pour se qualifier sans recourir aux tirs aux buts. Malheureusement pour les Vert et Rouge, ils ne sont pas parvenus et ce n’était pas faute de ne pas avoir essayé. La séance des penalties sera fatale pour le Doyen qui a du s’incliner à la suite du ratage d’Illoul dans la première série puis Bouguèche dans la seconde pour mettre fin à un rêve qui était à un cheveu d’être réalisable. Dommage pour tous les Algériens, mais bravo tout de même aux Mouloudéens qui ont mis du cœur.

    Cruelle élimination du Mouloudia

    Cruel est certainement pas assez fort pour décrire la déception des Mouloudéens hier au stade de Kouba  après cette élimination amère en coupe de la CAF devant le représentant du Nigeria, le Kwara United. L’épreuve fatidique des tirs au but (5-6) a finalement eu raison de ces vaillants guerriers du Mouloudia qui croyaient avoir fait le plus dur en remontant pendant le temps réglementaire l’écart des trois buts, accusé depuis le match aller. Il aura fallu un coup de pied maladroit et malchanceux  de Bougueche au septième tir des penalties pour que le rêve du Doyen s’écroule comme un château de cartes.
    Le Kwara est sauvé in extremis sans avoir prouvé quoi que ce soit lors de cette manche retour. Avec une meilleure réussite et surtout davantage de concentration en seconde période, les Algérois auraient pu largement arracher leur billet qualificatif pendant la rencontre. D’ailleurs, tout avait bien commencé pour les Algériens qui parviendront à inscrire deux buts au bout de vingt minutes de jeu. Le premier, à la 15’, par l’intermédiaire de Zmit qui profitera d’un mauvais renvoi de la défense nigériane en pleine surface de réparation  pour fusiller de près le gardien Abou Issa. 
    Quatre minutes plus tard, au milieu d’une défense adverse dépassée, Badache surgit pour doubler la mise. L’espoir renaît et il ne restait qu’un but à marquer pour remettre les pendules à l’heure. Mais au moment où les Mouloudéens se devaient d’appuyer sur le champignon pour achever des Nigérians aux abois, le MCA baissera le rythme pour céder des espaces à son adversaire. Ce dernier reprendra du coup du poil de la bête et parviendra à imposer son jeu jusqu'à la pause. Qu’à cela ne tienne, il restait tout de même toute une mi-temps pour les Mouloudéens pour planter ce but synonyme d’égalité au tableau d’affichage. L’on s’attendait du coup à un retour en force du Doyen en seconde période. Loin s’en faut ! Ce sont plutôt les Nigérians, à la faveur d’une meilleure organisation sur le terrain, qui maîtriseront mieux le jeu. Ce sont eux du reste qui s’illustreront les premiers suite à ce tir puissant de Obada dévié en corner par le gardien Ouamane. Le coach Fabbro, conscient de la baisse de régime de son équipe, effectuera des changements bénéfiques pour l’équipe.
    À la 76’ et suite à une accélération terrible de ce diable de Badji, il parvint à servir dans des conditions idéales Sidebé dont le reprise en deux temps finira par faire abdiquer pour la troisième fois de la rencontre le gardien Abou Issa. Il resta dès lors un quart d’heure pour le Mouloudia afin d’inscrire ce quatrième but pour s’offrir le sésame des huitièmes. Younès, à la 82’ croyait pourtant l’avoir arraché quand sa reprise de la tête se dirigea directement dans la cage adverse, mais dans un réflexe inouï Abou issa sauve la mise d’une belle claquette. Place ensuite aux penalties… à l’amertume. Le gâchis est énorme. Le Mouloudia est éliminé devant sans doute pas plus fort ! 

    A un cheveu…

    Le MC Alger a quitté la compétition africaine sur un goût d’inachevé en s’inclinant aux tirs au but (6-5), après avoir réalisé le plus dur, c’est-à-dire remonter les trois buts de retard concédés au match aller, il y a quinze jours. Il faut admettre que les Mouloudéens avaient réussi l’exploit de refaire leur retard en dépit de l’absence de plusieurs joueurs titulaires pour cause de suspension ou de blessure.

    Chose qui n’était pas évidente avant la rencontre. Seulement, avec la détermination et surtout le soutien du public venu en masse, les Mouloudéens ont réussi à planter trois banderilles au gardien Abou Issa, dont deux dans les vingt premières minutes. En effet, Zemit ouvre le bal en reprenant puissamment une balle mal renvoyée par la défense qui ira mourir dans la lucarne (15e). Quatre minutes plus tard, Badache double la mise. Sur un corner repris en deux temps par Bouguèche puis Sidibé, le gardien renvoie la balle dans les pieds de Badache qui ne se fit pas prier pour mettre le cuir au fond. Tout le monde commençait alors à espérer. Les plus âgés se remémoraient le scénario de Hafia Conakry en finale de 1976. Le suspense durera longtemps, surtout après la sortie de Hamadou qui a permis à l’adversaire de s’emparer du milieu de terrain et de prendre possession du ballon. Kwara United a failli même bénéficier d’un penalty à la 57e suite à une agression de Hosni sur un attaquant. Le MCA ne baissera pas toutefois les bras et continuera à pousser par le biais de Younes notamment. Celui-ci a failli trouver le chemin des filets sur une reprise de la tête qui obligea le gardien à étaler toute sa classe pour dévier le cuir en corner. Dans le dernier quart d’heure, l’attaquant malien Sidibé libère les siens en inscrivant le troisième but en deux temps après un joli service de Badji à ras de terre. Le compteur est remis à zéro, mais la bande à Fabbro n’arrivera pas à ajouter un quatrième but synonyme de qualification. Ainsi on procédera à la séance des tirs au but pour départager les deux antagonistes. Le Mouloudia se montrera moins adroit avec deux ratages de Illoul et Bouguèche et du coup se voit éliminer de la compétition. Une élimination avec les honneurs, certes, mais qui a laissé un sentiment de frustration aussi bien chez les joueurs que chez les supporters. Dommage !

     Palmgreen (entraîneur Kwara-United) : « L’équipe du Mouloudia pratique un beau football et elle n’a pas besoin de toute cette hostilité. La preuve, privée de plusieurs éléments, elle a su comment refaire son retard. Les penalties, c’est comme à la roulette. Mon équipe sur le terrain a bien réagi tactiquement, sinon ça aurait été pire. La chance a été de notre côté. »
     Enrico Fabbro (Entr. MCA) : « Aujourd’hui, contrairement au match aller, l’équipe a bien réagi. On a remonté le score, mais en vain. Les penalties, vous savez, c’est un coup de chance. En 2e mi-temps, l’équipe a baissé un peu le rythme, parce que les joueurs avaient peur d’encaisser un but assassin, ce qui a joué psychologiquement un peu en notre défaveur. Dans l’ensemble, on a fait nul et la chance a choisi l’équipe adverse. C’est aussi ça le football et vous me voyez très déçu. »

    La mort subite pour le doyen

    Le come-back du doyen dans la compétition continentale s’est achevé comme il a commencé. Dans la douleur et la désolation. Une douleur ressentie en plus de 90 minutes d’un match pas comme les autres. Dans sa préparation et dans sa concrétisation. Surtout dans sa phase de conclusion.

    Le MCA des années 2000 est une potion tellement d’étonnante qu’il y’a lieu de s’attendre à tout. Du tout au tout, les Vert et Rouge d’hier ont récidivé. En s’appliquent à défier un adversaire qui les a terrassés quinze jours auparavant à Ilorin, avec la bénédiction, faut-il le rappeler de l’arbitre ivoirien Doué Désiré Noumandiez et du commissaire béninois Divadi Bruno, et remontant un score que rares étaient ceux qui pensaient être surmontable. Enfin, en offrant à Bouguèche, l’un des meilleurs Mouloudéens sur le terrain en dépit d’un poste devenu inhabituel pour lui depuis le départ de Nouzaret, la balle qui allait envoyer le Mouloudia en enfer.En un petit quart d’heure, les équipiers de Badji , promu capitaine, les Algérois ont refait 75% de leur retard. Grâce à deux réalisations toutes de puissance et d’énergie, signée par les deux ex-Blidéens Zmit et Badache. Les deux suite à deux services de Fayçal Badji. Du haut de ses… 35 ans, l’ancien Harrachi a fait danser les défenseurs nigérians incapables par ailleurs à stopper l’élan de l’autre lutin, Younès, lui aussi passé par l’école de l’USMH. Mais, le MCA avait besoin d’autres atouts, un coup de pouce peut-être, pour asseoir une bonne pour toute sa domination et assurer avant même le retour aux vestiaires sa qualification. Car, le reste du temps qui a suivi les deux buts de Zmit et Badache a été une copie conforme de ce qu’a offert le Mouloudia, même au grand complet, en championnat et en Coupe arabe. Durant cette dernière, et face aux Saoudiens d’Annasr, les Mouloudéens avaient pensé réussir l’essentiel en ne s’inclinant que par 2-1 à Riyad. Alors, que fallait-il s’attendre d’un onze décimé de surcroît qui a ramené une belle raclée du Nigeria assortie de lourdes sanctions de la part et de l’arbitre et de la CAF de Issa Hayatou ? Un coup d’éclat, voire plus…Younès mettait une balle de la tête que tout voyait au fond n’était la claquette majestueuse de Issa (55’), mais la suite n’était que cafouillage que les hommes de Palmgren ont failli exploiter sur quelques essais dangereux de son mastodonte Okombo. Le MCA tentait de se réveiller mais ses joueurs semblaient asphyxiés par la pression. Sidibé, endormi 76 minutes durant rallumera finalement la flamme de l’espoir en marquant le troisième but sur un énième service de Badji. Le stade bondé de monde reprenait à respirer après avoir sombré dans une profonde apnée. Au coup de sifflet final de l’arbitre tunisien qui a failli sur certaines phases de jeu au cours desquelles les visiteurs usaient d’agressivité, le peuple du Mouloudia retenait une dernière fois son souffle. Illoul ratera son essai et certains cardiaques tombaient dans les pommes. Ouamane relancera juste l’électrocardiogramme en repoussant le tir de Nkoro. Mais, au second tir de la seconde série, le doyen sombrera définitivement quand Hadj Bouguèche manque son essai. Celui de la mort subite.

    La grande désillusion

    Avec la sortie prématurée du Mouloudia en coupe de la CAF, c’est un autre revers pour la formation algéroise, qui se voit évincée d’un autre objectif.

     Le Mouloudia club d’Alger n’en finit pas de manger son pain noir, en voyant ses objectifs tracés en début de saison, partir en fumée et en se dirigeant tout droit vers une saison à blanc. Au-delà de cette élimination, c’est toute la stratégie du Mouloudia, tracée en début de saison, qui est remise en cause, alors que les fans s’attendaient à monts et merveilles après le recrutement fait à coups de milliards, qui n’a finalement servi à rien.
    La saison 2006/07 placée sous le signe des titres, se transforme en cauchemar. Que dire d’une équipe qui s’est fixé le challenge de courir quatre lièvres à la fois et qui se retrouve menacée de relégation.
    Le Mouloudia, avec son riche effectif, a eu les yeux plus gros que le ventre. Il apprend à ses dépens que recruter à tout bout de champ, sans réelle stratégie, se basant sur des noms de «stars», ne veut nullement dire avoir une équipe compétitive.
    Le résultat est là : un effectif considéré comme le meilleur de l’élite, une 9e place au classement et la menace de relégation. De quoi inquiéter le plus averti des Mouloudéens...


    LA COUPE D’ALGÉRIE :ULTIME OBJECTIF ?


    Ecarté de la course au titre, éliminé en coupe d’Afrique et en Champions League arabe, il ne reste désormais aux Algérois que la coupe d’Algérie pour espérer se consoler. Les Mouloudéens n’ont désormais qu’un seul objectif à défendre. Mais, là aussi, le chemin vers la finale est long et parsemé d’embûches...


    Un public des grands jours


    Le stade Benhaddad de Kouba n’a jamais connu un événement engendrant un tel engouement populaire depuis bien longtemps. D’ailleurs, le dernier événement qui s’est déroulé à Kouba et qui a fait le plein au stade de Benhaddad c’était lors du match OMR – MCA, le 19 octobre 2004. 30 mois après, le Mouloudia revient à Kouba. Les supporters du Doyen étaient partout notamment sur les terrasses des immeubles limitrophes. Il y avait aussi une ambiance des grands jours que seuls les fan du Doyen savent faire.

    Le plus dur : oui, l’essentiel : non


    Frustration n Le MC Alger ne passera pas le tour des 16es de finale de la coupe de la CAF après son élimination aux tirs au but face au Kwara United du Nigeria.

    Après avoir fait le plus dur en remontant les trois buts encaissés au match aller, comme il y a sept ans, le Mouloudia d’Alger dit adieu à l’épreuve continentale dès son premier match. En 2000, ce fut face aux Sénégalais de Jeanne d’Arc de Dakar en Ligue des champions africaine, après un nul à Alger (1 à 1) puis une cuisante défaite une quinzaine de jours après (1 à 5).
    Cette fois, c’est au tour des inconnus Nigérians du Kwara United de barrer la route au Doyen à l’issue d’une fatidique séance de tirs au but (5 à 6), après que les coéquipiers de Badji eurent réalisé le plus dur, à savoir remonter les trois buts encaissés lors de la manche aller à Ilorin, lors d’un fameux match qui ne laissera certainement pas de beaux souvenirs aux Mouloudéens.
    Du coup, le rêve d’accomplir un grand périple qui les ménerait au moins à la phase des poules s’est envolé au grand désespoir des fidèles supporters des Vert et Rouge qui n’ont pas hésité, pour une bonne frange d’entre eux, à venir prêter main forte à leurs favoris hier au stade Benhaddad de Kouba. Comme en 2000, le MCA tombe dès les 16es de finale, évitant cette fois d’être ridicule, mais sans gloire.
    Le parallèle donc fait avec l’historique et mémorable équipe de 1976 n’a été qu’un raccourci pour certains nostalgiques, car ni les conditions de l’époque et encore moins la valeur de l’équipe et des dirigeants ne sont ceux d’aujourd’hui. L’honneur a été sauf peut-être avec cette remontée au score contre l’adversaire nigérian, mais il faudra revenir une autre fois pour espérer faire mieux. Et pour se faire, le Doyen devra décrocher un autre titre, chose qu’il a du mal à réaliser de façon régulière si on se fie à ses sept participations en compétition continentale depuis trente années.
    En effet, entre la cinquième et la sixième participation il y a eu seize longues années, soit une longue traversée du désert.
    Cette saison, le MCA, qui se trouve encore une fois dans des conditions exceptionnelles avec un directoire à sa tête, a déjà dilapidé deux objectifs (Ligue des champions arabe et coupe de la CAF) et presque hypothéqué le titre de champion ; seule l’épreuve populaire, dont il est détenteur, peut lui sauver les apparences et tous les gros investissements faits par le club.

    Après l’élimination du MC Alger face au Kwara
    Des objectifs en marche arrière

    Largué à dix points du leader en championnat, éliminé en Ligue des champions des clubs arabe, l’automne dernier, puis hier en coupe de la CAF, le Mouloudia d’Alger se retrouve bien loin de ses ambitions estivales.
    Des ambitions affichées au lendemain d’un sacre en coupe d’Algérie, survenu 23 ans après et qui a donné des ailes à la direction présidée à l’époque par le Dr Messaoudi.
    Un personnage que certains regrettent aujourd’hui oubliant que ses bilans des deux dernières saisons n’ont jamais été approuvés, ni par le commissaire aux comptes qui, au contraire, les a rejetés ni par la direction de la jeunesse,des sports et des loisirs (Djsl) d’Alger. Ces bilans sont, dit-on, sur le bureau du procureur de la République en attendant qu’une suite leur soit donnée. Kouba a été hier le tombeau du Mouloudia dans cette coupe de la CAF que le club a joué un peu forcé, sans un réel génie ni de grandes ambitions.
    Rappelons-nous le match aller qui a mis à nu l’incapacité de l’actuel directoire de se hisser au standing d’une aussi grande formation à travers les difficultés qu’il a eues pour financer le voyage au Nigeria, l’amateurisme dont il a fait preuve dans la gestion du séjour et de la confrontation contre le Kwara et l’absence d’un réel travail psychologique à la hauteur de l’événement. Au match retour, c’est encore le ratage puisque les dirigeants mettront un temps fou pour choisir un terrain de domiciliation, ce qui leur coûtera 5 000 euros d’amende de la part de la CAF.
    Aux dernières nouvelles, en plus du rapport accablant du commissaire du match qui a eu comme décision conservatoire la suspension de quatre joueurs (Babouche, Bouacida, Chaoui et Hadjadj), celui de l’ambassadeur d’Algérie à Lagos est, lui non plus, peu favorable aux Mouloudéens.
    En l’absence donc de dirigeants forts et compétents trempés dans les vraies vertus de la maison mouloudéenne, les joueurs ont été les auteurs d’actes disciplinaires inqualifiables, à l’image de l’incident qui a eu lieu entre le président du directoire, Omar Katrandji, et Farouk Belkaïd il y a quelques jours seulement. C’est un constat d’échec qui explique à mots voilés les errements et la crise existentielle qui dure depuis plusieurs années.
    Dès lors, il devient nécessaire de revenir à la légalité et faire doter le club d’une véritable direction, élue, à l’instar des autres clubs, c’est la seule façon de mettre fin au provisoire et à un futur incertain.
    On comprend bien le président de la JS Kabylie, Moh-Chérif Hannachi, déclarant que son club ne sera jamais géré par un directoire. Ou bien un Abdelhakim Serrar qui s’est offert l’appui d’un wali, de son exécutif, et de tous les industriels d’une région entière pour donner une nouvelle dimension à l’Entente de Sétif, voire Medouar qui a fait de la stabilité de son staff, de la politique des jeunes et de la formation, les atouts majeurs de l’ASO Chlef.

     

    « vaillants MouloudéensLe courage laisse place au hasard »

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