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Drif assène ses vérités
Invité au forum du journal sportif Echibek mardi, Abdelkader Drif, figure emblématique du Doyen, en a profité pour mettre son grain de sel dans la crise qui secoue le vieux club algérois depuis quelques années et qui a tendance à samplifier, tellement les luttes intestines dans cette formation sont devenues monnaie courante
Dans sa sortie médiatique, lancien boss des Vert et Rouge na fait que rappeler sa position, depuis lémancipation de la section football de Sonatrach, qui na pas changé dun iota. Mieux, il est persuadé, plus que jamais, que le temps lui a finalement donné raison, lui qui était le premier à monter au créneau pour dénoncer le protocole daccord signé entre la firme pétrolière et les anciens sociétaires du MCA, lequel a permis à ces derniers de soffrir la section football.
«Le temps ma donné raison»
Pour Drif, «le Mouloudia, comme je lavais présagé au moment de la signature de laccord de larnaque, est à la rue». Il est revenu également sur les circonstances qui lont amené, en compagnie de certains anciens dirigeants du Doyen, dont Rachid Marif, à créer lassociation El Mouloudia, celle-là même qui a mené le combat pour récupérer son bien.
«En réalité, on na jamais contesté que le Mouloudia soit mis dans le giron de Sonatrach, dautant quil sagissait dune décision politique par laquelle le défunt Boumediene voulait mettre la jeunesse algérienne entre de bonnes mains. Seulement, il faudra rappeler que nous, les derniers dirigeants civils qui avaient remis les clés du club en 1977 à Sonatrach, avions offert une équipe performante dans ses 5 sections, notamment en football, avec de surcroît des acquis importants en matière dinfrastructures, puisquon avait pratiquement acquis les stades de Bologhine et Ferhani, sans oublier quà lépoque Boumediene nous a donné comme cadeau pour notre distinction en coupe dAfrique le stade du 5 Juillet pour y jouer gratuitement. Ce nest donc pas dun revers de main quon jette la section football à la rue, sous prétexte que les anciens du Mouloudia ont réclamé le désengagement de Sonatrach.
Si on avait créé lassociation El Mouloudia dans les années 90, cest pour être une force de proposition et de dialogue vis-à-vis de Sonatrach, pas pour prendre la gestion du club avec largent de cette entreprise. On sétait dailleurs tous rendu compte quen dépit des moyens financiers colossaux quavait mis Sonatrach à la disposition du club, léquipe de football, en particulier, ne cessait de manger son pain noir. Cest ça qui nous a poussés à intervenir pour arrêter cette gabegie.
Aussi, il faut aussi préciser quEl Mouloudia était une association à caractère social et culturel, mais par la suite elle a dévié de ses principes pour sériger en club sportif. Dans ce cas, léquipe de football quelle a repris de Sonatrach devait refaire ses classes à partir de la plus petite division, comme cest le cas pour toute nouvelle formation nouvellement créée.»«Berchiche mavait dit que cest venu den haut»
Toujours dans le sillage des circonstances du divorce entre Sonatrach et la section football, Drif a révélé que lactuel ministre de lEnergie, Chakib Khelil, lavait convié à un entretien la veille de la signature du fameux protocole daccord pour linformer de cette nouvelle. «Il a attendu ce moment précis pour mannoncer la nouvelle et demander par-là même mon avis, alors quil le connaissait au préalable.
Ce que je regrette le plus, cest laccord quon avait conclu auparavant avec Bouhafs, qui présidait aux destinées de Sonatrach avant larrivée de Chakib Khelil, car le deuxième accord était tout simplement, au risque de me répéter, une véritable arnaque, avec la complicité des pouvoirs publics. Sinon, comment expliquer la réaction du ministre de la Jeunesse et des Sports de lépoque, en loccurrence Berchiche, lorsque je lavais interpellé sur ce sujet. Il na pas trouvé mieux pour justifier sa complicité que de me dire que cela est venu den haut, comme sil ny a pas de lois qui régissent la République. Bref, tout le monde sait maintenant à quoi nous a mené ce protocole daccord, au point où lon sest retrouvé avec deux entités qui portent le même sigle, à savoir MCA.»
Lorateur rappelle, pour la énième fois, que la solution à cette tragédie ne peut être autre que le retour à la légalité. Cela passe, selon lui, par endiguer cette problématique de lunicité du club quil a perdu depuis lapplication du protocole daccord en question.
Cest dans cette optique que Drif avait fait une nouvelle tentative, il y a quelques mois, comme révélé dans ces mêmes colonnes dernièrement, pour remettre les choses dans leur cours.«Belkhadem et Guidoum ont négligé notre lettre»
On fait allusion à la correspondance quil a pris le soin de rédiger, en compagnie de Marif, et quil a transmise à la DJS, au MJS et au chef du gouvernement. Une correspondance quil a lue devant la presse en la circonstance, tout en exhibant les accusés de réception des parties destinataires.
Dans ce courrier, Drif et Marif interpellent les autorités pour que le choix soit fait par qui de droit à Sonatrach entre la récupération de la section football dans le giron de lentreprise pétrolière et rejoindre par-là même les 13 autres sections, soit redonner aux anciens du Mouloudia, ceux qui sont toujours en vie parmi le dernier comité directeur qui avait remis les clés du club à Sonatrach en 1977, le sigle MCA. «Cette situation ne peut plus durer», sexclame Drif, non sans décocher des flèches envers le ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que le chef du gouvernement qui nont pas daigné répondre à son courrier. «Cest un droit constitutionnel et je ne comprends vraiment pas leur attitude. Pourtant, on ma qualité de citoyen jai le droit davoir des explications là-dessus. Je ne parle pas de la directrice de la DJS, car je sais quelle est censée appliquer les décisions de sa tutelle. Depuis le 5 décembre 2006, date de lenvoi de la lettre en question, je suis toujours dans lattente dune réponse, en vain. Cest de la négligence pure et simple, pourtant il sagit de lavenir dun patrimoine national quest le Mouloudia.»«Marif ne se rappelle de moi que lorsquil est coincé»
En constatant la signature de Marif au bas du document, lon sest demandé si lactuel ambassadeur dAlgérie à Rome nest pas en train de faire son mea culpa, lui qui a continué, contre vents et marées, à défendre le système en place, puisquil était pour beaucoup dans le processus démancipation en question ?
Et à Drif de répondre : «En réalité, Marif ne mappelle que lorsquil se sent dans limpasse. Un constat que jai fait durant toutes ces dernières années. Combien de fois sétait-il dailleurs rétracté, après avoir pris des engagements devant moi. Pour cette dernière fois, jai exigé que tout engagement de sa part soit par écrit, cela sest traduit par cette lettre quon avait signée tous les deux.»
Voulant connaître son avis sur cette agitation au Mouloudia à propos de lorganisation de lassemblée élective qui, aux yeux de certains, demeure la solution à cette situation de crise que traverse le Doyen, Drif voit les choses autrement. «Cette question ma été posée récemment par la première responsable de la DJS qui a sollicité mon aide pour lorganisation de cette AG. Ma réponse fut simple : je suis pour une vraie AG, celle qui conforte lunicité du Mouloudia, pas une AG de guignols.»
Cest cette question dailleurs qui avait poussé Drif à se retirer de la naissante fondation Braham-Derriche dans la création de laquelle il était pour beaucoup, en compagnie danciens joueurs du Mouloudia. Un retrait quil a justifié à loccasion par le comportement de ses pairs lors de la période qui précédé lassemblée avortée du MCA au mois doctobre passé, en tentant dengager la fondation dans le combat que menait Messaoudi et ses opposants.
Il ne faudra donc pas compter sur Drif dans ce brouhaha autour de ce rendez-vous tant attendu, dautant quil estime que ces élections réclamées par certains ne régleront en rien le problème du Mouloudia, censé plutôt retrouver son unicité.«Ou le football revient à son agramme, ou on nous restitue notre sigle»
Aussi, le conférencier ne reconnaît pas le directoire actuel qui est aux commandes du MCA. «Cest une structure illégitime», a-t-il qualifié la direction provisoire du Doyen avant de regretter que deux clubs prestigieux du pays, à savoir le MCA et le CRB, soient gérés par des directoires. «Cest ce qui explique, entre autres, la gabegie qui règne dans le football algérien.»
A propos du bruit qui court sur un éventuel passage du MCA vers une société par actions, comme envisagé par Marif à travers les déclarations quil avait faites durant lété précédent, à partir de la capitale italienne où se trouvait son équipe pour le traditionnel stage dintersaison, Drif estime que lidée est bonne, «mais on attend que Marif nous donne des explications sur les démarches quil compte entreprendre pour arriver à concrétiser ce projet sur le terrain», commente-t-il.
En attendant, lex-patron du Mouloudia lance un appel désespéré en direction des ministres de la Jeunesse et des Sports, ainsi que celui de lEnergie afin de «remettre les pendules à lheure et revenir à la légalité, sinon Sonatrach doit nous rendre notre sigle et changer lappellation de ses sections pour refaire leurs classes dans les divisions inférieures».
R. F.Gaceb et Chaâbane présents
Les deux principaux collaborateurs de lex-président Mohamed Messaoudi, en loccurrence Ahmed Gaceb et Lounès Chaâbane, étaient présents au rendez-vous du forum Echibek. Ils voulaient suivre de près lintervention de Drif et connaître sa position vis-à-vis des développements que connaît la scène mouloudéenne.Il décoche une flèche envers les anciens joueurs
Encore une fois, Abdelkader Drif a prouvé quil na pas la langue dans la poche, surtout que ses positions ne sont pas du goût de ses proches. La présence de Zoubir Bachi dans la salle ne la pas empêché de se positionner contre «le plébiscite des anciens joueurs à la tête de nos clubs», estimant même quil sagit là de «lune des raisons de la régression du niveau du football algérien», un avis qui na sûrement pas dû plaire à lancien capitaine des Vert et Rouge que certains voient comme le candidat de la fondation Braham-Derriche pour la présidence du MCA.«Fabbro, un petit entraîneur»
Décidément, lentraîneur du Mouloudia, lItalien Enrico Fabbro, ne fait pas lunanimité, puisque même Drif ne semble pas convaincu par ses aptitudes. «Ce que je ne comprends pas, cest pourquoi cet entraîneur inconnu dans son pays bénéficie de tout cet intérêt des médias en Algérie», a lâché lancien patron du MCA.Hamadou toujours abattu
Sorti de prison lundi après-midi, le milieu de terrain mouloudéen Yacine Hamadou est toujours sous le choc. Cest le constat quon a fait suite à une brève discussion téléphonique avec lui dans la soirée de lundi.
«Ce que je viens dendurer, je ne le souhaite à personne. Ça ma été très difficile de supporter la prison. Ma joie de sortir na pas été complète dans la mesure où mon cousin est toujours emprisonné. Il sen est sorti avec 6 mois ferme.»
Aussi, Hamadou compte faire appel de son jugement où il a écopé de 12 mois de prison avec sursis. Cest dire quil na nullement le moral maintenant au football, sachant que son emprisonnement a coïncidé avec une blessure quil na pas soignée à cause de la conjoncture difficile quil traversait. Il devra ainsi passer à linfirmerie de léquipe avant de réintégrer le groupe.Un sponsor turc pour la réalisation de la salle de musculation
Le vieux projet de Messaoudi consistant à aménager une salle de musculation à la villa de Chéraga a finalement démarré, mais sous légide du directoire.
Cest une entreprise turque de bâtiment qui prend en charge ce projet, affirme-t-on du côté de la direction mouloudéenne. «Il sagit dun sponsor avec lequel on sapprête à conclure un accord. Les pourparlers sont en bonne voie, comme en témoigne le démarrage des travaux. On aurait pu penser demander de largent, mais on a préféré investir dans une salle de musculation avec dautres installations comme le sauna, les douches, etc.
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