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    Hadjour Brahim

     

     

    Hadjout Brahim

     

    " Chahid Mouloudéen

    Dirigeant et Bienfaiteur"

     

     

     

     

    La Poupée de Hadjout

     "Hadjout ezzine hat el poupiya fel vitrine bach y'kid el maselmine"

    "حجوط الزين حط البوبية فلفترين باش يكيد المسلمين"

    cette chanson vieille comme la Casbah que chantaient nos mamans d'antan,  concernait cet populaire commerçant de la citadelle Algéroise.

     

    Brahim Hadjout est un Commerçant bien connu par les Algérois, marchand de tissu a la rue de la lyre et propriétaire du bain Maure de la rue Solférino est né en 1897 d'origine Mozabite,  il était dévoué au Mouloudia en devenant dirigeant dès les années 30, bienfaiteur généreux accompagna le Club dans son ascension en participant activement à le faire grandir et franchir les paliers jusqu'à atteindre l'élite en 1936. 

    Hadjout Brahim: Chahid Mouloudéen

     

    En 1937 il est élu vice président du Mouloudia (Tiar étant le président du Club) ce qui ne l'empêcha pas de s'activer pour la cause Nationaliste, il était connu et redouté par les services de police Coloniale.

     

    Hadjout Brahim

     

    Arrêté et torturé avant l'indépendance il succombe à ces atrocités en mourant en martyr à l'âge de 65 ans. La rue Solférino porte son nom et même le populaire terrain Annexe du Stade du "5 juillet".

     

    l'expression la poupée de Hadjout

    Une expression, une histoire :

    poupiyat hadjout – La poupée de Hadjout

    Poupiyat hadjout, ou poupiyat laqwass (arcades) est une expression algéroise du siècle dernier, pour désigner et railler une femme grossièrement fardée, et lourdement apprêtée.

    11 rue de la Lyre, au bonheur des dames

    Brahim Hadjout, en astucieux commerçant, avait trouvé la combine pour attirer sa curieuse clientèle à son magasin, situé au 11 rue de la Lyre, à la Casbah. Pour mettre en valeur ses marchandises et attirer les passants, Brahim s’était doté d’un mannequin mécanique de vitrine, créant ainsi l’événement auprès des habitants de la médina. Il faut dire qu’il était l’un des seuls, si ce n’est le seul qui disposait d’un tel artifice de vente. Ainsi, on passait souvent devant son magasin, pour admirer la façon dont serait apprêtée le mannequin, communément appelé poupiyet (poupée) hadjout, en référence au nom du propriétaire.

    Ainsi, il devint d’usage de désigner une riche citadine, fièrement parée et savamment enjolivée en la comparant à une poupée de vitrine, et par conséquent à poupiyet hadjout.  Au départ l’expression n’avait donc rien de péjoratif, même si elle servait de glaives aux pics lancés par excès d’envie ou de jalousie.

    Avec le temps, et les changements de tendance, l’expression a viré, et ne désigne désormais plus qu’une personne à la mise en beauté grossière, et exagérée. 

    Derrière la petite histoire, celle d’un grand homme, dont le nom éternellement lié à l’expression, est aujourd’hui méconnu du grand récit.

    Brahim Hadjout, l’homme aux multiples facettes

    D’origine mozabite, Brahim Hadjout est un grand commerçant  de la Casbah. Il est né en 1897, et  fréquente l’école de la rue Boutin, qui se trouve en face de la mosquée Ketchawa. En grandissant, il devint vendeur de tissus au 11 rue de la Lyre, mais aussi négociant, et propriétaire du bain maure rue (ex)Solférino, qui porte aujourd’hui son nom.

    Brahim Hadjout a d’autres cordes à son arc, reconnu pour sa générosité et valeurs humaines, il était vice président de la mosquée mozabite de la rue Tanger.  Il était également un généreux bienfaiteur pour le club auquel il était dévoué : le MCA (Mouloudia d’Alger), qu’il dirigera en tant que vice-président dans les années 30. Il participera grandement à l’ascension et à l’évolution du Club.

    Le football étant intimement lié à la cause nationale dans ces années-là, Brahim Hadjout militera également activement pour la cause indépendantiste.  Redouté et recherché par les services français, il sera arrêté une première fois en 1956, pour être à nouveau appréhendé et torturé en 1962. Brahim Hadjout succombera à ses blessures à l’âge de 65 ans, sans avoir connu l’Algérie indépendante.

    M.G

    Sources :

    Témoignage de Mohamed Gacem, habitant de la casbah des années 40 à 1962

     

     


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