• La crise qui ne dit pas son nom

    MC Alger / Agitation autour de l’AG
    La Fondation Braham-Derriche dénonce le putsch
    Par Djamel Ouaglal


    Réplique n Face aux derniers événements qui ont secoué la maison MCA, la cacophonie et l'impasse qui y règnent, la Fondation Braham-Derriche a tenu à organiser hier un point de presse.

    Prenant la parole, l'ex-numéro huit des Vert et Rouge Zoubir Bachi est allé droit au but en déclarant que le scénario mis en scène lors de l'assemblée générale est inconcevable. «La situation qui prévaut au sein du Doyen est lamentable. Des gens qui sont supposés respecter la loi ont tout fait pour la piétiner. Nous avons assisté à un grave dérapage de la part de la Djsl lors de cette assemblée générale qui ne devait pas avoir lieu. C'est une grave entorse à la justice et à la démocratie dans ce pays.» Bachi et les membres de l'association ont tenu à dénoncer le parti pris par la Dsjl dans cette histoire qu'ils qualifient de flagrant.
    Ils insistent sur le fait que la désignation d'un directoire pour gérer les affaires du club est une violation des lois de la République dans la mesure où tout plaide pour le report de cette assemblée (absence du président et quorum non atteint). «Nous n'allons pas nous taire. Comme première démarche, nous avons entrepris une action en justice contre cette Djsl et nous allons nous battre jusqu'à ce que nous recouvrons nos droits. Nous demandons à être réhabilités conformément à l'article 9 des statuts de l'association El-Mouloudia», poursuit Bachi. La Fondation Derriche a haussé le ton cette fois en désignant directement du doigt le président d'honneur de l'association El-Mouloudia, Rachid Marif, et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, d'être derrière cette manœuvre sur le dos d'un club de l'envergure du MCA qui le mènera droit au musée si ce n'est au cimetière. Les membres de la Fondation estiment que le temps est venu pour faire face à ses tentatives de dénigrement que subissent le club et ses enfants authentiques de la part d'une sphère de l'Etat et surtout de ne pas reculer dans leurs actions qui ont pour but de réhabiliter le nom du MCA. «En tant qu'association, nous exigeons le respect des lois de la République. Nous sommes prêts pour ce combat frontal face aux forces occultes qui veulent accaparer les rênes du club. Nos revendications sont justes, ce qui nous a encouragés à procéder à une action civilisée, à savoir enclencher une procédure judiciaire qui est en cours pour recouvrer nos droits. Nous sommes confiants d'obtenir gain de cause et nous faisons confiance à la justice du pays», conclut Bachi. Il faut dire que la Fondation, sans se mettre dans «la peau de l'avocat du diable» en reprenant l'expression d'un de ses membres, n'est pas là pour défendre le docteur Messaoudi, mais pour le respect de la loi.
    Cette Fondation a toujours défendu la conformité des lois et fait tout pour que cette guerre des clans cesse. Malheureusement, les membres de cette Fondation assistent au pourrissement d'une situation qui est apocalyptique, mais ils sont décidés plus que jamais à s’impliquer dans les affaires du club.

    Marif l'ambassadeur, Guidoum le ministre et Chikhaoui la DJS accusés

     Pour une fois, les membres de la Fondation ont réussi à briser le tabou en nommant directement ceux qui sont liés directement dans les problèmes qui rongent le MC Alger depuis quelques années et dont les malheurs se sont accentués dernièrement. Ainsi, tous les membres de cette structure citent Marif en tête de liste suivi du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, qui ordonnent, et la directrice de la jeunesse et des sports, Mme Chikhaoui, qui exécute à la lettre les ordres venus d'en haut. «Tout le monde sait que c'est Marif qui est le parrain de cette cacophonie. Ensuite, le ministre de la Jeunesse et des Sports ordonne à la directrice de la jeunesse et des sports de maintenir la date de la tenue de l'assemblée générale et placer un directoire. Tout a été préparé à l'avance, sinon comment expliquer la présence d'un impressionnant service d'ordre lors de l'assemblée générale. La Djsl a donné une légitimité au comité directeur alors que civilement et pénalement, c'est le président Messaoudi qui devait répondre du fait qu'il est le premier responsable de l'association El-Mouloudia», a déclaré le porte-parole des anciens joueurs Belkheiri. Ces anciens joueurs tiennent à préciser que leur réintégration dans l'assemblée générale n'est pas pour adopter le bilan financier du président Messaoudi comme le prétendent le groupe des 8. «C'est un droit conformément à l'article 9 des statuts de l'association El-Mouloudia. Jamais nous cautionnerons un bilan entaché d'anomalies et d’irrégularités. Nous nous sommes réunis une fois avec le ministre, mais il s'est dérobé de ses responsabilités. Nous exigeons que le président de l'association rende des comptes aux membres de l'assemblée générale. Ces manœuvres auxquelles nous assistons prouvent que ce groupe des 8 ne veut pas que les bilans soient débattus. Il y a anguille sous roche, et nous sommes persuadés qu'il y a sûrement quelque chose à cacher», a ajouté Belkheiri.

    Dr Benmerabet : «C'est très grave»

     L'une des figures emblématiques de la Fondation Derriche, le docteur Benmerabet a tenu à donner son avis sur ce qui se passe dans la maison du Doyen. «On ne peut pas cautionner un putsch et être des alliés des putschistes à l'ère de la démocratie. Ces attitudes mesquines doivent être bannies pour que les lois de la République règnent en maître dans le gestion de notre quotidien à l'image de se qui se passe dans les pays qui se respectent. Nous allons recourir aux moyens légaux pour régler nos problèmes et nous n'allons pas admettre que l'on nous piétinent. Nous ferons tout pour que la légalité soit rétablie et nous sommes disposés à aller à l'extrême pour recouvrer notre droit», dira-t-il pour conclure.

    Bencheikh – Betrouni
    «Merci Monsieur le Ministre !»
    «Je tiens à apporter un formel démenti à l'information qui fait état que Betrouni et moi-même ferons partie du directoire mis en place par la Djsl. Il faut que tout le monde sache que Betrouni, Bencheikh et la Fondation Braham-Derriche se démarquent de ces manœuvres qui ont pour but de donner une certaine crédibilité aux actions que ce groupe des 8 a entreprises avec la bénédiction de la Djsl. Nous disons à tous ceux qui veulent l'entendre que nous ne travaillerons pas avec ces gens-là, car nous sommes des personnes respectables et propres. Je tiens à dire au ministre de la Jeunesse et des Sports, merci pour tout ce que vous avez fait pour le MCA.» C'est très clair.

    Le public, l'atout majeur de la Fondation

     La Fondation Braham-Derriche, par le biais de ses membres, ne veut pas limiter son combat sur une action judiciaire contre la Djsl. Elle compte aller très loin dans ses démarches afin que justice soit rendue et que tout le monde soit réhabilité. Le public du Doyen, qui reste une force incomparable, sera l'un de ses atouts majeurs. «Ce n'est pas normal qu'on laisse à un groupe de huit personnes le soin de gérer un club de l'envergure du MCA. Ce groupe en montrant son incapacité de regrouper le maximum des membres de l'assemblée pour atteindre le quorum a prouvé qu'il est indigne de prétendre gérer les affaires du club. Nous avons un atout considérable, celui des supporters et nous sommes disposés à demander à ce que des marches soient organisées pour que ces gens-là quittent l'environnement du Doyen», diront unanimement les membres de la fondation.

    Quelle sera la réplique du docteur ? En attendant l’émergence d’une nouvelle équipe dirigeante à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, il faudra s’attendre à une forte réplique du Dr Messaoudi, ou du moins de ses acharnés partisans qui tenteront par tous les moyens de reconquérir un trône déjà perdu. Cela intervient au moment où le Mouloudia d’Alger a besoin d’hommes d’action et d’envergure. Des hommes au charisme, au poids et aux compétences avérées capables de le représenter dignement et de lui donner la carrure qui sied à son passé et à son prestige de grand club populaire. Est-ce le début de la fin ? C’est la grande question que se posent les authentiques Mouloudéens et toute cette nouvelle génération de supporters qui rêvent d’un MCA conquérant.

    « un comité directeur à la tête du MCAOn aime tous le mouloudia »

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