Le phénomène de la violence prend de l'ampleur dans nos stades depuis un certain temps sans qu'on arrive a trouver un remède ou proposer de solutions afin de cerner les causes qui amènent de simple supporters de clubs à s'entretuer et toucher à l'intégrité physique d'autrui.Certes le mot "s'entretuer" est fort mais la réalité est amère.Le bilan des victimes et des dégâts tend à s'alourdir tellement le phénomène est devenu habituel et que la vie humaine n'a plus de valeurs par les temps qui courent.

Peut-on pour autant s'en passer du public et organiser les matches devant une assistance ciblés.Evidement non d'autant plus que vu la faiblesse du niveau, le spectacle s'est déplacé des terrains vers les tribunes depuis pas mal de temps notamment depuis la belle campagne de l'équipe algérienne lors de la CAN 1990 et tout les succès qui se sont enchaînés après (victoire de l'ESS en coupe arabe, MCA double coupe d'algérie...et autres).

Sans essayer de copier ce que se fait ailleurs, il faut dire que la prise de conscience diffère d'un pays à un autre.Chez nous la recrudescence du phénomène s'est plus ou moins généralisé, il ne passe pas un week-end sportif sans qu'il n'apporte son lot de blessés ou morts et cela à chaque palier de nos championnats."Ce qu'entend l'oreille ne peut voir l'oeil" malheureusement, comme c'était le cas il y a quelques jours à El Milia dans le derby entre Jijel et le club local .

La politique du résultat immédiat ne peut être une justification acceptable.Que faire dans ce cas?arrêter carrément le football?jouer pour jouer sans un enjeu réel?les plus sceptiques diront qu'à chaque cas extrême il faut une solution extrême.N’y a t’il pas une solution plus globale pour résoudre tous ces problèmes?Cette "folie meurtrière" demande réflexion, séminaires, débats et implication de tous, Clubs, fédération,autorités, médias...et autres comité de supporters.

La violence dans nos stades n'étant pas le fait de quelques égarés et croire qu’elle est l’œuvre de quelques-uns serait une erreur.Les jeunes générations, sont en manque d'identification et les seules couleurs qu'ils peuvent valablement défendre sont souvent celles d'un club, et Il est normal dans ce contexte difficile d’y voir des débordements.Seulement il ne faut pas fermer l'oeil et se taire sans agir et réfléchir.Il faut irrémédiablement mettre fin à de tels agissements pour revenir à l'esprit du jeu qui a toujours caractérisé ce sport "roi" par excellence.

Par le passé, on a pu voir deux équipes et par conséquent leurs galeries avoir de "la haine" l'une pour l'autre avant d'enterrer la hache de guerre et trouver un terrain propice et durable pour la réconciliation.Le MCA et le MCO, pour ne citer que ces deux préstigieuses formations, ont pu tourner une page douleureuse après les incidents de 1964.Un exemple à remédier.Le deux Mouloudias se sentent chez eux à chaque déplacement à tel point que les supporters des deux clubs trouvent du plaisir à se déplacer dans l'une ou l'autre ville.


Un fraternité qu'on aimerait voir chez tout les clubs et partout dans nos stades.le football avant et après tout n'est qu'un jeu, le meilleur doit gagner et le perdant travailler encore plus pour lui succéder.C'est la loi du sport qui devrait substituer à la loi du résultat immédiat.Nous devrions apprendre à devenir plus mûrs et respectueux des différences, celles de nos partenaires d’un jour et adversaires de demain. Personne ne peut savoir de qui il aura besoin dans le futur.

La sagesse vaut qu'on doit pas réprimer ce phénomène mais au contraire essayer de discuter et trouver des solutions durables pour calmer la folie humaine tout en espérons que le football prendra le dessus sur la sauvagerie, et redevienne ce spectacle absolu, qui réconcilie jeu et enjeux. Avec, dans les tribunes, des supporters responsables, des vrais passionnés de foot qui n'auront plus peur d'aller au stade et faire la fête.

Coulibaly

http://www.mouloudia.org/makalate/chronique_fr_311008.htm