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MOUHOUB Meriem
MOUHOUB Meriem
La jeune "pousse" de l'athlétisme féminin
des années 60
On est en 1964... dans l'allure, un petit rien qui dénonce la lycéenne. Meriem part au lycée, comme toutes les filles de son âge. Elle a quinze ans et demi. Une mine simple, un parler étonnement franc, dénué de faux fuyant.
On discute, elle dit ses désirs, ses problèmes, avec lucidité.
Meriem et le sport ? l'affection qu'elle porte à la pratique sportive ne date pas d'aujourd'hui et pourtant elle n'en est pas moins une toute nouvelle venue "l'occasion ne s'est pas présentée" dit-elle. Un jour au cours d'un plein air, il y a seulement quelques mois de cela, un fait fortuit allait décider de l'avenir sportif de notre jeune potache; une course sur 40m, précisément, attirait sur elle l'attention du professeur. C'était le début. Avec sa pointe de vitesse, Meriem possédait aussi de bonnes dispositions pour le saut en hauteur, puisqu'elle passe avec facilité 1m 20. Ce fût alors l'Association Sportive du Lycée et les premières compétitions dans le cadre du sport universitaire. Sans Tambour ni trompette, Meriem grignotait les centimètres. Elle est Championne régionale à Alger et elle connaît sa première consécration aux finales nationales de Contantine.Elle était alors "montée" à 1m 31.
Tant de dispositions et surtout tant d'intérêts pour le sport ne pourraient la maintenir en dehors des terrains et, sous l'impulsion de son professeur et de quelques amies, on la retrouve dans un club civil, en l'occurrence le MCA.
Elle court le Relais et perfectionne son saut. Elle s'entraîne régulièrement, presque chaque jour. Les fruits ne tadent pas 1m 34 à El-Biar et un second titre national. Et, il y a seulement quelques mois, Meriem n'en n'aurait peut-être par rêvé. Deux titres nationaux ne suffisent pas toutefois à tourner la tête à Meriem. En effet, elle ne se croit nullement arrivée. Bien plus, elle dit simplement : " Je peux faire mieux, c'est une question d'entraînement". Constataion, sans plus, elle sait ce qu'elle peut et ne s'en cache pas.
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