• BOUAMAMA Mohamed

     

    Bouamama Mohamed

     

     

     Champion d'Alger

     

     

     

    Il est connu par tous que la Boxe est un sport de pauvres, le Champion Mouloudéen Bouamama Mohamed ne déroge pas à cette règle.Ayant tout d'abord exercé la profession de cordonnier, il est devenu par la suite vendeur dans un grand magasin  de tissus.

    Né le 21 Septembre 1932 à la Casbah d'Alger dans le 2ème impasse Anibal au N° 6, très grand par la taille pour un poids mouche, il possédait un style très élégant, efficace, des reflexes étonnants et une intelligence sur le Ring.

    Fervent admirateur de son copain de quartier Athmane, lui aussi boxeur, Bouamama se laisse convaincre pour suivre son chemin en s'engageant avec le Mouloudia Club Algérois en 1949 où il signe sa première Licence qui va être sa dernière puisque notre Champion est resté fidèle à son club de toujours le MCA.

    Cette même année 1949 il dispute et perd sa finale au "Challenge Bastos" contre Rahmani.Le grand départ était pris pour la construction d'un palmarès à succès.

     

    BOUAMAMA Mohamed

     

    Sa grande année sera 1951, participant au "Critérium des AS". il est éliminé en quart de finale par Mouloud Bentahar après un combat d'égal à égal.Nullement découragé, il entame les Championnats d'Alger et bat successivement Gacem, Djenane du MCA, Cassis et Kecir Said apportant au Mouloudia  et aux frères Abdenour Managers du Club qui l'ont formé une magnifique récompense. Quelques semaines après il se dirigea à Bône (actuellement Annaba) pour représenter la sélection Algéroise aux Championnats d'Algérie où il sera battu en 1/2 Finale.

    En 1952 Mohamed laisse une très bonne impression aux fidèles de la Salle Algeria Sport lors du Critérium des AS avec ses convaincantes prestations malgré sa défaite en finale.

     

     

    Palmarès Partiel

     

    1949 Finaliste du "Challenge Bastos"

     

    1951 éliminé en 1/4 de Finale en Individuel et Vainqueur par équipes avec le MCA du "Critérium des AS"

    1951 Champion d'Alger amateurs

    1951 perd en 1/2 Finale du Championnat d'Algérie

     

    BOUAMAMA Mohamed 1952 Critériumdes AS le meilleur en 1/2 Finale

    BOUAMAMA Mohamed 1952 Critériumdes AS perd en Finale

    1 Novembre 1952 perd en Finale en Individuel mais Vainqueur par équipes du Critérium des AS

     

     

     

     

     

     


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  • BELABBÈS Mohamed Chérif

     

     

    BELABBÈS Mohamed Chérif

     

    Le Monument Blidéen

     

     

     

    C'est une légende de la Boxe Algérienne, né le 28 Septembre 1926 à Blida, il a porté les couleurs du Mouloudia Club Algérois (1947-1948) avant de retourner dans sa ville natale pour évoluer à l'US Blida. Chérif Bel Abbès, un monument de la boxe, ancien Champion d'Afrique du Nord avec le MCA, Bel Abbès a été surtout un grand détecteur de talents après l'indépendance et un illustre éducateur.

     

    Pour rappel Chérif, est décédé le 13 Décembre 2009 à l'âge de 83 ans. Il a été derrière les carrières de Maâmar Hamdi le Champion Maghrébin en 1968, le premier champion d'Algérie en 1962, Ahmed Benmiloud et, surtout, la carrière extraordinaire du "Chahid"  (le Martyr) Hamoud Daïdi, Champion de France en 1953. 

     

    BELABBÈS Mohamed Chérif

     

     

    Chérif fut auparavant un grand boxeur avant son accident en 1951 où il avait perdu un œil, l'obligeant à mettre un terme trop rapide à sa fulgurante carrière entamée en 1943. Il fut champion d'Afrique du Nord, vice-champion de France, Champion d'Alger, détenteur du Gant d'or et plusieurs fois détenteur des ceintures de Blida et d'Alger, trois fois vainqueur  du Critérium des "AS", Champion de la Mitidja, Vainqueur du Challenge "Marcel Cerdan".

    Jusqu'en 1981, date de sa retraite comme entraîneur, il a eu à encadrer de futurs champions et sa gentillesse était citée à toutes les occasions. Sa ville natale, Blida, lui avait organisé un «gala du mérite» au printemps 2006 au niveau de la salle "Baâziz" et cette occasion a permis de dévoiler l'état de déliquescence dans lequel se trouvent nombre de salles de pratique de la discipline dite noble. Que dire lorsque nous apprendrons que sa famille vit toujours dans le même logement occupé 'avant l'indépendance et que le regretté Chérif n'a jamais bénéficié d'un logement social. 

     

    BELABBÈS Mohamed Chérif

     

    Palmarès Partiel

     

    Il compte 68 combats avec 53 Victoires et 3 défaites

     

    1947 rejoint les rangs du MCA

     

     

    BELABBÈS Mohamed Chérif

     

    BELABBÈS Mohamed Chérif

     

    1947-1948 Champion d'Algérie Amateur avec le MCA à Oran le 16.1.1948

    1947-1948 Champion d'Afrique du Nord à Alger le 24.1.1948 avec le MCA représentant la sélection d'Alger battant Dridi en 1/2 Finale et Souaber en Finale

    1947-1948 Vice-Champion de France Amateur à Marseille le 29.2.1948 avec le MCA représentant la Sélection d'Alger,  battu en Finale par Rosselli (Club Hayangues) après avoir éliminé en 1/2 Finale Hernandez

    1947-1948 Vainqueur de "la Ceinture de la Ville d'Alger" avec le MCA le 28.3.1948

    1947-1948  Vainqueur du "Critérium des AS" avec le MCA le 25.4.1948 (retenu pour le match Alger-Lyon)

    1947-1948 Battu en Finale du Match Alger-Lyon par Hernandez aux points le 22-23.5.1948

    1947-1948 Vainqueur avec le MCA au Gala du "Majestic" d'Alger en ouverture du match Professionnel Safrani contre Famechon

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 1950-1951 Critérium des AS    1950-1951 Challenge Bastos

     

    1950-1951

     

    Le Mouloudia remporte

    le "Critérium des AS" et le "Challenge Bastos"

     

     

     

    Pour le "Critérium des AS" le Mouloudia a engagé ses meilleurs Boxeurs Halimi Alphonse, Dib, Fodil, Abarek, Kerraz, David Amar, Grandi Mahmoud, Konapane 

     

    le 16 et 17.9.1950 Dib sort vainqueur de son combat -  Konapane défait

     

     

    le 24.9.1950 Fodil vainqueur

     

    le 30.9.1950 Abarek, Kerraz vainqueurs 

     

    le 14 et 15.10.1950 Fodil se qualifie, David Amar élimine son coéquipier Kerraz, Abarek Battu

     

    le 22.10.1950 Dib et Halimi Alphonse qualifiés

     

     

    le 9.11.1950 le Mouloudia remporte "Critérium des AS"

    - en Finale Halimi Alphonse et Grandi Mahmoud battus, David Amar vainqueur alors que Gouassem perd sa Finale hors Critérium

    - Au Classement par équipe le Mouloudia termine 1er devant GLEA, OPA, BCMA, ABC

     

     

     

    1950-1951 Challenge Bastos

    Pour le "Challenge Bastos" le Mouloudia a lancé ses jeunes pugilistes

    Baouche, Mouterfi Chaâbane, Guerri, Cherouk Rachid, Brahimi, Zerrar, Saidi, Arrous, Moussaoui, Azzizi, Gouassem, Zekkar, Razini, Miguères, Ayoun Charles, Rozet Roger, Crouzas

     

    le 16 et 17.9.1950 Guerri, Moussaoui, Mouterfi Chaâbane, Ayoun Charles, Rozet Roger ont gagné leurs combats - Azzizi, Gouassem, Zekkar défaits 

     

    le 30.9.1950 Brahimi, Zerrar, Saidi, Cherouk Rachid vainqueurs

     

     

    le 7.10.1950 Guerri, Mouterfi Chaâbane passent le second Tour - Razini, Miguères éliminés en 1/8ème

     

    le 14 et 15.10.1950 Zerrar, Cherouk Rachid, Saidi passent les 1/16ème de Finale - Guerri battu en 1/8ème - Mouterfi Chaâbane perd en 1/4 de Finale - Rozet Roger vainqueur et se qualifie pour les 1/4,  Ayoun Charles éliminé en 1/2 Finale 

     

    le 22.10.1950 Brahimi battu en 1/8ème - Rozet Roger, Saidi, Cherrouk Rachid battus en 1/4 

    - Zerrar et Arrous, qui a battu son coéquipier Crouzas, se qualifient pour la Finale

    - Au Classement par équipe le MCA est 2ème à 1 point du GLEA

     

     

    le 19.11.1950 le Mouloudia remporte le "Challenge Bastos"

    - en Finale Zerrar, Arrous et Baouche gagnent leurs combats

     

     

     

     


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  • Bouafia Brahim le Mouloudéen de Belouizdad

    Abtouche (MCA Football) et Bouafia (MCA Boxe) 

     

     

    Bouafia Brahim

     

    le Mouloudéen de Belouizdad

     

     

    «Ce n’est pas sans de grands efforts que l’on parvient au sommet des montagnes escarpées : mais il est encore plus pénible, souvent même dangereux, d’en descendre. C’est l’image du pouvoir.» Duc de Levis

    Le plus beau lendemain ne rend pas la veille. Pour que la liberté soit à tout le monde, il ne faut pas que n’importe qui s’en empare. Le soleil couchant est souvent beau. Seulement le crépuscule est trop près de lui
    Fascinante, la boxe a aussi ce côté tragique qui en fait un sport pas tout à fait comme les autres. C’est un jeu de muscles et d’esprit, un âpre jeu pratiqué généralement par des gens de condition modeste qui caressent le rêve de gravir quelques marches dans l’échelle sociale, quitte à laisser des plumes et des stigmates pour la vie. Quelqu’un a dit que la boxe est la poésie du pauvre et je crois qu’il n’a pas tort. Mais c’est aussi un drame permanent enfermé entre douze cordes, dont le scénario est imprévisible. Ce qui lui confère une charge émotionnelle sans pareille. La boxe a ses pages douloureuses, héroïques écrites avec de la sueur et du sang par des hommes qui se sont escrimés à en faire un art, noble si possible. Brahim Bouafia, l’enfant de Belcourt, l’un des premiers entraîneurs nationaux fait partie de ces pugilistes-artistes perfectionnistes. Pour ceux qui ne le savent pas, Brahim donna, le premier, ses lettres de noblesse au CRB, pas celui qui incarna son quartier de toujours, et qui régna sur le foot national au lendemain de l’indépendance, mais l’autre, le Central Ring de Belcourt, dont il fut l’âme et l’esprit. Les jeunes, qui venaient vers ce sport au début des années 1940 au MCA, le seul club qu’il a connu en tant qu’athlète, étaient convaincus que la boxe allait leur ouvrir des portes. Et si d’aventure la réussite est au bout, la gloire ne devrait pas être trop loin, pensaient-ils secrètement. Brahim en sait quelque chose, car sa carrière n’a pas été une sinécure. Avant d’évoquer l’écurie de la rue Anglade à Belcourt, où il a laissé ses empreintes, plantons le décor qui a constitué son environnement. Les vestiaires froids des petites salles qui sentent la suie, comme celle des voûtes de la pêcherie où il a fait ses classes. Dans la misère ambiante, les Algériens soumis au joug colonial, sans ressources, faisaient dix métiers et connaissaient cent misères.

    Fausse garde, il était déroutant

    Ils venaient le soir, après une journée de dur labeur, taper, la rage aux poings, par punching-ball interposé, sur un sort aussi ingrat que douloureux. Mais sur le plan sportif, Brahim très doué faisait des miracles. A 16 ans, c’est un boxeur amateur accompli au Mouloudia d’Alger, qui franchira le pas, l’année suivante, en enfilant avec fierté l’habit professionnel. «Il était courageux, ne craignait pas ses adversaires qu’il étudiait à fond. Fausse garde, il était déroutant et lorsqu’il accélérait le rythme, il devenait irrésistible», se souvient l’un de ses amis, Lakhdar Bentoumi, ancien boxeur et arbitre renommé, l’un des rares témoins de sa génération. «Ce qui m’a frappé chez lui, c’est son adaptation à tous les milieux quels qu'ils soient. Il y a une chose que l’on ne peut pas acquérir à l’entraînement, c’est le don du geste, l’instinct. Et losqu’on voit Brahim boxer, ce sont ces qualités qui sautent aux yeux», ajoute le vieux boxeur.
    Brahim a passé 8 ans dans ce merveilleux sport en tant que pratiquant, au cours desquels il a décroché des titres, sous la houlette des frères Mohamed et Saïd Abdenour qui ont été pour lui plus que de simples coaches.

    A ses côtés, des équipiers «qu’il considérait comme des frères», relève son fils Omar, comme Belkacem, Ammi, Dib, Grandi, Bensemane, Rouni, Taghlit, etc. Dans la catégorie des coqs, il a fait le vide autour de lui, s’offrant des combats d’une grande portée émotionnelle. Certains sont des morceaux d’anthologie comme ce duel gagné face au Tlemcénien Yahia Benazzouz à la salle Majestic, ou encore face à Moh Saïd Toudjine, champion d’Alger des légers. Les succès s’enchaînent, dont les plus retentissants sont ceux contre le Tunisien Benlaïd, les Marseillais Maccio et Roustan et la liste est encore longue...
    «Pour apprendre à boxer, il suffit d’une nuit. Il faut une vie entière pour apprendre à combattre», aimait à répéter Hadj Belatrèche qui a connu toutes les sensations de ce sport d’abord en qualité de boxeur professionnel puis entraîneur et enfin comme dirigeant avisé. On ne sait d’où il a été chercher ces phrases sentencieuses, mais il faut bien admettre qu’il avait raison sur toute la ligne. Belatrèche ne tarissait pas d’éloges sur les qualités humaines et sportives de son ami Brahim.
    «Boxeur intelligent, réfléchi. Chez lui, il est indéniable que la tête fait marcher les bras. Sa sensibilité est toujours à vif. Il peut rire à pleines dents ou se figer dans une fureur rentrée. C’était une personnalité attachante qui agit autant avec son cœur qu’avec ses poings», nous confiait Moh Cherif il y a quelques années. Invité à livrer son sentiment sur la personnalité de Brahim qu’il a connu, Missouri Mohamed, médaillé d’or aux Jeux méditerranéens d’Alger en 1975, rattrapé par l’émotion, témoigne : «Je boxais chez Kosseïri à El Harrach, puis j’ai opté pour le CRB où ammi Brahim m’a accueilli à bras ouverts.

    C’était un grand éducateur qui savait mieux que quiconque transmettre ses connaissances. Dans le coin, il ne parlait pas beaucoup, préférant laisser son poulain se concentrer. Palabrer, c’est déstabiliser le boxeur, disait-il. Il nous disait aussi que la boxe est un sport merveilleux qui peut devenir dangereux s’il n’est pas pratiqué avec tout le sérieux requis. A l’entraînement, il se donnait à fond, parfois plus que ses élèves. Simple et chaleureux, sa personnalité est à la mesure de son style sur les rings. Il prenait à cœur ce qu’il faisait. En 1969, c’est lui qui m’avait sélectionné. Il s’entendait à merveille avec ses adjoints, le Polonais Granichec et Akli Kebbab. Au tournoi national interligues à Oran, au cinéma Nedjma en juillet 1969, il m’avait managé et j’ai décroché le titre chez les poids lourds. J’en ai gardé une belle image, comme je n’oublie pas sa sensibilité. Il tolérait les quartiers libres qui traînaient en longueur. Il ne nous en tenait pas rigueur. On le lui rendait bien en nous imposant sur les rings.»

    Exigeant avec lui même

    Lorsqu’il s’est fixé un objectif, il fait tout pour l’atteindre et pour cela il se fixe une sévère ligne de conduite. Brahim sait qu’un boxeur doit tirer le meilleur parti d’une période de 5 à 6 ans durant laquelle ses moyens physiques sont les plus étendus, puis avant qu’il ne soit trop tard, il faut arrêter au moment voulu. Ce que notre champion a fait avec beaucoup d’intelligence, préférant transmettre son savoir aux jeunes auxquels il a fait aimer ce sport. Il est exigeant avec lui-même, c’est un homme de caractère, témoigne un de ses voisins.
    «Lorsqu’il a arrêté sa carrière, Brahim s’est converti en entraîneur. C’était mon coach au CRB. Nous étions une pléiade de boxeurs comme Laroussi, Azzouz, Boualla, Sid Ahmed Bouafia et d’autres. Brahim était un gentil gars, sage qui affectionnait l’art de l’esquive sur un ring. Il a été à l’origine de l’émergence de champions tels Oudina, Benbarka, Soudani, Belhouari. Homme pieux, il a effectué le hadj à 2 reprises», témoigne Kamel Benboualem, son neveu, ancien moudjahid et ancien champion de boxe.

    Un entraîneur comblé

    A sa retraite, hadj Brahim a gardé le contact avec ses vieux amis qui lui rendaient visite régulièrement dans son quartier. Les Nacer, Kourad, Bentoumi, Yala, Kouider, Chergui, Belatrèche, Hamadi, Boukhatem, les frères Amiri venaient se remémorer «l’ancienne époque». Ses fils Omar et Merzak gardent l’image «d’un père attentionné, proche de sa famille qui a veillé à l’éducation de ses enfants, les encourageant à pratiquer tous les sports en évitant si possible la boxe, dont il racontait les hauts faits qui ont jalonné sa carrière. Dans le registre des anecdotes, raconte Omar : «Mon père nous a signalé une péripétie qui mérite d’être contée. Un jour, alors qu’il était en stage en équipe nationale, en qualité de coach, un de ses brillants sélectionnés, Belhouari, pour ne pas le nommer, a fait le mur pour aller à la plage. Comble de malheur, ce jour-là, le ministre des Sports est venu rendre visite à la délégation qui devait s’envoler le lendemain pour la RDA. Il a demandé à voir Belhouari, il a fallu user de stratagèmes pour détourner l’attention du ministre. Lorsqu’il est rentré le soir tout bronzé, Belhouari a déclaré qu’il n’était pas en mesure de boxer, encore moins de se déplacer en Allemagne. Mon père l’amena au hammam du coin et il en sortit en pleine forme. Trois jours après, il battit avec brio à Dresde le champion d’Europe et du monde.» Bouafia père était comme ça, entier, expansif et il n’hésitait pas à dire ses vérités, même les plus amères. Mais il était fidèle en amitié, qualité que personne ne peut lui contester.

    «Je retiendrais personnellement qu’il avait une camionnette (203) qu’on surnommait ‘’Jeannette’’ qu’il mettait à notre disposition lors des matchs de quartier. A cette époque, je ne dépassais pas les 15 ans et j’avais une place de choix, soit dans le véhicule, soit dans son esprit. Je me rappelle l’un des derniers matchs qu’on avait joué à Baraki, on est venu me demander à la maison, parce qu’il y avait ‘’Jeannette’’ qui m’attendait. Vous comprendrez la réaction de ma mère en entendant ce prénom pas de chez nous et de surcroît féminin», se souvient le sourire aux lèvres Mustapha Didoune, Belcourtois et ancien du Widad. Ce jour-là, je me rappellerai de ça toute ma vie lorsqu’il m’a dit en montant, ta place est dorénavant devant et à côté de moi. Imaginez le plaisir et la sensation que j’éprouvais en écoutant ces paroles venant d’une être que je chérissais et dont le nom Bouafia résonnait parfaitement dans notre quotidien sportif. En revenant au match de Baraki, une équipe forte à l’époque et renforcée par le talentueux Nazef, ex-joueur du NAHD, nous avons gagné par 11 à 1 et je ne vous décris pas l’ambiance électrique, au retour dans la fameuse camionnette. Ammi Brahim prenait part à la fête de bon cœur.»

     

    Bouafia Brahim le Mouloudéen de Belouizdad

     

    Parcours

    Hadj Bouafia Brahim est né en 1927. Comme tous les jeunes, il a été attiré par le sport et notamment la boxe. Il finira par signer au MC Alger, le seul club qu’il a connu, où après une courte carrière en amateur, accédera avec brio au professionnalisme. Ses coaches étaient Saïd et Mohamed Abdenour. A son actif, plusieurs combats couronnés par autant de titres disputés en Algérie ou à l’étranger. Sa carrière s’étendra de 1943 à 1951 (Champion d'Algérie Professionnel en 1949-1950 avec le MCA, perd son titre par disqualification à Blida contre Rachedi en 1950-1951).

    Après, il se consacrera au dur métier d’entraîneur qu’il affectionnera avec bonheur au "Central Ring" de Belcourt, d’où sortiront d’authentiques champions.
    A l’indépendance, il est l’un des premiers sélectionneurs nationaux.


    Hadj Bouafia, que Dieu ait son âme, est décédé en 2008.

     

    Hamid Tahri sur El-watan du Jeudi 12 Mars 2009


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  • NEKKOUD Mohamed

     

    Assassiné par l'O.A.S en 1962

    1943 opte pour la section Boxe au MCA

    1945 devient Boxeur Professionnel

    quitte le MCA et passe au Boxing club musulman Algérois

    Délaisse la Boxe pour se consacrer au football à la JSMA

     

    Toujours gai, Mohamed Nekkoud ne comptait que des amis surtout parmi le grand monde sportif .Par son esprit révolutionnaire et une carrière de boxeur honorable, Nekkoud devait acquérir une bonne popularité.

    Aujourd'hui à travers ces lignes, beaucoup de ses collégues se souviendront de la gentillesse de cet homme lorsqu'il partagea ses meilleurs moments avec eux soit au Mouloudia d'Alger où il avait reçu ses premières leçons de boxe sous la direction de l'ex entraîneur national Mohamed Abdenour, soit à la JSMA ou il opérait comme avant centre.

    Comme la plupart de nos anciens champions du ring des années 1940-1945, Nekkoud apprenait à boxer au Mouloudia d'Alger en 1943 dans le poids léger.Le professeur Abdenour devait le conduire au titre de champion d'Afrique du Nord un an plus tard.En effet, par sa taille, son dynamisme et sa volonté, Nekoud gravissait les échelons très rapidement.En plus, il était bien orienté en salle, il était spectaculaire, son style était plaisant à voir et ressemblait à celui de Omar le Noir.

    Champion d'Algérie en 1944

    Après à peine une année de préparation, Nekkoud enlevait son premier titre national en battant dans l'ordre Kaci Said, Imbertto et le harrachi Larbi en championnat d'Algérie après avoir terrassé avec brio Mekidèche.

    cependant, avant de s'attaquer au championnat d'Algérie, Nekkoud pour ses débuts, avait surclassé plusieurs adversaires entre autres Quintana à Blida, Mokrane à Hussein Dey.Ensuite il se faisait battre par Mekkaoui et Azzib avant de réussir le nul contre Oriol et Boujellal mais il s'est bien repris puisqu'il battait successivement  Larbi, Bouroud et Bouktache.

    Sélectionné dans l'équipe d'Algérie pour disputer les championnats d'Afrique du Nord au Maroc en compagnie de Loucif (Mouche), Bellatrèche (Coq), Zidane (Plume),les fréres Addadahine (en Welter et en Mi-Lourd) et enfin belkheir (Moyen).Abdennour et Tahar étaient alors responsables de la séléction.Nekkoud devait imiter certains de ses collégues en enlevant le titre après avoir battu respectivement Charles Dheri, Benmairi, Benali et Breçel.

    Profesionnel en 1945

    Nekkoud décida ensuite de passer profesionnel.Ses débuts n'ont pas été si mauvais puisqu'il arrivait à battre en 8 rounds Touati au stade de l'ASTA,puis quelque temps plus tard, Ali Bekhtache par abandon au 6ème round au cours d'un gala qui s'et déroulé à St Eugène où figuraient plusieurs grands boxeurs de l'époque. El Mansour et Reguigui devaient à leur tour être battu par notre champion, l'un au stade de l'ASTA, toujours,  et l'autre à Blida.

    Après quoi, Mohamed Nekkoud se sépare de Mohamed Abdenour et du MCA pour aller chez le professeur Hammour Tahar au RCMA où il livra quelques combats avant de se consacrer au Football à la Jeunesse Musulmane Sportive Algéroise (JSMA), club cher à Bouzrina Ahmed (le Chahid gymnaste du Mouloudia).

    Son dernier combat fut celui qui l'opposa à Romanio.

    Nekkoud fut assassiné quelques temps avant 1962  par l'OAS

    Rabah Sâadallah (Allah yerahmou)


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