• "CHAâbi" et le Mouloudia:


    Abdelghani Belkaid

    "maître violoniste"

    (1919-2012)

     

     

     

     

    *9 janvier 1919

    Naissance  à Saoula, près d’Alger

     

     

    *1920

    Son père meurt un an après. Mais les douces mélodies que lui chantait sa mère, durant toute sa petite enfance, vont le bercer et l’initier à la musique. Il reçoit aussi l’affection bienveillante de sa grand-mère, restée vivante dans sa mémoire comme « une vraie sainte ».

    *1925

    À l’âge de six ans, il confectionne son premier instrument de musique, une petite flûte en roseau, qui lui permet d’y souffler ses premières notes.
    Un an plus tard, il quitte la ferme familiale et va s’installer chez ses grands-parents à El Biar.
    En rentrant de l’école, chaque jour, il profite de la mandoline achetée par son frère aîné pour répéter les airs entendus sur le phonographe de sa grand-mère. Ensuite, ce fut la découverte de son instrument préféré : le violon

    *1936

    À 17 ans, il entre comme élève à la « Moutribia » fondée par Edmond Yafil où il suit les cours de M. Kesbi.

    *Dans les annees 1940

    Membre de l`association "Gharnatia"
    Mohamed Khodjet el-khil (President de de l’association)
    le pousse à se produire pour la première fois à la radio.
    Il interprète alors un insiraf hsin : yâ layâlin madhat lanâ sous la direction de son professeur Abderezzak Fekhardji.

    Il rejoint ensuite l’Association « al-Mizhar », société culturelle du club sportif El-Mouloudia.
    Il y rencontre Mustapha Skandrani qui deviendra un compagnon pendant de longues années. Ils suivent les cours du Cheikh Bentefahi pour la musique andalouse et ceux du cheikh Ahmed Chitane pour le hawzi et le ‘aroubi.
    Ayant été encouragé par Dahmane Bouzamma, le violoniste de Hadj M'rizek qui lui a offert son Alto, Abdelghani Belkaïd accompagnera durant sa longue carrière les plus grands chanteurs de l'andalou, du chaâbi et du hawzi d'Algérie, dont Hadj Mahfoudh, Dahmane Benachour, Khelifa Belkacem, Hadj M'hammed El Anka, Meriem Fekkaï

    il donne son premier concert en tant que musicien professionnel, avec Hadj El Mahfoudh dans le cadre de son émission hebdomadaire à la radio et gagne ainsi son premier « douro ».
    Il découvre ensuite Lili al-Abbasi et c’est « le coup de foudre ». Subjugué par la voix et le jeu du maître, il devient alors un auditeur assidu de tous ses concerts et se promet d’arriver à jouer un jour comme son idole. Al-Abbassi le remarque et l’invite à faire partie de son ensemble. Il va l’accompagner pendant deux ans mais ne jouera que de la mandoline, car il n’osera jamais rivaliser avec le maître au violon par respect.
    Cette rencontre le hisse au plus haut niveau et il devient un soliste célèbre très recherché. Musicien polyvalent, il rencontre alors Lili Boniche et ils deviennent des complices inséparables. Il accompagne aussi pendant de longues années Khelifa Belkacem qui avait un grand succès à cette époque.

    *1946-1947

    Quand Boudali Safir devient directeur à la radio, il intègre l’orchestre chaabi de Hadj M’hamed al-Anka avec Mustapha Skandrani. Il est en même temps soliste avec toutes les célébrités de l’époque : Alice Fitoussi, Reinette Daoud, Larbi Benachour etc…
    Al-Anka remarque le jeu unique et la virtuosité de Si Abdelghani et lui propose le poste de soliste dans son orchestre.

    *Dans les années 40 et 50

    Il est une figure incontournable de la musique; il accompagne les plus grands noms de la scène algéroise.

    *Après l'indépendance,

    Abdelghani Belkaïd formera plusieurs jeunes talents au violon (il a été professeur de violon au sein de l'association el Djazaïria El Mossila).

    Mais pour le grand public son nom restera attaché à l'orchestre Chaâbi de Hadj M'hamed EL Anka.

    *Années 1970

    retrait du maître de la scène musicale

    Le virtuose algérien du violon, Cheikh Abdelghani Belkaïd-Ahmed décédera le 26 décembre 2012 à l’âge de 93 ans à l’hôpital de Suresnes en région parisienne

     

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  • "Chaâbi" et Mouloudia: Hassen Said*

    "Chaâbi" et Mouloudia: HASSEN Saïd

    HASSEN Saïd

     

    Le mélomane Mouloudéen

     

     

     

    El Hadj HASSEN Saïd ( ou Hassan Said)  est un interprète de Chaâbi (Chant populaire),  né en 1931 à Tlemcen dans le quartier "d'Agadir" au sein d'une famille de mélomanes.

    Dès l'âge de huit ans, Hassan Said fait partie de l' Association musicale El-Gharnatia à la Casbah d'Alger.
    Elève de Hadj M'hamed El Anka avec Amar Lachab dans les années 50. Pour des raisons familiales Hassan Said quitte l' école pour travailler au port.
    C'est là qu'il rencontra cheikh Hadj Lahlou qui l'encouragea et lui remit de nombreuses "qaca'id" avant de passer à la radio et d' enregistrer chez Teppaz, Pathé-Marconi et Philips.

    "Chaâbi" et Mouloudia: HASSEN Saïd

    Ses premiers succès furent des chansonnettes dans le genre "Li 'aâtah rabi "(de Habib Hachelaf) et "Sift Achamâa".
    Hassan Said travaille beaucoup avec Mahboub Bati qui lui composa plusieurs chansons dont la fameuse "Ahwa Ahwa 'ale Ayyami rahat Khssara".

    "Chaâbi" et  le Mouloudia: HASSEN Saïd  

    Fervent supporteur des "Vert et Rouge", on le surnommait parfois Hassan Mouloudia, marchand de  "kalbelouz" (losanges à la pâte d'amandes ),  à cause de cela on le surnommait aussi « Hassen kalbelouz » dans son milieu, il a chanté "Mouloudia" un tube qui avait fais sensation à son époque.

     

     

     


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    Cinema et Mouloudia : Boualem BENNANI

     

    BENNANI Boualem

    (de son vrai nom Boualem Djilali Bennani) 

     

    "Omar Gatlato"

     

     

    Avant de connaître l'Art cinématographique Boualem était un mordu du football et de son club de cœur le Mouloudia Club Algérois , ce club historique qu'il chérissait par dessus tout et justement c'est dans le film culte "Omar Gatlato"  qui relate la vie au quotidien d'un jeune Algérois des années 70 amoureux du Mouloudia, de la musique "Chaâbi" et "Hindou"  qu'il est devenu très célèbre.

    Les supporteurs du Mouloudia ont toujours en mémoire cette scène d'Omar Gatlato stressé dans les gradins du stade du "5 juillet" lors de la finale de la coupe d'Algérie de 1976 ou s'exhibant fièrement dans l'ancien cercle du MCA situé à Bab Azzoun (ex Cercle Saint Louis).

     

    Cinema et Mouloudia : Boualem BENNANI

    Boualem Bennani (de son vrai nom Boualem Djilali Bennani) est un acteur algérien né en 1940 à Hussein-Dey (Alger). Comédien professionnel au Théâtre national algérien (TNA), il a été révélé, donc, par le film Omar Gatlato (1976) dans lequel il tient le rôle principal. Ses débuts remontent à 1964. Il découvre le théâtre dans un centre de vacances que des professionnels tels que Kaki, Alloula, Hassan El-Hassani, Mohamed Boudia, animaient.
    L'adolescent, émerveillé, allait faire du théâtre une vocation et un métier. Il va parfaire sa formation en s'inscrivant à l'École d'art dramatique de Bordj el Kiffan qui venait d'ouvrir ses portes. Après son service national, il est recruté par le TNA. Au cinéma, il a notamment joué dans les films cultes : Le Vent du sud (1975) et Les Enfants du vent (1980).

     

    Cinéma
    1975 : Le Vent du sud
    1976 : Omar Gatlato de Merzak Allouache 
    1980 : Les Enfants du vent
    1989 : Le Clandestin de Benamar Bakhti
    1991 : Cheb de Rachid Bouchareb : Le capitaine
    2001 : L’Autre Monde de Merzak Allouache : Omar
    2005 : Bab el web de Merzak Allouache : Tchouch
    2007 : Morituri de Yasmina Khadra : Le directeur de la police

    Télévision
    2007 : Rendez-vous avec le destin : Le frère de Malek
    2009 : Le Médaillon
    2011 : Djemai Family


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  • Chaâbi et le Mouloudia: Amar Zahi

     

    "Ezzahi" Amar Ait Zai

    " Amimer" Cheikh leblad

    le "Vert et Rouge" dans le sang

     

    Amar "Ezzahi", Amar Ait Zai de son vrai nom, né au village d'Ighil Bouammas dans la commune d'Iboudraren, daïra de Beni Yenni, wilaya de Tizi Ouzou le 1er janvier 1941, décédé le 30 novembre 2016, est un chanteur, compositeur et interprète de musique chaâbi.

    Connu pour son "Khelwi" et Fervent supporteur du Mouloudia il était un grand mélomane il s'est consacré au "Chaâbi"  dès son jeune âge , un style de musique qu'il aima et façonna dans un style particulier grâce à un autre "Cheikh" rabi yerahmou Boudjemaâ El Ankis.

    Chaâbi et le Mouloudia: Amar Ezzahi

    "Amimer" et le Mouloudia

    Amar Ezzahi avait écrit un "Qcid" sur son club du coeur initulé "el Mouloudia" avec l'aide du Hadj Kaddour Bachtobdji l'interprétant dans les fêtes du club ou des mariages....En plus de ses amis proches comme Yahia Bouraba, Rezki Bentayeb qui narrent cette histoire, le chanteur Chaâbi Boualem Rahma (usmiste)  confirma que "Amimer" était un "mawlou3" du Mouloudia et qu'il recevait souvent la visite des joueurs du Mouloudia et plus particulièrement Atbi et Maarouf les défenseurs du MCA des années 60.

    Chaâbi et le Mouloudia: Amar Zahi

    Témoignage de son ami l'ancien arrière droit du Mouloudia Hadj Abdelkader Kribi (rabi yahafdou)

    Hadj Kribi confirme l'attachement et le grand Amour qu'avait le "cheikh" pour les "vert et rouge",  Ensemble, ils allaient au stade voir évoluer leur équipe de coeur, Amar avait les pieds qui tremblaient, à chaque fois,  de peur de voir le Mouloudia perdre.

    Avec la gloire naissante du "cheikh" et avec le temps  il évitait d'aller au stade et dissimulait son attachement au Doyen des clubs Algériens le MCA vu sa popularité, il voulait garder l'amour de tout le monde..

    A celui que tout le monde aimait

    La mort est un voyage qu’on commence dès notre naissance. Un sablier est retourné et le sable commence à s’écouler dans une direction différente dès que nous sortons des entrailles de notre mère. Grace à Dieu le tout puissant, ceux qui nous entourent sont trop aveuglés par la joie pour s’en rendre compte.

    Il m’aurait dit un jour, quand je ne serais plus là, laissez-moi partir, j’ai tellement de choses à faire et à voir !Gardez-vous et ne pleurez pas en pensant à moi ; Soyez juste reconnaissant pour les belles années pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !

    Vous ne pouvez que deviner le bonheur que vous m’avez apporté, et puis je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !

    Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul. Pendant un court moment ,vous pouvez avoir de la peine ,mais la confiance vous apportera réconfort et consolation, car nous ne serons séparés que pour quelques temps !

    Laissez les souvenirs apaiser votre douleur, je ne suis pas loin et la vie continue !

    Si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serais là, et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement la douceur de l’amour que j’apporterai… !

    Quand il sera temps pour vous de partir, je serais là pour vous accueillir, même absent de mon corps, je serais présent avec le créateur !

    Alors, n’allez pas sur ma tombe pour pleurer, je ne suis pas là, je ne dors pas ! N’allez pas pour pleurer sur ma tombe, mais priez le tout puissant Dieu pour moi qu’il m’accueille dans son vaste paradis.

    Alors, à tous ceux qui ont connu Amar EZZAHI, priez pour lui, et demandez au seigneur de le compter parmi ses croyants et le fasse entrer dans son vaste paradis (Amine). Les mots, eux seuls, ne peuvent suffire à estomper ma douleur, une douleur que je ne ressens plus à force d’avoir mal de ton départ.

    « ADIEU LE FRERE,ADIEU L’AMI,ADIEU L’HOMME. »

    Chers amis, à vous tous qui l’avaient connu dans la vie de tous les jours, ma tristesse aussi grande de sa perte..Excusez-moi d’interrompre mon écrit, mais si Dieu le veut me prêter vie, je vous promets le suite de mon témoignage sur l’Homme que j’ai connu durant notre adolescence, bien avant l’indépendance.

    Hadj Abdelkader Kribi

    La famille KRIBI


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  • Chaâbi et le Mouloudia : BOURDIB Kamel

     

    Bourdib Kamel 

    La voie du Seigneur

     

    " Le med'h par un champion de luth ou les raisons d'un choix...à questions multiples"

    Vers la fin des années 1970, un nouveau nom revient de plus en plus dans ls quartiers populaires.La disparition des grands maîtres du genre va aider a propulser cette voix "Ankaïenne" et même faire de son personnage la nouvelle idole de toute une génération en butte à un vide terrible laissé par El Hadj El Anka.

    De fête en fête, cassette après cassette, Kamel Bourdib réussit à arracher  la bénédiction des "Cheikhs" et a mériter à son tour cette appellation.Désormais il est le nouveau maîtres des "houmas" (quartiers ).

    Au commencement était un gosse amoureux d'un bidon "Esso" flanqué d'un manche à balai.En face un père intransigeant, certifie l'interdiction formelle au fils de faire de sa voix la honte et le déshonneur de la famille.Rien à faire, l'enfant persiste et donne de nouveaux airs aux mélodies de Nador, de Bekhlouf et de M'Rizek.Il se démène ,bouge, et entre une fessée paternelle et un thé pris aux cotés des "Cheikhs" de la rue Randon, trouve le temps d'aller s'abreuver entre Blida et Mostaganem.

    Au début des années 1970, l'enfant a déjà grandi et le père s'est tu.Il ne reste plus à Kamel que l'adoption d'un nouveau père.El Anka, celui avec qui il fêtera son 30ème printemps et l'acquisition de la "cheikhokha".Un penchant irrésistible vers le med'h lui fera rencontrer l'islam et des paroles de Dieu eu nabi, il fera de son aâoud son cheval de bataille...Les louanges à Dieu, les textes exclusivement religieux, ce virage fort encouragé par une conjoncture précise, marquera ainsi le divorce de Bourdib avec une bonne partie de ses fans.Qu'à cela ne tienne , une autre masse d'admirateurs viendra combler le vide laissé par les premiers.Ceux qui ont lâché leur chanteur préféré n'étaient pas plus que des "ouies" attentives à un chaâbi, à un ghazal dont Kamel représentait une chance de survie.

    Chaâbi et le Mouloudia : BOURDIB Kamel

    Les seconds, ceux courtisés par le med'h, arrivent non par amour à un genre musical mais presque par adoration du personnage et du message véhiculé, un message strictement religieux, n'admettant aucune gharamya, aucune parole qui puisse mettre en gêne les membres d'une famille.Le qualificatif , l'étiquette planent sournoisement en filigrane: Kamel Bourdib intégriste. 

    La célébrité se paye.Tour à tour présenté comme intégriste, "singeur" d'El Anka, commerçant mercantilisant un art acquis auprès de grands maîtres, Bourdib surprend, prend tout son monde à contre-pied, et après une première hésitation, voire un refus, il se confie, nous prend comme témoins à charge de toutes les déclarations qu'il fera d'abord dans les coulisses du théâtre de Béjaia, pis sur la jetée du port de cette même ville.Cette dernière rencontre constitue à elle seule une réponse implicite, intelligente, a une grosse partie de nos interrogations.Jugeons-en la discussion à bâtons rompus se déroule bercée par les cris des mouettes, à une dizaine de mètres d'un groupe qui se partageait une bouteille de vin..."Koul tir yelgha belghah", dira t-il e regard plein d'une tolérance tranquille.Dans un langage plus proche de la mahchacha que celui du temple de Dieu, Kmel s’imprègne d'humilité et de modestie "La grandeur se quantifie à la modestie" Kamel, ue redjla qui rompt avec celle "en cliché", médiatisé et accusé à tort ou à raison.La redjla  de Bourib, est un pan historique, un aspect déroutant de notre culture fait de k'dar, de respect mutuel et d'une tolérance jugée trop vite introuvable "je ne suis pas khouandji et cela ne m’intéresse pas ! Ce qui m'intéresse sont les parles de Dieu !" On est tenté de croire et de dire que les paroles de Dieu se vendent bien...Avoir Bourdib pour animer votre fête relève de l'exploit disent ceux qu'il traite de mauvaises langues.Kamel Bourdib lorsqu'il veut faire une bonne action "aâla ouajh Rabbi", exigerait, selon ces présumées mauvaises langues, un minimum de 1,5 million pour quelques qaçidates jouées sur l'air du med'h.Le fric ne se rejette jamais.Il serait mensonger pour n'importe qui de défendre le contraire.

    "El med'h, d'accord, mais cela ne l'empêche pas d'animer des soirées à fortes sommes ni d'élever une joli bâtisse à Kouba" disent certains.Des détracteurs qu'il rétorque.Il ne vit pas que de med'h ou de paradis promis:il est aussi agent de bureau dans une entreprise nationale, alors une villa ne cracherait pas dessus, 1,5 million non plus malheureusement, cela n'est que mensonge assure-t-il.

    Chaâbi et le Mouloudia : BOURDIB Kamel

    Kamel Bourdib est loin d'être un théoricien du chaâbi, ses interventions sont faites plutôt d'anecdotes et de réjouissances d'avoir entre autres réussi à mettre à la prière tous les copains de la station d'essence d'en face...

    Comment, bon Dieu, un homme peut-il réussir à faire salle comble, à drainer autant de "croyants" a convertir des masses d'incrédules, avec une voix et une genre comme unique arme , " Je ne suis pa instruit mais je suis un peu intelligent grâce à tous les cheikhs".Une intelligence faite de réalisme et de subtilité dans l'investissement d'un art qui, pourtant, risque le déclin avant la mort.

    Disons que Bourdib doit être le chanteur dont le mariage avec une conjoncture précise, fut des plus réussis.Aujourd'hui il convole en justes noces avec le med'h qi a fait de lui plus un leader qu'un artiste pour l'art.Qui ne se souvient pas de ces années où jeunes et mois jeunes , intellos et délinquants se ruèrent sur ls mosquées comme happpés par un inexplicable chant de sirènes ? La mal vie dit-on, l'absence de perspectives etc etc."Ettouba"; le dégoût provoqué par ces infâmes variétés occidentales dont nous grave la R.T.A l'impossibilité  de se retrouver en famille sans hachma "voici les vraies raisons de ce retour aux sources" rétorque Kamel.

    Kamel l'homme aux milliers de cassettes , l'homme à la voix d'or pathétique monumentalisée en bande, l'homme anti-pro Khouandji, l'anti-occidental aime beaucoup à faire des virées à Paris, une ville où il va souvent prendre de l'air.Une ville aussi où il se trouve aujourd'hui pour s'occuper sérieusement de sa poliomyélite qu'il dit avoir trop longtemps négligée."Mes cassettes ne m'ont pas couvert d'or et de diamant".Peut-être la piraterie dit-on empressés.La piraterie, la taxe ONDA; notre homme s'en fout.Cela ne le gène pas d'être volé, puisque du même coup "cela sert à propager les paroles de Dieu..."

    Rachid KACI

    ALGERIE-ACTUALITE  N° 1120 SEMAINE DU 2 au 8 AVRIL 1987

     

     

    Né à Alger, révélé au grand public en 1983, dans le style madih dini (chant religieux), Kamel Bourdib a su garder cette stature qui fait de lui un cheikh. Amoureux du Mouloudia il ne rate jamais d'afficher son penchant pour le club de coeur à chaque fois qu'il est sollicité pour donner un récital au grand bonheur des fans Mouloudéens comme ce fut le cas dernièrement à Béni Mesous après le sacre du MCA en coupe d'Algérie 2016 face au NAHD.

     

     

     

     

     


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