Le Mouloudia Club Algérois est le doyen des clubs algeriens .Partie intégrante de l'histoire de mon pays l'Algérie; reste le plus populaire depuis sa naissance.
L'équipe National d'Algérie a tout le temps connu de grands ailiers droits qui ont rendus d'énorms services aux verts.De Berroudji à Bouiche en passant par Guemri ou Chenen, chaque joueur avait son propre style et ses proprs qualités.Seulement il y'a deux joueurs qui ont émergé du lot par leur longévité et par leur palmarès additionné , bien sur, aux immenses qualités techniques.Madjer de 1982 à 1990 et Betrouni de 1975 à 1978 restent à ce jour les seules à avoir enchanté les foules tellement ils ont produits un football de haute gamme durant leur saisons respectives en alliant le beau jeu aux titres et différents sacres. Rabah Madjer était redoutable par sa vitesse de course, sa promptitude, sa vivacité, son aisance à gommer l'obstacle, la précision de ses tirs et de ces centres. Betrouni sans doute moins percutant et moins présent physiquement n'en possède pas moins de talent.Son nom reste associé aux premiers titres conquis par l'Algérie:médaille d'or des Jeux Méditerranéens 1975 et des Jeux Africains 1978 (en plus du 1er titre de champion d'Afrique des Clubs avec le MCA en 1976).Exemple de régularité sportive, de disponibilité, d'esprit collectif, l'enfant de la Casbah a conjugué à merveille l'inspiration et la malice.La feinte, le crochet court, la rapidité, le centre en retrait et le sens du but sont autant d'armes techniques qui lui ont permis de bâtir et de consolider une carrière passionnante et de se prévaloir d'un palmarès national impressionnant.
Né le 9 Novembre 1949 à Alger.Ailier Droit.Omar est un pur produit du Mouloudia Club Algérois.Pour ceux qui ont pu suivre sa carrière, une constatation s'est imposée à eux:il n y'a pas eu de changements notables dans sa manière de jouer.Il est resté le footballeur qu'il était à 18 ans jusqu'en 1985 à sa fin de carrière à la JSEB. Petit gabarit qui l'handicapait pour la conquête des balles aériennes, il compensait cela par une grande vivacité.Grand fignoleur de balle, aux débordements spectaculaire, il s'exprime totalement lorsque le jeu pratiqué par son équipe est basé sur les passes courtes et en Une-Deux.Il a horreur des passes longues, en profondeur alors que sa force réside dans les incursions balle au pied où il parvient à semer la panique au cœur des défenses adverses.
A 18 ans Lucien LEDUC le convoque pour l'aligner contre l'une des meilleures formations Africaines, la Guinée pour le compte des éliminatoires des Jeux Olympiques de Mexico.C'était en 1968, aux cotés des stars de l'époque tels Lalmas et la grande armada du grand CRB, Achour, Amar, Abrouk...
Omar va rester Dix (10) longues années au cours desquelles il remportera la médaille d'or des Jeux Méditerranéens en 1975 face à la sélection française dans un tournoi dominé totalement par la bande à Mekhloufi guère connu à cette époque d'où la surprise du triomphe et du sacre.Une bande de copains avides de reconnaissance ont pu prendre leur responsabilité à bout de coeur afin de relever le défi et remplir de joie tout les foyers Algériens.Betrouni en bon capitaine a pu transcender ses coéquipiers pour obtenir la médaille en vermeille de ces jeux et pour parachever son oeuvre il inscrira peut être le but le plus important de sa carrière en équipe d'Algérie.Le but égalisateur à la dernière seconde de la finale contre la France qui donna l'espoir à notre onze pour ajouter le but victorieux durant les prolongations.
Après un sacre africain avec son club de toujours le MCA en 1976, il va récidiver en 1978 lors des Jeux Africains organisé à Alger.C'est d'ailleurs à l'issu de la finale contre le Nigéria qu'il mettra fin à sa riche carrière international.
Premier match à l'âge de 18 ans et 7 mois à Casablanca (MAROC), le 07.06.1968 contre la guinée avec pour entraineur Leduc Lucien.
Dernier match à l'âge de 28 ans et 8 mois à Alger le 28.07.1978 contre le Nigéria avec pour entraineur Rachid Mekhloufi.
Il a porté le maillot vert et Blanc à 82 reprises et il a marqué 12 buts durant ces 10 ans de présence en équipe Nationale d'Algérie.
Palmarès:
5 Championnats d'Algérie
4 Coupes d'Algérie (1 avec l'USMAlger)
2 Coupes du Maghreb
1 Coupe l'Afrique des Clubs Champions
1 médaille d'Or au Jeux Méditerranéens
1 médaille d'Or au Jeux Africains.
Vainqueur et élu Meilleur joueur du Tournoi de Roubaix junior en 1968
3 fois Champions Maghrébin de la Police
3 ème au Championnat Arabe des Nations (Coupe de la Palestine) en 1973 en Irak
Champion Régionale avec la JS El-Biar et accession en D2 en 1984/1985.
Parcours professionnel:
1968-1979 : MC. Alger
1979-1980 : Essais à l'OGC Nice puis entraîneur des cadets du MCA
1980-1983 : USM Alger
82 sélection avec l'EN (12 buts)
2 fois retenu en sélection du Maghreb , Tournoi inaugurale du stade du "5 juillet" avec la participation de Palmeiras, sélection de Budapest et l'AC Milan en 1972
et contre le Pérou la même année au stade du "20 Août"
Omar débuta dans l'équipe première du MC Alger à 17 ans (1949-1966) durant la saison 1966/1967 alors qu'il était toujours junior.Son premier match officiel (remplaçant) s'est malheureusement soldé par une défaite à Témouchent contre l'équipe locale , le CRT au stade municipal le dimanche 4.12.1966.
Dim 04.12.66 Mis à jour à témouchent municipal CRT-MCA 1-0 Saïd 7'
Lundi 14.5.79 Mis à jour "19 juin" ASCO-MPA 2-1 Guemri 87'-Mecheri 88' ASCO / Betrouni 57' MPA
Le talentueux ailier droit du MC Alger, Omar Betrouni a inscrit 94 buts en 12 saisons en "vert et rouge".Une fidélité qui aurait pu être encore fructueuse si ce n'était cette absurde décision d'empêcher 6 joueurs Mouloudéens dont Betrouni de continuer à jouer à 28 ans au sein de la meilleure formation de l'époque, le MCA, qui dominait le football algérien.En effet après avoir remporté le championnat nationale durant les 2 premières saisons de la "Réforme" 77 -78 et 78-79; le MCA s'est vu notifié une décision émanante du Ministre de l'époque Djamel Houhou, que les joueurs agés de 28 ans et plus sont inaptes pour la réforme et la haute performance ! ! !
1er match Dimanche 4.12.1966 au Stade Municipal Témouchent CRT-MCA 1-0
Dernier matchVendredi 8.6.1979 au Stade du "17 juin" CMC (CSC)-MPA (MCA) 1-2
Palmarès
avec le MCA
Champion d'Alger et vice Champion d'Algérie MCA Cadets 1963/1964
1/2 Finaliste Coupe d'Algérie Junior 1967/1968 battu par SA Sétif
Champion Nationale II et Accession Nationale I en 1967/1968
Il demeure l'un des footballeurs Algériens au palmarès le plus fourni depuis l'indépendance: 5 fois Champions d'Algérie (avec le MCA), 2 fois vainqueur de la coupe du Maghreb , 4 fois détenteur de la Coupe d'Algérie (3 MCA + 1 USMA), 1 fois Champion d'Afrique, 2 Fois Champions de D2 (MCA + USMA), 1 fois Champion Régional (JSEB), Double médaillé d'or avec l'EN aux Jeux Méditerranéens 1975 et aux Jeux Africains 1978, 3 fois Champions du Maghreb avec l'équipe Nationale Algérienne de Police, vainqueur du Tournoi de Roubaix avec l'EN Junior en 1966.
C'est au sein du Mouloudia Club Algérois qu'il s'est fait un nom grâce à ses prouesses et ses buts décisifs.Coté équipe nationale d'Algérie c'est aussi une longue carrière jalonnées de sacres et de distinctions.Malgré qu'il soit à chaque fois sous les feux des projecteurs, il a su gardé cette simplicité qui le caractérise et son sens de l'humour pour rendre le contact plus humain.
Démarche preste, accélérations rapides, sourire permanent dominé par une gentillesse de tous les jours, pas très grand, ni trop musclé, Betrouni faisait partie de cette catégorie d'ailiers capables de faire la pluie et le beau temps d'une équipe.familière silhouette que celle de Omar qui se détachait nettement de celle des autres par ses sautillements et ses crochets devenus célèbres jusque chez les enfants.Qui ne se souvient pas de ses deux buts légéndaires qui ont donnés les premiers titres au football Algériens (1975 avec l'EN et 1976 avec le MCA) ?.
Jugé comme "vieux" par le ministe des sports Djamel Houhou, il voit sa carrière basculé avec 5 de ses coéquipiers du Mouloudia forcé au départ du par un circulaire douteux en 1978, il rebondit au sein de l'USMA sans difficultés car omar avait du football plein les jambes.Il n'a pas suivi le cheminement habituel du footballeur.Lui, c'est l'exception minime, il était avec les cadets.Cadet il jouait Junior.Junior il était déja en équipe première depuis 1968 à 19 ans déja avec le MCA et l'EN d'Algérie.Il faut être de la graine des grands footballeurs pour s'imposer avec le fracas qui fut le sien lors de son premier match avec les seniors.
Depuis ce lointain début, Omar a participé aux joies et aux peines du onze national.Il a même été le prodigieux finisseur des grandes actions dans les grands moments.Les jeux Méditeranéens restent aux yeux de tous l'apothéose d'un garçon qui a su saisir sa chance au bon moment sans prendre la grosse tête.En ce 6 septembre 1975 alors que les gradins se vidaient et que le public se mettaient à crier son désespoir, une flambée du petit ailier algérien allait démolir la défense française qui préparait déjà son triomphe.Un but qui valait de l'or et l'amour de tout un peuple.La légende de l'homme providentiel est né ce jour là, et le surnom de l'homme de la dernière minute est devenu un mythe puisqu'il récidivera le 18 décembre 1976 en finale de la coupe d’Afrique des clubs avec le MCA, même stade, même angoisse et même délivrance.délivrance. Hafia Conakry seigneur africain de la balle ronde, fier de deux coupes continentales et prêt à fêter le troisième sacre, apprit à connaitre les échappées meurtrières du numéro sept Mouloudéen.Ce jour là, devant les super-athlètes guinéens, Betrouni choisit d'utiliser ses propres armes qui se résumaient en un crochet et une échappée irrésistible ponctuée par un centre lobe.Le "minuscule" Betrouni entama dès lors un ballet dont il est seul à connaitre les rouages. Il reprit son ballon au centre du terrain, piqua vers le centre , revint à droite "empaqueta" tout le monde dans un superbe dribble et s'en alla assommer les joueurs de Hafia avec un but d'une pureté technique inégalable.On faillit l'étouffer ce jour là, lui, devant le résultat, se mit à courir à la Usain Bolt le bras levé vers le ciel. Sacré Omar.
Exemple de courage, d'assiduité et d'abnégation dans le travail, Betrouni est resté un modèle de sérieux et d'application. Exemple pour les jeunes mais également pour les athlètes, il a su donner une leçon de modestie et de persévérance durant toute sa somptueuse carrière.
Djamel SAIFI
Deux importantes dates ont marqué sa vie.Il réussira d'abord à hisser sur le podium, l'équipe nationale drivée par Rachid Mekhloufi en finale des J.M 1975.Une année plus tard, il récidive lors de la coupe d'Afrique des clubs champions version 1976.Les buts qu'il avait marqués sont restés dans la légende qui lui vaudra la réputation d'homme de la dernière minute.
Hassaine
Betrouni Omar
L’homme de la dernière minute
« Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football. » Albert Camus.
Il n’affiche pas la mine harassée de celui qui a passé une longue nuit de célébration. La veille, au stade du 5 Juillet qui a vibré à ses exploits jadis, Omar a eu droit à son jubilé au milieu des siens.
Les Vert et Rouge ont fêté joyeusement un double événement, la consécration de leur club éternel et l’hommage rendu à l’un de ses dignes représentants : celui qu’on se plaît à qualifier d’homme de la dernière minute... Pourquoi ? Parce que, à maintes reprises, Betrouni a été décisif, faisant basculer le sort d’un match in extremis, redonnant espoir à des milliers de fans résignés et désemparés. Les mystères du foot, c’est ça aussi. Omar Betrouni est ainsi. Aujourd’hui, il est heureux. En se prêtant sans ciller au jeu du photographe, il continue à converser sur le foot, thème qui, apparemment, le passionne et sur lequel du reste il est intarissable.
Le règne des ingrats
Betrouni a rendu d’énormes services au foot. La contrepartie n’a pas toujours été au rendez-vous. L’ingratitude, nous dit le petit lutin qui a porté le maillot national à dix-huit ans, qui a grandement pris part aux performances du mca et donné de la joie à des milliers de supporters. Celui qui a tant fait vibrer l’enceinte olympique n’a pas de mots assez tranchants pour qualifier ceux qui se sont ingéniés à le décourager, à lui mettre les bâtons dans les roues pour que ce jubilé tombe à l’eau. Il a failli foirer. « Les décideurs, qui m’avaient donné leur accord, se sont ravisés en usant de subterfuges pour que j’aille me faire voir ailleurs. Quelle hypocrisie ! On m’a exigé 150 millions pour le stade du 5 Juillet, puis on m’a proposé une remise de 30%. J’avais fait des pieds et des mains pour réunir le maximum de joueurs de ma génération, des internationaux marocains et tunisiens, mais la date a été avancée, et le match qui était prévu en ouverture, s’est joué en baisser de rideau. Tout cela n’est pas fortuit. je suis outré, en faisant une comparaison avec d’autres manifestations organisées par ces mêmes décideurs à coups de milliards, en faisant venir des étrangers qui ont eu droit à des sommes mirobolantes et auxquels les officiels zélés font des courbettes en déroulant le tapis rouge. Quel gâchis ! »
Betrouni mérite tous les égards : « l’enceinte du 5 Juillet, qu’il a fait sortir de sa triste solitude à maintes reprises, lui est redevable », tente de justifier Zouhir Bestandji, un vieux mordu du Doyen. Figure de légende du Mouloudia, Omar n’éprouve cependant ni rancune ni rancœur, connaissant à fond le « système ». Son mariage d’amour avec le ballon rond dure depuis de longues années. Il préfère s’y retremper : « J’ai commencé au collège de Notre Dame d’Afrique à la fin des années cinquante, et comme poussin à l’asse sous la houlette de l’entraîneur Idzou qui officiait au stade de Saint Eugène, où mon oncle Kayas Mohamed faisait de l’athlétisme. Un jour, au lendemain de l’indépendance, en fouinant dans les dossiers laissés par les Français au niveau des vestiaires, on tombe sur ma licence. ‘‘Mais c’est un arabe !’’, s’est exclamé le coach. C’est ainsi qu’en 1962 il y avait un match amical entre le mca et Hamam Lif à Saint Eugène. On nous avait convoqués pour jouer en ouverture. Tous mes camarades ont été alignés sauf moi. ‘‘Il est trop petit, trop frêle’’, a expliqué l’entraîneur ». Djazouli, un dirigeant, a insisté : ‘‘c’est le dernier, il faut l’essayer’’. « Je n’étais pas plus haut que trois pommes. Je tremblais... Je suis rentré en deuxième mi-temps. Là, ils ont découvert que j’avais du talent. On perdait 1 à 0. Hassan Tahir était arrière central. J’avais égalisé. Les supporters m’avaient réservé une exceptionnelle ovation. Depuis, les entraîneurs qui se sont succédé au mca, El Kamal, Foula, Lemoui, Khabatou me faisaient même jouer en catégorie supérieure malgré mon jeune âge. Parallèlement, j’étais au lycée El Mokrani et je me rappelle d’une flamboyante finale remportée à Oran face au lycée de Guelma. Je me souviens que le trophée nous a été remis au stade Ouaguenouni par Bouteflika. » Betrouni participe positivement au concours du jeune footballeur. Il remporte le 10e tournoi international juniors de Roubaix en 1966 avec les Allili, Taouti, Kaoua, Sellami Koffi, Mokrani, Zerouk, Chaoui, Hadefi, Ghomari...
Premier match à Témouchent
Mais le baptême du feu aura lieu à Témouchent en 1968 où Omar joue son premier match senior avec le mca. Deux ans après, il remporte la première Coupe d’Algérie avec le mca, vainqueur au stade du 20 Août de l’usma. Lucien Leduc, alors sélectionneur national, déclarait en technicien avisé en désignant Betrouni : « Vous avez là un joyau, surtout prenez-en grand soin », aux journalistes qui critiquaient la présence d’un jeune pas très athlétique dans la cour des grands, comme Lalmas, Selmi, Atoui... Petit gabarit, Omar compense par une grande vivacité et des débordements spectaculaires qui laissent impassibles et pantois des défenseurs dépassés. A la suite de la débâcle de 1974, et la déconfiture face à la Tunisie, les décideurs se rabattent sur l’équipe militaire dirigée par Mekhloufi qui fera office de sélection nationale. « Tous les joueurs étaient militaires. Comme ils n’avaient pas d’ailier droit, ils m’ont fait appel, je ne faisais pas partie du contingent. J’étais officier de police ».
khabatou le meilleur
Cela n’empêcha pas les coachs de lui attribuer le brassard de capitaine avec comme objectif faire un bon parcours aux jm d’Alger de 1975. « Il y avait de gros calibres, la Turquie, la Yougoslavie, la Tunisie... le déclic s’est produit après la victoire contre l’Egypte sur un but de Draoui. On avait gagné le public et les autorités qui en demandaient toujours plus. On est arrivés en finale, et devinez contre qui ? Contre la France. C’était la veille du Ramadhan et le k.o était dans l’air. Il fallait à tout prix gagner. A la mi-temps, on perdait 2 à 1. Zerguini, dans les vestiaires, était en contact avec Boumediène dont le message porté à la connaissance des joueurs disait en substance ‘‘Il n’est pas question que la Marseillaise soit jouée au 5 Juillet’’. On a ouvert les Jeux avec Qassaman. Ils se termineront avec l’hymne national. Bon courage. Il en fallait une bonne dose dans de pareilles circonstances. J’étais capitaine. Il nous restait 45 mn. J’ai dit à mes coéquipiers qu’il fallait y croire jusqu’au bout. Je crois qu’à deux minutes de la fin, Boumediène partait lorsqu’il entendit une énorme explosion, 80 000 supporters qui retenaient leur souffle avaient laissé libre cours à leur joie. Comment cela s’est-il passé ? J’ai débordé et centré. J’avais entendu le cadran lumineux qui avait fait un bruit en s’éteignant. J’ai vu le gardien partir dans la bonne direction mais un de ses équipiers a mis son pied en détournant la balle dans l’autre sens. Je n’y ai pas cru. C’était un flash. Mais j’ai vu les filets trembler, c’est là que j’ai réalisé. Les policiers, les agents, les journalistes sur la main courante se sont rués sur moi. Les Français avaient l’impression d’avoir reçu le ciel sur la tête. » Les prolongations deviennent une affaire algérienne. Quand la victoire est proclamée, tout Alger est en extase. La clôture des 7e Jeux méditerranéens se transforme en véritable carnaval. « Je me souviens qu’en guise de prime, nous avions reçu un carnet cnep garni de 2000 DA ! Mais plus que l’argent, la communion avec les gens dans la rue n’avait pas de prix. »
L’épopée de la coupe d’Afrique
Puis il y a eu la coupe d’Afrique des clubs de 1976 : « C’était un défi réussi avec Abdelkader Drif. Cette victoire a ouvert la voie à d’autres clubs. C’était une période formidable. Le pays était fort par ses joueurs mais aussi par ses responsables qui ont réussi à faire plier la caf, celle-ci avait pardonné à Bencheikh suspendu qui a pu jouer la finale face à Hafia Conackry. » Omar a, eu lui aussi, sa traversée du désert. Il évoque son plus mauvais souvenir sans en rajouter, lorsque les joueurs de sa génération avaient été renvoyés comme des malpropres au lendemain de la réforme sportive. « J’avais tout juste 28 ans et je pouvais encore donner. Je devais jouer à Nice où Mustapha Zitouni m’a orienté aux côtés de Bijovic et Bousdira. je voulais terminer ma carrière en apothéose, mais le ministère a refusé de me délivrer l’autorisation. Je suis resté une année sans jouer jusqu’au jour où Benfadah est venu me solliciter pour jouer à l’usma qui venait d’être reléguée en deuxième division. Après plusieurs approches, j’ai cédé. On a terminé le championnat avec 7 points d’avance et offert à l’usma sa première coupe d’Algérie après 7 finales ratées. Ça a été deux années pleines de satisfaction que je ne regrette pas », dit-il avec assurance bien que des irréductibles mouloudéens n’avaient pas digéré son passage chez le frère ennemi et mal apprécié cette escapade. Les sages du vieux club algérois se contenteront eux de cette boutade lorsqu’ils sont interpellés par les Rouge et Noir. « Avec Omar, nous vous avons envoyé la baraka.
C’est grâce à nous que vous avez effacé le signe indien. » Lundi, Betrouni avait le même sourire et le même enthousiasme après le sacre des Vert et Rouge. « J’ai souhaité cette victoire et cette consécration pour les jeunes qui se sont bien battus durant toute la saison. Mais je demeure perplexe pour l’avenir du mca. Je persiste à dire que c’est l’arbre qui cache la forêt. Il faut mettre le holà. Il faut un changement radical au niveau des dirigeants. Le club qui n’a pas d’infrastructures propres est dirigé à distance sinon par la rue. Comment voulez-vous évoluer dans un environnement aussi hostile. » quant à l’en, Omar pense qu’« on a accusé du retard pour constituer cette équipe qui a subi trop de changements et qui se retrouve avec 7 blessés. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’équipe prête à jouer le 1er match contre la Slovénie. Je leur souhaite un bon départ, car c’est cela qui compte. Mais je dis qu’il y a des interrogations. Pourquoi ramener Guedioura et ne pas le faire jouer à son poste ? Et puisque le coach dit que le résultat importe peu contre l’Eire, pourquoi ne pas titulariser d’emblée Mbolhi puisqu’on connaît la valeur de Chaouchi ? Beaucoup reste à faire en attaque marquée par sa stérilité. » Le professionnalisme pour Betrouni n’est pas une panacée. Il faut un cahier des charges qui impose des infrastructures adéquates, des centres de formation, quitte à commencer avec 4 ou 5 clubs seulement. « Il n’est pas honteux de suivre l’exemple des autres... »
Parcours : Omar betrouni est né le 9 janvier 1949 à Alger. Formé au MC Alger, il reste plus de 10 ans dans ce club. Il termine sa carrière à Dellys à 40 ans en passant par l'USMA et le JSEB. Il fut le héros de la finale remportée des Jeux méditerranéens en 1975 et a fait parler de lui, l’année suivante en 1976, à la finale qui a opposé le MCA au Hafia de Conakry pour le compte de la Coupe d’Afrique. Betrouni compte 82 sélections avec l’équipe nationale. Il est champion d’Algérie (1972-1975-1976. 78 et 79 avec le MCA, vainqueur de la coupe d’Algérie en 1971, 73 et 76 toujours avec le MCA et en 1981 avec l’usm alger, vainqueur des Jeux africains en 1978. il a inscrit 59 buts en équipe nationale. Il considère Ismaïl Khabatou, son entraîneur, comme l’un des plus compétents sur la scène sportive algérienne.
« Quand l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice » Romain Rolland
Mes parents étaient fiers de moi, mes enfants aussi, je peux dire que je suis l’auteur d’une carrière exemplaire. Surmonter son handicap et s’imposer à un haut niveau avec toutes ses contraintes et exigences ne sont pas chose aisée. Pourquoi le sport algérien connaît-il une telle déconfiture ? Il faut un état des lieux pour se ressaisir
Dans le monde fabuleux du sport, le sien, Nouredine est une exception. Infirme de naissance, avec un pied difforme, il a su se frayer un chemin respectable, taquinant le haut niveau avec une insolente détermination. « C’était le meilleur passeur du volley national et l’un des plus doués de la balle au filet. J’avais de l’affection et de l’admiration pour lui. C’est un exemple de courage et de tenacité », témoigne Mostefa Chaour, un des éléments clefs du six national des années soixante. Et pourtant, il n’avait pas la tête de l’emploi, une taille moyenne, plutôt petit pour ce sport exigeant qui aime les hauteurs.
Décrit par ses coéquipiers comme un modèle d’intelligence critique, toujours en éveil, d’intégrité et de modestie, Nouredine restera, en effet, attaché à l’histoire du volley-ball national qu’il affectionne depuis plus d’un demi-siècle. Son visage tout en angles dit quelque chose du personnage. Silhouette grise et sourire flottant des timides, Nouredine impose sa voix. « C’est à Hamma Marine, Belcourt, que je suis né en 1942 et fait mes études primaires. C’est grâce à mon instituteur, M. Perret, grand sportif, que j’ai capté l’amour du volley-ball ; notre maître nous initiait à ce sport, pendant la récréation dans la cour centrale. Nous qui étions plutôt portés sur le football, comme tous les jeunes, prenions ainsi un chemin singulier qui tranchait avec les habitudes. En tout cas, en ce qui me concerne, M. Perret a décélé en moi des qualités techniques hors du commun malgré mon infirmité. Il était entraîneur de l’équipe de volley ball de l’ASCFA d’Alger.
Un battant, un gagneur
Il a tout fait pour que je signe ma première licence dans son club. Comme j’étais jeune, il a fallu un double surclassement pour que je puisse évoluer en seniors. J’étais le catalyseur, le passeur. » Parallèlement, Nouredine poursuit ses études secondaires au lycée Bugeaud (Emir Abdelkader) qu’il arrêtera en raison de la guerre. Durant tout son parcours, il n’aura de cesse de vouloir concilier savoir et pouvoir, sachant se bâtir un moral d’acier. Imaginatif, entreprenant, il est du genre à agir et ayant pris goût à son sport, il ne pouvait s’en séparer.
De fait, dès l’indépendance, alors qu’il bouclait ses vingt ans, Nouredine se retrouve sélectionné avec onze de ses camarades sous la conduite du regretté Rachid Meknache. « Nous avons joué notre premier match sous les couleurs nationales à Annaba, sous la houlette de M. Bengaouer. Nous avons battu les Tunisiens 3 sets à 2. » Cela se présentait déjà sous les meilleurs auspices. Pour rien au monde, il ne pouvait quitter ce milieu dans lequel il a affirmé sa personnalité, nourri d’une appétence pour les combats solitaires et doté d’un courage à toute épreuve qui l’amenait à braver tous les défis. Il se souvient très bien de son grand baptême du feu aux Jeux de l’amitié de Dakar en 1963. « L’équipe était formée de 6 Français d’Algérie et de 6 Algériens sous la conduite de Pierre Cocan, un gars d’Hydra. C’était le premier sélectionneur. Il est devenu par la suite président de la Ligue nationale française de volley-ball, tout en restant très proche de l’Algérie. De cette période, je garde des souvenirs impérissables. Quel bonheur pour un jeune comme moi d’être en équipe nationale en compagnie de copains avec qui on partageait tout, comme Ferkioui, Chebahi, Chenounou, Mehani, etc ! Puis ce furent les Jeux du Ganeto à Djakarta, le pendant des Jeux olympiques de Tokyo de 1964. On commençait à connaître ce que voulait dire le mouvement des non-alignés dont notre pays faisait déjà partie. »
Comme l’écrivait subtilement Luis Borges : « Toute destinée si longue et si compliquée soit-elle compte en réalité un seul moment, celui où l’homme sait une fois pour toutes qui il est. » Et Nouredine, mature et décidé, savait déjà où il allait en affinant une vocation précoce. Ne dit-on pas que sans ambition, il n’ y a point de talent ? Et de l’ambition, notre volleyeur en avait à revendre, sans en arriver évidemment à la prétention. L’ambition est la seule maîtresse dont l’homme ne se lasse jamais. Elle lui rend le goût de lui-même. Nouredine en a fait son leitmotiv. Et puis, il a cet art de mettre des mots sur tant d’émotions. « Nous étions encadrés par des hommes merveilleux comme le Dr Bourkaïb, premier président de la Fédération algérienne de volley-ball. Un homme passionné, intègre et connaisseur. A Djakarta, on avait fini sixièmes, mais c’était une performance au regard des grosses cylindrées qui étaient sur place », se souvient-il.
À cœur vaillant
Il replonge dans les reminiscences d’une carrière accomplie, aboutie et trépidante. Lorsqu’il évoque ce qui a structuré sa vie sportive, il saute d’emblée sur la période où il était entraîneur-joueur au GLEA : « J’ai joué juisqu’en 1970. J’ y ai formé une brochette de joueurs de niveau avant d’opter pour le NARA, porte-flambeau de Sonatrach. » Nouredine y sera intronisé entraîneur en 1972. Suivra une longue lune de miel qui durera un quart de siècle, parsemée de titres et de consécrations, coupes-championnats, sans compter le nombre record de sélectionnés fournis à l’équipe nationale. Notoriété et récompenses ne lui font-elles pas parfois tourner la tête ? « On doit être à la haueur du titre et l’honorer. C’est une grande responsabilité. » Nouredine n’est pas de ceux qui s’enivrent de compliments. Il a appris la remise en question. Régulièrement, il dit que « sans les autres, il ne serait jamais là ». Alors, il veut à son tour transmettre sa passion…« Je remercie de tout cœur Sonatrach qui m’a donné la possibilité de m’affirmer et de confirmer, chose que je n’aurais pas pu développer ailleurs », confesse-t-il, reconnaissant. Nouredine n’évoque ses faits d’armes qu’avec une extrême pudeur. Ce qui est frappant, c’est qu’il ne cherche pas à se valoriser avec un vocabulaire pompeux.
Champion d'Afrique avec le MCA en 1988
Pourquoi le sport a périclité
« J’ai eu la chance inouie d’encadrer l’équipe nationale en 1989. J’en tire une certaine fierté. On a joué le championnant d’Afrique des nations à Abidjan. Nous sommes arrivés en finale qu’on a perdue honorablement contre le Cameroun, mais j’en garde un excellent souvenir. C’était une salve salvatrice, un déclic pour l’équipe qui est allée chercher le titre au Caire en 1992, sous la direction de Zerdouni. » « Sur le terrain, c’est un passionné déchaîné qui gesticule et crie, vivant à fond le match. Tout le monde connait ses colères homériques, mais au fond, il a bon cœur et nul ne peut lui contester son côté bagarreur et gagneur », relève un de ses anciens joueurs qui lui voue respect et considération.
Après de bons et loyaux services à Sonatrach, Nouredine est, depuis, à Blida où il contribue grandement à l’émergence de l’équipe qui ne se prive pas de goûter aux délices des consécrations : coupe et championnat d’Algérie, championnat d’Afrique. « Les dirigeants blidéens m’ont fait confiance. Ils ont misé sur la formation et l’histoire leur a donné raison », confirme Nouredine appelé aussi à siéger depuis 2004 en tant qu’élu à la Fédération algérienne de volley-ball. « Le président Gougam m’a confié la mission de redorer le blason technique de notre volley. Je pense sincèrement que l’équipe algérienne va dominer le continent africain durant la décennie à venir, à condition de continuer sur la même lancée », prévient-il avant de donner son avis sur notre élite « sûrement compétitive à un haut niveau ». Noureddine fait plus que raconter. Il veut secouer, provoquer en n’oubliant pas sa propre condition. Il le dit en toute simplicité sans complexe.
Un défi à la nature
« J’ai été un défi à la nature, j’ai défrayé la chronique », aime-t-il répéter au détour d’une anecdote. « En 1989, nous avons participé à un tournoi international à Baghdad, nous devions affronter le Koweït, qui était déjà en froid avec l’Irak. Par ma discrétion, je restais toujours le dernier avant d’accéder sur le terrain après les joueurs. Le préposé à la sécurité m’en avait empêché, pensant à un intrus. Les joueurs sont intervenus et j’ai pu entrer quand même. Lorsqu’on a gagné, j’ai été acclamé comme pas possible par le public irakien, j’étais devenu leur héros. » Mal vu, déconsidéré en raison de son « physique », Nouredine a su déjouer tous les mauvais plans pour s’imposer tel qu’il est. « en Tunisie, raconte-t-il, on jouait un match capital en 1966. On perdait par deux sets et le public local pensait que la partie était gagnée. J’ai, sans fausse modestie, été à l’origine du renversement de situation ; on a gagné 3 à 2. Le lendemain, la presse rapportait que la Tunisie avait perdu contre Madiou. Encore une fois, j’étais sacré héros. »
Puis, Nouredine d’avouer que son défaut est peut-être l’excès : « Je dis toujours que la passion dévore la raison. Je ne cache pas que j’ai la rage de vaincre. Ça me colle à la peau. J’inculque ça à mes joueurs, je suis entier aussi bien sur le terrain de jeu qu’en dehors. » Et lorsque nous lui demandons ce qu’il pense du sport algérien en général, il se tait un moment. Suit soudain un plaidoyer furieux, sans nuances, en faveur du sport qui n’a jamais connu pareille descente aux enfers. Notre sport a le blues. « Il y a vraiment problème. Le sport est devenu lucratif. On forme les joueurs, les entraîneurs. Pourquoi ne le ferait-on pas pour les dirigeants ? Les résultats enregistrés globalement sont en deçà des attentes et des moyens dégagés. La salle Harcha pour qui s’en souvient était un lieu mythique de bénédiction. Aujourd’hui, il n’y a plus cet engouement.
Pourquoi ? A mon sens, il faut des décisions salutaires. Il faut mettre la pression, pas jusqu’à l’épée de Damoclès, tout de même, sur ceux qui dirigent. On a l’impression que dans les fédérations on est là pour se servir et non pour servir. Le ministère doit être performant. Nos championnats sont squelettiques. Il faut que les compétitions soient attractives. C’est pour cela que j’espère que le décret portant renouvellement des instances sportives soit salutaire. J’ai bien peur que ceux qui ne faisaient que se servir reviennent. C’est ma grande inquiétude. Moi, ce que je fais, je le fais par passion. J’ai eu des contrats mirobolants au khalidj et en Tunisie, mais j’ai décliné les offres, considérant que ma place est ici en Algérie et nulle part ailleurs... »
Parcours
Né à Belcourt le 25 juillet 1942, Nouredine Madiou saura surmonter son handicap, un pied difforme, pour s’affirmer comme l’un des meilleurs volleyeurs que le pays ait connus. Cet amour pour le sport, il le doit à son ancien instituteur, un Français, qui lui a inculqué le goût de l’effort. Sélectionné à plusieurs reprises, il a longtemps évolué à Sonatrach, avant de jeter son dévolu sur Blida où il exerce toujours en qualité de manager général. Nouredine a reçu plusieurs offres pour exercer son talent ailleurs, mais il a préféré rester au bercail.
Si je devais mourir, je serais comblé si cela survenait sur un terrain de sport, nous confiait Madiou, il y a quelque temps. Et bien, son vœu a été exaucé et Nouredine doit baigner dans la sérénité qui sied aux hommes de sa trempe.
Un homme juste, toujours disponible qui s’est dévoué pour les autres sans rien demander en contrepartie. Il était surtout un sacré passionné de volley-ball qui a su, malgré son handicap, magnifier ce sport à son plus haut niveau. vendredi, le créateur l’a rappelé auprès de lui alors qu’il s’apprêtait à vivre passionnément le match qui opposait son équipe, l’USMB, au GSP (ex MCA) son autre équipe, pour lesquelles il s’est dépensé sans compter, au cours de ces dernières années. Le sort en a décidé autrement et Nounou est parti sans nous dire adieu, laissant l’image d’un sportif accompli qui est arrivé aux sommets grâce à une volonté de fer, une détermination et une abnégation que lui envieraient bon nombre de ses camarades et que tous ceux qui l’ont connu saluent bien bas.
Son handicap, il n’en faisait pas cas. Courtois et entier, Nouredine assénait ses vérités sans le moindre complexe. Il aimait les gens et ceux-ci le lui rendaient bien, car il n’avait que des amis. Rassembleur, proche des gens, il usait de toutes ses compétences pour arrondir les angles et concilier les parties en conflit. samedi, au cimetière de Sidi M’hamed, il y avait foule pour l’accompagner à sa dernière demeure. Même dans sa mort, il a rassemblé des sportifs de toutes générations venus lui rendre l’hommage qu’il mérite. Il ne pouvait en être autrement. Adieu l’ami, on t’aimait bien...
A quelques minutes du coup d’envoi du match USM Blida – GS Pétroliers MCA (N1) qui devait se dérouler vendredi 22.1.2010 à la salle Chalane de Blida, le coach blidéen Noureddine Madiou s’affaissa subitement sur le parquet. Le médecin de l’équipe ne fit que constater le décès subit du doyen des entraîneurs algériens, victime d’un arrêt cardiaque. Le défunt avait le volley dans le sang. Il était joueur avant l’indépendance au GSA Hydra avec son compère Chenoun. Après l’indépendance, il fut un brillant joueur de l’EN. Il a été également entraîneur du MCA pendant plusieurs saisons, avec lequel il remporta plusieurs titres. Il fit de même avec l’USMB qu’il retrouve cette saison. Le destin a voulu qu’il meure à l’âge de 69 ans juste avant un match entre deux équipes qu’il chérissait particulièrement.Très peiné par sa disparition, on présente à sa famille nos sincères condoléances et implore Dieu le Tout Puissant d’accueillir le défunt en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »
Un nom célèbre dominant technique du football algérien. Celui qui ne l’a pas connu en a forcément entendu parler. Il est tellement important dans la sphère du ballon rond ! Smail KHABATOU découvre le Mouloudia très jeune. Grâce à ses qualités techniques extraordinaires, il est titulaire à part entière pendant de longues années. Il est des rares joueurs à jouer à tous les postes sans contrainte aucune. Il est donc polyvalent à merveille et prêt à couvrir toute défection de joueur à un poste donné. Il facilite, de ce fait, la tâche de l’entraîneur en cas de besoin. Il est menu d’un souffle inépuisable et d’une clarté dans le jeu qui peut le faire accéder au niveau des plus grandes équipes professionnelles étrangères de l’époque. Mais cette idée est à écarter, puisque l’amour voué au club éliminait toute tentation de changement d’air
A ses débuts avec le Stade Algérois 1937-1938
Il connut plusieurs générations en tant que joueur. L’âge et l’expérience aidant il répondit à l’appel du club pour devenir entraîneur joueur, rôle qu’il teint avec brio malgré difficultés à maîtriser les deux rôles en même temps, les concilier. Aguerri déjà par les longues années d’activités du terrain, il passe un stage de formation et de perfectionnement en France en compagnie des ténors de l’encadrement du football Français à savoir : Henri Guerin, Georges Boulogne, Albert Bateux et non des moindre où il occupe les premières place dans l’ordre du classement. Bien des égards lui seront reconnus. A ce titre, Georges Boulogne, entraîneur de l’équipe nationale Française n’a pas manqué de faire des éloges à son endroit, lors des jeux Méditerranéens d’Alger en adressant à Monsieur ABDOUNE MAHMOUD ex trésorier de la FAF : » Vous savez Smail Khabatou dispose de qualités certaines d’entraîneur. Il est en mesure de prendre en charge n’importe quelle équipe Européenne. Le reste c’est tout juste des ouvriers professionnelle ». Les propos ont été longuement vérifiés. Smail Khabatou est capable de changer un résultat sur la base de données et visions qui sont propres.
"Le Doyen conte le Mouloudia" DJAZOULI MOULOUD
Smail Khabatou reste à ce jour l'homme qui donna à l'algérie l'une des plus belle équipes qu'a connu le football Algérien en l'occurence le MC Alger qui domina le football national , maghrébin et Africain durant les années 70 avec ce mémorable triplé réalisé par ses jeunots en 1976 après avoir remporté un nombre incalculable de titres auparavant : Doublé coupe d'algérie et maghreb en 1971, Championnat d'algérie 72-75-76, Coupe du Maghreb 74, Coupe d'Algérie 73-76, Champion d'Afrique 76
Reconnaissance des joueurs
BERKANI Krimo MCA
Quel est l’entraîneur qui vous a le plus marqué ? Lucien Leduc en équipe nationale, Khabatou et Ali Benfaddah au MCA et René Vernier au NAHD, m’ont laissé la meilleure impression pour leurs grandes compétences et leurs immenses qualités humaines.
KOUICI Mustapha CRB
Quel est l’entraîneur qui a forcé le plus votre respect ? Smaïn Khabatou a été et de loin mon préféré. En plus de ses compétences professionnelles reconnues par tout le monde, il avait le don des valeurs sportives.
Benouna avec le Mouloudia en compagnie de Bouziani (2 ème debout à gauche) et non Dellouli
BENOUNA ALI
le bon exemple
Double Champion d'Alger
Ali Benouna, né le 23 juillet 1907 et mort le 6 novembre 1980 à Alger, est un footballeur professionnel. Ce fut l'un des premiers joueurs d'origine algérienne (originaire de Chlef) à jouer dans un club français dans les années 1930 (le FC Sète puis le Stade Rennais). International français (2 sélections), il a remporté la coupe de France en 1934.Joueur au sein du prestigieux club musulman le Mouloudia Club Algérois de 1939-1940 au 1944-1945, il remporte le championnat d'Alger par deux fois en 1940 et en 1945.Sélectionné plusieurs fois avec l'équipe d'Alger, il arrivait à montrer toute sa technique, sa rapidité et sa vivacité.Redoutable dribbleur avec un pied gauche précis il régalait ses coéquipiers avec ces centres qui ont longuement perturbés les défenses et gardiens adverses.Ali avait cette manie de se photographier à chaque fois dans son coin préféré, accroupis à droite pour dire que personne ne pourra lui concurrencer cet endroit.Il termine sa carrière comme entraîneur de la prestigieuse équipe du JS El-Biar après avoir évoluer en France dans de grands clubs notamment Rennes ou le FC Sète.
Pour rappel, Ali avait son frère Mustapha comme dirigeant au sein du Mouloudia, une présence familiale qui était bénéfique au club sur tout les plans.
Pour la majorité de passionnés du football, le prénom qui vient à leur esprit quand ils pensent à la France est « Zizou ». Le joueur du milieu de terrain Français-né d'origine algérienne a mené les Bleus au triomphe de coupe du monde, marquant deux buts dans la finale contre le Brésil en 1998, et gagner le championnat européen deux ans après, le deuxième dans l'histoire d'équipe. Il a mené l'équipe encore en finale de la Coupe 2006 du monde, perdant à la fin face à l'Italie avec l'incident « infâme »,un coup de tête donné à l'italien Marco Materazzi. Plus récemment, d'autres joueurs d'origine algérienne ont porté le maillot des bleus : Camel Meriem, Karim Benzema et Samir Nasri,mais avant eux; il y a 73 ans, Ali Benouna est devenu le premier Algérien à jouer pour la France.
Né le 23 juillet 1912, dans la ville de Chlef, Ali Benouna est parmi leles premiers joueurs algériens à jouer professionnellement en France quand il a rejoint le FC Sète dans les années ` 1930. Benouna est devenu joueur important en aidant Sète dans sa quête du doublé en 1934 avec ses 6 buts en 24 matches, et son brillant comportement dans la finale de Coupe de France contre Olympique Marseille, une victoire 2-1 pour Sète. Ses performances ne sont pas passées inapperçues et en février 1936, il a été appelé en équipe nationale française pour un amical contre la Tchécoslovaquie. Benouna a commencé le jeu d'entréemais l'équipe française connaitra la défaite sur le score de 3-0. Un mois plus tard, Benouna renoue avec la sélection Française, cette fois par une victoire 3-0 au-dessus de la Belgique dans une autre joute amicale. Ce serait son dernier match avec les Bleus. Benouna continuerait à jouer pour le Stade Rennais avant de rejoindre le MC Alger en 1939-1940
Benouna a disparu le 6 novembre 1980, à Alger capital algérienne. Bien qu'il n'ait pas eu la carrière la plus illustreé, comparée à Zidane, Benouna a ouvert les portes pour que beaucoup de joueurs algériens et Africains du nord présentent leurs talents sur les grands stades du football européen.
Joueur de l’équipe de France. Comment Ali Benouna a t-il pu atterrir au Mouloudia ?
La nouvelle du transfert de Ali Benouna de l’Olympique Marseille au MC Alger va vite faire le tour d’Algérie. C’est le premier algérien dans l’histoire de football à avoir joué dans l’équipe de France. Mais l’international de l’O.M souhaite revenir au pays bientôt. Son frère d’Oléansville (Chlef) est supporter du Mouloudia. Ali Benouna en Vert et Rouge, c’est donc, une affaire de famille. C’est presque officiel, Ali Benouna est déjà Mouloudéen. La Nouvelle ne parvient pas encore au GSA alors qu’il est au renseignement sur l’arrivée à Alger de … » l’ex-joueur de Marseille. Et de l’équipe de France. Comment le GSA a t-il pu nourrir à l’ambition ? Il est difficile que le Gallia ait pu réaliser le transfert dans cette situation favorablement familiale. Les premiers matchs de Ali Benouna sous les couleurs du MCA comptent autant que les grandes victoires. Dans un premier déplacement à Guyotville (Ain Benian), le Mouloudéen Ali Benouna est bien trop émerveillé pour voyager charrette peint en Vert et Rouge et en compagnie de ses nouveaux coéquipiers. Puisque Djazouli Ali (Frère de Mouloud Djazouli) s’occupait des écuries de Scala (El Biar).. « On est des voyageurs de luxe », dit-il à Ali Benouna. Est-ce un choix de transport ou un imprévu de dernière minute ? Le MCA et les joueurs veulent au moins voir où leurs confort est meilleur. En effet, ce jour là le transport public affichait grève et il ne restait alors que le recours au transport par charrette conçue aux couleurs vert et rouge. Bien de la famille Djazouli. Que c’était beau !
Cette glorieuse équipe de 1935-1936 avait aussi atteint le 1/4 de finale de la coupe d l'Afrique du Nord éliminé par le futur Finaliste l'Olympique Marocain casablanca.
Pour rappel, la Coupe d'Afrique du nord de football est une ancienne compétition de football.Créée en 1930 sous l'égide de la Fédération française de football et sur le modèle de la Coupe de France, elle opposait de nombreux clubs des cinq ligues d'Afrique du Nord : Maroc, Tunisie, Alger, Oran et Constantine.
Ce challenge qui connut un immense succès populaire disparait en 1956. De 1954 à 1956, les clubs d'Afrique du Nord (non musulmans) ont été admis à disputer la Coupe de France.
En 1968 donc, les fédérations marocaine, algérienne, tunisienne et libyenne de football ont crée deux compétitions maghrébines (la Coupe du Maghreb des clubs champions et la <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Coupe_du_Maghreb_des_Vainqueurs_de_coupes" title="Coupe du Maghreb des Vainqueurs de coupes"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Coupe du Maghreb des Vainqueurs de coupes. celles-ci se sont disputées de 1969 à 1975 avant de disparaître. Elles viennent de renaître sous de nouvelles appellations celles de la coupe nord-africaine des clubs champions et la coupe nord-africaine des vainqueurs de coupe disputées pour la première fois en 2008-2009.
1935/36
Huitième de Finale
MCA-AGS Mascara 3-2
Quart de finale O Marocaine Casablanca 1-0 MC Alger Italia de Tunis 3-0 RC de Maison-Carrée La Marsa 2-1 AS Bône Gallia Club Oran 3-1 RC Philippeville
Les clubs musulmans avaient d’abord du mal à être admis officiellement pour ‘compéter’ aux côtés de leurs homologues ‘français’, comme ce fut le cas à Mascara où l’Etoile Musulmane de Mascara (1908) puis FCM n’ont pu être reconnus officiellement avant de passer le relais au Ghali de Mascara qui a enfin vu son agrément accordé en 1925 ou bien le CSA interdit d'exercer en 1918 pour laisser le champ au MCA en 1921.
De plus, les quelques associations musulmanes officiellement reconnues selon la loi dite 1901, n’avaient que très peu de moyens pour pouvoir se déplacer et affronter les clubs européens plus nantis et mieux organisés avec des infrastructures bien équipées, tandis que les Musulmans erraient de terrain en terrain sans avoir de stade ‘résident’ au grès du bon vouloir de certains dirigeants qui prêtaient difficilement leur enceinte aux Musulmans.
C’est donc dans un contexte extrêmement difficile que nos clubs évoluaient et réalisaient des performances flatteuses comme le MCA, ou fabuleuses comme les sacres de l’USMS et surtout l’Escadron Noir dans les années 50s’ (avec le trophée Louis Rivet en 55), sans oublier la glorieuse épopée de l’illustre USMO et son fabuleux palmarès (7 fois Champion d’Oranie de DH, 3 fois Vice Champion d’Afrique du Nord, finaliste malheureux de la Coupe d’Afrique du Nord en 1954 perdue contre les colons de l’USSC Témouchent.
Pour revenir au parcours du Mouloudia , il faut dire que le MCA a cravaché très dur pendant 15 longues années depuis sa création pour être enfin sacré Champion de première Division en 1936 avec une historique en DH à la clef et aborder sa première saison 1936/37 en Honneur.
Pour atteindre l’élite (DH), il faut d’abord atteindre 4 paliers : district, 1ère série, D2 et D1, le MCA a commencé d’abord par le District de 1921 à 27 pour finir champion de district, puis accéda en D2 en 1927 et en D1 en 1931 en gagnant par forfait le match de barrage contre le reléguable de la D2, l’ES Zéralda.
Sacré Champion de D1 en 1936 après la sortie victorieuse en match barrage lors de la fameuse rencontre contre la 2ème formation de Blida USB grâce au bolide de Mustapha Kerrarsi le 17.5.1936.
Le champion de la D1 disputera ainsi les barrages pour accéder enfin à la DH, après les 3 matches historiques de mai 36 pour se départager avec le reléguable l’Olympique de Marengo.
Le MCA après avoir battu l'USB le 17.5.1936 , devait rencontrer l'O.Marengo pour l'accession en Division d'Honneur
Match Barrage pour l'accession en division d'honneur. Le 24.5.1936,Stade Maison Carrée MCA-O.Marengo 1-1, But Yamarène(MCA)...match à rejouer
Match barrage match à rejouer. Le 31.5.1936 Stade maison carrée, MCA-O.Marengo 1-1, But Yamarène 55', match à rejouer une seconde fois
H I S T O R I Q U E
Le Mouloudia est en Division d'Honneur (D1) 3ème manche le 7.6.1936 à El Affroun MCA-O.Marengo 2-1 Buts: Chelbabi Messaoud et Abed (MCA)Abitre : Todori
Label WH + Coulibaly
Match de Barrages SAISON 1935/1936
Mouloudia – Marengo 0-0, 1-1
EL AFFROUN AUX Couleurs du MCA
Match de barrages entre MCAlger et O. Marengo (Hadjout) pour désigner le vainqueur à l’accession en Division d’Honneur, l’élite. En deux reprises, les rencontres ont été sanctionnées par des nuls 0-0,1-1 au stade Zévaco (Maison-Carrée), El Harrach. Une troisième confrontation est programmée à El Affroun. Une ville qui est loin d’être neutre ! Et le Mouloudia risque de céder la victoire à son adversaire. C’est à ce moment là que le conseil d’administration du Mouloudia appelé l’état-major, se met en branle conscient de l’ampleur et des répercussions négatives pouvant découler de l’issue de cette rencontre il provoque alors de manière urgente, une réunion extraordinaire pour la circonstance. Les dirigeants Mouloudéens chevronnés qu’ils sont ne veulent pas rater cette accession à laquelle ils tiennent beaucoup et que tout un peuple attend. Ils décident à l’unanimité de ne pas se laisser faire en intervenant farouchement, auprès du bureau de la ligue. Mais de quelle manière ? Aussitôt, Mouloud Djazouli et Ahmed Djaout sont désignés à représenter le Mouloudia devant la ligue pour cette délicate affaire. Une fois à la ligue, ces deux prestigieux dirigeants font un long exposé dans lequel ils expliquent les raisons qui les amènent à désapprouver la désignation du terrain en question C’est ainsi qu’en hommes avertis et disposant d’un riche capital expérience en domaine, ils vont jusqu’à acculer le bureau de ligue en démontrant que le stade d’El Affroun ne présentait pas les normes et les commodités pour abriter une rencontre de cette importance. De plus, le Mouloudia dispose d’un public fort nombreux. Toutes ces explications devaient être suffisantes pour faire changer d’avis les membres du bureau de ligue, mais en vain ….Et pourtant, nul ne pouvait ignorer les desseins inavoués adoptés par cette haute institution de football. Le bureau de ligue maintient sa décision malgré les protestations, tout en précisant qu’en cas de match nul, les deux équipes resteraient dans leurs positions. Ce qui veut dire, en clair, qu’il n’y aura pas une autre rencontre dans ce cadre, visant à départager les deux équipes. La question que l’on se pose est : Quelles vont être les conséquences d’un tel contexte sportif ? il est clair que Marengo est favorisé dans la mesure où il joue « à domicile ».
Devant le maintien de cette décision plaidant en faveur de l’adversaire, les deux dirigeants sont déterminés à défendre les intérêts du club jusqu’au bout. Ils demandent, alors, à la ligue d’Alger sur un ton ferme, d’avoir à établir un procès verbal dans lequel doit être consigné que le Mouloudia décline toute responsabilité, en cas d’incidents qui pourraient se produire avant, durant et après la partie, dont copie est remise au club « Et nous ne sortirons pas d’ici si le document sollicité n’est pas établi. Devant cette attitude courageuse de ces deux hommes opiniâtre la ligue d’Alger, se sentant acculée, ne fait qu’accéder à cette exigence salutaire au club. Et, c’est grâce à ce document combien précieux, que le Mouloudia à été épargné de toute idée malveillante, lorsqu’on connaît surtout ce qui c’est passé à l’issue de la partie. Les dirigeants du Mouloudia se sont montrés à hauteur de l’événement. Le jour du match, tôt le matin, El Affroun vit déjà aux couleurs Mouloudéennes. Des milliers de supporters envahissent les rues et les quartiers. Le stade affiche complet c’est du jamais vu !
Après l’encaissement du deuxième but, l’Olympique de Marengo jette toutes ces forces, un véritable combat employant tous les moyens pour espérer égaliser. On approche petit à petit la fin du temps réglementaire et le jeu se fait de plus en plus musclé. Le Mouloudia tient bon grâce à l’envie de vaincre de ses joueurs, de véritables gladiateurs de l’emblème national. C’est ainsi que sur une des actions de l’O.M, Derriche Braham, dans un choc violent, heurte un des frères Benetto, joueur très physique et méchant. Derrich est sérieusement atteint à la figure. Sa mâchoire est déformée et ensanglantée il ressemble à un monstre il fait peur. Les dirigeants lui font signe de quitter le terrain, de peur que son cas s’aggrave, afin que des soins lui soient prodigués . Mais rien n’en fut, Derriche fait la sourdine et continue à jouer dans cet état jusqu’à la fin de la partie. Son souci, ne pas laisser ses coéquipiers amoindris numériquement, même pour un laps de temps. L’enjeu trop important. Comme des professionnels, le MCA l’emporte enfin de 2 à 1. Des supporters de l’OM malmènent l’arbitre la police et la gendarmerie interviennent. Il est à noter que les deux buts de la victoire du Mouloudia ont été inscrits, le premier par Chelbabi et le second par Abed dit mistigri
L’honneur du doyen est sauf. Il a gagné en toute sportivité avec des joueurs « frappés » des couleurs du MCA une victoire mémorable un succès historique.
"Le Doyen conte le Mouloudia" DJAZOULI Mouloud
Cette glorieuse équipe de 1935-1936 avait aussi atteint le 1/4 de finale de la coupe de l'Afrique du Nord éliminé par le futur finaliste l'Olympique Marocain casablanca
Joueur étoilé du Mouloudia d’Alger, Amar Kheloui s’est gardé la réputation de suivre son destin sur une belle histoire avec le club mythique du grand Alger. D’une étonnante démonstration technique de jeu, l’avant centre providentiel de l’équipe fanion des années trente a encore fait parler de lui en marquant beaucoup de buts ! C’est une habitude de sentir la victoire avant même qu’elle ne se réalise. Il s’en tire souvent remarquablement en exploitant la moindre erreur provenant de l’adversaire. Et c’est ainsi qu’il offre le bon résultat. Exceptionnellement, il s’est mis, encore une fois, en évidence sur une nouvelle épreuve décisive à relever le défi. C’est de cette façon que dans la plupart du temps, le ballon pénètre du fond des filets. A défaut d’être fin technicien, il y a une récompense. Celle d’utiliser à bon escient, le ballon au moment du tir tout est réfléchi d’avance. La réussite au bout du pied. Et à chaque fois, l’attaquant mouloudéen déploie une force formidable. Invité par Mouloud Djazouli à livrer le secret de sa réussie, Amar Kheloui en Mouloudéen emblématique, s’explique :« Vous savez, il n’y a pas plus simple que de faire travailler la tête ainsi que l’esprit, lorsque je me retrouve en face du goal. Donc, dans une position extrême. A un moment, où les défenseurs sont derrière moi ou je suis sévèrement touché. Le coup franc ou le penalty est vite sanctionné. Cela signifie que la décision viendra aussi en tirant puissamment dans les bois et le but est marqué. Et à chaque fois, c’est comme ça (….)Tout cela se passe dans la tête avant la frappe du ballon ».
Amar Kheloui est l’un des meilleurs avant centres du Mouloudia d’Alger de tous les temps et son fidel serviteur.Nous sommes dans les années 1940, c’est la grande crise de l’emploi. Un taux de chômage effrayant jamais atteint. Le Mouloudia grand et populaire club musulman entretenait de très bonnes relations avec tout le monde. Mais n’arrivait pas malgré cela à trouver un emploi à ses joueurs. La liste des chômeurs est tellement longue. Kheloui Amar, grande vedette de l’époque trouve un emploi chez les traminots, transport public. Mais, cette société dispose d’une équipe de football (ASTA). Les dirigeants des traminots, ravis de la venue de cette vedette sautent sur l’occasion, et lient l’emploi à la signature de la licence.
Kheloui, gêné par cette forme d’engagement est réticent. Les dirigeants du Mouloudia conscients de la charge de cet épineux dossier (chômage) voyant Kheloui dans la gène l’encouragent à opter pour l’ASTA. Le côté social représentait une grande priorité aux yeux des Mouloudéens. Le travail d’abord, le football, ensuite.
Libéré moralement, il signe quand même à l’ASTA mais contre son gré. L’amour, le grand amour voué au Mouloudia est resté caché dans son intérieur. Il joue sans conviction et sans intérêt en ayant son regard sur son club chéri. Cette cachotterie est divulguée, un jour. Kheloui, tout en jouant sur le terrain, ne peut s’empêcher de s’approcher du public, à l’occasion de remises en jeu (touche) pour s’enquérir des résultats du Mouloudia. Ces mouvements inhabituels et curieux ne passent pas inaperçus et attirent l’attention du dirigeant de l’ASTA, Bougia qui ne S’empêche pas de lui en faire la remarque : « Kheloui, tu joues à l’ASTA ou au Mouloudia ! « Très touché par la teneur de ces propos, Kheloui s’impatiente et dés qu’un nouvel emploi lui est proposé, il quitte sans regret l’ASTA pour retourner au bercail, heureux de retrouver la chaleur de la famille Mouloudéenne. Le Mouloudia reconnaît les siens . Sacré Kheloui.
L'histoire du MCA restant à écrire, le bref rappel non exhaustif, qui est tracé ci-après sous forme de chronologie, montrera par-delà les faits saillants et les diverses actions des dirigeants, techniciens et athlètes, les véritables buts assignés ainsi :
le MCA est un véritable monument historique, à l'avant-garde des aspirations du public dans toutes ses composantes à travers les symboles qu'il représentait. En effet il était un club représentant l'Algérie nationaliste face aux clubs français, il était l'émanation d'un peuple autochtone opprimé et musulman de surcroît, il était l'initiateur du développement du mouvement sportif proprement algérien, une Ecole du nationalisme et du sport par excellence, la MCA a joué un rôle tangible, dans le raffermissement de la personnalité culturelle nationale. Ainsi, de nombreuses associations de musique classique algérienne ont été développées par le Doyen dès le début des années 1930 il n y a qu'à citer El-Djazaïria, El-Mossilia, El-Hayat, El-Mizhar et Gharnata, sans oublier que le cercle du Mouloudia abritait chaque dimanche un concert animé par cheikh Bentefahi ainsi que d'autres artistes de renom tel Hadj M'Rizek pour ne citer qu'un enfant de ce prestigieux club.
L'activité inlassable de ses dirigeants à leur tête Hammoud Aouf qui menaient leurs actions pour la mise sur pied de différentes sections dans d'autres disciplines telles que : boxe, athlétisme, basket–ball, natation...dans le but de toucher un maximum de jeunes musulmans pour les sensibiliser et leur offrir un cadre adéquat pour affirmer leur identités tout en engageant une action sociale en leur faveur par l'aide apportée pour la création d'autres clubs musulmans. Pour cela des dirigeants bénévoles et dévoués du MCA chargés de cette mission réussissent à initier, encourager et soutenir la création d'un grand nombre de clubs. En 1947, il existait 40 associations de ce type.
Ces dirigeants bénévoles, issus du peuple, prouveront leur engagement et leur abnégation par un travail inlassable de sensibilisation et de soutien de la base populaire par l'aide matérielle apportée à celle-ci par la remise d'équipements, un environnement canalisé par l'éducation des supporters, un intérêt apporté aux jeunes par la création, dès 1928, de l'école de football du MCA
De par sa vocation première, le MCA participa tant à la préparation qu'au combat lui-même lié à la Lutte de libération nationale avec un très grand nombre de martyrs. Il fut également le premier club algérien et musulman à avoir arrêté la compétition en 1956.
Aouf Abderrahmane, président fondateur du Mouloudia Club Algérois avait des rapports étroits avec les milieux nationalistes et plus particulièrement les uléma et le cheikh El Okbi qu'il côtoie au Cercle du Progrès (Nadi Ettaraki) où le Mouloudia avait son siége cédé à l'association des uléma par la suite.Instruit et doté d'une éducation sans faille nourrit de valeurs fondamentaux qui ont fait de cet homme un exemple pour toute la population musulmane et une admiration des colons qui voyaient en lui l'exemple même de confiance, de sincérité et de sacrifice.Travaillant à la société JOB (SNTA), il ne pouvait ne pas donner sa vie à son club qu'il aimait, qu'il chérissait plus que sa propre personne.
Pour rappel le premier club musulman C S A a été crée à Alger en 1918.A cette époque Abderrahmane AOUF occupait le poste de conseiller technique malheureusement, la vie de cette association fût d’une très courte durée.En effet l’occasion n’a pas été ratée. Lors d’une rencontre à Médéa,face à l’équipe des colons de cette localité une bagarre générale éclata entre joueurs et dirigeants des deux clubs : une scène montée de toutes pièces par le recteur de l’Université d’Alger Millot selon laquelle ces étudiants ont indigné le secteur universitaire dont ils s’apparentaient avec la complicité de la ligue d’Alger pour salir et dévaloriser l’équipe musulmane.
La commission de discipline siégeant pour cette affaire donna un verdict très sévère et arbitraire sans tarder : radiation du club musulman. Ce dernier (Millot) voyait mal l’existence, en ces moments là, d’un club musulman dont la composante humaine (joueurs et dirigeants) était constituée d’une majorité d’étudiants et dont certains disposaient d’un niveau intellectuel assez élevé.
cette idée ingénieusement étudiée n’avait qu’un seul but : ébranler toute ambition projetant une formation spécifiquement musulmane et obstruer tous les chemins menant à cela.Deux ans plus tard, la fibre nationaliste d'Abderrahmane Aouf (Né le 25 Avril 1902, décédé le 22 Avril 1989) vibra au point d’engendrer la naissance de notre cher club algérois, c’est officiellement le 7 Août 1921 que le MCA, cette nouvelle étoile étincela pour la première fois.
Il fallait lui trouver un Nom …. ! après avoir pensé à : « Eclair Sportif d’Alger » « Croissant Club d’Alger » « Etoile sportive d’Alger »« Jeunesse Sportive d’Alger »
Au moment où on s’attendait le moins et contre toute attente , devant l’impasse, une voix s’élève du fond de la salle du café maure, de fortune, de la rue Benachère ( appelée Souikia) où un groupe de braves gens étaient réunis, criant le nom « Mouloudia « , en référence au Mewlid Ennabawi Echcharif, .
Le 7 août 1921, naissance donc du Mouloudia Club Algérois (MCA). La circulaire n° 854 de la préfecture d'Alger, portant création du MCA, autorise celui-ci à jouer en quatrième division. Cependant une restriction de taille fut apportée à l'autorisation accordée, à savoir que le MOULOUDIA devait intégrer des dirigeants et trois athlète au moins d'origine européenne dans l'effectif, ce qui a été habilement contourné, par les responsables de l'époque.
C’était une belle nuit ordinaire qui venait d’enfanter le MCA en ce 7 Août 1921 ...Ce magnifique événement fut fêté dans une ambiance extraordinaire et la nouvelle se répandit promptement à travers le vieil Alger à la grande satisfaction des jeunes et des moins jeunes.
C’était le rêve de quasiment tous les Algériens qui venait de s’exaucer.Quelques temps après Aouf reçut une convocation de la préfecture, en effet, un administrateur voulut savoir pourquoi avait-il choisi le vert et le rouge comme couleurs. Sa réponse fut ainsi « le vert représente le paradis, le rouge l'enfer », Aouf réalisa une première victoire du MCA.
Comment l’idée de créer un club musulman avait-elle traversé l’esprit de Abderrahmane AOUF, fondateur et premier président du MCA ?
Ce jour là comme tous les autres jours du mois sacré, à la place du cheval, actuelle place des Martyrs, régnait une animation particulière. Un monument érigé comme un défi face à la casbah : la statue du Duc d’Orléans, pointant son sabre vers la mosquée « Djamaa Ejdid »
La foule était dense, les étals bien achalandés exposaient toutes sortes de victuailles et de friandises. Abderrahmane AOUF flânait sur la grande place et savourait les bienfaits de la brise de mer.
A quelques mètres de lui, des enfants joyeux, jouaient au football avec une pelote confectionnée à l’aide de papiers et savamment ficelée. Il s’arrêta un instant pour contempler ce spectacle dont la sérénité n’a d’égale que l’insouciance de ces enfants.
A ce moment là, un groupe de soldats français passa. Un sergent émergea du lot , regarda dédaigneusement en direction des enfants et ,prononça cette ignoble phrase « Voici le Parc des Princes des Arabes ! Abderrahmane AOUF resta stupéfié, désemparé. Cette phrase pleine de mépris resta empreinte indélébile dans sa mémoire et constitua un affront à son amour-propre, ce fut la goutte qui fit déborder le vase, ce jour là plus que tous les autres, l’idée de créer un club devint plus frappante voire irréversible.Le soir même, il s’enferma dans sa chambre et se mit à méditer. Le lendemain, il fit part de son projet à ses amis.
Il faut noter que Abderrahmane AOUF a consacré toute la nuit à rassembler les grandes lignes pour l’élaboration d’un document relatif à la création du club et à la constitution de tous les éléments nécessaires : Statut et règlement de l’association, effectif, préparation des moyens (matériels et finances), choix du sigle, problèmes de l’encadrement, acquisition d’un terrain de jeu et d’un cercle sportif …………..Ses amis applaudirent vivement son idée et l’encouragèrent à aller jusqu’au bout de son rêve. Ayant reçu leur aval, AOUF adressa une requête à la préfecture pour obtenir l’agrément de la fondation du club. La réponse fut négative. L’administration lui expliqua qu’il ne pouvait prétendre fonder une association étant donné qu’il n’était pas encore majeur. Effectivement, il n’avait que 19 ans et quelques mois. Mais ce valeureux jeune homme ne se découragea pas.
Il arriva à berner les autorités coloniales en procédant à une affaire de falsification de papiers au nom de Abdelmalek le mari à sa tente, car son projet devenait une véritable obsession. D’ailleurs, une annonce légale parue dans le journal officiel de la République Française N° 114119 du 1er Octobre 1921, en fait état :
« 31 Août Mouloudia club Algérois » But :tous les sports Siége :Buvette Américaine ,place Mac Mahon ,Alger Abderrahmane AOUF ,rappelons-le ,a été convoqué deux fois par la préfecture.Objectif passer au peigne fin tout le dossier concernant la création du club Musulman. Habile comme il est, AOUF arrivait à trouver les bonnes réponses aux questions piéges et avec un langage aussi éloquent que rassurant .
En effet ,dans la première convocation on l’a interrogé sur le but de ce club musulman et il a répandu que c’étais pour préparer les jeunes aux épreuves du service militaire .le seconde concernait le choix des couleurs proposées au futur club .Dans un réflexe espiègle, AOUF prononça ces phrases « le vert,le paradis, le rouge l’enfer pour les autres en quête de formation ». Une belle victoire sur la préfecture qui, voyant que les réponses étaient convaincantes, signa aussitôt cette requête dûment réfléchie pour la fondation du MCA, ce n’était pas à jouer un tel rôle devant les menaces possibles du rejet complet de la candidature du MCA aux compétitions. Tout était mis en œuvre pour brandir l’étendard Mouloudéen. D’autant plus les autorités coloniales dressaient montagnes d’embûches, ainsi une note précisant que les locaux du club doivent servir uniquement à des fins sportives,fut envoyée au siége. Une façon d’interdire toutes formes de rassemblement politique. Mais le Mouloudia regroupait une jeunesse Algérienne consciente pour relever tous les défis.L’exemple est démontré, après avoir été battu (8-0) face l’Elan de Bab El Oued à la Pointe-Pascade (actuellement Rais Hamidou) le Dimanche 16 Octobre 1921.
Le MCA s’était racheté pour son premier match officiel en réalisant une bonne saison tout en infligeant une correction à l’Elan de Bab El Oued lors de la phase retour.Si le grand cap, le plus difficile, est passé avec succès (Dossier présidant à l’agrément), un obstacle et non des moindres se pointe à l’horizon. C’est le fond qui manque le plus. Il faut coûte que coûte entamer la saison, se débrouiller l’argent par n’importe quel moyen,légal bien sur. Aouf fait travailler ses méninges en lançant une Campagne de solidarité à travers des communiqués auprès des commerçants et autres qui s’avèrera vaine. Le demi échec trouve sa source essentiellement dans le manque de crédibilité accordé à son projet qui paraissait, aux yeux de certains, comme osé et impossible à atteindre. Mais il faut compter avec le courage et la ténacité de ce grand homme. Il arrive contre vent et marée à se procurer auprès des amis, la somme de 54 Francs, largement insuffisante, mais rassurantes détaillée comme suit :
Benredouane Youcef = 20 F Hadj Soufi = 20 F Akacha Abdelkader = 05 F Bachtarzi Rachid = 05 F Dziri Mohamed = 04 F
Malgré cet apport de fortune qui n’est en fait, qu’un petit stimulant, il ne demeure pas les bras croisés, il est tellement affecté moralement, obsédé par son projet qu’il finit par attirer l’attention de sa tante qui lui avait assuré très jeune la protection affective de son état d’orphelin. Elle finit par découvrir la petite histoire cachée.
Elle ne peut rester indifférente à son cas et lui apporte son soutien en mettant en vente ses biens constitués en trois habitations ( dite douiretes) estimées à 1500 Francs, somme qui lui a été remise pour en finir avec ce problème financier crucial. Et c’est à partir de là que tout rentre dans l’ordre en domaine.
Constatant que le MCA commençait à mûrir au fil des années et à prendre de l’ampleur, AOUF pensa donc à la relève et céda la présidence du MCA en 1928 et ceci pour se consacrer à la formation des jeunes joueurs. Une école de football était alors née avec comme manager général Abderrahmane AOUF et qui connaître un essor extraordinaire entre 1930/1931.
Sans toutefois oublier que 1930 est une année signifiante par les Français , ils fêtèrent, en effet, avec éclat, l’anniversaire du centenaire de leur présence en Algérie.Les forces coloniales tenaient absolument à persuader toute la communauté musulmane de la supériorité dominante dans tous les domaines.D’ailleurs, tous les journaux de l’époque, à grands tapages publicitaires, ne faisaient que louer les « bienfaits du colon ».La communauté musulmane vécut cette avanie amèrement même les moins sensibles prirent conscience de la réalité du terrain où le MCA avait déjà réalisé de belles victoires face aux plus lotis des adversaires.Si Aouf quittait définitivement la présidence du MCA pour diriger une école de jeunes jusqu’en 1933, persuadé que le « Mouloudia » était entre de bonnes mains, toutefois, il ne se désintéressa à aucun moment de ses pérégrinations sportives jusqu’à sa disparition, le 22 avril 1989.Comme toute nouvelle association à caractères culturel, politique,social ou sportif, doit être impérativement signée par décret. Ce titre relève de la compétence de la préfecture.De son vivant, Abderrahmane AOUF, fondateur du MCA avait expliqué, répondu à toutes les questions concernant la création de ce club musulman algérois.
Après la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif, beaucoup d’événement, plus ou moins attendus, se sont déroulés et qui méritaient d’être pris en considération. En effet, on se posait un tas de questions. De toute évidence, Abderrahmane AOUF s’y était longuement préparé dans ce sens.Conscient des conséquences si la signature du décret tardait à s’effectuer sans pouvoir rien faire, il fallait saisir les hautes instances, tout est désormais envisageable à aller plus loin Oui, cette mission importante Abderrahmane AOUF la confia à Ahmed Andaloussi qui, appelons-le, faisait partie du groupe ami et Ahmed Djaout était son fidèle compagnon. Ahmed Andaloussi fut secrétaire principal de Maire, à l’époque et qui s’était chargé d’écrire au Président de la République française concernant le dépôt du dossier de création du club musulman, à caractère sportif et culturel, dépendant hiérarchiquement de la préfecture d’Alger.
Devant ce rebondissement, la préfecture avait fait preuve d’intelligence en signant quelque temps après le dépôt du dossier, le décret portant création du Mouloudia club algérois. Et ceci sous les petits détails qui sont importants, d’où tous les scénarios sont envisageables.
Evidemment, Abderrahmane AOUF se contenait de cette belle œuvre.Et ce genre de tâche nous coûté une lettre rédigée en Français !!!!!!!!
1922 : l'assemblée générale du MCA pour l'année 1922 a élu le conseil d'administration :
Premier conseil d’Administration du MOULOUDIA CLUB ALGEROIS (1921)
BENHADDAD Abderrahmane
BENHADDAD Bouziane
ABDELMALEK Abderrahmane
( de son vrai nom AOUF)
KEZADRI Hamida
DJAOUT Ahmed
HAFIZ rachid
KORICHI Salem
SADOUN Allel
MESSAOUDEN Mustapha
ELGHERS Mohamed
ADJOURI Sid ali
MEBROUK Mohamed
MALLIK Mohamed
CHARIK Mohamed
1922 : Création de la section de natation.
1923 : Composition du Comité directeur.
Président : M. Aouf Abderahmane. Vice-président : M. Hafiz Rachid. Vice-président : M. Khorchi Salem. Secrétaire général : M. Sadoun Allel. Trésorier : M. Bey Abderahmane. Trésorier : M. El-Ghers Mohamed. Trésoriers adjoints : MM. Adjouri Sid Ali, Djaout Ahmed, Allioche Youcef et Bellami Djelloul.
Mouloudia club Algérois 1921
STATUTS
ART 1- Sous le titre « Mouloudia Club Algérois « dont le siège social est à Alger, est constituée une société entre jeune gens musulmans, à dater du 31 Juillet
ART 2- Ce groupement a pour but de réunir tous les jeunes gens musulmans désirant pratiquer les sports (Football, Athlétisme, préparation militaire).
ART 3- Il se compose de membres d’honneur et de membres actifs.
ART 4- Les membres actifs sont ceux qui pratiquent les sports et s’engagent à : 1°- payer régulièrement, leurs cotisations : 2° - à respecter les statuts et les décisions prises par le Conseil d’Administration.
ART 5- Les membres honoraires sont tenus à payer une cotisation mensuelle de 2 francs Les membres actifs sont tenus à payer une cotisation de 1 Franc et un droit d’entrée de 1 Franc.
ART 6- Cesseront de faire partie du club 1° – tout membre frappé d’une condamnation afflictive et infamante ; 2° - tout membre ayant tenu des propos diffamatoires à l’encontre du club ou d’un de ses membres.
ART 7- En aucun cas, les membres radiés ou démissionnaires ne peuvent exiger le remboursement des sommes versées.
ART 8- Le Conseil d’Administration comprend 1 Président, 2 vice-présidents, 1 secrétaire assisté d’un adjoint, 1 trésorier et son adjoint, 4 Assesseurs.
ART 9- Le Conseil d’Administration est élu pour 1 an Les membres du Conseil sont indéfiniment rééligible. Sont considérés, comme démissionnaires, les membres du Conseil qui auront manqué 3 séances consécutives sans motif plausible ; leur remplacement provisoire sera assuré par les soins du Conseil d’Administration.
ART 10- Le président, ou en son absence, le vice président, conseille et assure l’exécution des statuts et du règlement intérieur. Il préside les séances du Conseil et de l’Assemblée Générale, signe tout les actes, la correspondance et les délibérations ; il représente le club dans ses rapports avec l’extérieur
ART 11- Le trésorier centralise les recettes et les dépenses sur le livre de caisse coté et paraphé par lui-même ; il tient un grand livre portant la liste de tous les membres du club. Le compte-rendu des recettes et dépenses sera publié, par lui, au conseil, tous les 3 trois mois ; à chaque assemblée Générale, il présente le compte-rendu de la situation financière
ART 12- Le secrétaire est chargé de la rédaction des procès-verbaux, des convocations et de la conservation des archives.
ART 13- Le Conseil d’Administration se réunit tous les samedis. Il ne peut délibérer, valablement, que si la moitié des membres, plus un, sont présents.
ART 14- Une Assemblée générale, à laquelle seront convoqués tous les membres du Club, se réunit, tous les trois mois, afin de maintenir un contact aussi étroit que possible entre les membres actifs, honoraires et le Conseil d’Administration. Au cours de la première réunion de chaque année, le Président rendra compte de la situation morale et financière du club ;
Toutefois, le Conseil a la faculté de convoquer une Assemblée Extraordinaire, autant de fois qu’il le jugera utile, pour la bonne marche du club. Enfin, une Assemblée Générale peut avoir lieu sur la demande écrite et signée par la moitié des membres actifs et adressée au Conseil d’Administration. Cette demande doit être motivée, le Conseil est tenu d’y faire droit dans un délai de un mois.
ART 15- Toute discussion politique, religieuse ou autre, étrangère au but du club, est rigoureusement interdite pendant toutes les réunions du Conseil et des Assemblées Générales.
ART 16- Les recettes du club se composent des quotités versées par les membres honoraires et actifs et des subventions sollicitées.
ART 17- Les Membres actifs qui auront un retard de trois pois pour le versement de leurs cotisations seront rappelés à l’ordre par le trésorier, Un retard d’un an amènera la radiation qui ne pourra être prononcée que par le conseil et formulée par lettre recommandée. Le conseil peut dispenser un membre, sur sa demande, et après enquête, du paiement de ces cotisations.
ART 18- Tout membre actif qui doit participer à une épreuve, sera convoqué par une lettre à laquelle il devra répondre immédiatement, si pour un motif grave, il ne peut y assister tout équipier absent et non excusé, sera puni d’une amende de 2 francs, pour la première fois, et à l’exclusion impitoyable de l’équipe, en cas de récidive.
ART 19- Le trésorier verse les fonds à la Banque, qui sera désignée par le Conseil d’Administration. Toutefois, les demandes de remboursement seront revêtues de la signature du Président.
ART 20- Le trésorier ne peut conserver, en caisse, une somme supérieure à 2 francs.
Fait et adopté Alger, le trente et un Juillet Mille Neuf cent Vingt-Un
"infosoir du 3.6.2008 + "Le Doyen conte le Mouloudia " de Djazouli Mouloud