La situation au sein du club doyen nest pas près de séclaircir de sitôt. Le limogeage de lentraîneur français Bracci, prononcé officiellement mardi soir par le directoire, na pas pour autant dénoué la crise. Hier, le Corse est revenu à la charge en chahutant dabord la séance dentraînement organisée dans la matinée, puis en convoquant ses amis de la presse pour un briefing improvisé au niveau de lhôtel Nouï de Chéraga.
A la fin de lentraînement, François Bracci sest dirigé vers les joueurs, accompagné par son avocat, pour leur demander de se solidariser avec lui. Il leur dira notamment que lactuelle direction du club ne leur donnera aucun sou des primes promises par lancien bureau présidé par le Dr Messaoudi. Et là, il y a lieu douvrir une parenthèse pour dire que les éléments influents de lancienne direction du MCA ont pesé de tout leur poids pour convaincre le technicien français ramené en mai dernier de ne pas abdiquer. Au cours du point de presse, Bracci a insisté sur la manière peu cavalière de sa mise à lécart par les membres du directoire. Il notera que son contrat court jusquà juin prochain et si limogeage il y a, le Mouloudia ne sen sortira pas sans dommages. Linsinuation est claire et nous rappelle déjà le tristement célèbre épisode de Nouzaret, renvoyé par Messaoudi de la même manière et qui attend toujours dêtre dédommagé avant de parapher un nouveau contrat avec le MCA. Ce qui nous ramène à la question de savoir comment les dirigeants du club algérois se sont hasardés à liquider un coach, pourtant soutenu officiellement par Adjani et consorts, sans prendre le soin dassurer le recrutement de son remplaçant.
Zaki ne viendra pas, Simondi pisté
Dès lors que la piste de Nouzaret savère sinueuse à plus dun titre, et que le Marocain Badou Zaki, également pressenti, nest pas autorisé par son employeur du KAC Marrakech de changer dair, les membres du bureau qui respirent avec la bénédiction du triumvirat Touileb-Adnane-Mostefaoui, ceux qui détiennent le nerf de la guerre, se tournent vers dautres pistes comme celle dun autre Français qui a, depuis quatre-cinq ans, fait lactualité du marché des transferts. Il sagit de lexsélectionneur fugueur du Burkina Faso, Bernard Simondi. Ancien sociétaire de Laval, Tours, Saint-Etienne et Toulon, Simondi, 52 ans, a notamment entraîné le Nasr Saoudi (tiens, tiens) et les équipes nationales béninoise et guinéenne. En 2004, il a fait un bref passage chez les Tunisiens de lES Sahel. Sélectionneur des Etalons, il a rompu avec la Fédération burkinabé alors que son contrat courait jusquen octobre 2007. A son retour en France, il prendra en main les Corses de lAC Ajaccio qui jouaient leur survie en Ligue 1. Cétait durant lété dernier et depuis il est resté à lACA où il occupe actuellement le poste
dentraîneur-adjoint de Rudy Krol, le technicien néerlandais recruté à lintersaison. En attendant, la délégation du MCA se déplacera aujourdhui à destination de Riyad, via Rome, où le MCA disputera mardi prochain le match aller des 8es de finale de la C1 arabe, 20 joueurs emmenés par Menguellati et Harb quitteront Alger ce matin. La délégation conduite par Omar Ketrandji sera également composée de Zeddek et Attallah (SG), sans le soigneur et le médecin de léquipe. Le retour à Alger aura lieu jeudi prochain.