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1965-1968 Belaouane Mouloud
Belaouane Mouloud
1965-1968
Le Colliote du Mouloudia
Docteur et Ministre
Président du Mouloudia Chaâbia
Le docteur Mouloud Belaouane est né le 26 juillet 1928 à Collo (Algérie) et décédé le 1er avril 2009 à l’âge de 80 ans en Suisse dans la ville de Genève. Il a été inhumé à Tolga (Algérie) le 5 avril 2009 selon ses propres vœux. Connu pour sa piété, sa sagesse et sa culture multidimensionnelle, il aime son pays par dessus tout. Il est issu des rangs de l’ALN mais sa conscience politique est née dès 1945 avec les émeutes de Sétif alors qu’il n’a que 17 ans.
Etudiant en médecine en France en 1952, membre fondateur puis Président de l’Ugema, il déclenche la grève des étudiants algériens en mai 1956 avant de rejoindre le maquis au Maroc au sein de l’état-major de l’ALN en 1957. Député et vice-président de la première Assemblée constituante en 1962, il devient ministre de l’Information de 1963 à 1965, puis Président de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) de 1965 à 1967. Elu Président du Croissant-Rouge algérien en 1967 (également Président du Club de football le Mouloudia d’Alger à cette même époque), il devient membre de la Ligue internationale de la Croix et du Croissant-Rouge, et exerce ses hautes fonctions caritatives jusqu’en 1994, date à laquelle il part à la retraite.
Figure de la guerre d’indépendance de l’Algérie et de l’édification institutionnelle et politique de son pays, il fut un acteur de premier plan pendant cette période historique unique, contribuant activement à la libération de son peuple. Sa vie fut également tournée vers la spiritualité, il fut profondément attaché à la prestigieuse zaouïa de Tolga près de Biskra.Le Docteur Mouloud Belaouane né le 26 juillet 1928 à Collo (Algérie) et décédé le 1er avril 2009 à Genève (Suisse), était un indépendantiste et homme politique algérien, membre du FLN. Il a consacré l'essentiel de sa vie publique à la libération puis à l'édification de son pays.
Étudiant la médecine en France, il sera l'un des membres fondateurs de l'UGEMA : Président du comité exécutif de la commission permanente chargée de préparer le congrès constitutif, puis secrétaire général du premier comité exécutif en juillet 1955, il sera élu Président de l'UGEMA en avril 1956. Le 19 mai 1956, il déclenchera la grève illimitée des étudiants, décision historique qui appellera les étudiants algériens à se rallier à la révolution lancée le 1er novembre 1954.Il rejoindra le maquis en servant dans les rangs de l'ALN au Maroc comme médecin responsable sanitaire du front ouest de 1958 à l'indépendance.
Élu député de Constantine et Vice-Président de l'assemblée nationale constituante en 1962, il participera activement à l'élaboration de la première constitution algérienne et contribuera à mettre en place les bases législatives du nouvel État.
Nommé ministre de l'information le 18 avril 1963, il participera à la création de la radio Télévision Algérienne (RTA) et des organes de presse écrite (journal quotidien El Moudjahid).
Il occupera par la suite pendant 4 ans la fonction de Président de la Compagnie Nationale algérienne de Navigation (CNAN) à laquelle il sera nommé le 23 février 1965.
Il exercera enfin pendant 25 ans la fonction de Président du Croissant rouge algérien de 1969 à 1994. Cette longue période sera marquée par une mobilisation caritative et diplomatique internationale en faveur des déshérités notamment les réfugiés au sein de l'ONU (CICR).
Supporteur et Président du Mouloudia Club Algérois, il a aussi occupé les fonctions suivantes:
1956-1958, Président de l'UGEMA
1958-1962, Médecin responsable sanitaire du front ouest de l'ALN
1962-1963, Député et vice-président de l'assemblée constituante.
1963-1965, Ministre de l'information
1965-1969, Président de la CNAN
1969-1994, Président du Croissant Rouge AlgérienEnterré à Tolga
Dimanche 5 Avril 2009, le petit cimetière de la zaouïa Athmania de Tolga a été investi par une foule de notables, de responsables de la wilaya, d'élus des APC et de nombreux citoyens venus assister à l'inhumation de Mouloud Belouane, décédé en Suisse à l'âge de 80 ans, et qui, selon ses propres v'ux, souhaitait être enterré en ce lieu. Né à Collo, dans la wilaya de Jijel, connu pour sa piété, sa sagesse et sa culture multidimensionnelle, Mouloud Belaouane était issu des rangs de la glorieuse ALN. Membre fondateur de l'UGEMA, ministre de l'Information, diplomate et membre de la ligue internationale de la Croix et du Croissant rouge, il a été le président du CRA algérien de 1967 à 1994.
L'épouse du défunt, ses enfants et d'autres membres de sa famille, venus de Jijel, d'Alger, de Constantine, Ouargla et Biskra, ont visiblement été très touchés par les nombreux messages de soutien et de condoléances qui leurs sont parvenus en ces jours de deuil.
Mouloud Belaouane,
une figure marquante du mouvement
Par Hassina AMROUNI
Publié le 28 avril 2013
Neuf mois après le déclenchement de la guerre de libération nationale, naît, le 8 juillet 1955, l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), lors du congrès constitutif organisé à la salle de la Mutualité à Paris.Mouloud Belaouane est désigné président du Comité exécutif de la commission permanente chargée de préparer le congrès constitutif, puis secrétaire général du premier comité exécutif en juillet 1955. Pour cet étudiant en médecine, né à Collo, le 26 juillet 1928, la mission qui lui est assignée revêt toute son importance. La révolution vient de se déclencher et le rôle que doit jouer cette organisation estudiantine n’est pas des moindres. Gardant un lien très étroit avec le Front de libération nationale (FLN), l’UGEMA mène un combat sans discontinuer pour le recouvrement de l’indépendance de l’Algérie.
Mouloud Belaouane est élu président de l’UGEMA, en avril 1956, un mois plus tard, le 19 mai 1956, il lance un appel aux étudiants pour le boycott des cours et des examens, dans lequel on lit ceci : « Étudiants algériens ! Après l’assassinat de notre frère Zeddour Belkacem par la police française, après le meurtre de notre frère aîné le docteur Benzerdjeb, après la tragique fin de notre jeune frère Brahimi du collège de Bougie, brûlé vif dans sa mechta incendiée par l’armée française pendant les vacances de Pâques, après l’exécution sommaire dans un groupe d’otages de notre éminent écrivain Réda Houhou, secrétaire de l’institut Ibn Badis de Constantine, après les odieuses tortures qu’on a fait subir aux docteurs Haddam de Constantine, Baba Ahmed et Tobbal de Tlemcen, après l’arrestation de nos camarades,
Amara, Lounis, Saber et Taouti aujourd’hui arrachés aux geôles de l’administration française, celle de nos camarades Ferrouki et Mahidi, après la déportation de notre camarade Mihi, après les campagnes d’intimidation contre l’Ugema, voici que la police nous arrache des mains, un matin à la première heure, notre frère Ferhat Hadjadj, étudiant en propédeutique et maître d’internat au lycée de Ben Aknoun, le torture, le séquestre pendant plus de dix jours (avec la complicité de la justice et de la Haute administration algérienne prévenues de son affaire), jusqu’au jour où nous apprenons, atterrés sous le coup de l’émotion, la nouvelle de son égorgement par la police de Djijelli, aidée de la milice locale.
L’avertissement donné par notre magnifique grève du 20 janvier 1956 n’aura-t-il servi à rien ? Effectivement, avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! À quoi donc serviraient ces diplômes qu’on continue à nous offrir pendant que notre peuple lutte héroïquement, pendant que nos mères, nos épouses, nos sœurs sont violées, pendant que nos enfants, nos vieillards tombent sous la mitraillette, les bombes, le napalm. Et nous « les cadavres de demain », on nous offre d’encadrer quoi ? D’encadrer ? … les ruines et les morceaux de cadavres sans doute, ceux de Constantine, de Tébessa, de Philippeville, de Tlemcen et autres lieux appartenant déjà à l’épopée de notre pays. Notre passivité face à la guerre qu’on mène sous nos yeux nous rend complices des accusations ignobles dont notre vaillante Armée nationale est l’objet. La fausse quiétude dans laquelle nous sommes installés ne satisfait plus nos consciences.
Notre devoir nous appelle à d’autres tâches plus urgentes, plus coopératives, plus catégoriques, plus glorieuses.
Notre devoir nous appelle à la souffrance quotidienne aux côtés de ceux qui luttent et meurent libres face à l’ennemi.
Nous observons tous la grève immédiate des cours et examens et pour une durée illimitée. Il faut déserter les bancs de l’université pour le maquis. Il faut rejoindre en masse l’Armée de libération nationale et son organisme politique le FLN. Étudiants et intellectuels algériens, pour le monde qui nous observe, pour la nation qui nous appelle, pour le destin héroïque de notre pays, serions-nous des renégats ? »
Les universitaires algériens ainsi que les lycéens rejoignent les maquis en masse. Mouloud Belaouane monte lui aussi au front, servant dans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) au Maroc comme médecin, responsable sanitaire du front ouest de 1958 à 1962.
Au lendemain du recouvrement de l’indépendance de l’Algérie, Mouloud Belaouane continuera à mener une carrière politique, s’engageant ainsi durablement dans l’édification d’un Etat fort. Il sera ainsi élu député de Constantine et vice-président de l’Assemblée nationale constituante en 1962, avant d’être sollicité pour prendre part à l’élaboration de la première constitution algérienne. Il continuera, par ailleurs, à la mise en place des bases législatives du nouvel Etat.
Le 18 avril 1963, le docteur Mouloud Belaouane est nommé ministre de l’Information, participant par la même à la création de la Radio Télévision algérienne (RTA) et d’organes de la presse écrite.
Mouloud Belaouane sera ensuite appelé, dès le 23 février 1965, à présider aux destinées de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), avant de la quitter en 1969 pour exercer pendant 25 ans la fonction de président du Croissant-Rouge algérien. Durant un quart de siècle, il accomplit un travail remarquable, marqué par une mobilisation humanitaire, tant au niveau national qu’international en faveur notamment des réfugiés au sein de l’ONU (CICR).
Le docteur Mouloud Belaouane décédera le 1er avril 2009 à Genève (Suisse) des suites d’une longue maladie. Au lendemain de sa disparition, le docteur Saïd Ayachi, ancien président du Croissant-Rouge algérien, témoignera dans les colonnes de la presse, à propos de son prédécesseur : « (...) Tous ceux qui ont connu Si Mouloud confirmeront. Il était une véritable «encyclopédie sur pieds». Rien n´échappait à sa curiosité, à sa sagacité, à son intelligence et tout était intégré dans une diffusion lors de discussions dont on ne se lassait pas. Si Mouloud pouvait parler, avec autorité et références à l´appui, de la science, de la religion, de l´histoire, de la géographie, des insectes, des oiseaux, des poissons, de la généalogie des tribus algériennes mais aussi des Ouigours en Chine ou des Zoulous en Afrique du Sud...
Intarissable, toujours les dernières parutions dans son cartable, il rayonnait tel un authentique homme de savoir. Quand un jour, je l´interrogeai sur les confréries, il me regarda de sa façon amicale et ironique et me demanda de me préparer à un court voyage. «Tu m´accompagneras ce week-end à Tolga, et là-bas je répondrai à ta question», me dit-il.Voyage quasi initiatique que je n´oublierai jamais et qui me fit entrevoir un monde qui m´était inconnu. » C’est là d’ailleurs qu’il a choisi de reposer pour l’éternité.
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Commentaires
congrès constitutif de l’UGEMA du 8 au 14 juillet 1955 à la salle de la Mutualité, à Paris
Sebbar1 pour plus de précision historique bien sûr, peux-tu rajouter la ville
merci Tahit 1 pour la précision, je vais l'ajouter