Les présidents du MCA 1921-1956

 

 

Les Présidents du Mouloudia

1921-1956

 

1- AOUF  ABDERRAHMANE (BABA HAMOUD) (1921-1922) - MOKHTARI ALLEL

Sentant l'humiliation des colons, il décida d'aller voir son camarade d'école Allel Saadoune et son copain Mohamed El Ghers un certain 23 juillet 1921 pour leur parler de sa détermination de donner aux musulmans un club sportif.Il rédigea les statuts des clubs selon la loi 1901 sur les associations, qu'il déposa à la préfecture en plusieurs exemplaires, il composa le premier conseil d'administration (réuni le 31.7.1921) et  déposa le dossier complet et formulaire dûment rempli pour constitution d'un club  à  la préfecture pour enregistrement le 7 Août 1921 (date de naissance officielle du MCA) avant l'officialisation dans le journal officielle 1 Octobre 1921.Le Moloudia Club Algérois vient de naître.

Vu sa non majorité, Aouf ne pouvait être nommé président officiellement, la tâche est revenue à Mokhtari Allel 1er président Actif du Mouloudia, alors que Benhaddad Abderrahmane était le président d'honneur 

 

Aouf Abderrahmane dit Baba Hamoud a dépensé son argent, son temps, son énergie pour le Mouloudia.Il travaillait chez Job ou il deviendra contremaître par la suite et malgré la réticence de son pére, il alla au bout de son rêve pour donner aux muslmans un terrain propice pour exprimer leur ras le bol de l'injustice à travers le sport (MCA), la culture (El Djazairia), la Religion et le social (Association des oulémas).

 

2- AOUF AHMED KADDOUR (Frére du fondateur Abderrahmane  1922-1923)

En 1922, Abderahmane Aouf est parti en Allemangne ,pour passer son service militaire obligatoire, avec l'armée d'occupation où il passa deux années jusqu'en 1924 qui coincida avec son retour au pays.Durant cette absence forcé, les destinés du Mouloudia était entre les mains de Aouf Ahmed Kaddour, le frére du fondateur et pére spirituelle du club.Le nouveau président sollicita alors les services d'une équipe de chevronnés composés de Kerrad, Djaâfer Dahmoune, Ahmed Djaout...Son règne durera une année avant passation du témoin.

 

3- AKKAOUI SAID (1923-1924)

Le troisième président du Mouloudia était propriétaire du célèbre café "Tlemçani" toujours en activité et qui est situé en face de l'Amirauté d'Alger. Il resta à la tête du Mouloudia une seule année pour laisser place au revenant Aouf Abderrahmane dit Baba Hamoud.

Akkaoui Said natif de Azazga (Tizi-Ouzou) né en 1882 dans cette localité, nommé président d'honneur du Mouloudia en 1927-1928, son frère Akli fut aussi dirigeant du Club.

 

4- AOUF ABDERRAHMANE (BABA HAMOUD) (le retour  1924-1928)

 laisse la présidence à Kasbadji Mahieddine 

A son retour, Baba Hamoud trouva le club toujours en marche malgré les multiples embûches dressés par l'administration coloniale notamment l'interdiction au Mouloudia d'exister s'il ne trouve pas un terrain ou accueillir ses adversaires.Il fallu qu'Aouf utilise ses connaissances et faire appel au sergent Lamri du 5ème tirailleurs Algériens qui fréquentait comme lui le café Tlemçani, lequel a obtenu l'autorisation du colonel Saint Martin (commandant du 5ème régiment de tirailleurs algériens de belfort El harrach) qui accorda au club le droit d'utiliser le terrain militaire pour s'entrainer et y jouer ses matches à domicile en plus d'une baraque-abri qui faisait office de vestiaire du club.

Aouf Abderrahmane n'a pas présenté sa candidature pour la présidence du Mouloudia préférant laisser le poste à Kasbadji Mahieddine avec comme présidents d'Honneur son frère Aouf Ahmed Kaddour et Docteur Meziani.

 

 Pour rappel, Aouf Abderrahmane était tout pour le Mouloudia, président, garde matériel, entraîneur des jeunes...il avait besoin de léguer la présidence du club à un homme de confiance et de haute compétence, son choix s'est porté sur Mahieddine Kasbadji d'une famille très connu pour son dévouement au Mouloudia et à l'épanouissement de la jeunesse Musulmane...

De 1925 à 1927 le Mouloudia avait cessé toutes activités à cause de la mobilisation militaire de nombreux joueurs et dirigeants. Le 19 Mars 1927 le Conseil d'Administration du Mouloudia s'est réuni pour constituer le nouveau bureau et annoncer le retour du Club à la compétition, désignant Aouf Abderrahmane comme Président Actif et Boudjenah Brahim, Akkaoui Said, Docteur Meziani Présidents d'Honneur

 

5- BENSIAM MAHMOUD (1928-1934)

Ancien de l'olympique Hussein-dey (L'OHD), président d'un club colonial pour un musulman ce n'est pas rien.Il apporta beaucoup au Mouloudia. Enfant d'Hussein Dey, il avait de la carrure, il a su s'imposer, se faire respecter et être aimer par tous.Un grand dirigeant et un grand homme.

 

C'est sous sa présidence que le Mouloudia se dote d'un siège digne de ce nom, le cercle de progrès (ou Nadi Ettaraki) à la place de la régence devenue place du Gouvernement et par la suite place des martyrs.Un siège qui a été cédé à l'Association des Oulémas et qui était un vrai lieu de retour aux sources.

 

Il réalisa plusieurs accessions avec le Mouloudia dont la fameuse montée en première division saison 1930-1931. Son Fils Bensiam Benyoucef était aussi président de Section au Mouloudia et membre fondateur du NAHD.

 

6-  TIAR HADJ MOHAMED TAHAR "Mohand" (1934-1939/1955-1956)

(Bendjemaâ Président Délégué en absence de Tiar 1934-1935)

C'est le président qui dura le plus longtemps à la tête du Mouloudia à l'instar d'Abdellah Benhabilès son remplaçant, Richissime industriel, amoureux du club, il était président de la régie foncière donc une certaine aisance financière qui constituait une manne de grande importance pour le club.Pour marquer son entrée, il va procurer un nouveau siège,un local de sa régie déjà disponible, à la place Mahon en face de la place de la régence (au sis,  4 place de la pêcherie, face à la Mosquée). Avec cette acquisition, le Mouloudia allait grandir encore plus pour faire face à l'injustice et l'arrogance des colons et répondre à la demande de la population musulmane en matière de résultats et de défis.

En 1934-1935 c'est Bendjemaâ qui occupait le poste de Président Délégué en absence de Tiar qui était prit par ses nombreuses occupations en tant que Conseiller Municipal, Président de l'Association de Bienfaisance "Dar Foukara", Vice-Président du Club de l'AGVGA.

 

Le Mouloudia avec Tiar à sa tête va connaitre les plus grands exploits d'un club musulman après ceux de l'USMO et l'ESFMG  à savoir l'accession parmi l'élite en 1936.

En généreux donateur, il continua à aider le club financièrement après son retrait la première fois en compagnie d'autres grandes entreprises du pays ou  commerçants anonymes à l'image de Hamoud Boualem ou Benchicou....

De retour à la tête du club, il sera un des hommes farouches qui prendront la sage décision de cesser toute activité en mars 1956 après les incidents du fameux match contre l'ASSE à Saint-Eugène (en 1956).

 

 Il revient à la tête du Mouloudia en 1955 conjointement avec Benhabilès, même en étant président d'honneur, il ne ménagea aucun effort pour aider le club à aller de l'avant avant la cessation de toute activité en mars 1956.Homme dévoué et à l'écoute de ses joueurs, il était aimé par tous.

 

7- BENHABILES ABDELLAH (1939-1956) (PRÉSIDENT ACTIF)

- TIAR HADJ MOHAMED TAHAR  (PRÉSIDENT D'HONNEUR) 

Il remplace l'inusable Tiar, avant son retour, dans la continuité des grands exploits du Mouloudia.  Ce Pharmacien de la rue Chartres,  permit au Mouloudia , grâce à Djazouli Mouloud, d'acquérir un nouveau siège situé à la même rue Chartres doté d'une cafétéria tenu par les joueurs en chômage afin de les aider socialement. Un siège qui a été une propriété et une fierté du club jusqu'en 1977 (VENDU par un joueur, ce fut un coup de trahison envers la mémoire des Djazouli)

 

Avec lui le Mouloudia devient double champion d'Alger en 1940 et 1945.

Il revient à la tête du Mouloudia en 1962.