• BENABDELOUAHAB Mahmoud dit Abdelouahab

    BENABDELOUAHAB Mahmoud dit  Abdelouahab


    BENABDELOUAHAB Mahmoud

    Dit Abdelouahab

    le chahid Mouloudéen

     

     

     

    Biographie de l`Association Culturelle EL-MANARA Miliana Algerie

    « Le pardon n’est pas toujours facile,
    mais la haine est Si épuisante. »

    Il naquit le 18 décembre 1919 à Miliana au sein d'une famille noble et aisée.

    Son père un des notables de la ville à cette époque était cultivateur il est aimé et estimé de la population pour tout le bien qu'il fait autour de lui et de l'aide qu'il dispense aux uns et aux autres. Enfant rompu à la tradition musulmane, son père le place auprès d'une des écoles coraniques, autrefois nombreuses dans la ville de Miliana. Il apprend à lire et à écrire le coran et déjà à peine âgé de 6ans il avait appris plusieurs sourates qu'il aimait psalmodier de temps à autre. A 6ans, il entama les études primaires à l'école indigène de la ville au sein de laquelle, il poursuivit une scolarité jusqu'au Certificat d'Etudes Primaires.

    Après avoir passé avec succès le concours d'entrée des collèges il poursuit pendant cinq ans une scolarité jusqu'à obtention du brevet élémentaire de capacité à enseigner.

    Arrivé à ce niveau de scolarité, il se trouve en face d'un choix, soit entamer une carrière d'enseignant, soit s'orienter vers des études de droit musulman dispensées par la prestigieuse médersa d'Alger. Pétri qu'il était de la foi et de la tradition musulmane, son choix fut vite fait, il décide alors de passer le concours d'entrée à la médersa d'Alger qu'il quitte trois années après avec le diplôme supérieur des médersas.

    Ce titre universitaire lui ouvre la voie pour faire carrière dans la magistrature qui au début des années 1930 commence par un poste de Adel puis Bachehadel, pour s'achever dans un poste de cadi. Pénétré qu'il était d'un sens social et humain, très développé, il est particulièrement attiré par le domaine médical pour lequel il opte en passant avec succès le concours d'entrée à l'école des adjoints techniques de la santé publique qui prépare après plusieurs années sur le plan national, la formation de médecin auxiliaire de l’assistance médicale gratuite (AMG). Etudes qu'il poursuit jusqu'à leur terme.
    Dès l'année 1927, commençant à se forger un esprit nationaliste, il embrasse sous la conduite du père du scoutisme, le regretté Mohamed BOURAS, le mouvement scout algérien, dont il contribue durant plusieurs années à l’épanouissement et au rayonnement, notamment dans la région de Chlef (ex Orléansville) et la région de Blida.

    Ses activités de scout lui avaient permis de tisser des relations personnelles à tous les niveaux, notamment des militants politiques de haut niveau qui militaient à l'échelle régionale dans les rangs du PPA. MTLD puis par la suite l'organisation spéciale (OS). (Organisation secrète) c'est ainsi qu'au tout début des années 30, il devient militant du PPA de l'OCFLN, en passant par les partis politiques de l'époque.

    C'est durant de longues années de vie politique qu'il fit connaissance avec de grandes figures qui deviennent au cours de la lutte de libération nationale des personnalités marquantes au sein des Wilaya 4 et 3, notamment le chahid M'hamed BOUGUERRA qui devient colonel de la wilaya 4.

    Parallèlement à ses activités de militant, il embrasse vers la fin des années 20, une carrière sportive qu'il débute au sein de Sporting Club de Miliana (SCM) pendant trois années environ. Une fois à Alger, et lorsqu'il est étudiant en médecine, il signe une licence au Mouloudia d'Alger (MCA) où il joue plusieurs saisons, l'année 1937, 1938, il avait comme coéquipiers entre autres DAHMOUNE, BRANKI, MISSOUM, DERRICHE, DJAZOULI, CHELBABI.

    Ces derniers seront après l'indépendance des dirigeants de l'actuel MCA pendant plusieurs années. C'est vers les années 1930 1940 de 1937 à 1944, que le Mouloudia d'Alger connaîtra son véritable apogée, construite par une grande équipe constituée de joueurs talentueux.

    A cette époque, il a comme coéquipiers DAHMOUN, ALBOR, BARZIZ, MISSOUM, et bien sûr Kader FIROUD un joueur de grand talent qui terminera une brillante carrière en tant qu'entraîneur de l'Olympique de NIMES, en ce temps-là, en 1ere division en France. Durant cette période et bien après comme tous les jeunes du Mouloudia, il a acquis une grande réputation et une grande notoriété auprès de la population musulmane particulièrement les quartiers populaires d'Alger pour lesquels le Mouloudia des années 30 et 40 est l'un des canaux qui leur permettaient d’exister et d'exprimer leur nationalisme et le profond attachement à leur pays.

    Ses études médicales achevées, son premier poste fut à Medjana (wilaya de Setif). Il y exerce pendant les années 1944 où il fut médecin auxiliaire de l'assistance médicale gratuite (Structure médicale qui était instituée à l'époque à travers toute l’Algérie par l'administration coloniale à l'effet de prendre en charge sur le plan médical les populations pauvres). Dans la réalité, il sut très vite que les choses ne fonctionnaient pas comme il se doit pour la simple raison que cette assistance médicale profitait uniquement aux pieds noirs qui pouvaient largement se faire soigner par leur propres moyens et qui profitaient au détriment de la population musulmane des services de santé de l'AGM. Pour s'y être opposé et pour avoir dénoncé maintes fois cette pratique auprès de l’administration coloniale en place à cette époque, il fut taxé de fauteur de troubles et muté à Azazga (wilaya de Tizi Ouzou), toujours au poste de médecin auxiliaire de l'assistance médicale l’année 1950/1956.

    Au cours de cette période, et sur le plan médical il a fait face à une situation identique à celle qu'il connut auparavant, situation faite d'exclusion et d'exploitation de la population musulmane, dans la majorité des gens pauvres et qu'il n'a cessé de condamner, ce qui lui vaut d'être emprisonné une première fois en 1954 pendant un mois à la prison civile d'Azazga au motif de chercher à inciter à des soulèvements de la population locale mais surtout on voulait briser la popularité qu'il avait acquise auprès de la population d'Azazga qui le connaissait déjà lorsqu'il jouait au Mouloudia d'Alger.

    Cela fut suivi d'une deuxième arrestation en 1956 d'une durée de six mois toujours à la prison civile d'Azazga pour tentative de soulèvement de la population et collaboration avec l'ennemi, car déjà l'année 1955, il était en contact avec les responsables militaires de l'ALN de la région qui le consultaient pour toutes les affaires ayant trait au domaine médical ( installation des structures médicales au maquis, acheminement de matériel médical, organisation, ravitaillement en médicaments, extraction de balles, points de suture etc …)

    Après cette période de détention, il fut libéré avec interdiction de séjour dans toute la région de Kabylie ainsi il décide d'aller s'installer à Khemis-Miliana (ex affreville) en 1956.
    Il commence à diriger le centre de santé de la ville dès son arrivée, il entra en contact avec les responsables de l'ALN qui lui ont confié au profit des maquis environnants des missions et des activités sur le plan médical qu'il mena aussi bien en ville qu'à l'intérieur des maquis où il se rendait souvent.
    Les dossiers qui ont été constitués contre lui par l'administration coloniale au moment où il était à Medjana et Azazga ont été transmis à celle de Khemis-Miliana (Ex AFFREVILLE) c'est pourquoi après à peine quelques mois d'exercices lui-même et les responsables militaires locaux de l'ALN avaient compris qu'il était étroitement surveillé par la police et les parachutistes installés dans la ville, et c'est ainsi qu'il fut convenu au début du mois de juillet 1957 qu'il rejoigne définitivement le maquis vers la mi août 1957.

    Il commence alors à préparer dans la plus grande discrétion son départ au maquis. Hélas, le destin en décida autrement, puisque le 1er Août 1957 à 2 heures du matin, il fut arrêté par les parachutistes bérets rouges. Il fut amené vers la ferme «l'AMOTTE» située trois kilomètres à peu près de la rentrée de AIN DEFLA (ex DUPERRE) à cette époque cette ferme était occupée par des parachutistes, il y avait également les services de la DOP spécialisés dans les interrogatoires et les tortures.

    Après trois jours de torture, et n'ayant rien pu obtenir de lui il fut transféré vers la région de CHLEF (ex ORLEANVILLE) où il fut livré au commandant des parachutistes stationnés dans cette région. Soumis pendant 4 jours à d'atroces et inhumaines tortures, il rend, selon des témoignages oculaires de détenus, l'âme le 7 août 1957 à l'âge de 43 ans laissant derrière lui une femme et deux filles dont l'une atteinte d'une paralysie totale dés l'âge de deux mois à la suite d'un violent coup de pied qu'elle reçut à la tête par un parachutiste .lors de l'arrestation de son père, elle mourut à l'âge de 19 ans.

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