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Les fréres LAHOUBI Farid et Braham MCA Water-polo
LAHOUBI FARID
CAPITAINE COURAGE
Né le 6 octobre 1926 à Saint-Eugéne (Bologhine) - Décédé le Vendredi 18.4.2008
1939 Débuts en natation au Mouloudia Club Algérois avec comme entraineurs Chenouf et Ain Kahla
1944 Va renforcer l'équipe de natation et water-polo de l'olympique musulman saint-eugénois,nouvellement crée.
1946 Retour au Mouloudia club Algérois, comme poloïste.
1962 relance la natation et le water-polo, fonde avec d'autres anciens nageurs les ligues régionales et la fédération algérienne de natation
1962-1974 Secrétaire général de la ligue d'Alger et de la Fédération algérienne de natation.
1974-1978 Secrétaire général de la Fédération algérienne de natation.
Avril 2008, la natation algérienne vient de perdre l’un de ses illustres sportifs, Farid Lahoubi en l’occurrence. Ce dernier était très estimé et respecté par son entourage ainsi que dans le milieu de la natation pour laquelle il vouait une grande passion. Farid Lahoubi est né le 6 octobre 1926. Issu d’une famille respectable, il vécut dans son quartier à Saint- Eugène (Bologhine) où il apprit très jeune la natation. Il a plusieurs frères et sœurs dont certains sont de vrais sportifs à l’image de Braham (champion d’Algérie en plongée sous-marine) et Mahmoud (champion d’Algérie en haltérophilie). Très jeune (9 ans), Farid commençait à fréquenter les bassins du stade municipal (20-Août actuellement) et gravit toutes les catégories de benjamins à cadets pour intégrer ensuite la section water-polo du MC Alger. Il remporta aussi des diplômes internationaux en sauvetage qui lui ont été délivrés par plusieurs organismes dont l’Institut national des sports de Paris et la Fédération internationale de natation. Farid Lahoubi participa durant l’ère coloniale aux compétitions en water-polo en compagnie des frères Fakhardji (Mustapha et Abderrahmane), Omar Djaâdoun, Bourkiche, Boudeghna M’hamed, sans oublier Abdelaziz Madani (goal) qui formaient l’ossature du MCA. Il était classé parmi les meilleurs nageurs de sa génération. Il remporta avec le MCA le titre de champion d’Alger en 1952 face à des formations redoutables telles que l’ASM (Montpensier) et les PTT. Il fut même l’un des fondateurs de l’OM Saint- Eugène en 1944. En 1956, il cessa toute activité sportive sur décision du FLN, alors que le peuple entier traversait une période difficile pour le recouvrement de son autodétermination. A partir de 1962, juste après l’indépendance, il reprit la compétition avec le MCA, toujours aux côtés des frères Fakhardji et Omar Djaâdoun, tout en formant d’autres nageurs avec le concours de son frère Braham. Farid Lahoubi fut l’un des fondateurs de la Fédération algérienne de natation. En 1963, en compagnie de ses coéquipiers du MCA, ils représentèrent l’Algérie aux Jeux du Ganefo à Djakarta (Indonésie) qui vit la participation de plusieurs pays européens, asiatiques et africains et d’où notre pays obtint la médaille de bronze en water-polo. Puis ce furent les Jeux de l’amitié (Dakar 1964), les Jeux méditerranéens (Tunis 1965), les Jeux africains (Brazzaville 1967) ainsi que plusieurs tournois en Bulgarie (Sofia), en Hongrie (Budapest) et en Espagne (Barcelone) avant de devenir responsable et entraîneur de l’équipe nationale jusqu’en 1980, date où il cessa toute activité sportive. Sa meilleure récompense a été la médaille d’or du Mérite olympique, délivrée par le président du COA, M. Mustapha Larfaoui, le 19 avril 2001, qui est le couronnement d’une carrière exemplaire. Luttant depuis plusieurs années contre une maladie chronique, Farid Lahoubi a rendu son dernier soupir le Vendredi 18.4.2008.
LAHOUBI Braham
Fierté de Santodji
(Saint Eugéne) (Bologhine)
Né le 20 juin 1933 à Saint-Eugéne (Bologhine).
1939 Débuts dans la natation au Mouloudia Club Algérois.
1964 Stagiaire-entraineur à l'institut national des sports à Paris.
1967 Se lance dans la chasse sous-marine.
1975 Intégration de la chasse sous-marine dans la fédération de sauvetage et de scoutisme.
Parmi les anciens sportifs qui ont dignement représenté l'Algérie dans des compétitions internationales, il est de plus en plus rare de retrouver certains d'entre eux qui continuent jusqu'à présent d'activer au sein des fédérations sportives ou simplement pour entretenir une certaine passion vouée au sport.
Braham Lahoubi, de profession ébéniste, constitue à lui seul le parfait exemple d'une génération de sportifs qui ont beaucoup donné au sport sans jamais rien attendre en contrepartie. Ils ont su transmettre leurs qualités morales, leur volonté et leur passion débordante pour cette discipline (plongée sous-marine, ndlr) au profit des jeunes.Braham Lahoubi est ne le 20 juin 1933 à Saint-Eugéne (Bologhine), il est le benjamin d'une famille respectable composée de plusieurs frères et sœurs. Ses deux frères, encore vivants, étaient de grands sportifs dans les années 1950/60 à l'image de Farid (champion d'Algérie en water-polo) et Mahmoud (champion d'Algérie en haltérophilie). Il n'a jamais eu l'idée de quitter son quartier d'où il apprit très jeune la natation. Mais son sport favori allait être la plongée et la chasse sous-marine. Avec El-Okbi Mahmoud (Que Dieu ait son âme), Baghlali Djelloul (Que Dieu ait son âme), Cherif Ahmed (Que Dieu ait son âme) et Si Abdallah (Que Dieu ait son âme) (ancien de la Protection civile), il a été l'un des fondateurs de la Fédération algérienne de secourisme, de sauvetage et des activités subaquatiques (FASSAS) en 1963. Il en fut très fier et se mobilisa constamment afin d'être prêt pour les futurs rendez-vous internationaux. Il suivit un stage à l'INS de Paris (France), en 1963, d'où il fut récompensé par un diplôme en natation. Il lança par la suite un appel aux jeunes pour adhérer à la Fédération et former des équipes pour représenter notre pays dans les différentes compétitions internationales. Participant aux tournois internationaux dans plusieurs pays, il eut le plaisir de côtoyer de grands plongeurs tels que Jaques Mayol (réalisateur du Film "Le Grand bleu"), Hugues Dessault, Gilbert Diaz (ancien français d'Algérie) avec lesquels il partageait des moments inoubliables de chasse sous-marine. Faisant le tour du Bassin méditerranéen, il participa à plusieurs épreuves en Italie, Yougoslavie, Turquie, France, Chypre, Malte, Egypte, et Tunisie. Lors d'un stage aux Etats-Unis, en 1973, il fit la connaissance de Don Jacklin (entraîneur du club de Portland), de Peter Dalan (club de San Francisco) ainsi que de George Hims (entraîneur de Mark Spitz, 7 médailles d'or aux J.O. de Munich 1972). Il ne cache pas sa satisfaction d'avoir participé à des compétitions à l'étranger : «Je garde un bon souvenir des Championnats du monde de Villa Carlos (Minorque, Espagne) où j'ai remporté le 1er prix (1985) ainsi que les participations à des compétitions internationales disputées à Mali Losinj (Yougoslavie) et Izmir (Turquie)».«Mon souhait, c'est de voir notre pays organiser un championnat du monde de chasse sous-marine, la zone s'y prête et les hommes ne manquent pas», ajoute-t-il. Mais pour Braham Lahoubi, tout en espérant de voir un jour son vœu se réaliser, il continue à sortir en mer en compagnie d'autres plongeurs pour s'adonner aux plaisirs que procure la chasse sous-marine. Actuellement, Braham Lahoubi est membre d'honneur au sein de la Confédération mondiale de chasse sous-marine.Rabah Saadallah "Les splendeurs du Mouloudia" et Sfindja Hamdane le soir d'Algérie
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