• BOURAS Mohamed

    BOURAS Mohamed

     

    Le fondateur des Scouts Musulmans Algériens  

     

    Mohamed Bouras  "un grand rassembleur "


     

     

    Le 27 mai 1941, Mohamed Bouras est exécuté au Caroubier (Hussein-Dey) par les autorités françaises.

    Fondateur du scoutisme algérien, fervent patriote, Mohamed Bouras a su rassembler la jeunesse au sein de la Fédération des Scouts Musulmans Algériens dès 1935-1936.

    Dans cet esprit de concorde et d'unité, les anciens chefs scouts du groupe El-Widad de Bologhine (Alger), notamment son président M. Mohamed Aknouche, lancent, encore une fois, un appel à l'union de tous les chefs scouts et dirigeants pour dépasser leurs différends et travailler dans l'entente pour la jeunesse algérienne.

    BOURAS Mohamed

    Rabah Saâdallah inverse les noms de Bouras et Ahmed SAID

     

     

    La France condamnait à mort Mohamed Bouras

    Par Ch. BOUAMRANE & Djidjlli M. - Mardi 16 Aout 2005

     


    Un document inédit sur la condamnation du fondateur du scoutisme musulman.
    Pendant longtemps, les documents militaires portant condamnation de Mohamed Bouras, fondateur du scoutisme musulman algérien, sont restés confidentiels. Malgré les recherches effectuées ici et là, on savait peu de choses sur le Conseil de guerre qui l´a condamné à Alger, le 14 mai 1941 et sur sa composition. La famille et les amis de Bouras savaient qu´il avait été condamné et exécuté à Hussein Dey, le 27 mai 1941, date célébrée chaque année dans le pays depuis 1962. Une rumeur non confirmée faisait état d´un second chef scout condamné et exécuté en même temps que lui. Mais son nom reste pratiquement inconnu.
    Nous avons cherché vainement à en savoir plus pendant des années, jusqu´à un jour d´avril 2005 où un document important nous a été communiqué. Il s´agit d´une photocopie de jugement rendu par le tribunal militaire d´Alger, érigé en Cour martiale. L´analyse de ce texte apporte des précisions d´une extrême importance sur le procès. Présidé par le lieutenant-colonel Dumoncel, le tribunal se composait d´un autre lieutenant-colonel, d´un capitaine, de deux lieutenants et d´un adjudant-chef.
    Les condamnés, au nombre de quatre, sont nommément cités:
    1- Mohamed Bouras, né le 25 février 1908 à Miliana, dactylographe, père de quatre enfants, domicilié à Saint-Eugène, Alger ; il est condamné à mort.
    2- Mohamed Bouchareb, né le 20 janvier 1912 à Miliana, peintre, célibataire, domicilié au 52, chemin de Notre-Dame d´Afrique, Alger ; il est condamné à mort.
    3- Mohamed Mahmoudi, né le 7 février 1915 à Médéa, soudeur, célibataire, domicilié au 9, rue Rovigo, Alger ; il est condamné à 20 ans de travaux forcés.
    4- Ahmed Fekrache, né le 7 février 1899, au douar Irathen, Fort-National (Tizi Ouzou), commerçant forain, célibataire, domicilié au 173, chemin Laperlier, Alger ; il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
    Les biens des condamnés sont confisqués. Deux inculpés sont acquittés: Mohamed Sadouki, né le 21 février 1903 à Duperré (actuellement Aïn Defla), chauffeur, célibataire, domicilié au 2, rue Berlioz, Alger; Tayeb Batel, né le 23 octobre 1908 à Miliana, infirmier, père d´un enfant, domicilié à Air de France, Bouzaréah, Alger. Curieusement, ils sont tous appelés «indigènes musulmans non naturalisés». Ces jeunes gens n´étaient pas des citoyens mais des sujets de l´Etat français qui avait conquis leur pays. Leur statut était celui du code de l´indigénat, texte discriminatoire qui ne s´appliquait pas aux citoyens français d´origine ou naturalisés.
    Qu´avons-nous appris dans ce document?
    En premier lieu, le motif de la condamnation a été celui d´atteinte à la sûreté extérieure de l´Etat. Les accusés n´ont pas eu la possibilité de choisir leurs avocats. Le tribunal a désigné deux défenseurs d´office: maître Brunois pour Bouras et Bouchareb; maître Bosshard pour les autres. M.Duzer, interprète militaire, a servi de traducteur pour la langue arabe. Achiary, de sinistre mémoire, a assisté aux débats du tribunal qui ont eu lieu à huis clos. Son service de police avait surveillé Bouras d´octobre 1940 à mai 1941 et il a procédé personnellement à son arrestation. On apprend encore que Mohamed Bouchareb a été exécuté en même temps que Bouras. A-t-il été enterré près de lui au cimetière de Kouba? Nous ne le savons pas. La mémoire de ce chef scout mérite d´être honorée comme celle du président Bouras et son nom devrait être donné à plus d´un établissement d´éducation.
    Quant aux deux jeunes gens condamnés aux travaux forcés, Mohamed Mahmoudi et Ahmed Fekrache, il est nécessaire de rechercher leurs traces dans leurs lieux de naissance, pour les faire mieux connaître et leur rendre l´hommage qu´ils méritent. Une telle mission incombe, à notre avis, à la direction actuelle du scoutisme musulman algérien et aux historiens qui s´intéressent aux événements de cette période.
    Au terme de cette analyse, on constate qu´il n´y pas d´accusations précises qui justifient l´arrestation de Bouras et des jeunes scouts, sinon l´atteinte à la sûreté extérieure de l´Etat.
    Il s´agit là d´un motif courant qui servait à poursuivre n´importe qui pour n´importe quoi, dès qu´il contestait la politique française par la parole ou par l´écrit. Dans notre livre sur le scoutisme, nous avons publié le témoignage de deux chefs adjoints de Bouras: Mohamed Seghir Feredj et Rabah Boubrit. D´après ce témoignage, Bouras a cherché à se procurer des armes pour organiser la résistance dans le Zaccar, montagne qui domine la ville de Miliana.
    Dans ce but, il a pris contact avec la commission allemande d´armistice qui siégeait à Alger, avec l´accord du gouvernement de Vichy. Bouras n´a rien obtenu de cette commission et la police n´a pas découvert d´armes chez lui ni chez ses compagnons. Un historien français s´est contenté d´écrire que Bouras avait été condamné pour collaboration avec l´ennemi.
    Il est stupéfiant d´affirmer que Bouras «a collaboré avec l´ennemi», alors que le gouvernement de Vichy collaborait avec les Allemands qui occupaient la France. En fait, Bouras et ses amis étaient de jeunes nationalistes, raison pour laquelle ils ont été condamnés.
    Cette justice militaire était une justice coloniale qui ne s´embarrassait pas de recueillir des preuves solides et irréfutables et ne donnait aux accusés aucune chance de faire appel. Il reste l´espoir de découvrir un jour les rapports de police qui ont servi de base à cette justice expéditive ne reconnaissant aucun droit à «des indigènes musulmans non naturalisés.»

    Témoignage d'un membre de sa famille

    BOURAS Ali  
    Bonjour, je me permet d'apporter des précisions concernant l'enterrement de Boubrit Med qui est bien entérré dans la méme tombe que Bouras Med ( mon oncle) avec leur linge et leur soulier, ces dires émanant du gardien du cimetiére à l'époque qui s'appelait El Hadj . Juste aprés leur entérrement mon pére Abdelkader ( décédé en 1985 ) s'est rendu au cimetiére à la recherche de l'endroit de la tombe, soudain le gardien s'approcha de lui et lui dit: j'ai vu 02 scouts habillés et entérrés tous les deux dans une tombe et lui montra l'endroit en lui disant qu'il ne faut dire à personne. Mon pére depuis ce jour ne s'est pas rendu au cimetiére jusqu'àprés l'indépendance . Je suis à votre disposition pour un compléments d'information, que ma mére agée de 92 ans vivante actuellement pourra apporter d'autres précisions. Merci
    Nota: personne actuellement ne s'aura exactement les activités politique et nationaliste de mon oncle sauf peut-étre les personnes qui étaient en activité avec lui comme Med MADA qui s'est marié avec sa femme par la suite et qu'on connait trés bien, Sadek El Foul de Miliana, Taieb Batel, Med Fredj, Rabah Boubrit etc..

     

    BOURAS Mohamed

     

    Fondateur des Scouts Musulmans Algériens


    Né en 1908 au quartier des Anassers à Miliana, Mohammed Bouras fréquente la madrasa El Felah et poursuit dans le même temps des études au collège français de miliana.
    En 1926, il s' installe à Alger, y occupe un emploi de secrétaire-dactylographe à l' inspection maritime.
    Il adhère au cercle El Tarraki, adopte les principes du cheikh Ben Badis et participe à diverses manifestations contre l' interdiction de prêcher dans les mosquées décidée en 1933.
    A la suite d' un bref séjour en Europe où il s' intéresse à l' organisation des mouvements scouts, il prépare les statuts des Scouts Musulmans Algériens (SMA) en 1935, qui voit le jour en 1936.
    Après avoir milité quelques mois à Alger à l'E.N.A, il rejoint le Congrès musulmans dont il devient le responsable des Jeunesses.
    Arrêté le 3 mai 1941 sous le motif d'espionnage au profit de l'Allemagne, Mohammed Bouras est condamné à mort et exécuté le 27 mai 1941 par les Autorités françaises.


     

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