• GUERROUABI EL-HACHEMI

    GUERROUABI  El-Hachemi

    "Chanteur châabi"

     

     

    Biographie

     

    Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia (Alger), El Hachemi Guerouabi grandit à Bélouizdad (ex-Belcourt) où deux passions occupent son temps : le football et la musique. Vendredi 18 mars 2005.
     

    Bon ailier droit, il jouera sa dernière saison en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC puis fait un bref passage en jeune au Mouloudia Club d’Alger) n’avait jamais caché sa passion pour le football.. Au début des années 50, il commença à s’intéresser à la musique et tout particulièrement à El-Anka, M’rizek, H’ssissen, Zerbout et Lachab. Au music hall El Arbi, il se distingue en obtenant deux prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi, il rejoint l’Opéra d’Alger, en 1953 à 1954, ou il chantera Magrounet Lehwahjeb qui fut un succès.

    Engagé à l’Opéra comme chanteur,El Hachemi Guerouabi fera aussi de la comédie et jouera dans plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et Haroun Errachid. Après l’indépendance, il rencontre Mahboub Bati avec lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des chansonnettes. En 1962 et face à l’invasion des chansons occidentales et égyptiennes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des Jeunes. Guerrouabi introduit des changements sur le genre et, avec EI barah, il aura beaucoup d’impact. Dans ce courant rénovateur auquel s’opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El Ankis et bien entendu le compositeur Mahboub Bati. Toutefois, El harraz et Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d’ailleurs dans le mdih et les nabawiyates. Il effectue un pélerinage à la Mecque en 1987. Guerouabi qui a commencé à taquiner la mandole à l’âge de neuf ans, a accumulé un capital immense grâce au contact et au travail assidu auprès de nombreux maîtres du genre.

    Toutefois son prestige découle du fait qu’il a su apporter sa touche personnelle et broder une variante singulière sur l’étoffe commune qu’est le chaâbi. Il n’a jamais cessé en fait, même pendant les moments difficiles de sa carrière, d’être à la hauteur de sa réputation, qui a largement dépassé les frontières nationales. A son actif, des centaines de compositions, dont des adaptations de poèmes des XVI Iè et Xvlllè siècles. Il en courage son fils Mustapha à le suivre sur le même chemin et chanter en duo avec lui en 1990. Héritier populaire des grands maîtres du genre et figure emblématique de toute une génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa renommée, dès et début des années 50. La voix suave légèrement éraillée, le " rescapé algérois d’une musique qui s’évaporait de plus en plus dans la variété refait, au début des années 90, un retour éblouissant avec un CD sorti chez Sonodisc, en France, Le chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare constituent l’instrumentation d’un répertoire classique revitalisé et toujours distillé en arabe dialectal. avec une diction et une sérénité extraordinaires.

     

    EL-HACHEMI GUERROUABI:

    Il s’en est allé l’artiste

    El Hachemi Guerouabi est mort. La nouvelle a fait le tour du pays à la vitesse de l’éclair. Guerouabi l’artiste, le maître, s’est éteint dimanche soir,le 16.07.06, à l’hôpital de Zéralda. La culture algérienne venait de perdre l’un de ses plus illustres représentants du chaâbi, un pan de son patrimoine culturel. El Hachemi Guerouabi, qui a fait bercer les Algériens de longues années durant, a rejoint pour la postérité le Royaume des Cieux.

    Les sportifs algériens, les footballeurs plus particulièrement, perdent en lui un grand monument du chaâbi, un homme que le jeu à onze passionnait.

    D’ailleurs, El Hachemi Guerouabi, dans sa tendre jeunesse, avait joué au foot (il avait signé une licence à La Redoute AC en 1951-1952, puis fait un bref passage en jeune au Mouloudia Club d’Alger; n’avait jamais caché sa passion pour le football. Dans son répertoire, il louait souvent les prouesses des footballeurs. Même s’il avait un faible pour l’USM Alger, on le voyait quelques fois dans les travées du stade Omar-Hamadi. El Hachemi Guerouabi ne cachait pas son admiration pour le CR Belouizdad, son quartier d’adoption, tout comme pour le Nasr de Hussein Dey, le Mouloudia d’Oran et d’Alger.

    C’était un homme qui aimait le football. Artiste comme il fut, il aimait voir évoluer les footballeurs, les artistes. Ses fans savaient qu’en plus de l’artiste qu’il était, El Hachemi Guerouabi était aussi un observateur averti de la scène footballistique.

    Un jour d’été de l’année 85, il avait animé une soirée à El Harrach en enflammant la foule venue très nombreuse, comme d’habitude. Il ne s’était pas empêché,après un «heddi» endiablé, de répondre, très sûr de lui, à une question d’un des fans harrachis qui lui avait demandé ce qu’il pensait de l’équipe de l’ex-Maison Carrée.

    «L’heure de la gloire harrachie va bientôt arriver». L’artiste avait vu juste, puisque l’USMH remportera la Coupe d’Algérie, deux années plus tard. El Hachemi Guerouabi s’en est allé. Sa voix, son timbre et son sourire légendaires ne seront plus qu’un souvenir. Un souvenir impérissable d’un homme qui aura vécu pour son art et pour son public. El Hachemi Guerouabi n’est plus, il nous lègue un héritage d’une valeur inestimable,un genre musical auquel il a su donner une originalité. Les footballeurs algériens, toutes générations confondues, viennent de perdre un artiste hors du commun. 
     
     
    Un enfant de la balle
     Guerouabi est né à la Redoute (El Mouradia) en 1938, à la veille du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Mais c’est à Belcourt qu’il grandit et qu’il fut happé par deux passions : le sport et la musique. La capitale vaquait à ses occupations dans un climat marqué par un regain de nationalisme. La vie artistique battait son plein dans les années 1940. « Le vieil Alger, c’est El Baz chanté par El Anka, c’est le Mouloudia écrasant le Galia par 2 à 0. C’est le quartier de la Marine, le vieil Alger, c’est Omar Kouidri qui bat Mangin par KO au troisième round. Ça va Hadj Boualem ? Un moitié-moitié ? C’est dans cette ambiance qu’El Hachemi commencera à taquiner le mandole. Sous les conseils de Mahieddine Bachtarzi, musicien, chanteur, comédien, dramaturge, pionnier du théâtre algérien, le jeune Guerouabi est engagé en tant que chanteur. Il se souvient très bien de ses premiers pas sur les planches de l’Opéra d’Alger qui l’accueillera à bras ouverts et qui accaparera son activité artistique, puisqu’il fera de la comédie et jouera plusieurs pièces de théâtre, dès la fin des années 1950. Comme le costume ne lui allait pas trop bien, El Hachemi préféra retourner à ses premières amours, le registre, étant à ses yeux plus conforme à ses aptitudes ! « C’était plus fort que moi », avouera-t-il plus tard. Et puis un jour, le compositeur Mahboub Bati, puisant son inspiration d’Aznavour, lui concocta une chanson El Barah, à laquelle Guerouabi s’identifiera et qui aura un formidable écho auprès du public. C’était la clef de l’aventure, car El Hachemi, au fil des ans, deviendra l’un des maîtres du chaâbi « genre noble et populaire déclinaison de la musique classique arabo-andalouse, adaptation festive et conviviale de cette musique savante ». Il revendique son statut en déclarant qu’ « il y a des chanteurs pas des maîtres. Pour avoir le titre de cheikh, il faut avoir appris sur des bases solides. Avoir été élevé avec les maîtres. Maintenant, il y a des chanteurs pas plus », décrète-il. Ses apparitions se font rares bien qu’il ait à son actif des tournées prestigieuses.

     

     

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