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Par sebbar1 le 18 Juillet 2007 à 20:31
AMROUS TAYEB
"Un attaquant de génie"
Un jeune et prometteur attaquant à peine âgé de 18 ans avait connu sa carrière brutalement stoppé en 1969.Lui c'est Amrous Tayeb, le cadet des frères Amrous.Né en 1951 à Bordj Ménaïel où il a commencé a taper dans un ballon avant d'opter pour le Mouloudia d’Alger,où il rejoigna son frére aîné Sadek.Très doué techiquement, avec un excellent jeu de tête et une vitesse d'exécution digne de grands attaquants, il sera vite mis dans la cour des grands en devenant titulaire dans l'équipe fanion du MCA alors qu'il n'avait que 18 ans.Sa gentillesse et sa modestie étaient apprécié par tous.
Malheureusement sa carrière fut brusquement stoppé en 1969 lors d'un match comptant pour la 9éme journée du championnat Algérien face à l'USM Annaba alors qu'il disputait une balle aérienne au milieu de terrain Haoués au stade Bologhine.Transporté en urgence à l’hôpital Mustapha Bacha, il y resta 9 jours entre un coma profond et l'espoir d'une réanimation salutaire, il décèda le 16 décembre 1969 à 16.30.
L'annonce de sa mort a choqué plus d'un car ce fut une première en Algérie.Le décès sur la pelouse relève d’un type d’accident extrêmement rare à ce niveau, mais, à notre grande stupéfaction, continue à faire son lot de victimes même dans le milieu professionnel.
AMROUS TAYEB
Un français se souvient
Il y'a maintenant 20 ans "tombait au champ d'honneur du sport" AMROUS Tayeb.Celui qu'on disait "digne héritier des stars du football de l'époque" était également connu pour son extrême gentillesse et sa modestie. Nous allions lui consacrer le "Mémorial" de ce numéro.Et voilà que nous recevons une lettre, pleine d'émotion, d'un ancien arbitre français qui a connu le joueur, a assisté à sa lutte contre la mort et l'a accompagné à sa dernière demeure.Une lettre qui mérite sa place au "Mémorial". "La vie n'est qu'une suite de pertes successives jusqu'à la perte de nous même que nous appelons la mort" LAMARTINE Le 16 décembre prochain, il y aura très exactement vingt ans que le jeune et talentueux Amrous Tayeb quittait le monde.J'ai assisté à sa lutte contre la mort à l’hôpital Mustapha où je me rendais en compagnie d'Ali Benfeddah et du président du MCA de l'époque; j'ai également accompagné le jeune Tayeb à sa dernière demeure au cimetière de Bordj Menaïel. Avant de quitter l'Algérie, au début janvier 1970, je me suis rendu sur sa tombe, avec monsieur et madame Benfeddah et, là, j'ai ramassé un peu de la terre de votre pays que je conserve précieusement dans une boite-écrin. Les années ont passé, le temps a fait son oeuvre, jetant l'oubli sur les événements et, malgré cela, je garde toujours une place dans mon coeur pour le malheureux garçon, fauché au champ d'honneur du sport dans la fleur de la jeunesse, tout comme je garde une place privilégiée dans mes pensées pour votre beau et fier pays, et le prestigieux club algérois qu'est le Mouloudia club d'Alger.J'ai assisté au début de l'été 1968, à Tizi-Ouzou, à la rencontre historique qui vit la montée de votre club de la Division d'honneur à la Division Nationale. Aujourdh'ui je suis retraité et coule une vie sans histoires dans un petit village des Cévennes, d'où je vous écris.Mais il m'arrive souvent de me plonger dans les souvenirs du passé et, en feuilletant les albums de photos, je me retrouve dans cette ambiance du sport où votre club tient une grande place.J'ignore si aujourd’hui les jeunes footballeurs du MCA savent qui fut Amrous Tayeb.Les anciens, certainement, bien que je n'en sois pas absolument certain.Ce n'est pas sans tristesse que je pense à la grande carrière footballistique qui fut brisée sur le terrain du stade de St Eugène, le jour de l'accident du malheureux garçon, dont cette lettre fait l'objet. Sachez, Monsieur le Président ainsi que tous vos collaborateurs qui président aux destinées du MCA, qu'il y a, dans un petit village de France, un français qui, le 16 décembre prochain, aura une pensée pour Amrous Tayeb et le Mouloudia. Je suis toujours attentivement la vie du football en Algérie et suis heureux de constater que le Mouloudia demeure toujours le grand club que j'ai connu.Je profite de l'occasion qui m'est donné pour adresser mes meilleurs vœux pour l'année nouvelle qui sera bientôt là. Bonne et heureuse année 1990 à la grande famille du Mouloudia club d'Alger.Beaucoup de satisfactions et de succès. Croyez, je vous prie Monsieur le Président à mes sentiments de fidélité les plus distingués et respectueux.
Vive le Mouloudia
GOD BLESS YOU ALWAYS
(Que Dieu vous garde toujours).
Mr Maurice DUPUY Beaulieu Gare 07460 St Paul-le-jeune -France-
PS: Je garde en bonne place, une superbe photo de l'équipe du Mouloudia dédicacée par tous les joueurs.Incomparable et inestimable souvenir.
Le Doyen N° 12.1989/Page 9
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