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OUARGLI Merzak
MERZAK OUARGLI
Le dernier des souvenirs….
Nous (copains de quartier) sommes vers la fin du mois de mars 1956. En haute Casbah, sur une voie publique aménagée en petit terrain de football. En cette période de tension et de guerre de libération nationale où toutes les appréhensions remonteront. Je me permets alors de revenir sur un vieux souvenir concernant l’ex milieu de terrain du MCA, des années 50, Merzak Ouargli car c’était le dernière fois où je l’avais vu.
Cela étant, le MCA qui vient tout juste de déclarer l’arrêt des compétitions de toutes les disciplines confondues. Un acte souverain salué d’ailleurs par l’Algérie entière. Ce qui n’empêchera pas pour autant le déroulement des parties de football loin de la soldatesque coloniale.
En ce jour là, on joue au ballon un « match » très agréable à suivre de bout en bout. Mais voilà que la « partie » prend une autre tournure après le départ attendu de Merzak Ouargli.
En sautant plus haut que tous les autres et en dégageant de la tête il fait tomber de sa poche une arme à feu ! qu’il ramasse discrètement et fait signe à ses coéquipiers de continuer à jouer. Puis disparaît certainement pour ne pas nous créer des problèmes en cas de descente des militaires.
Qui est MERZAK Ouargli ? Un joueur du MCA, aimé de tous il attachait beaucoup d’importance aux résultats obtenus par son club sa participation à la lutte de libération nationale pour le recouvrement de l’indépendance de l’Algérie ne se posait de question.
En fait de gloire, Merzak Ouargli à été arrêté, puis torturé à mort par la police secrète coloniale du côté de l’ex villa Susini (ex Clos Salembier) Alger il a été ensuite déporté dans un camp inconnu et porté disparu comme beaucoup de ses frères Algériens. Après quelque temps seulement de l’arrêt compétitions sportives décidé par le Mouloudia.Une rue à la Casbah et une autre à Hydra (lieu du Complexe Sportif du "HAC" Hydra AC)
portent le nom du Chahid Rabi yerahmou
Par Djazouli Mouloud rabi yerahmou
"Le Doyen conte le Mouloudia" Page 349
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Commentaires
Une remarque que je n'ose pas garder dans mon coeur, je pense que vous avez oublier sa famille, ses deux enfants sont toujours en vie, or que le chahid Ouargli Merzak a laissé une épouse et quatre enfants, épouse et deux filles (décédées) et deux garçons toujours en vie. Vous ne les avez jamais honorer à ma connaissance. Lui qui était au MCA et en plus un chahid, tomber aux champs d'honneurs sous la torture des tortionnaires français.
Merci pour le comentaire et les remarques, que Allah protège sa famille et le récompense par l'éternité au Paradis
C'est vrai que le MCA doit honorer sa mémoire et ne pas oublier son sacrifice, espérons que les dirigeants du Club puissent lire votre message.