• Kamel Lemoui (à droite) capitaine du MCA contre le MOC de zefzef en 1963/1964

     

     

     

    KAMEL LEMOUI

     (EX G.B ET AVANT-CENTRE DE BEAUVAIS,

    BÉZIERS, MCA, CRB ET ENTRAÎNEUR NATIONAL)

     

    On l’appelait la «tête d’or»

     

     

     

     

    Repéré à seulement 13 ans dans le secteur scolaire, il présentait déjà un énorme potentiel aussi bien comme attaquant que gardien de buts.

    A 15 ans, Kamel Lemoui (né le 10 juillet 1939 à Batna), franchit quatre par quatre les marches menant à la notoriété, au point d’être titularisé en...sénior avec l’équipe de l’A.S. Batna.
    Adroit dans la cage et très efficace au front de l’attaque, car bien servi, une bonne technique et excellente détente, il ne laisse pas indifférent son président de club qui se trouve être le maire de la ville, qui arrive à l’envoyer en France dans la perspective d’une carrière professionnelle.
    A Beauvais où il atterrit en premier, le jeune prodige de Batna n’est que junior stagiaire lorsqu’il débute en fanfare sa nouvelle carrière. Il occupe avec beaucoup de réussite et sans distinction aucune les postes de gardiens de but et d’attaquant. Il sauve beaucoup et en marque beaucoup. En rejoignant l’AS Béziers grâce au coup de pouce de Saïd Amara, membre de la glorieuse équipe du FLN, Kamel Lemoui, se présente avec une ambition toujours vive. Il est très vite partie prenante de l’ossature déjà en place. Il donne et apporte du bien à l’équipe avec beaucoup plus cette fois de présence sur le front de l’attaque.
    De retour en Algérie dès l’indépendance, il devient entraîneur, joueur de Biskra, du MCA, du CRB, de l’O Médéa et de la JSEB. Ses atouts physique et technique (il devient «la tête d’or» pour les puristes qui sont en admiration pour son terrible jeu de tête) font merveille et lui permettent d’être retenu en équipe nationale A.
    Très élégant et avec son allure altière, il devient notamment avec le MCA et le CRB une réelle attraction. Il marque beaucoup de buts, tout aussi beaux les uns que les autres. Intelligent, travailleur, systématique et compétent, il entraînera avec beaucoup de réussite l’équipe nationale de 88 à fin 89. Appliqué mais franc et direct il démissionnera pour «ingratitude» dira-t-il. Avec son habilité pédagogique, il entraîne aussi, les équipes de l’Ittihad de Tripoli et de Shardjah des Emirats Arabes Unis avec lesquelles, il décroche un éloquent palmarès.
    Il a également le mérite d’être le principal précurseur du sport à la Sonatrach à l'échelle nationale. Retiré des affaires du football, en raison de la décadence et de la montée de la violence, il se dit prêt à 69 ans à reprendre du service notamment dans le cadre de la formation des jeunes talents, si le milieu devient plus sain. «C’est mon souhait le plus cher» dira le charismatique Kamel Lemoui, un homme passionné à la grande force de persuasion.

    Abdennour B.





     Lemoui BEZIERS



    «J’ai pris en main l’EN sans contrepartie aucune»

    Quel devient Kamel Lemoui ?
    Je coule une tranquille retraite de cadre précurseur du sport à la Sonatrach à l’échelle nationale, ceci bien avant l’avénément de la réforme sportive. C’est grâce au précieux et marquant soutien de MM. Sid Ahmed Ghozali et Aït El Hocine respectivement PDG et vice-président de la Sonatrach, que j’ai pu mener à bien l’imposant programme. Je leur suis très reconnaissant, ces deux grands messieurs ont énormément apporté au sport à la Sonatrach mais aussi à travers l’ensemble du pays.

    Est-ce à dire que vous êtes totalement déconnecté du football ?
    Je suis certes pour l’heure éloigné des terrains mais je garde un œil attentif sur l’évolution du football tant national qu’international. C’est plus fort que moi car je respire football.

    Pourquoi ne pas reprendre alors du service en tant qu’entraîneur ?
    La descriptude dans laquelle est plongé notre football, le délabrement des mentalités et la montée de la violence ne m’encouragent pas pour l’heure à reprendre la direction des stades. Je me sens certes assez frustré et en mesure de rendre encore beaucoup de services, mais je préfère préserver mon aura et ma dignité.

    Même si on vous fait d’intéressantes offres ?
    Oui s’il s’agit d’un travail qui va directement en direction des jeunes et de la formation. Je rappellerais que j’ai été enseignement d’EPS et formateur, des années durant.

    Pouvez-vous nous rappeler votre parcours sportif ?
    J’ai débuté la pratique durant la saison 53/53 dans le cadre des activités sportives scolaires. Très doué techniquement et avec un sens du but très précoce, je suis un beau jour aligné comme gardien de but pour combler l’absence de l’habituel gardien de l’équipe. Je fais là aussi une partie de premier ordre au point d’être sérieusement convoité par les dirigeants de l’AS Batna ma localité de naissance. En moins d’une année et à seulement quinze ans, je signe ma 1ère licence dans un cadre structuré. Les choses vont très vite pour mon physique après quelques séances d’entraînement, je suis aligné comme gardien de but de l’équipe fanion.
    A 15 ans, je joue mon premier match à Constantine contre le CSC. Très impressionné par ma prestation, mon très jeune âge et ma situation d’orphelin de père, le président de l’AS Batna qui était également le président de la municipalité locale, a très vite pris attache avec ma mère lui demandant d’accepter mon transfert dans un club d’Hexagone. Fort de l’indispensable accord maternel, le président de l’ASB qui m’a réellement pris sous son aile, m’inscrit dans une section sport-études à Paris. Cette possibilité m’ouvre les portes du Racing club de France en tant que stagiaire-junior. Je ne peux hélas et malgré des tests forts concluants, signer de licence pour un problème d’odre purement administratif (l’autorisation de la ligue d’Alger non transmise), j’ai tout de même la possibilité de trouver très vite un club preneur. Avec Beauvais j’occupe sans distinction et avec beaucoup de réussite faut-il préciser, les postes de gardien de buts et d’attaquant ou carrément avant-centre. Après deux années de présence à Beauvais, où je remporte bon nombre de titres et de coupes en amateurs, je rejoins l’équipe pro de l’A.S. Béziers où évoluent déjà mes compatriotes le regretté Bourtal, Boukhalfa, et Saïd Amara qui aura été pour beaucoup dans mon arrivée à Beziers. Alternant là aussi les postes de gardien de buts et d’avant-centre, j’aligne des prestations somme toute honorables.
    En 1957 à l’âge de 18 ans à peine, je suis le gardien titulaire de l’équipe confrontée (et battue 1/3) en 1/4 de finale à la glorieuse équipe de Saint Etienne des Mekhloufi (absent ce jour-à car en route pour Tunis où s’est regroupée l’équipe du FLN), Larqué, Herbin, Revelli, Jacquet, Jonquet...Au tour précédant notre équipe ayant créé la sensation en éliminant Sedan le détenteur et l’O Lyon (où était absent Kermali parti lui aussi pour Tunis). En 1962, je retourne en Algérie vivre des moments historiques de notre indépendance.

    Comment se fait-il que vous n’ayez pu rallier à votre tour,l’équipe du FLN basée à Tunis ?
    Pour la simple raison que personne n’est venu me contacter comme ce fut le cas pour l’ensemble de la composante. Aussi je suis tenu à préciser que j’avais tout juste 18/19 ans et que j’ai été arrêté à la frontière France-espagnole pour avoir tenté de rallier Tunis par mes propres moyens et sans orientation ni assistance aucune. J’ai été interné durant quelques mois et, malgré les accords d’Evian, pour avoir refusé de passer le service militaire français.

    Dès votre retour en Algérie vous reprenez du service avec quelle équipe ?
    Je jette mon dévolu sur l’équipe de Biskra qui n’est pas loin de Batna mon patelin de naissance. C’est sur conseil de M. Bouchouk, directeur de la jeunesse et de sport relevant alors du département de M. Abdelaziz Bouteflika ministre, que je rejoins la ville du Sud en question. Je joue à l’US Biskra et enseigne l’EPS au collège de la ville pour avoir été formé dans le domaine à Antibes durant mon internement. Après une année passée à Biskra, où je m’y plaisais énormément, je suis retenu par la MJS pour une formation au CNEPS de Ben-Aknoun, une formation complétée par un stage d’une année en France en compagnie du regretté Bourtal, mon ancien coéquipier à l’A.S. Beziers. Durant ma formation, j’apprends les nouvelles méthodes de gestion des équipes.nationales des ligues, des fédérations et des centres de formation sous la direction de Guerin. De retour en Algérie, j’enseigne l’EPS dans plusieurs établissements scolaire tels les lycées Emir Abdelkader, Okba à Bab El Oued ou Amara Rachid et El Mokrani à Ben Aknoun. Durant la saison 64/65, je devins l’avant-centre attiré du MCA. Après deux années, je quitte le Mouloudia pour le CRB où je deviens entraîneur-joueur avec sous ma coupe Lalmas, Kalem, Achour, Amar.....J’en fais de même avec l’O Médéa, l’US Biskra et la JS El Biar avec qui je tire ma révérence en tant que joueur en 1972.

    Quand et à quelle occasion avez-vous gagné votre galon d’international ?
    J’ai fait mon baptême du feu avec l’EN durant la saison 62/63. J’ai été aligné comme aillier gauche par le regretté entraîneur Kader Firoud à l’occasion du match amical joué contre la Bulgarie au stade municipal de Ruisseau. Un match palpitant qui a vu la nette victoire par 3 à 1 de notre équipe. Je preciserai qu’à l’opposé de bon nombre de joueurs pros retournés en France, le regretté Bourtal et moi-même avons décidé de rester définitivement en Algérie.
    Durant l’avènement de la réforme sportive (77/78) vous ête à la tête du MCA que vous menez au titre national, mais vous êtes muté d’office au CRB, pourquoi ?
    Je n’arrive toujours pas à expliquer le pourquoi de cette décision d’autant qu’en plus du Mouloudia j’étais le principale précurseur du sport à la Sonatrach à l’échelle nationale.

    Vous avez vécu à peu près la même ingratitude en tant qu’entraîneur national, n’est-ce pas ?
    J’ai effectivement dirigé l’EN durant la saisons 88 et 89 que j’ai réussi à qualifier à la CAN 90 d’Alger. Une équipe que j’ai préparée le plus sereinement du monde et avec beaucoup de sacrifices avec les joueurs du cru renforcés par Madjer et Menad.
    Il a suffi d’un match nul concedé à Constantine face à une solide équipe égyptiènne que tous mes efforts deviennent vains pour une certaine presse gonflée à bloc par des responsables malintentionnés qui ont tout fait pour me décourager. J’ai démissionné pour préserver ma dignité moi qui ai accepté la lourde responsbilité sans contrepartie aucune.

    Parlez-nous de votre expérience à l’étranger
    Avec le club El Itihad de Tripoli en Libye, j’ai réussi à remporter deux titres de champion concécutifs (90/91 et 91/92). Avec la club émirati le Nadi Shardjah que j’ai rejoint en 93 et que j’ai fait accéder en dévision une, avec de jeunes joueurs, j’ai réussi à décrocher à la surprise générale la coupe des Emirates arabes unis. Un résultat qui m’a permis d’être désigné meilleur entraîneur du pays, toutes disciplines confondus. Après seulement une année passée aux EAU, je rentre au pays malgré l’insistance des dirigeants du Nadi Shardjah. Je n’omettrais pas de signaler aussi que j’ai dérigé durant quelques jours l’autre formation émirate également de l’élite. Je n’ai pas accepté d’être payé sans travailler du fait des absences à répétition de nombreux joueurs, présents lors des compétitions seulement.

    Votre meilleur souvenir ?
    Ma première apparition en tant qu’international durant la saison 62/63 contre la Bulgarie ,le titre remporté en 1978 en tant qu’entraîneur du MCA et ma nomination comme entraîneur de l’EN A en 88, sont partiquement les plus beaux souvenirs de ma carrière;

    Votre plus mauvais par contre ?
    L’ingratitude vecue à la veille de la CAN 90 à Alger, restera à jamais un point noir dans mon parcours sportif.

    Quel est l’entraîneur qui vous a le plus marqué ?
    Le regretté Abderrahmane Ibrir et Smaïl Khabatou, sont les entraîneurs qui m’ont laissé la plus forte impression.

    Le dirigeant ?
    Brahim Derriche, dirigeant emblématique du MCA, avec qui je suis resté en contrat jusqu’à sa disparaition, m’a profondément marqué par son militantisme, son savoir faire. Avant de mourrir, il m’a demandé d’être en permanance à l’avant-garde du Mouloudia

    L’arbitre ?
    Chekaimi, Benguergoura, Benganif, Khelifi, Aouissi, Benzellat, Benghezal étaient tous de parfaits éducateurs qui forçaient le respect.

    Avec quel coéquipier aviez-vous le plus d’affinités sur le terrain et en dehors ?
    Le regretté Aouedj, Bouras, Lalmas et Zerar à qui je souhaite un prompt rétablissement étaient mes coéquipeirs du MCA et CRB les plus proches.

    Votre avant-centre modèle ?
    A l’étanger, j’étais en admiration devant Just Fontaine. En Algérie, j’ai énormément été séduit par les qualités de Abdeslam Bousri qui n’était pourtant pas une armoire à glace.

    Quel est le défenseur que vous craigniez le plus ?
    Melaksou de Batna et Beddiar d’Oran étaient contrairement à Mustapha Zitouni par exemple qui était d’une élégance rare et d’une parfaite correction, durs et sans pitié.

    Vos pricipales qualités ?
    J’étais réputé pour l’efficacité de mon jeu de tête, j’étais également très collectif et porté sur le jeu rapide.
    Vos défauts majeurs ?
    Quelques petits défauts sans grande importance.

    Que vous a apporté le football ?
    Il m’a permis de vivre une vie décente avec ma famille et m’a énormement servi sur le plan humain et m’a forgé en quelque sorte, moi qui ai été très tôt orphelin de père.

    Et si c’était à refaire ?
    Avec le même itinéraire, je suis partout à 100%.

    Quelle est la qualité première que vous appréciez le plus chez l’homme ?
    Etre honnête c’est déjà beaucoup

    Les défauts que vous détestez le plus ?
    J’ai horreur de quelqu’un dégoïste.

    Un mot sur le MCA de ces dernières anées ?
    Il vit un réel drame à l’image de tous les clubs et du football algériens. A notre époque, le Mouloudia avait son petit siège de la rue Saint Louis à la place des Martyrs. Il était le point de chute de la grande famille mouloudéenne. Avec sa disparition, c’est l’ensemble des repères du club qui se sont perdus.

    Un passe-temps favori ?
    Je m’entraine régulièrement, je cours même lorsque je suis fatigué ou j’ai par exemple des douleurs aux pieds conséquence de ma blessure contactée avec l’EN durant les années 60.

    Branché politique ?
    Je reste à l’écoute, je lis les journaux et regarde la télévision et m’inquiète pour le devenir de mon pays.

    Un homme politique préféré ?
    Tous les grands hommes de la révolution d’une manière générale qui ont fait énormément pour le pays.

    Qu’est-ce qui peut vous rendre heureux ?
    Etre sur un terrain de football et diriger les enfants suffit largement à mon bonheur.

    Qu’est-ce qui peut vous mettre hors de vous ?
    Lorsque on n’a pas de considération pour un enfant et le laisser partir à la dérive.

    Plat de cuisine préféré ?
    J’aime énormément les crudités, les fruits, et la chakhchoukha

    Pour conclure
    Je rends hommage par devoir de mémoire aux anciens qui ont tant donné à la jeunesse et au sport.
    Je citerai pêle-mêle les regrettés Brahim Derriche et Ferhat Balamane, Tayeb M’ghezzi, Ghozali, Aït El Hocine et Mohamed Sellah qui restera à mes yeux un grand monsieur de la presse sportive.

     

    Entretien réalisé par A.B.


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  • El KAMAL mustapha MCA

    EL KAMAL Mustapha

    Un formateur de coeur

     

    Mustapha El Kamal dont la volubilité et la gentillesse  sont encore présentes dans les esprits de ceux qui l'ont cotoyé, a été un très grand et peut être l'un de nos meilleurs éducateurs de football.Partout où il est passé, il a laissé une bonne impression pour avoir entrepris un travail acharné de formation en faveur de la jeunesse.A ce propos, l'école qu'il a mis en marche au RS Kouba peut être considérée comme la meilleure illustration de son dévouement et de son abnégation à vouloir mettre toute son expérience au service des jeunes amateurs de football pour lesquels il prêtait une attention particulière.Eduquer et former les jeunes telle a été sa passion, c'est pourquoi tout le monde lui vouait une admiration sans cesse croissante, notamment pour son sérieux et son tempérament opiniâtre qui lui permettait de surmonter les besognes les plus difficile.

    El Kamal avait été joueur à l'OMSE avant d'entrainer l'équipe fanion du Mouloudia durant plusieurs année, il s'est aussi investit dans les petites catégories de ce prestigieux club en formant de grands joueurs.Il entraina par la suite "les fameuses écoles "  de l'OMR et du RC Kouba pour rester dans sa lignée d'éducateur et formateur de jeunes talents.

    Mustapha El Kamal avait aussi conquis le milieu sportif par sa sympathie et sa gentillesse.Il nous a quitté en juillet 1974 après une pénible maladie alors qu'il était âgé de 59ans, en laissant quatre enfants.

    Allah yerahmek cheikhna

    El Kamal entraineur du MCA

     

    El Kamal
    El Kamal instructeur

    El Kamal OMSE

    j'atteste et je signe que des Hommes comme "Aami" (oncle) Mustapha soit il n'y en a plus soit il y en a très très peu."Aami" Mustapha était d'abord issu d'une très grande famille algéroise avec des origines turques,d'une gentillesse à vous faire rougir,humble et courtois. A Kouba, son quartier d'origine,tout le monde l'appréciait car il était à l'origine de l'éducation de pas mal de Koubéens.Tous les sportifs lui doivent cela (Ait-chegou,Amirouche,Bensemane,Mazouni,Ait-djaout,Bachta (qu'il a cotoyé à l'OMR et au MCA ) et j'en passe.je le vois encore avec sa voiture (une ami 8 bleue) arriver aux entrainements avec son sac sur le dos.Je peux vous dire qu'il aimait le foot-ball et qu'il le transmettait très bien peut-être plus que son travail (architecte) quelle classe ce petit bonhomme mais grand par sa valeur (éducation ,gentillesse,les mots justes,polis,humble,courtois dommage qu'il n'y a plus de qualificatifs pour l'illuster mais aussi rigide lorsqu'il s'agit de préparer son équipe pour le match il savait se faire respecter.Enfin.......Allah en a voulu ainsi et cela peut etre une bonne chose qu'il soit près de lui.Allah yerahmak aami MUSTAPHA

    Témoignage de notre ami teteche

     

    http://sebbar.kazeo.com

     

    Mostefa El Kamal

    Ex- Sélectionneur national de football formateur

    L’architecte, bâtisseur de vocations…

    « Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine : alors le passé est comme s’il n’eut jamais existé. »
    Avicenne

    Mostefa El Kamal ? « A lui tout seul c’était une école. Un éducateur hors pair, un formateur passionné qui a sacrifié sa vie à l’éducation des jeunes. On l’appréciait pour ses hautes qualités humaines. » De sa voix rauque et hachée, Smaïn Khabatou décrit celui qui a été son ami et compagnon durant de longues années. Très tôt, Mostefa mit son talent au service du football avec une ardeur inentamée, toujours prêt à aider, à donner l’accolade, une tape sur l’épaule ou les conseils attendus par des hommes envahis par le doute. En cela, Mostefa était emblématique d’une génération d’intellos sportifs, dont l’itinéraire fut rythmé par l’espérance de voir les jeunes aller toujours de l’avant. Ce qui frappait chez lui, c’était son dynamisme infatigable et son goût de la perfection, témoigne Khabatou. Il est vrai que lorsqu’on a fait comme lui des études d’architecture, on a ce souci du détail, de l’esthétisme et en ce qui le concerne du beau geste sur les terrains de football. C’était un bâtisseur de vocations. La chaleur communicative de cet homme, né dans une vieille famille algéroise le 21 juin 1915, suffisait à le rapprocher des gens de toute condition et de tous les milieux. Dans une biographie inachevée, hélas, écrite par ses soins, Mostefa se souvient d’avoir commencé à aimer et à pratiquer le sport dès son arrivée à Saint Eugène, vers l’âge de 7 ans. C’est là que le maître d’école, chaque semaine, rassemblait tous ses élèves et les dirigeait sur le stade afin de les distraire. Plusieurs clans aussitôt se formaient. Les uns jouaient aux billes, d’autres aux gendarmes et aux voleurs, d’autres encore à la cachette. « Aucun de ces jeux ne me tentait, mais je me faisais un malin plaisir de voir évoluer les joueurs de football qui opéraient dans l’autre moitié du stade. C’est ainsi que je pris goût au ballon. Aussi, dès qu’un camarade en apportait un, j’étais son meilleur camarade. Tout naturellement, c’était l’association sportive saint eugénoise que je voyais le plus évoluer, aussi j’en étais devenu un fervent supporter. » Mostefa, toujours alerte, signe en août 1930 sa première licence minimes à l’ASSE. Il participe au championnat d’Alger qui regroupe l’ASSE, le GSA, le RSA, le RUA, le RASA, l’ASM, le FCB, l’ALBJPO.

    L’ASSE, son premier club

    Un peu menu, il évolue à l’aile gauche. M. Coulenceau, entraîneur et membre fondateur du club, le remarque pour son dribble et son gauche percutant. En juniors, Mostefa affine sa technique et confirme son poste en attaque. « Je me faisais un réel plaisir d’admirer des joueurs, tels Pascal, mon préféré, Tixador, plusieurs fois sélectionné d’Alger, Deschizeaux, devenu professionnel à Montpellier… » Mostefa est capitaine de l’équipe qui allait remporter le championnat d’Alger avec une seule défaite. M. Mistral, équipier de Montpellier et entraîneur de l’ASSE, lui donne carte blanche en dirigeant lui-même l’entraînement de ses camarades. Une vocation était née. Au cours des années 1932-1934, notre sportif pratique d’autres disciplines comme la natation, le basket-ball, l’athlétisme et le base-ball importé par les Américains, mais qui fera long feu. Mais la passion du foot restera la plus forte et Mostefa renoue avec ses premiers amours. La saison 1935-1936 ne laissera pas chez lui de bons souvenirs. « C’était le prélude et la conséquence de la décadence de l’ASSE durant plusieurs saisons. La principale cause de tout cela, le départ sous d’autres cieux d’éléments-clés de l’équipe. Mobilisé au 27e train à Alger, Mostefa joue durant deux ans chez les militaires. » La guerre déclarée en septembre 1939 surprend tout le monde, footballeurs compris. Rappelé, Mostefa est mobilisé dans la 34e compagnie auto du 27e escadron. Muté à Gafsa en Tunisie, il y joue. Après l’amnistie, démobilisé, Mostefa rejoint l’ASSE où il peine à retrouver sa place à la pointe de l’attaque, mais usé et fatigué. Il quitte le club pour se consacrer à l’Atelier industriel de l’air qui participe au championnat corporatif. En 1944, Mostefa, qui avait perdu sa mère, décide d’abandonner définitivement le foot à 29 ans. Son père reçoit pour son fils des propositions de l’USM Alger. Après avoir refusé, Mostefa se décide non à jouer mais à entraîner l’équipe qui grimpe les échelons avant de « tomber » en finale du championnat d’Alger face à l’USMB. Mostefa passe avec succès le diplôme d’entraîneur (3e sur 17 admis) et fait adopter pour la première fois le système WM. Découragé de n’avoir pu accéder en division Une avec l’USMA et fortement sollicité par ses amis d’enfance, membres dirigeants de l’OMSE, Mostefa décide d’opter pour le club de son quartier. Pendant la guerre, Mostefa met un terme à sa carrière. Ayant fait des études d’architecture, il ouvre un cabinet en 1959, mais n’a pu intégrer l’Ordre des architectes faute d’agrément, en raison d’un certificat manquant. « C’était mon maître, c’est lui qui m’a montré le chemin. Par son métier, il a réalisé des caches pour les moudjahidine à Kouba, où il a été arrêté par les soldats français. C’est Abdelkader Teffahi qui a témoigné à sa décharge. Ce qui l’a sauvé », raconte son fils aîné, Mahmoud, architecte qui garde l’image d’un père attentionné, toujours à l’écoute des autres, jouant son rôle d’arbitre judiciaire avec à propos en dénouant pas mal de conflits. En 1962, Mostefa est expert en bâtiment. « A l’enterrement de ma mère en 2003, un ancien gardien du MCA m’avait confié que mon père l’avait énormément aidé. On avait perdu à Annaba et comme j’étais perturbé à cause de problèmes sociaux, j’étais à l’origine de la défaite. Après le match, Si Mostefa est venu me voir et m’a réconforté. Cela m’a rassuré alors que j’étais au bord d’une implosion au sein de ma petite famille. Grâce à lui tout est rentré dans l’ordre. »

    Un formateur confirmé

    On peut classer El Kamal parmi les grands, estime l’ancien joueur Braham Attar. « Il nous réunissait au cercle de la rue Randon, et très jeunes, il nous apprenait la tactique de jeu en faisant la démonstration avec des allumettes et des bouchons de bouteilles de limonade. Quand le climat était défavorable, il ramenait avec lui des paquets de journaux qu’il nous sommait de mettre sous les maillots pour lutter contre le froid et la pluie. Il ramenait aussi des oranges, de l’eau minérale, bref, il faisait tout pour nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Personnellement, il m’a marqué. Son fils, Lyès, était un bon joueur qui pouvait égaler Labed, alors titulaire à son poste. Mais Lyès était remplaçant et son père l’exhortait à redoubler d’efforts pour gagner sa place. Je crois qu’en matière d’équité, on ne peut mieux illustrer la rectitude de ammi El Kamal qui avait le foot dans le sang. Alité et malade, nous lui avions rendu visite Ahmed Lagoune, Kadri père, Ramdani et moi. Même souffrant, il ne cessait de parler de foot et la coupe du Monde qui se profilait en 1974 le fascinait. Il voulait suivre toutes ses péripéties. Hélas, la mort l’a ravi avant aux siens et à la grande famille sportive. »

    Entraîneur national en 1963

    El Kamal, pour rappel, sera entraîneur national adjoint de la sélection algérienne au lendemain de l’indépendance aux côtés de Khabatou et Ibrir. En 1965, il intègre le doyen des clubs algériens, en qualité d’entraîneur, avec lequel il connaîtra des moments heureux, mais aussi peu agréables, comme la suspension des meilleurs éléments, suite aux incidents ayant sanctionné la rencontre MCA-MCO au stade d’El Anasser, qui s’est terminée sur le score de 2 à 1 en faveur des Algérois. Deux années après, Mostefa prendra la direction de Kouba, où il réside et se verra confier les destinées de la jeune équipe du RCK. C’est ainsi qu’il créera la première école populaire de football qui a produit des joueurs de talent, à l’image de Aït Mesbah, Safsafi, Boumaraf, Bouzid, Khali, Ould Slimane, etc. El Kamal retournera au MCA, où il s’occupera des jeunes catégories (1970-1971) et du CREH en 1972. Sa carrière sera ponctuée par des recyclages à Paris en compagnie de Bellamine, Firoud, Khabatou, Ibrir, Sellal, Ouadah… Membre de la commission technique de la FAF et de la Ligue d’Alger, l’architecte El Kamal sera ravi au football, à un moment où celui-ci avait tant besoin de gens de sa compétence. Il est mort en juin 1974 après une courte maladie. Pour Bencheikh : « El Kamal était un père pour nous. Il nous a inculqué les bonnes manières. Sur un terrain, c’était un monsieur qui inspirait le respect. J’en garde de superbes souvenirs, et lorsqu’on me demande d’évoquer ma carrière, je ne manque jamais de citer les mérites de El Kamal qui a été le premier à déceler mes qualités, en me disant ‘’ tu as une bonne vision du jeu, il faut persévérer en travaillant la condition physique’’. C’était un gentlemen du foot et ils sont rares les gens de sa trempe », témoigne Ali Bencheikh, sans doute l’un des meilleurs joueurs que le MCA ait connus. Drif Abdelkader, l’ancien président mouloudéen, qui n’a pas connu personnellement El Kamal, en dresse un portrait très positif : « El Kamal s’est dévoué pour la formation des jeunes qui ont beaucoup appris à son contact et ils me l’ont fait savoir quand j’ai pris les rênes du club en 1974. Lorsqu’on a fait les bilans, on a trouvé que le défunt avait des arriérés de salaires qu’il n’avait peut-être jamais réclamés. J’avais donné consigne de les restituer à sa famille qui a refusé. Ce geste noble est tout un symbole. » Le sport, dit-on, consiste à déléguer au corps quelque-unes des vertus les plus fortes de l’âme. Mostefa s’en est bien inspiré et a inspiré bien des vocations. Ceux qu’il a formés lui sont reconnaissants et lui tirent chapeau bas.

     

    PARCOURS
    Mostefa El Kamal est né en 1915 à La Casbah d’Alger. Il a fréquenté l’école Sarrouy et a poussé ses études jusqu’à devenir architecte. Sa carrière sportive est remplie. Il n’a connu que quatre clubs, l’ASSE, l’USMA, le MCA et le RCK. Joueur de talent, il s’est converti en entraîneur. Mais sa vocation restera la formation. A ce titre, il est à l’origine de l’émergence de nombreux joueurs de valeur. A l’indépendance, Mostefa est le premier sélectionneur de l’équipe nationale avec Khabatou et Ibrir. A son palmarès : la première victoire officielle des Verts en janvier 1964 contre la Bulgarie (2-1), au stade des Anasser. Entraîneur confirmé, Mostefa a donné plusieurs conférences sur le football en sa qualité de membre de la commission technique de la FAF. La mort l’a arraché prématurément aux siens à l’âge de 59 ans, en juin 1974.


    Hamid Tahri
    9 avril 2009


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  • Rafik Saïfi 8e Ballon d’Or

     

    Rafik Saïfi a été élu lauréat du Ballon d’Or algérien El Heddaf - Le Buteur, récompensant le meilleur footballeur algérien de la saison 2007-2008. Le suffrage, auquel ont participé les capitaines d’équipes, les entraîneurs et les présidents des clubs de la Division 1, le sélectionneur national, le capitaine de l’équipe nationale et les médias algériens, a débouché sur cette consécration de l’attaquant algérien. Laâmouri Djediat a terminé en deuxième position, suivi de Antar Yahia, Samir Zaoui et Chérif Abdeslam. Saïfi qui avait terminé sur la quatrième march du podium lors de la précédente édition de Ballon d’Or sera donc la vedette de la cérémonie de remise du trophée qui verra plusieurs autres prix distribués (meilleur buteur, meilleur gardien de but, meilleur espoir, meilleur arbitre, meilleure équipe...) ainsi que des distinctions spéciales.

    Meilleur joueur
    Rafik Saïfi : Mieux vaut tard  que jamais

     

    Date et lieu de naissance : 7 février 1975 à Alger
    Clubs successifs : MC Alger, Troyes, Istres, Ajaccio, Lorient

     

    S’il y a un joueur qui s’est bien bonifié avec l’âge, c’est bien Rafik Saïfi. Pourtant, son talent avait commencé à frapper les esprits dès son jeune âge. Venir d’un club de division inférieure et s’imposer au sein d’un club de l’envergure du MC Alger en devenant, au passage, le chouchou de dizaines de milliers de supporters n’est certainement pas chose aisée et démontre que Saïfi avait bel et bien ce quelque chose en plus qui fait la particularité d’une star en devenir. Starlette à 23 ans, il devient carrément l’idole des foules un an plus tard, en 1999,au terme d’une saison époustouflante avec le MCA couronnée d’un titre de champion d’Algérie qui fuyait le club depuis 20 ans. C’est là que l’ailier feu follet, dont les exploits techniques sur le terrain ont inspiré des chansons, a démontré qu’il méritait d’évoluer à un autre niveau. C’est donc tout naturellement qu’il a embrassé une carrière professionnelle en France. Il a commencé par Troyes, petit club familial où il a eu le loisir de progresser sous la houlette d’Alain Perrin. Son passage est couronné par une participation à la Coupe de l’UEFA, un petit exploit pour ce club au budget limité. Voulant goûter à autre chose, l’international algérien quitte Troyes, mais il connaîtra moins de bonheur avec Istres et Ajaccio qui connurent les affres de la relégation. Saïfi était-il donc condamné à n’évoluer qu’au sein de clubs qui finissent mal ? Fort heureusement, il n’était pas frappé de malédiction. La preuve : en 2006, il a consenti à effectuer des essais au FC Lorient, nouvellement promu en Ligue 1, et, une fois retenu, a démontré que son jeu a mûri. Longtemps taxé d’individualiste qui joue pour la galerie plutôt que pour l’équipe, il a éclaté en se montrant plus collectif, moins brouillon dans son jeu. La saison 2007-2008 a été encore meilleure : épargné par les blessures, il a été régulier tout au long de la saison, inscrivant 14 buts. C’est sa saison la plus aboutie depuis son arrivée en France. Il l’a réalisée à 33 ans. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de la vie. Autre aboutissement : la renaissance de la sélection  algérienne, après quatre ans de vaches maigres, à laquelle il a grandement contribué par des buts décisifs. Rafik Saïfi est à l’apogée de son talent. Tardivement, certes, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

    Résultats

    Meilleur joueur

    1-Saïfi    444 pts
    2-Djediat   432 pts
    3-Yahia    352 pts
    4-Zaoui    205 pts
    5-Abdeslam    151 pts

    Meilleur gardien de but
    1-Gaouaoui    553 pts
    2-Chaouchi    486 pts
    3-Asselah    285 pts
    4-Oussrir    161 pts
    5-Benhamou MCA    9     pts

    Meilleur espoir
    1-Seguer    611 pts
    2-Soudani    433 pts
    3-Koudri MCA   280 pts
    4-Matmour    193 pts
    5-Megateli    67   pts

     


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  • Les Mouloudéens en sélection d'Alger

    Et voici donc quelques photos historiques sur la sélection d’Alger avec ses gloires musulmanes :
    - Benouna (MCA) en 1931 avant son départ pour la France à Sète (32/33), Boulogne (36/37), Rennes (37/38), ;
    - Bennouna en 41 à son retour au bercail après sa dernière saison au RC Roubaix (38/39), avec sur la photo El Harrachi Azzouz (RCMC) ;

    - Hamoutène et Ibrir en 1946

    - Abdellaoui,Said,Ibrir et Arribi en 1946
    - Et enfin la Sélection 50 avec Zitouni, Oualiken, Maouche, et Meftah

    Photos envoyés par notre ami Label WH


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  • MCA junior 1/2 finale coupe d'Algérie 1966/1967    Stade benabdelmalek constantine    SA Sétif-MCA 1-1 (SAS aux penalties)   MCA:Kaoua-Belarbi-Aouadj-Teliouine-Berkani-Maloufi-Guedioura Moussa-Betrouni-Chouchi-Benali-Zellague   SAS-RCK en finale de l'édition 1966/1967


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