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Le MCA champion en 1976, novice en 2007
LE MC ALGER ÉTRILLÉ PAR LES NIGÉRIANS DE KWARA UNITED
Fabbro et Adnan racontent lenfer dIlorinLe groupe mouloudéen semble avoir pris un sacré coup au moral à la suite de sa cuisante défaite concédée à Ilorin face à Kwara United.
Du périple vécu au fin fond de lAfrique, les Algérois sont revenus bredouilles et le technicien italien Enrico Fabbro na pas manqué de dire quil est très heureux que la délégation mouloudéenne soit sortie indemne physiquement de son enfer au Nigeria. «Mes joueurs ont fait un grand sacrifice physique pour disputer cette partie. Je pense quaprès le long voyage que nous avons accompli, avec une longue et éreintante escale à laéroport de Tripoli, puis un autre déplacement pénible par route, cest un exploit de pouvoir tenir 90. Je regrette vraiment linhospitalité des Nigérians. Au cours de la rencontre, on a tout vu sauf du football. Mes joueurs étaient lésés par larbitre, surtout Coulibaly qui fut expulsé après 17 de jeu pour une faute imaginaire», dira lentraîneur Fabbro. Même son de cloche chez le chef de la délégation, M. Khaled Adnan, expulsé à son tour par le referee. «Nous avons subi des pratiques extra-sportives depuis que nous avons foulé le sol nigérian. On a été logés dans un hôtel miteux, où il ny avait pas deau, pas délectricité, et par-dessus tout dans un vacarme étourdissant durant toute la nuit précédant la rencontre», relate-t-il et dajouter : «Nous avons aimé disputé la partie dans la soirée, mais les Nigérians ont refusé. Le match sest déroulé sous un soleil de plomb, avec un taux dhumidité très élevé. Au moment où nos joueurs étaient dans une phase dadaptation, larbitre de la rencontre, qui est à mes yeux la source de tous nos ennuis, a expulsé Coulibaly pour une faute que seul lui a vue. Ce qui a déstabilisé le groupe au sein duquel Coulibaly est un élément-clé. Nous avons déposé des réserves et nous allons alerter la CAF dès notre retour au pays. On nous a prévenus de ce qui allait nous attendre au Nigeria, mais cette situation que nous avons vécue dépasse limaginaire », avoua Khaled Adnan. Ce dernier a promis de tenir une conférence de presse dès le retour de la délégation à Alger afin de raconter lenfer rencontré à Ilorin. A. A.
La trépasse de 3
Les représentants algériens engagés en compétitions africaines de clubs de football (Ligue des champions et Coupe de la Confédération) ont compromis leurs chances de qualification après les piètres performances (2 défaites et un nul) enregistrées lors des matches aller du second tour disputés vendredi et dimanche. En Ligue des champions d'Afrique, la JS Kabylie, pour sa 3e participation de rang, a été surprise par la formation gabonaise de Mangasport, auteur d'une victoire largement méritée sur le score de 3 à 1. La JSK, qui restait sur une série de résultats positifs, toutes compétitions confondues, est tombée sur un excellent Kiété Paupol qui a réussi un doublé (10', 39'). Les Gabonais, soutenus par leur public, ont porté l'estocade par Patrick Lolou à la 55'. Heureusement, que le gardien Chaouchi a sauvé son équipe d'un véritable naufrage et a même détourné un penalty dans les dernières minutes. Une certitude, la mission des hommes de Azzedine Aït Djoudi s'annonce des plus difficiles au match retour, qui se déroulera au stade Omar- Hammadi (Alger) dans deux semaines. Certes, le but inscrit par Omar Cheikh Dabo (60') aura son pesant d'or, mais les Gabonais, qui avaient sorti les Angolais de Primeiro Agosto au premier tour grâce notamment à un succès à Luanda (1-0), semblent tout proches d'une qualification historique. En Coupe de la Confédération, le MC Alger a complètement raté son retour sur la scène africaine en s'inclinant lourdement face à la formation nigériane de Kwara United sur le score de 3 à 0. Le représentant algérien qui a évolué dans des conditions "très difficiles" et un "arbitrage partial", selon l'envoyé spécial de la radio algérienne, a terminé la partie en infériorité numérique après l'expulsion du défenseur Moussa Coulibaly (20') et du gardien Merouane Abdouni (85'), en plus de sept avertissements infligés à ses joueurs. Les partenaires du capitaine Kamel Bouacida ont été cueillis à froid par le but de Akombo Ukeyima à la 15', avant d'encaisser un second à la 39' par le même joueur. Le MCA, qui a mieux abordé la seconde période, a toutefois encaissé un 3e but sur un coup franc direct de Chukwuma Akabueze (85'). Désormais, le club algérois est dos au mur et devra réussir l'exploit de marquer quatre buts au match retour pour passer l'écueil du Kwara United. L'ASO Chlef, le second représentant algérien engagé en Coupe de la CAF, a été accroché à domicile par la formation égyptienne d'ENPPI (0-0). En dépit d'une domination territoriale, les coéquipiers de Samir Zaoui ont rarement inquiété l'excellent gardien Mustapha Kamel. Pour l'entraîneur Abdelkader Amrani, "la jeunesse et le manque d'expérience ont joué un mauvais tour" à son équipe, mais il reste, toutefois, serein pour le match retour. "Nous partons à chances égales. On a raté de belles occasions de scorer. On espère faire mieux au Caire", a-t-il déclaré.
La naiveté Mouloudéene
Parti en Afrique quil na plus visité depuis sept ans, lorsque les Vert et Rouge conduits alors par Nour Benzekri ont subi, le 2 avril 2000, la punition (5-1) chez les Sénégalais de la Jeanne-dArc, le MCA-2007 croyait trouver un autre décor que celui planté sept ans auparavant au stade Demba-Diop de Dakar. A lépoque, les Mouloudéens avaient également plaidé leurs malheurs en rendant responsables et larbitre, de nationalité marocaine, et les conditions inhospitalières de leur séjour au Sénégal. Naïfs comme tout, les Algérois semblent sept ans plus tard, planer dans un autre continent. Parlons-en de ce continent où le football est une de ses drogues dures que personne, surtout pas la CAF de Aïssa Hayatou, nose dénoncer. Alors, comment espérer la combattre ? Parce que, circonstances aggravantes par excellence, la CAF na rien dune maison où baigne la transparence. Ce nest pas, à cet effet, normal que les clubs, les maghrébins surtout, se déplacent au fin fond du continent sans avoir à leur disposition une feuille de route bien tracée. Le MCA sest déplacé sans avoir une idée du lieu de la rencontre, de la distance qui sépare la capitale économique, Lagos, du village de Ilorin (capitale de lEtat de Kwara), des conditions dhébergement et par-dessus le marché lidentité des arbitres qui allaient officier ce dimanche 4 mars. Dimanche dernier, Le Soir dAlgérie, en fouinant dans le site de la CAF, a découvert la nationalité des arbitres, des Ivoiriens, ainsi que celle du commissaire au match, un Béninois, un certain Divadi Bruno. Le nom du trio arbitral était introuvable. Comment alors ne pas croire à larnaque : Un Africain, ça se reconnaît à la couleur de la peau. Un Ivoirien ou un Nigérian ne sont distinguables quà travers leurs pièces didentité officielles (passeport). Dimanche, les Mouloudéens ont eu des suspicions, mais navaient aucun moyen de démontrer quoi que ce soit. Larbitre ivoirien na rien vu et le commissaire béninois a tout béni. Ce dernier na rien voulu entendre quand les Mouloudéens ont réclamé le droit de déposer des réserves sur les conditions de leur séjour et celles ayant prévalu durant le match. Ce qui na rien détrange pour des équipes comme la JSK, rompue à ce genre de périple. Les Kabyles qui jouent régulièrement les compétitions africaines, avec beaucoup de bonheur dailleurs, ont toujours été accueillis dans des conditions désastreuses. La dernière fois, en Guinée-Bissau, léquipe navait même pas où se doucher, puisque le semblant dhôtel où ils ont été casés allait fermer ses portes pour travaux. Abdeslam et consorts, qui avaient gagné lors de cette manche retour contre Balantas, ont pris leurs douches daprès-match en plein air à laide de bassines. Parce que les Canaris savent voyager en Afrique, ils ont échappé à moult traquenards. Un voyage en Afrique, au Nigeria particulièrement, na jamais été pour quiconque un pèlerinage, encore moins une villégiature. Rappelons-nous Ibadan 1980. LAfrique du football ne sencombre pas de ses détails. La CAF a toujours fermé lil sur ce genre de dépassements pour le moins naturels. Surtout sils ont eu lieu plus au sud du continent. Car, pour les équipes ou les sélections du Nord, le tribunal africain du Caire, ne prend jamais de gants pour châtier les fautifs. Khaled Adnan et son coach italien ont vraiment tort quand ils invoquent les conditions lamentables de séjour au Nigeria pour justifier la raclée dIlorin. La loi nayant jamais protégé les imbéciles, ce nest pas celle de la CAF qui voudrait bien des requêtes déplacées des dirigeants du MCA. Ces derniers, qui ont promis la réciprocité, auront davantage à regretter leurs gestes et faits à venir. Car, leur seul salut est la loi du terrain. Et dans cet espace, ils ont beaucoup à faire.
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