Oran, stade Ahmed-Zabana : temps pluvieux, affluence nombreuse, terrain gras, arbitrage de M. Boumaâza, assisté de MM. Bouziani et Babrahim
Buts : Berradja (33’) pour le MCO,
Coulibaly (43’) et Bouguèche (76’) pour le MCA
Avertissement : Hosni (10’) pour le MCA.
MCO : Acimi (cap), Rekkab, Hamidi, Belabbès, Binya, Mezouar, Boukessassa, Berradja, Benkrama (Meddahi, 55’), Fotso et Daoud B. (Moumen, 76’)
Ent. : Lekkak.
MCA : Abdouni, Hosni, Babouche, Bouacida, Coulibaly, Zemit, Younès (Hadjadj 80’), Belkaïd, Tahraoui (Chaoui, 46’), Badji (Illoul, 65’), Bouguèche
Ent. : Fabbro.

Insolents de réalisme et d’opportunisme, les Vert et Rouge du MCA ont réussi une très belle opération, jeudi après-midi, sur la très glissante pelouse du stade Ahmed- Zabana, face à un MCO pas vraiment à la hauteur de l’événement.
Quelque peu crispés par l’enjeu, les Oranais étaient, cela dit, les premiers à se montrer réellement dangereux. Sur leur première tentative, ils ouvriront justement les hostilités par l’entremise de leur feu follet Berradja qui reprendra de plein fouet un ballon dévié par Fotso suite à un joli centre du droit de Daoud Bouabdallah (33’).
Libérés, les Hamraoua rateront même le KO quelques secondes plus tard par Belabbès qui ratera d’un cheveu le cadre, à la faveur d’une belle tête piquée, successive à un corner de Mezouar.
Piégés par tant de vivacité, les Algérois seront, en revanche, tout heureux de rentrer au vestiaire avec une égalisation acquise peu avant le coup de sifflet de l’arbitre. Suite à un corner bien botté par Badji, Coulibaly surprendra, en effet, l’arrière-garde locale et, d’une jolie tête décroisée, trompera la vigilance d’Acimi.
Les changements opérés par son entraîneur italien ayant donné un nouveau et plus séduisant visage au Doyen, Younès (52’), puis Bouguèche (62’) étaient à chaque fois à deux doigts de doubler la mise, n’étaient la glissade du premier alors qu’il était devant une cage vide et l’arrêt spectaculaire d’Acimi sur un tir du second.
Mais après une double tentative de Meddahi et de Berradja à la 62’, annihilée par un vigilant Abdouni, l’Oranais Bouguèche choisira la 76’ pour exécuter le Mouloudia local d’un puissant et très précis tir des 20 mètres qui scellera un succès fort précieux pour le MCA, enfonçant, par contre, le MCO dans une nouvelle crise.

Impressions
Mohamed Lekkak (Entraîneur du MCO) “Acimi ne nous a créé que des  problèmes !”
“Nous avons perdu aujourd’hui parce que certains joueurs n’ont pas suivi les consignes comme je l’aurais souhaité. Nous avons perdu car certains joueurs n’ont pas joué comme je voulais sur un terrain comme celui-ci. À partir de là, je ne peux rien faire. Sur le premier but encaissé, il y a toujours un joueur au premier poteau sur les corners, mais M. Benkrama n’est pas allé à sa place, il ne l’a pas gêné, ça a fait but. C’est con, quand tu prépare quelque chose depuis deux mois et tu dis aux joueurs il faut faire comme ça et comme ça et qu’à la fin, ils ne le font pas, je ne vais tout de même pas les tuer ! Sur le deuxième but, le gardien de but était où ? Il dormait ? Il a laissé son effet à la mi-temps et a voulu nous ramener sa science ! Il nous a créé des problèmes, c’est tout ce qu’il a fait !
Sur le deuxième but, il était où, en train de se balader ? Il est vrai que nous n’avons pas préparé le match dans les meilleures conditions possibles, mais tout s’est arrangé, la preuve tout le monde est venu aujourd’hui. Il fallait s’adapter.”

Enrico FabbrO (Entraîneur du MCA) “C’est le fruit d’un bon travail collectif”
“Si le terrain était bon, vous auriez vu un très beau match de football, sinon aujourd’hui cela a ressemblé beaucoup au water-polo. Je pense que ce bon résultat est le fruit d’un bon travail collectif. Pour ce qui a trait aux changements opérés, j’ai fait entrer Chaoui en jeu à la mi-temps, à la place de Tahraoui pour des considérations tactiques. Chaoui avait pour mission de bloquer Berradja qui est très rapide et qui nous a beaucoup gênés en première période. J’ai également fait remplacer un Badji très intelligent (par Illoul) et fait monter Babouche d’un cran pour, non seulement bloquer ce côté gauche, mais aussi pour donner plus de vivacité sur ce côté. Quant à Younès, il s’est épuisé pour rien sur un terrain pareil, nous avons  été donc obligés de le faire sortir. La différence s’est peut-être  aussi faite aujourd’hui sur le plan physique, parce que depuis 14 jours, autrement dit depuis mon arrivée, nous avons beaucoup  travaillé ce volet.”