• le stade du 5 juillet trop petit pour nous!!!!!!!!!

    Le cadeau des "Chenaoua" à Alger

    Tard le jeudi, les habitants d’Alger ont vécu une nuit quasiment blanche, agrémentée du vert et du rouge qui font les couleurs du Mouloudia, vainqueur dans la finale de la coupe d’Algérie qui l’opposait à son voisin, l’USMA. Du jamais vu, de mémoire d’Algérois.
    Quand on pense à l’angoisse ou à l’extrême fébrilité, c’est selon, qui s’est emparée des habitants de la capitale avant le match, comme si une alerte au tsunami ou à l’ouragan avait été lancée, il manquait juste - c’est à peine exagéré - l’ordre d’évacuation de la population. La mauvaise réputation des Chenaoua, créée par les débordements d’énergumènes qui n’ont pas grand-chose à voir avec le Mouloudia, a fait peser une sorte de psychose sur l’après-match. 70 000 spectateurs, le stade plein à craquer bien avant la partie, un dispositif de sécurité impressionnant incluant la surveillance par hélicoptères, la circulation sur certaines voies réaménagées et sur d’autres carrément bloquées, les commentaires sur la violence dans les stades et les débordements inévitables, il y avait de quoi faire craindre le pire à ceux qui ont cru plus prudent de fermer leurs locaux «exceptionnellement à 16h au lieu de 20h». Mais à 20h justement, surprise, ce jeudi soir, alors que le flot de voitures fêtant la victoire du Mouloudia, défilait dans les rues d’Alger, on pouvait trouver un marchand de glaces ouvert pour acheter, comme d’habitude, ses esquimaux. 
    Les véhicules, de tous types et de toutes les marques, portaient des grappes humaines qui débordaient de partout, sur le toit et assis sur les rebords des portières, à moitié dehors, drapeaux en mains, aux couleurs du Mouloudia ou, à défaut, celui d’un autre pays, le Brésil ou la Suisse par exemple, sans que ce choix ne prenne une quelconque signification. Et il y avait aussi, suprême raffinement dans cette fête, des filles, cheveux au vent, assises de la même façon que les garçons, sur le rebord de la portière, drapeau à la main.  
    Les policiers avaient tout le mal du monde à faire respecter les mesures de sécurité en faisant asseoir convenablement les supporters sur les sièges à l’intérieur du véhicule. Tout au long de cette grande fête populaire, comme il n’y en a eu que quelques unes depuis l’indépendance, rien de cassé, sinon les oreilles de ceux que le ballon rond et Dame Coupe indiffèrent.
    Déjà, deux jours et deux nuits avant, les supporters du Mouloudia avaient commencé à mettre la pression sur la rue - voitures, klaxons, poste radio cassettes à fond - dans une véritable préparation psychologique comme l’indiquent les chansons créées à cette occasion et qui ont visiblement produit leur effet, au vu de la prestation de l’USMA, méconnaissable. Le caprice de Dame Coupe, cette année, était difficile à satisfaire, mettre en finale deux clubs prestigieux de la capitale, le Mouloudia et l’USMA, dont les rapports, sur le terrain, dans les gradins et dans les quartiers qui leur sont communs, à l’intérieur des familles sans doute aussi, font maintenant partie de la légende du foot algérien.
    En réalité, les derbys algérois, entre le Mouloudia et l’USMA, ne sont explosifs que dans la façon de parler. Sur le gazon, c’est le fair-play, et dans les gradins, une grande rivalité d’imagination chez les supporters pour inventer les slogans les plus originaux et composer les plus belles chansons. 70 000 à 80 000 spectateurs pour les matches Mouloudia-USMA, à guichets fermés, quelle rencontre peut rassembler autant de monde sans incident, ni avant, ni pendant, ni après le match ? Que dire pour commenter le match en quelques mots sans choquer les supporters de l’USMA qui ont poussé le fair-play jusqu’à s’associer à la joie de la victoire du Mouloudia ? Le Mouloudia est, de nouveau, l’équipe de l’avenir, l’USMA a besoin d’un rajeunissement.


    17-06-2006
    M’hamed Rebah



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    Le M.C.A c'est magic


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  • Avec le second plus riche palmarès des clubs algériens

    Mouloudia : un club, une histoire et un triplé historique

    Avec ses six titres de champion (1972-1975-1976-1978-1979-1999) ses cinq Coupes d’Algérie (1971-1973-1976-1983-2006) et son titre continental de champion des clubs champions d’Afrique (1976), le Mouloudia possède le second plus riche palmarès des clubs algériens, derrière la JS Kabylie (13 championnats, 4 Coupes d’Algérie et 6 Coupes d’Afrique)

    Dimanche 18 Juin 2006

    Par Younes Hamidouche

     

    Le MCA n'en finit pas de savourer son tout récent sacre dans l’épreuve populaire.
    Au lendemain de leur victoire contre le rival usmiste, les joueurs mouloudéens, entourés de leurs fervents supporters encore aux anges, ont défilé dans les rues d’Alger. Vendredi, et à l’européenne, le bus en «vert et rouge» a sillonné quelques quartiers de la capitale à la grande joie des fêtards ivres d’une joie sans pareille. En dépit de tout. Cette coupe gagnée par le Mouloudia est la cinquième du genre et la troisième arrachée à l’USMA en finale (1971, 1973 et 2006).
    D’où, en plus du caractère derby du match face à l’équipe rivale et voisine, toute l’ardeur et la ferveur ayant accompagné le rendez-vous de jeudi dernier. Doublement apprécié et savouré, du fait qu’il soit enregistré face à l’USMA et qu’il vienne mettre fin à près d’un quart de siècle d’attente, ce sacre mouloudéen en Coupe d’Algérie, sept ans après le dernier titre de champion, a mis du baume au cœur de centaines de milliers de personnes.
    Des fans pas comme les autres. Comblés. Ce titre, ils l’attendaient depuis assez longtemps. Et, à partir des quarts de finale réussis face à l’ES Sétif (un autre spécialiste de l’épreuve) à Bouira, le rêve
    mouloudéen prenait véritablement forme. Le WA Tlemcen, à Mostaganem, n’a pas pesé lourd. L’USMA, en finale, a broyé du noir, incapable de se hisser au rythme imprégné par les jeunes loups du MCA à une rencontre haute en couleur. Beau derby. Occasion aussi pour les Unionistes algérois de faire une halte sérieuse et de tourner la page d’une (belle) époque finissante. Avec ses six titres de champion (1972-1975-1976-1978-1979-1999) ses cinq Coupes d’Algérie (1971-1973-1976-1983-2006) et son titre continental de champion des clubs champions d’Afrique (1976), le Mouloudia possède le second plus riche palmarès des clubs algériens, derrière la JS Kabylie (13 championnats, 4 Coupes d’Algérie et 6 Coupes d’Afrique).
    Avec ce bonus que le MCA est le seul club à avoir réussi un triplé au cours d’une même saison (1976). Historique. Mouloudia Club d’Alger. Ce club sportif dont l’appellation est liée à une célébration religieuse (le Mouloud), prend racine dans les premières gestations du nationalisme algérien. Né quelques années avant le premier bastion nationaliste (Etoile nord-africaine), le Mouloudia Club d’Alger (MCA) a, depuis cette date, franchi bien des étapes pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : un véritable phénomène de société. Un club dont la popularité est si importante que chacune de ses participations à des rendez-vous majeurs se voit accompagnée de véritables «armées humaines».
    Si Bab El Oued est réellement un fief du doyen (ce qu’affirme lui contester le CS Constantine) des clubs algériens, d’autres quartiers dans d’autres villes du pays lui sont en partie acquis.
    Il n’est donc guère étonnant de voir des manifestations de joie un peu partout à travers le pays lorsque triomphe le Mouloudia. Moments de communion intense entre un club et son large public.    

    Y. H. La tribune du 17.06.2006

     



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