• Deux ans de suspension pour Abdouni, peine maintenue (18 mois) pour Bouacida, et 6 mois pour Khaled adnane, telles sont les sanctions prises par la CAF après le recours introduit par le Mouloudia suite à l'affaire du Kwara United.
    Ces sanctions seront communiquées à la Fifa dès aujourd'hui et les deux joueurs sont interdits de toutes compétions (même amicales) durant toute cette période.
    la Faf a réclamé ce samedi les licences des trois mis en cause pour les transmettre à la Fifa.
    Les dirigeants du Mouloudia vont introduire un autre recours auprès de l'instance internationale. Un avocat connu à Zurich a d'ores et déjà étè contacté pour plaider la cause des joueurs.
    Un coup dur pour les joueurs dont la carrière est probablement stoppée nette.
    seule consolation l'annulation de l'amende de 20.000 dollars prononcée par la commission de discipline.

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  •  Bracci-Fabbro

    Au service du MCA

    Jeudi 15 juin 2006. Il est 17 h environ. Alger est une ville morte à cause de la finale de la Coupe d’Algérie MCA-USMA qui tirait vers sa fin. Les yeux rivés en face de leur petit écran,  les oreilles collés à leurs radios ou, pour les plus chanceux, assis dans les travées d’un stade olympique plein à craquer, les Mouloudéens, tous les Mouloudéens n’attendaient qu’une seule chose : le coup de sifflet final de M. Haïmoudi. Quelques minutes plus tard, les rues d’Alger étaient noires de monde, mais ce que l’on retint ce jour-là c’était les cercueils en carton et en rouge et noir annonçant la mort de l’USMA et le retour au premier plan du MCA. Qu’en est-il aujourd’hui, presqu’une année après cette journée magique ? Parti pour tout écraser sur son passage (championnat, Coupe d’Algérie, Coupe de la CAF et Ligue des champions arabe), le Mouloudia joue aujourd’hui sa survie en D1 après avoir été éliminé sans gloire des compétitions internationales. Pourquoi et comment ? La majorité des Mouloudéens et des observateurs mettent en avant, les éternelles luttes intestines qui ont jalonné la vie du club depuis des décennies, mais on a oublié une chose : le changement d’entraîneur a fait beaucoup de mal à l’équipe. C’est peut-être la raison principale de la dégringolade vertigineuse du Mouloudia. On a renvoyé un technicien parce qu’il a eu le tort de signer son contrat avec le président déchu. Bracci a pourtant ramené au club deux titres en six mois. «C’est un coup de chance», renchérissent ceux qui l’ont viré en avançant des arguments à dormir debout comme le... du Corse à la boisson. Six mois après son départ, on a essayé de voir si Bracci a été réellement chanceux en comparant son parcours à celui de Fabbro et en mettant en avant les chiffres, en principe, fidèles alliés d’un entraîneur. Vous allez vous rendre compte pourtant que cela n’est pas le cas au Mouloudia. Alors qu’il a réussi un parcours largement meilleur que celui de son successeur, le Corse n’a pas trouvé grâce aux yeux des dirigeants contrairement à l’Italien, toujours en place malgré des résultats pas du tout rassurants.
    M. S.

    Bracci

    J G N  P Bp Bc
    20 10 7  3 30 18
    Voici la preuve tangible que Bracci n’était pas mauvais. Sur les 20 rencontres qu’il a dirigées à partir du banc du Mouloudia, il en a remportées la moitié, fait 7 matchs nuls et perdu 3 matchs seulement (à Tizi, à Tlemcen et à domicile mais à huis clos face à la JSMB). Sur les dix victoires remportées par le Mouloudia sous la coupe de Bracci, les plus retentissantes ont été la finale de la Coupe d’Algérie face à l’USMA et la Supercoupe face à la JSK sur le même score (2-1).

    Un communicateur passionné
    Que ce soit avec les journalistes ou avec ses joueurs, François Bracci a toujours privilégié le dialogue et le contact humain. En bon méditerranéen qu’il est, il a trouvé la bonne formule pour assagir un Abdouni, pourtant pas facile à gérer. Sa riche carrière de joueur lui a sans doute permis de calmer un vestiaire connu pour être souvent en ébullition. Sa casquette à visière aux couleurs du Mouloudia qui ne le quitte jamais, comme l’écharpe de Nouzaret, a été également un message fort  envers les Chnaoua qui l’ont vite adopté.

    Il a trouvé une équipe déjà faite
    En débarquant au Mouloudia au printemps 2006, François Bracci avait trouvé une équipe déjà faite. Il ne lui restait qu’à bien parler aux joueurs pour les galvaniser. Et comme il est expert dans ce domaine, l’équipe a terminé la saison en force malgré une tactique plutôt attentiste. Lorsqu’il a eu à préparer lui-même l’équipe, Bracci n’a pas réalisé les mêmes résultats et le Mouloudia ne faisait pas non plus le spectacle.

    Il a travaillé  dans la stabilité
    Quoi qu’on dise des soubresauts qui marquent la vie du Mouloudia, François Bracci, du moins au cours de la saison passée, a travaillé avec une équipe dirigeante stable avec à sa tête le Dr Messaoudi qui lui a donné carte blanche. L’engouement qu’il y avait avec la qualification de l’équipe en Coupe d’Algérie a mis le Corse dans de très bonnes conditions. Ce qui lui a sans doute permis de gagner deux titres majeurs. Il ne faut pas oublier non plus que Bracci a eu la chance d’avoir Daham en attaque.

    Fabbro

    J G N P Bp Bc
    21 8 7 6 27 21
    Le parcours de Fabbro n’est pas si mauvais que ça, mais pour quelqu’un venu pour faire mieux que son prédécesseur, c’est carrément le flop. C’est vrai que jusqu’à la rencontre face à l’ASMO, les résultats plaidaient pour l’Italien, mais les cinq derniers matchs du championnat (avant le PAC) ont tout gâché. Même en Coupe d’Algérie où le Mouloudia est encore qualifié, Fabbro n’a pas eu à affronter de grosses cylindrées, contrairement à Bracci qui a battu l’ESS, le WAT et l’USMA en finale.

    L’obstacle de la langue
    Communiquant avec les joueurs et les médias grâce à un interprète, Enrico Fabbro a fait des efforts pour apprendre le français, mais cela ne semble pas lui être suffisant pour faire passer son message. Très courtois avec les journalistes au début, Fabbro a vite cédé à la pression en décidant de ne plus faire de déclarations. Même avec les Chnaoua, le courant ne semble pas passer et ce n’est pas sa dernière mésaventure avec ses derniers qui l’ont pris à partie face à Bentalha qui nous contredira.

    Victime de l’immaturité tactique de ses joueurs
    Venu pour jouer avec plusieurs variantes, Fabbro a été victimes de l’immaturité tactique de ses joueurs qui n’ont réussi à s’adapter qu’au 4-4-2. Débarqué d’un pays réputé pour ses vertus défensives, l’entraîneur mouloudéen a surpris plus d’un en essayant tant bien que mal à conjuguer  les deux formules défensive et offensive. Comme beaucoup d’étrangers, Fabbro a été victime du contexte algérien qu’il n’a pas encore réussi à comprendre d’où les résultats en dents de scie.

    Il est étouffé par les problèmes extrasportifs
    Enrico Fabbro se souviendra sans doute longtemps de son passage au Mouloudia. Un club où les supporters viennent demander des comptes aux joueurs et où les tendances sont tellement nombreuses qu’on ne sait plus où donner de la tête. L’installation d’un directoire n’a fait qu’empirer les choses pour un entraîneur habitué à la rigueur italienne. Et si on ajoute le départ de Daham, le meilleur atout offensif du Mouloudia de Bracci, on peut accorder des circonstances atténuantes à Fabbro.


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  • MCA-PAC 1-0 

    (vendredi 27.04.2007)

    Stade  Benhaddad-Kouba
    Affluence :  nombreuse
    Arbitres : MM. Benamara, Meknous, Deffar
    Avertissements :  Galloul (23’) (MCA), Tedjar (55’), Chettih (67’) (PAC)
    But : Coulibaly (88’) (MCA)

    MCA
    Azzedine, Hosni, Babouche, Galloul, Coulibaly, Belkaïd, Younès, Hadjad, Sidibé (Tahraoui 75’), Badji (Largot 58’), Bouguèche (Illoul 88’).
    Entraîneur : Fabbro

    PAC
    Kermiche, Khenifsi, Chettih, Menabi, Liadé, Hammouda, Chaâbna, Tedjar (Ouali 63’), Djediat, Maïdi, Benmoussa (Benachour 75’).
    Entraîneur :  Bacha

    Le Doyen respire. Il a battu le PAC à Kouba (1-0). Et il renoue enfin avec la victoire. Cela ne lui était plus arrivé depuis son dernier succès contre le CRB. Les Vert et Rouge s’éloignent un peu de la zone rouge. Le point de la situation au sein de l'équipe

     

    C’est dans un stade Omar Benhaddad rempli aux trois quarts que le Mouloudia a reçu le Paradou, dans une rencontre qui devait en partie décider de l’avenir des deux formations en première division. Le Doyen s’est employé dès la première période pour essayer de se tirer d’affaire et, en même temps, enfoncer sin vis-à-vis du jour.
    Ainsi, durant les quarante-cinq premières minutes du jeu, les Vert et Rouge ont eu une emprise totale sur la rencontre, dominant outrageusement le PAC qui s’est recroquevillé derrière pour défendre sa cage.
    Pendant vingt minutes, le Doyen s’est distingué par des frappes de loin qui ont quelque peu inquiété les Pacistes. Mais c’est surtout lors du dernier quart d’heure de cette mi-temps que les protégés de Fabbro ont manqué plusieurs opportunités d’ouvrir la marque. D’abord par l’entremise de Sidibé qui rata son essai alors qu’il s’est présenté seul face au portier adverse. Ensuite, ce dernier eut un réflexe inouï pour détourner un heading de Badji en pleine lucarne. Kermiche, le gardien du PAC, vit aussi deux autres essais de Younès filer pas loin du cadre avant que le referee ne siffle la pause sur un score vierge qui ne reflétait nullement la physionomie du jeu tant le Mouloudia s’était montré dominateur.
    En seconde période, au bout de quelques minutes, Sidibé loupa une autre occasion de but. Puis ce fut Galoul qui sollicita Kermiche de la tête.

    Un referee hostile au Mouloudia
    Ensuite, vint l’action sur laquelle le Mouloudia inscrit un but limpide que l’arbitre refusa de valider. C’est survenu à la suite d’un tir de Coulibaly repoussé par Kermiche. Le même Coulibaly reprit le cuir de la tête, Kermiche réussit à capter le ballon mais en se retrouvant nettement derrière sa ligne de but. Le referee ferma les yeux sous la colère des Chnaoua qui ont tous vu la réalisation, incontestable même de loin.
    Les fidèles du Mouloudia s’en prirent ensuite au coach italien lorsque, contre toute attente, il remplaça Badji par Largot. Fabbro eut droit alors des jets de projectiles qui en disaient long sur la rage des supporters qui ne comprenaient pas pourquoi l’Italien substituait le meilleur Mouloudéen sur le terrain. Les fans des Vert et Rouge enragèrent davantage lorsque l’arbitre lésa, encore une fois, le Doyen en refusant d’accorder un penalty flagrant en faveur de Bougache.
    La situation devenait intenable pour les Chnaoua mais, vers l’approche de la fin, le Malien Coulibaly apporta la délivrance et laissa les Mouloudéens exploser de joie. Le stade de Kouba reprit des couleurs au même titre que le visage des Chnaoua.
    Le MCA enregistre finalement un précieux succès qui lui permet d’entrevoir son maintien dans une relative sérénité. Il méritait amplement de remporter ces trois points que le referee lui a longuement contestés.
    De son côté, le PAC doit vite se ressaisir s’il ne veut pas retourner en D2. Ce vendredi, ses joueurs n’ont eu pratiquement qu’une seule opportunité d’inquiéter le gardien mouloudéen, à la suite d’une frappe de loin. Ce n’est pas en reproduisant ce type de prestation que le Paradou pourrait se tirer d’affaire…
    T. A. S.

    Coulibaly : «Mon but, je le dédie à Bouacida et Abdouni»
    «On est très heureux de renouer avec la victoire. On avait tant besoin de ce succès qui nous permet de respirer un peu. C’est une occasion aussi pour nous de faire taire nos détracteurs, je veux dire ceux qui ont accusé Abdouni et Bouacida de magouille. D’ailleurs, permettez-moi de dédier mon but à ces deux coéquipiers.»

    Bacha : «C’est notre gardien qui nous a battus»
    «Je pense qu’on ne mérite pas cette défaite eu égard à la physionomie de la partie. Celle-ci a été très équilibrée puisque, nous aussi, on a eu quelques occasions franches de scorer. Aussi, je dirais que n’était la faute monumentale du gardien, le MCA n’aurait jamais marqué. Cela dit, en dépit de cette défaite, nos chances de rester en D1 sont toujours intactes.»


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  • Tous derrière les "vert et rouge"

    Après plus de deux mois sans victoire en championnat, les Mouloudéens veulent renouer avec le succès, à l’occasion du match face au Paradou. La dernière victoire du Mouloudia remonte en effet au 23 février dernier à l’occasion du derby face au Chabab. Ce jour-là les Mouloudéens avaient réalisé un véritable baroud d’honneur en l’emportant 4 à 3, un succès transformé en chant du cygne puisque depuis cette date, les Vert et Rouge n’ont plus gagné. Pis, ils n’ont récolté qu’un petit point sur 15 possibles. De prétendant en force aux accessits, le Mouloudia est passé à une équipe sérieusement menacée par la relégation. Le tout ajouté aux soubresauts qui ont marqué la vie du club avec des décisions importantes prises au sommet. Ce n’est donc pas pour rien que Fabbro a axé l’essentiel de son travail sur le volet psychologique en essayant de tenir le groupe loin de la tension qui entoure l’équipe avec notamment la mise à l’écart de Abdouni et Bouacida. «Il ne faut surtout pas prêter l’oreille à ce qui se dit, pensez uniquement à votre travail sur le terrain et à vous appliquer aux entraînements pour provoquer la réussite qui nous fuit depuis longtemps. Encore une fois, je vous répète que vous êtes maîtres de votre destin, je compte donc sur vous pour mettre fin à la malchance qui nous colle à la peau», a dit Fabbro à ses joueurs. En plus du volet psychologique, l’entraîneur a programmé deux matches d’application cette semaine. A travers ces confrontations, il a essayé d’apporter les correctifs nécessaires quant au placement de ses joueurs, talon d’Achille de l’équipe et source d’inquiétude du coach ces dernières semaines. Le coach a aussi effectué un travail spécifique pour les attaquants pour essayer de mettre fin au problème récurrent de l’efficacité. Demain, le Mouloudia sera face à son destin car un résultat autre que la victoire plongerait l’équipe dans le doute.


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  • ROBERT NOUZARET AU FORUM ECHIBEK

    «Envie de revenir au MCA»

    "Même étant sous contrat avec la Guinée, mon envie de revenir travailler au MCA demeure grande. J’ai un profond respect pour le grand et chaleureux public de ce club.»

    «C’est un rêve de finir ma carrière d’entraîneur en Algérie", a déclaré, hier, au forum Echibek, le technicien français Robert Nouzaret. "Cependant, les conditions de travail, me permettant d’accomplir ma mission comme il se doit, doivent être réunies.
    L’actuel bureau m’a fait une proposition avant que je n’atterrisse en Guinée, mais j’ai dû refuser. Je continue de m’informer sur le MCA et j’estime que les problèmes qui étaient à l’origine de mon départ persistent encore", dira-t-il en substance. Abordant les raisons qui ont conduit à son départ du Mouloudia, Nouzaret endosse la responsabilité aux dirigeants.
    "A moins de travailler contre ses intérêts, un dirigeant doit veiller au bon fonctionnement de son club et faire de sorte à maintenir une bonne dynamique au sein de son équipe. A l’époque où j’étais en place, les problèmes ont commencé à surgir au moment où l’équipe a enchaîné une série de bons résultats. Ce n’est pas normal. Face à l’équipe égyptienne de l’ENPPI, ce fut le coup de grâce. On sentait nettement le complot" , a déclaré l’entraîneur français. "Le mouloudia a toutes les potentialités nécessaires pour être le plus grand club d’Algérie. Notamment avec son nombreux public. Je pense que c’est un problème d’hommes. L’incompétence se situe au niveau des dirigeants."
    Le sélectionneur de la Guinée a par la suite, abordé les qualifications pour la CAN 2008. " Je pense que ça va se jouer entre l’Algérie et la Guinée. A l’exception de Belhadj et de Ziani, je ne connais pas les joueurs des Fennecs. Je sais par contre qu’ils évoluent presque tous des championnats européens. Ce qui donne une idée sur le niveau de l’équipe dans l’ensemble. Je connais aussi Cavalli, qui est un bon entraîneur", a-t-il indiqué.
    Pour ce qui est du championnat de France, Nouzaret, qui ne porte pas le président de l’OL dans son cœur, a dit : "j’ai du respect pour le président, mais pas pour l’homme que je connais pour avoir été son premier entraîneur. Franchement il y a de quoi se poser des questions concernant le niveau du championnat de France qui a baissé et sur la domination de Lyon. La gestion et les finances ont pris le dessus sur l’aspect technique.
    Pourtant des clubs comme l’OM ou le PSG ont tout ce qu’il faut pour dominer le championnat. La situation des entraîneurs qui sont les premier responsables du volet technique et des résultats est à plaindre. Les coachs sont désormais des moins que rien.
    L’entraîneur craint pour son emploi. Surtout que le chômage bat son plein en France. Il y a plus d’une centaine d’entraîneurs sans club actuellement. Les joueurs sont intouchables et les présidents de club sur médiatisés."

    Redha M


    “Le MCA était géré par des irresponsables”

    Robert Nouzaret a accepté de revenir en Algérie, pas pour driver un club ou la sélection, mais pour répondre à l’invitation du trihebdomadaire “Echibek”et aux interrogations des journalistes algériens. L’invité du jour a la double particularité d’être le sélectionneur national de la Guinée, concurrent direct des Verts aux éliminatoires de la CAN-2008, et non moins ancien premier responsable du doyen des clubs algériens, le MC Alger.
    «Pour moi, le MCA est un grand club. A lui seul, il peut drainer des foules nombreuses. Quand on m’a proposé le poste d’entraîneur, j’ai vite accepté en prenant compte surtout des écho favorables que j’ai pu recueillir. Toutefois, la suite fut moins rose puisque j’ai découvert des choses vraiment inadmissibles, à commencer par le stage d’intersaison qu’on avait effectué en Italie. Malgré cela, on a su avec mon staff technique remettre le groupe sur les rails. Mais, une fois le championnat entamé, on était confrontés à des problèmes extra-sportifs. Je dirais que c’est dommage que la lune de miel fut très courte», avouera d’emblée l’ex-coach stéphanois. Ce dernier semble regretter ses mésaventures vécues au MCA. A ce sujet, Nouzaret imputera toute la responsabilité de l’échec à l’incompétence du staff dirigeant qui, selon lui, n’était pas à la hauteur d’un club de la dimension du MCA. «Moi, je suis capable de me regarder dans un miroir, alors que les ex-dirigeants ne peuvent pas le faire, car ils ont toujours voulu faire saboter l’équipe. Je n’ai jamais vu des dirigeants qui souhaitent voir leur équipe perdre !», s’exclama- t-il avant d’enchaîner «Je vous avoue que mon intervention à la radio était dans un but sain, celui de faire réagir le président qui n’écoutait guère ses joueurs et d’orienter son attention sur cette situation grave. Le temps m’a donné raison.» Mais la question qui semble chiffonner le plus l’ex-entraîneur des Vert et Rouge est si le groupe de joueurs, qui l’ont accompagné ce jour-là à la radio, était honnête ou pas ? «A un certain moment, je n’arrivais plus à distinguer entre celui qui disait vrai et celui qui ment. Les joueurs, eux aussi, ont leur lot de responsabilité. Personnellement, je considère que les joueurs algériens ont un statut de professionnel au vu des sommes faramineuses qu’ils empochent, mais qu’ils ne remplissent pas leur part de travail», dira Nouzaret Contacté une seconde fois par les dirigeants du MCA pour qu’il succède à Bracci, Nouzaret avait poliment décliné l’offre et ce, pour des considérations contractuelles le liant à la Guinée. A Conakry, Nouzaret est le sélectionneur du Sily National avec lequel il compte concrétiser l’objectif d’aller à la CAN-2008. «Ma principale mission est de faire qualifier la Guinée à la prochaine phase finale de la Coupe d‘Afrique. Dans notre groupe, les choses vont être beaucoup plus intéressantes durant les deux prochaines journées. L’Algérie est en train de réaliser un bon parcours. Chose qui va nous obliger à éviter tout faux pas à l’avenir. La dernière journée de ces qualifications va, je pense, déterminer qui de ma sélection ou celle de l’Algérie aura le dernier mot», conclut Nouzaret.
    A.A.

    Robert Nouzaret (entraîneur de la Guinée)
    “Algérie-Guinée sera décisif”

    Par : Hamid GHARBI 

    Le trihebdomadaire sportif en langue nationale, Echibek, a réussi à faire venir l’entraîneur actuel de la Guinée, Robert Nouzaret. On lui avait fait une invitation spéciale. Devant un parterre de journalistiques assez garni, Robert Nouzaret a été amené à parler du MCA, de la Guinée, de la prochaine confrontation entre l’Algérie et la Guinée dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2008 prévue au Ghana, du football africain...
    Malgré le fait qu’il avait quitté la MCA, des dirigeants comme Gaceb n’ont pas manqué de le solliciter pour reprendre en main les équipes. Il avait bien tenu à ce challenge, mais pour des considérations contractuelles, les négociations n’ont pu aboutir.
    Et comme on le sait, Nouzaret avait opté pour la Guinée." Avant d’opter pour la Guinée, j’avais d’abord regardé le classement du groupe. On a constaté qu’il n’était pas facile de prendre des points sur l’Algérie. Je me suis basé sur l’ossature. On doit gagner les trois matches qui restent. Ce ne sera pas facile, mais, j’ai confiance en mon équipe". Nouzaret est-il en train de suivre l’équipe d’Algérie? C’est la question qu’un journaliste lui avait posée.
    "Je n’ai pas eu le temps de suivre les sorties de l’EN d’Algérie. Je dispose de deux cassettes. Je n’ai pas encore eu le temps pour juger les matches de l’Algérie. Je pense que l’Algérie qui n’avait pas pris part à la dernière CAN sera très motivée pour se qualifier. D’où les difficultés qui nous attendent". Concernant les moyens de préparation lorsqu’il était l’entraîneur du MCA, il pense qu’ils étaient acceptables.
    "On s’entraînait au Sato, à Hadjout, au 5-Juillet. Ce qui était, par contre, frustrant, c’est qu’on pouvait faire beaucoup de choses avec la villa. En Afrique, je suis dans les mêmes conditions  d’exigence. Toutefois, on ne peut se préparer comme on le veut. On est tous soumis aux dates FIFA. Pour cela, il faudra compter sur le talent et les qualités des joueurs. Une CAN tous les deux ans, c’est un peu trop. Toutefois, il y a des conditions objectives qu’il faudra comprendre.
    On agit ainsi pour permettre à certains pays de développer leurs infrastructures. Difficile de contenter tout le monde. Il faut savoir s’adapter."
    Nouzaret a, par ailleurs, exhorté les joueurs africains à respecter les dates de retour. Il a constaté que beaucoup de joueurs faisaient trop de retard. Ce qui oblige les clubs européens qui sont les payeurs à n’envoyer plus tard les joueurs sollicités qu’un jour avant le début de l’échéance officielle. Concernant la situation de repli du championnat français actuelle, Nouzaret a essayé de l’expliquer par le fait que les bailleurs de fonds "s’ingèrent directement dans la vie du club sur tous les plans : recrutement, côté technique et organisationnel.
    Ce n’est pas le cas de l’Angleterre où les bailleurs de fonds ne rentrent pas dans la gestion directe des clubs. Avant, les entraîneurs français ne s’expatriaient pas. Aujourd’hui, faute de débouchés, ils sont en train de partir monnayer leur talent ailleurs. Il y a plus de 100 techniciens français qui sont dans le chômage. A compétence égale entre un Maghrébin et un Français de souche, on préfère le Français de souche". Les Africains, avait-il ajouté, sont contraints de se baser sur leur vivier afin de préparer l’avenir. Se contenter seulement du potentiel actuel est vraiment suicidaire. "La force de l’Algérie est qu’elle possède des passionnés de football. C’est un phénomène de société. Le négatif, cependant, c’est dans le mental. Des dirigeants qui promettent des choses et puis, ils ne tiennent pas leurs promesses. Ce n’est pas normal. Il y a un problème quelque part. Il ne faut pas faire de fausses promesses". 
    Parlant de la prochaine confrontation entre l’Algérie et la Guinée dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008 prévue au Ghana, il dira :"La confrontation du 15 juin entre l’Algérie et la Guinée sera décisive du fait qu’elle mettra face à face les deux favoris du groupe 8. Tout se fera sur le terrain.
    L’Algérie est très motivée pour se qualifier à la phase finale. En ce qui nous concerne, on ne doit pas perdre à Alger. Pour les Jeux africains d’Alger, les Guinéens vont envoyer leur équipe espoirs composée exclusivement de joueurs locaux." Nouzaret avait suivi le match derby entre le MCA et l’USMA. Il faut dire qu’il n’a pas été emballé par le niveau. L’enjeu a eu raison sur le spectacle. Il est toujours assez chaud pour revenir au MCA.
    "Tout dépendra des conditions et de la volonté de construire une grande équipe. Il ne faut pas voir uniquement le court terme en cherchant seulement à gagner un titre". Pour les sanctions infligées à Abdouni et Bouacida par la CAF, il a ajouté que "celui qui agresse un arbitre sera certainement sanctionné. Abdouni est un charmant garçon et un grand gardien, mais il est trop impulsif. Cela joue en sa défaveur."
    Nouzaret aime énormément l’Algérie. Il compte revenir un jour ou l’autre. Il avait affirmé, entre autres, qu“’il a été sollicité pour prendre l’EN au temps de Mohamed Laïb, mais les négociations n’étaient pas très motivées. Donc, elles n’ont pu aboutir." Il a été très touché par l’accueil dès qu’il est arrivé à Alger lundi dernier suite à l’invitation de l’hebdomadaire Echibek. Revenir en Algérie est une question de temps pour Nouzaret.

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